[Val] Mes critiques en 2010

Modérateur: Dunandan

Re: [Val] Mes critiques en 2010

Messagepar Scalp » Dim 14 Nov 2010, 22:19

Ouf t'as aimé :mrgreen: plus que moi d'ailleurs ( j'ai mit 7, la critique arrive sous peu ).
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Re: [Val] Mes critiques en 2010

Messagepar Val » Dim 14 Nov 2010, 22:21

La note ça veut rien dire, je l'a met à chaque fois un peu au hasard, pour permettre le référencement.
Mais oui, j'ai aimé. Par contre, je ne suis pas sur que ce soit un film que je reverrais souvent.
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Re: [Val] Mes critiques en 2010

Messagepar Scalp » Dim 14 Nov 2010, 22:23

La fin est génial comme souvent avec Argento, par contre je trouve qu'après 1 h de film on a une grosse baisse de rythme jusqu'au climax final.
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Suspiria - 10/10

Messagepar Val » Lun 15 Nov 2010, 00:21

Suspiria de Dario Argento (1977)


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Sous une pluie torrentielle, la jeune Susy Banner fait son arrivée à l’aéroport de Fribourg. A partir de ce moment, les ennuis pour Susy démarrent. En plus de la barrière de la langue, elle doit affrontée un chauffeur de taxi pour le moins acariâtre avant de se voir refusé l’entrée de la célèbre Tanz Akademie, où elle a décidé de perfectionner sa maîtrise du ballet. Dès les premiers plans, Dario Argento met nos nerfs à rude épreuve. L’arrivée à l’aéroport se fait dans un climat des plus malsains, entre cette pluie battante, ce ciel d’un noir profond et ces plans inquiétants sur les éléments du « décor » à l’image de ces bouches d’égout menaçantes. S’en suit un climax extraordinaire de violence et de beauté macabres où une des jeunes ballerines se fait assassiner dans un établissement à la géométrie inquiétante. Et tout le reste du film ne sera qu’une succession de scènes à la beauté plastiques renversante. Dario Argento venait alors de réaliser Les Frissons de l’Angoisse, l’un de ses plus gros succès. Avec Suspiria, il change clairement de registre en quittant le Giallo, genre qu’il a aidé à populariser et a qui il a donné ses lettres de noblesses. Il quitte la rationalité de son cinéma d’alors pour entrer dans une période plus mystique, plus occulte, sous l’influence des récits de Daria Nicolodi, sa compagne d’alors, et mère d’Asia. Pour son nouvel opus, il réalise un véritable conte, au sens strict du terme, et parle donc des peurs de l’enfance (les sorcières, les forêts sombres,…) et plus précisément du passage à l’âge adulte. Le cinéaste s’adjoint les services de Luciano Tovoli pour signer la photographie de son film, tourné en Technicolor, technique utilisée entre autre par les premiers Disney, pour accentuer le côté conte du métrage. Suspiria est d’ailleurs le dernier long métrage à utiliser cette technique. Pour la musique, Argento refait équipe avec les Goblins, emmenés par Claudio Simmonetti , qui signent là une des plus grande bande original de l’histoire du cinéma. Les musiques sont absolument obsédantes et inquiétantes, il suffit d’écouter n’importe quel morceau, le volume à fond, en pleine nuit : l’effet est garanti. D’aucun reprocheront au film ses personnages. En effet, les jeunes ballerines peuvent sembler être de vrais têtes à claques mais cela s’explique par le fait que Argento voulait au départ prendre pour personnages des gamines de huit ans, ce que la censure ne lui permettra malheureusement pas. Cela n’empêchera pas Argento de tourner son film sans rien changer au scénario, ce qui explique la gêne que le comportement des ballerines peut poser. Par ailleurs, Argento contourne le problème de la censure assez astucieusement par sa mise en scène : en observant attentivement les portes de la Tanz Akademie, on remarque que les poignées sont situées en hauteur, forçant ainsi Susy à se hisser sur ses pieds pour les ouvrir. L’astuce semble simple, mais diaboliquement efficace. L’origine du scénario est importante pour comprendre le sujet du film. A travers cette histoire, comme je l’ai dit, c’est l’histoire d’un passage à l’âge adulte, de la sortie de l’enfance, de la découverte de la sexualité (voir le plan où Susy se regarde la « moustache » dans le miroir) que vit le personnage de Jessica Harper au sein d’un univers autoritaire et castrateur symbolisé par Miss Tanner et Madame Blanc interprétées par les formidables Alida Valli et Joan Bennett, vues respectivement chez Hitchcock, Visconti et Ophuls, Lang. La scène finale est une montée crescendo dans la tension jusqu'à l’ultime confrontation avec la Mère des Soupirs. De sa première image jusqu'à sa dernière, Suspiria met en transe. On a beau le revoir pour la cinquième fois, le film commencé ne nous lâche plus jusqu'à la fin. Pour une fois, l’accroche de la bande annonce américaine avait raison, la seule chose plus terrifiante que les 12 dernières minutes de ce film sont les 80 premières.

