Inferno Dario Argento - 1980
"Suite" de Suspiria dont je suis déjà pas un très grand fan, Inferno réussi l'exploit d'être encore plus imbitable, résumer le film se révèle bien compliqué, y a des meufs qui vont voir des sorcières, pourquoi ? parce que et les sorcières sont énervées. Souvent présenté comme un fleuron du cinéma d'Argento pour des raisons qui me sont inconnus. Vu l'univers et le thème on pourrait s'attendre à un monument baroque et à la place on a de l'ésotérisme qui endort et un film remplit de séquence inutile.
La première heure si on aime les gens qui marchent dans des pieces vides et sombres ça peut faire illusion surtout l'intro avec notamment le passage sous marin que je trouve vraiment très réussit et sublime avec la non moins sublime Irene Miracle, mais au lieu de de rester sur ce personnage Argento décide de multiplier les persos secondaires qui servent à rien, si ce n'est que d'avoir un perso de plus à tuer. Alors que les mises à mort ont toujours été une des qualités principales (la seule même j'ai envie de dire) du cinéma d'Argento, ici les scènes de suspens marchent moyennement genre la séquence dans l'appartement avec la coupure d'électricité souvent présentée comme un must see, bein mouais y a des coupures de courant quoi, rien de fou. A la rigueur le passage avec la guillotine est pas trop mal mais on voit pas grand chose.
Le film est très déséquilibré ainsi tout les meilleurs passages sont dans les 45 première minutes (enfin en parlant de meilleur passage c'est surtout les moins chiants) car une fois qu'on se retrouve avec le frère c'est nettement moins bon, Leigh McCloskey étant tellement catastrophique ( genre l'acteur principal du
Princes des Ténèbres, c'est la moustache qui m'a fait penser à lui ) qu'on veut juste le voir crever rapidement du coup déjà que c'est pas facile de rentrer dans le film là l'intérêt est parti, loin, très loin.
Et pis le climax pour du Argento c'est un peu ( beaucoup ) décevant à part les décors tous plus magnifique les uns que les autres (là dessus rien à redire, c'est beau) Argento ne nous sort pas de séquence dont il a le secret et pis au bout de la 4 ème scène ou le héros se promène dans des couloirs avec des passages secrets on en a un peu beaucoup marre. Ce final a été co réalisé par Mario Bava, se mettre à 2 pour pondre un tel truc, bravo. Sérieux on attend plus d'1h30 avant de voir la sorcière et quand on la voit c'est le drame, elle est censé faire peur ?
Niveau gore c'est plutôt gentillet ( bon j'exagère un peu mais pas rapport a ce que Argento nous a habitué c'est soft ).
En fait le film est à l'image de ses actrices, il est juste beau et n'a rien d'autre à proposer à part sa plastique parfaite.
Daria Nicolodi est une nouvelle fois présente ( pas très longtemps ) et c'est la seule qui soit pas nulle, Sacha Pitoëff est juste là pour se faire maltraiter par des chats et elle va finir par avoir des petits soucis avec des rats ( scène loin d'être génial ) et Ana Pieroni du moment qu'elle parle pas, elle est bien, le soucis c'est qu'elle parle.
Comme je le dis plus haut les décors sont magnifique et constitue vraiment une des grosses réussite du film, des décors a dominante rouge avec un éclairage rougeâtre et bleu en alternance ( dans une même séquence d'un plan a l'autre les couleurs changent passant du rose/rouge au bleu )
Keith Emerson qui livre une bouillie assez inaudible à part le dernier morceaux, pour le reste c'est souvent juste du bruit.
Pur film d'ambiance, Infero oublie l'essentiel, raconter une histoire. Suspiria tout en étant un film d'ambiance n'oubliait pas ce détail.
4/10