[Criminale] Mes critiques en 2010

[Kakemono]

Bon c'est vrai, ça vaut 9. J'edite.

Non non, ca vaut 10.

[Criminale]

Bon ok, d'accord j'édite.

Ça y est, maintenant Scalp va tenter de changer les notes de toutes les critiques qui lui plaisent pas.

C'est qu'avec un peu d'argent, tout s'achète .

[Alegas]

[lordpolo]

C'est pas très normal tout ça mais bon

[Criminale]

Faut pas s'enflammer non plus. Lis ma critique, est ce que je crache sur le film?? Non ce ne sont que des compliments et après coup je remarque que ma note ne correspond pas trop à la critique que j'en ai fais et au plaisir que j'ai ai eu en le voyant, je n'ai rajouté qu'un point, je ne suis pas passé de 2 à 9...

[Scalp]

Bon déjà je ne paye pas pour ce genre de choses, mais j'ai des dossiers compromettants sur tout le monde

[Val]

On n'en a sur toi aussi.

[lordpolo]

Faut pas s'enflammer non plus. Lis ma critique, est ce que je crache sur le film?? Non ce ne sont que des compliments et après coup je remarque que ma note ne correspond pas trop à la critique que j'en ai fais et au plaisir que j'ai ai eu en le voyant, je n'ai rajouté qu'un point, je ne suis pas passé de 2 à 9...

Oui enfin t'as quand même monter ta note après la remarque de scalp

T'es juste un peu influençable

[Criminale]

Mais Scalp il dit ce qu'il veut, je mets pas 9/10 pour lui faire plaisir, c'est juste une note.

Mais pour le coup, j'avais été un peu vache dans ma notation c'est tout.

[Alegas]

The Social Network de David Fincher : 8,5/10


Puissance des nouveaux geeks

Faisant parti de la "génération Facebook" et grand fan des films de Fincher, c'est avec beaucoup d'attente que j'ai été voir ce film. J'avais quelques doutes sur la réalisation, j'avais peur que ce soit orienté documentaire sur Facebook, mais il n'en n'ait rien. On suit plusieurs histoires en parallèle; tout d'abord la création du site par le jeune nerd Mark Zuckeberg valant aujourd'hui plusieurs milliards d'euros mis en confrontation avec les deux procès à son encontre intenté par son meilleur ami et co-fondateur à la base de ce site lui réclament 600 millions de dollars et 3 écoliers de Harvard l'accusant de leur avoir volé l'idée du site.

C'est sur ce fil rouge flashbacks vs procès que Fincher tisse son scénario de base qui ne peut être uniquement résumé à Facebook. The Social Network est une image de ce que sont les jeunes d'aujourd'hui et une mise en perspective des nouvelles formes de communications. Le paradoxe : Comment un geek, ne sachant pas gardé sa petite amie ni son meilleur ami peut créer le plus grand réseau social du monde et créer une nouvelle façon de communiquer.

La scène d'intro est absolument magnifique, on assiste à une discussion très rythmé entre Mark et sa petite amie du moment. Le dialogue est très bien écrit et Jesse Eisenberg possède un vrai talent d'orateur, et amène son interlocuteur où il le souhaite.
L'image des jeunes dans le film est ce qu'elle est à notre époque, impatient, impétueux et sur d'eux même. Prêt a tout pour arriver leurs fins, coups bas, trahisons et mensonges, même entre amis. Justin Timberlake qui joue le rôle du créateur de Napster, plateforme de téléchargement inégale campe à merveille le rôle de "mentor" de Mark et le pousse à poursuivre un développement international pour ne pas rester scotché seulement dans les campus universitaires. L'ambition des jeunes qui cherchent avant tout à se montrer plutôt qu'a engranger les millions est mise en avant. Les groupes différents groupes universitaires si désirés et si difficile d'accès ne "recrutent" qu'en fonction des actions des étudiants, d'où cette envie de création perpétuelle dans ces campus.

Malgré la durée du film, 2h pour un film sur Facebook peut paraître un peu long, ce n'est en rien dérangeant, la puissance du scénario ainsi que sa complexité font que notre attrait reste toujours aussi fort. Les musiques sont parfaitement employées pour appuyer la réalisation, une simple course d'aviron est ainsi transformée en bataille pleine de rage. Les différents flashbacks très bien incorporés pendants les séances de procès participent à la richesse du film.

Excellent film de Fincher porté par un très bon trio Eisenberg/Garfeild/Timberlake portrait non pas d'un nouvel self made man à l'américaine mais d'une génération en perpétuel renouvellement.

[Moviewar]

Somewhere de Sofia Coppola (2011) : 6/10

Somewhere, 4 ème long métrage de Sofia Coppola nous entraîne dans la vie de Johnny Marco (Steven Dorff) star hollywoodienne qui subit totalement sa vie, il est encore un enfant. Il va d'ailleurs de se casser le poignet en tombant dans les escalier après avoir bien bu dès le début du film et le plâtre est présent pendant la majorité de l'histoire pour nous rappeler, une certaine absence de maturité. L'arrivée de sa fille Cléo (Elle Faning) dans son univers, et plus spécialement dans le château Marmont de Los Angeles endroit où il réside désespérément va permettre de lui ouvrir les yeux sur la vie, la vrai, celle dont il passe à coté en étant complètement passif et spectateur, que ce soit avec les femmes, l'action, la vie en générale. C'est par le regard de sa fille, qu'il comprend qu'il est passé à coté de certains moments importants de sa vie.