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10/10



Première ébauche de critique (à effacer du référencement)
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Messagepar Jeff Buckley » Lun 15 Nov 2010, 01:41

Mais comment vous faites pour adhérer à ces atmospheres kitschissimes ? :shock:

On a maté avec ma soeur l'Emmurée vivante on était mort de rire tout le long on aurait dit un Derrick raté. :mrgreen:
dunandan a écrit: Puis j'oubliais de dire que Logan me faisait penser à Burton avec sa méchanceté légendaire concernant certains films/réalisateurs/acteurs
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Re: [Val] Mes critiques en 2010

Messagepar Scalp » Lun 15 Nov 2010, 07:56

Suspiria c'est pas kitsh, bon après c'est vrai que souvent chez nos amis ( ou pas ) ritals le casting est mauvais et par moment ça a un sale look mais si tu rentres dans le film y a des purs morceaux de bravoure, pour l'emmurée vivante que j'ai trouvé moyen y a notamment une scène de poursuite avec un zic génial ( repris par Tarantino d'ailleurs ).
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Messagepar Heatmann » Lun 15 Nov 2010, 09:21

aaaah suspiria :love: :love: le alice au pays des giallo de dario :love: un cauchemard eveiller estetiquement incroyables, ouaip .
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Messagepar Milkshake » Lun 15 Nov 2010, 19:48

Jeff Buckley a écrit:Mais comment vous faites pour adhérer à ces atmospheres kitschissimes ? :shock:

On a maté avec ma soeur l'Emmurée vivante on était mort de rire tout le long on aurait dit un Derrick raté. :mrgreen:


Rien que les images je sais que je vais déteste le cinéma d'Argento :mrgreen: Le kitsch à son summum
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Re: [Val] Mes critiques en 2010

Messagepar Val » Lun 15 Nov 2010, 20:11

Si il y a bien un film qui n'est pas kitsch, c'est bien Suspiria.
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Re: [Val] Mes critiques en 2010

Messagepar Milkshake » Lun 15 Nov 2010, 20:14

Pourtant les décors de tes photo ça me pique les yeux :mrgreen:
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Re: [Val] Mes critiques en 2010

Messagepar Val » Lun 15 Nov 2010, 20:15

Faut y voir en action aussi. :mrgreen:
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Re: [Val] Mes critiques en 2010

Messagepar Waylander » Lun 15 Nov 2010, 20:18

C'est aussi , à mon avis un kitch très voulut qui met l'ambiance. Regarde les débuts de Cronenberg la photo très téléfilm aux couleurs horribles, le tout très 70/s c'est moche mais ça joue énormément sur le malaise que te met le film. Ah c'est sur aujourd'hui c'est léché plus ou moins du coup ya plus d'ambiance en tout cas on perd beaucoup de ce coté là. Spider même si le film a des défauts la photo générait l'ambiance du film.
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Re: [Val] Mes critiques en 2010

Messagepar Scalp » Lun 15 Nov 2010, 21:48

Franchement les photos de Suspiria là c'est tout sauf kitch.
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Re: [Val] Mes critiques en 2010

Messagepar Val » Lun 15 Nov 2010, 22:07

Surtout que bon, ça critique, ça critique, mais pas grand monde la vu, j'ai l'impression.
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Nuit du chasseur (La) - 10/10

Messagepar Val » Ven 10 Déc 2010, 14:06

ATTENTION SPOILERS !

La Nuit du Chasseur de Charles Laughton (1955)


ImageImageImage
Une nuit, alors que John raconte une histoire à sa sœur Pearl, un ombre menaçante apparaît projetée sur le mur de la chambre. « Just a man » rapporte John à sa sœur avant de se coucher innocemment. C’est homme, c’est Henry Powell, pasteur de son état, plus ou moins autoproclamé. Celui qui apparaît aux yeux des enfants comme un homme ordinaire se révélera une figure inquiétant et dangereuse au fil de l’histoire. Alors qu’il était jusque là connu pour ses activités de comédien, Charles Laughton effectue ici son premier et malheureusement unique passage derrière la caméra. Adaptation d’un roman de Davis Grubb paru trois ans auparavant, The Night of the Hunter est un chef d’œuvre ultime, un film qu’il est difficile de ne pas apprécier et qui fait parti de la catégorie des œuvres, très rares, qui vous marquent définitivement. L’œuvre multiplie les sous-textes et analyses diverses et ne cesse de passionner des générations de cinéphiles. A la fois chronique d’une amérique profonde marquée par la crise des années 1930, film noir, western et film fantastique, le film ne cesse de surprendre son spectateur. On ne peut que se demander comment un studio comme la MGM a pu produire un tel film autant à la marge de tout ce qui était produit à l’époque. On comprend ainsi l’échec cuisant que le film a connu lors de sa sortie en 1955. Robert Mitchum trouve ici le rôle de sa vie, celui d’un pasteur fou, qui est en réalité une représentation humaine du « grand méchant loup » récurrent des contes de fées de notre enfance. Son jeu est sans doute un des plus impressionnants et des plus angoissants de l’histoire du Cinéma, il suffit pour s’en rendre compte de s’attarder sur les regards de Powell en direction des enfants, au début du film, laissant présager de la folie que sa carapace « bon chic bon genre » dissimule. Un « grand méchant loup » qui effraie car il est humain. Quoique le film, au fur et à mesure que l’on s’approche de la fin, laisse le doute sur cet aspect. Le cri qu’il pousse lorsque les enfants lui échappent ou la dernière scène du film laissent supposés la nature animale (on pourrait même aller jusqu'à surnaturelle) du pasteur. En effet, lors de cet ultime affrontement entre lui et le personnage de Lilian Gish (actrice fétiche de David Wark Griffiths), l’ambiguité est totale : Powell est dans le jardin, puis disparaît, faisant place à des animaux divers avant de réapparaître au sein de la maison sans que l’on sache comment il y était entré. De même, il semble ne jamais dormir, pourchassant jour et nuit les deux enfants, monté sur son cheval blanc qu’il aura acquis après un meurtre dont les gitans seront accusés. Touché par Mme Cooper, il court se réfugier dans la grange comme un animal fuyant. Il est parfois évoquer que Mitchum se serait inspiré du loup de Tex Avery pour sa composition, idée particulièrement pertinente. La frontière entre réalité et fantastique n’a jamais été aussi mince que dans ce film, où la nature mystérieuse qui accompagne les enfants lors de leur fuite laisse planer le doute. Le chef opérateur Stanley Cortez (The Magnificent Ambersons, Secret Beyond the Door, Shock Corridor) livre ici un travail magnifique. S’inspirant très clairement de l’expressionnisme allemand, son travail contribue grandement au sentiment d’angoisse que le film distille. La photographie de la scène où Shelley Winters rentre chez elle et écoute Mitchum par la fenêtre n’est pas sans rappeler The Exorcist, et l’arrivée de Max Von Sydow chez Ellen Burstyn (plan repris sur la mythique affiche du film). Il est même intéressant de remarquer que, ici, c’est Powell qui incarne le diable qui s’incruste au sein de la famille. De même Walter Schumann livre une composition somptueuse. 55 ans après sa première sortie en salle, The Night of the Hunter continue de hanter le cinéma mondial et la mémoire collective cinéphile. Une œuvre unique, inclassable, immanquable a voir et à revoir de toute urgence. Et si un jour, vous croisez un homme tout de noir vêtu, chantonnant « Leaaaniiing... leaaaniiing... on the Everlasting Arm”, il sera sans doute trop tard.

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Chil…dren ?
10/10
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