La première scène du film est à l'image de Johnny, une vie qui tourne en boucle. On aperçoit une voiture qui effectue des tours de circuit à partir d'un plan fixe de caméra, cette scène dure à peu près 2 minutes, puis Johnny sort de sa Ferrari (Après lui et sa fille, on pourrait considérer la voiture comme le 3 ème « personnage » principal), un des symboles de son coté star.
Comme le titre du film, Somewhere, on ne sait pas où le film veut nous emmener, il ne se passe quasiment rien pendant la première partie. On voit Johnny prendre sa douche (plusieurs fois), assister à plusieurs tours de lap dance en s'endormant, conduire sa Ferrari... J'ai trouvé tout cela vide, sans émotions.

Quand sa fille Cléo, très bien interprétée par la soeur de Dakota, Elle Faning, arrive à l’hôtel de stars de Los Angeles, le rythme s'en ressens de suite. Elle apporte à son père tout ce qui lui a toujours manqué, un but à sa vie. Il va alors à avoir à s'occuper de sa fille, il va l'emmener avec lui en Italie pour une remise de prix, prendre soin d'elle, elle va être partie intégrante de sa vie. On a le droit à plusieurs scènes pleines d'affection entre eux, ce qui permet d'apporter un peu de chaleur et d'émotion au film.
J'ai trouvé la fin particulièrement bien trouvée par rapport à l’errance de Marco le long de l'histoire qui permet à celui ci de prendre un nouveau départ en ayant un nouveau but, un nouveau et meilleur Somewhere en quelques sorte, endroit où il sera l'acteur principale de sa vie.

Coté technique, le film est beau, le montage ainsi que la bande originale par Phoenix (vraiment géniale) sont totalement dans l'ambiance du film. Les couleurs du château bien qu'assez vives ne masquent pas la détresse de la majeur partie des stars y habitant.

Coppola fille fait un film que j'ai trouvé intéressant par la forme (beaucoup de plans de caméra fixes), les acteurs ne parlent pas beaucoup, elle s'intéresse beaucoup aux émotions qu'ils véhiculent via l'attitude. Malgré tout j'ai trouvé pas mal de moments ennuyeux, un peu vide qui font que j'en garde un souvenir mitigé.

[Moviewar]

Neds de Peter Mullan (2011) 8/10

Film Britannique Neds est un mélange de This is England et Generation Gangsta dans l'histoire, l'ambiance et l'atmosphère qu'il en dégage. Neds acronyme de Non Educated Delinquents, nous enmène dans l'univers de la working class de Glasgow des années 70, où l'on suit les problèmes quotidiens de l'adolescence d'un jeune de ce milieu pourtant très éduqué et très intelligent.
John McGill (Conor McCarron), jeune premier de classe, plein de joie et de naïveté rejoins le collège remplie d'entrain et porteur de promesses pour le futur, mais l'entrée dans un gang rendra ce futur possible plus que trouble.

Derrière ce masque d'élève heureux, se cache une jeunesse traumatisée. Un père (joué par Peter Mullan) alcoolique, violent et insultant, qui tiens sa famille par la peur et l'intimidation et un grand frère constamment absent, devenu leader du gang du quartier. Ce grand frère va être à la fois une bonne chose et une mauvaise. En étant de la famille du caïd, John ne va pas se faire embêter par d'autres petites frappes qui craignent son frère, et la mauvaise réputation acquise par son frère à l'école va le desservir en étant placé dans un classe inférieure au niveau qu'il possède, puis par la suite va indirectement participer à sa descentes aux enfers.

Bien que déterminé à suivre un chemin totalement différent de celui de son frère, le fait de vivre constamment dans un milieu violent que ce soit dans son quartier ou chez lui, John va peu à peu tombé dans ce qu'il cherchait à éviter. Lors de la fin de l'année scolaire, période inactive pour la plupart des enfants issus de famille défavorisées, il va se lier d'amitié avec un jeune issu de la « middle class », mais la mère de celui ci ne voulant pas que son fils côtoie John qu'elle considère comme un voyou, lui indique clairement qu'il appartient à un autre monde. A partir de là, toute la rancœur et la colère de John qui n'étaient que trop bien enfouis vont commencer à se réveiller. Cette période d'ennui associée à ce rejet d'une partie de la société va faciliter la prise du chemin tant redouter. John va commencer à côtoyer les jeunes du gang de son quartier les D-Cars (surnom qu'ils se donnent). A partir de là, la descente aux enfers. Alcool, violence (parfois extrême) font partis intégrante de son nouveau quotidien.

If You Can't Beat 'em Join 'em

Mullan fait de Neds un thriller captivant et tendu en créant une atmosphère isolante où John bien qu'appartenant à un gang nous donne une sensation de solitude extrême.
La culture des gangs est décrite avec une grande habilité, on assiste à de nombreuses « fights » entre ces bandes rivales où tout est permis. La plupart porte des lames et n'hésitent pas à s'en servir. Les scènes de violences sont parfois vraiment poussées à la limite. Les acteurs et tout principalement Conor McCarron sont en tout point exemplaire. La performance est d'une réalité et d'une force impressionnante.
L'ambiance du Glasgow des années 70/80 est bien rendu que ce soit vestimentairement, la plupart des jeunes ayant un look de Lads (Doc Martens, chemises à carreaux et jeans retroussés) ou grâce à la musique.



Neds est un portrait sombre et désespéré d'un adolescent dérangé vraiment captivant. La fin nous donnant deux chemins possibles pour John, celui de la rédemption ou celui de l'inefficacité à sortir du chemin qui lui était promis.