[Alex] Mes critiques en 2010

Modérateur: Dunandan

Re: [Alex] Mes critiques en 2010

Messagepar zack_ » Ven 08 Oct 2010, 20:23

Ah dommage je le sentais bien
Belle critique je verrai quand même le film pour me faire une idée
zack_
 

Chinoise (Une) - 6,5/10

Messagepar Alex » Dim 10 Oct 2010, 14:46

UNE CHINOISE: 6.5/10

de Xiaolu Guo
avec Lu Huang, Geoffrey Hutching, Wei Yi Bo, Chris Ryman…

Image


Mei est une jeune chinoise vivant dans un petit village avec ses parents qui tiennent un petit bar restaurant en pleine campagne. Elle rêve de quitter ce trou perdu et vivre dans une grande ville où les opportunités pour vivres à l'occidentale. Sa rencontre avec un garçon travaillant à Chongqing et affichant sa réussite aux habitants du village va la décider à franchir le pas. Cependant, son périple pourrait s'éloigner très vite du rêve occidental auquel elle aspire…


Lost in Translation

C'est un peu de sa vie que raconte ici la réalisatrice et romancière Xiaolu Guo. Originaire d'une vaste province de Chine et expatriée depuis plusieurs années à Londres, la cinéaste propose ici le portrait d'une jeunesse provinciale en pleine errance existentielle aspirant vivre à l'Européenne.

Partitionné en une dizaine de scénettes signifiées par des pancartes affichant chacune des constats plutôt amusant à lire, "Une Chinoise" amène chaque séquence avec un ton assez corrosif ramenant à la dure réalité les rêves de Mei. Très justement interprétée par Lu Hang dans son espèce de quête d'elle-même, cette chinoise cherche inlassablement une porte de sortie. Comme tous les jeunes de son âge, elle est fascinée par le bouillonnement des grandes villes et les perspectives que l'on y trouve. Alors lorsque qu'un jeune du village revient de la ville avec les derniers vêtements à la mode et quelques yens à flamber devant les paysans, Mei décide de franchir le pas et part à l'aventure dans la ville de Chongqing. Du village à Londres, Mei change de ville, change de travail et d'homme. Elle s'accroche à chaque personne lui tendant une poignée de main, s'imprègne d'autant plus des valeurs des autres pour mieux renier ses origines rurales et chinoises. Malheureusement, les hommes qu'elle rencontre ne voient guère plus en elle qu'un objet sexuel facile à amadouer.

La réalisatrice nous offre donc une douce et cruelle histoire teintée d'un soupçon d'ironie. Une mise en scène qui se veut proche des acteurs, sans esbroufe et se comparera sans mal à un documentaire. Malgré tout, certains plans ne manquent pas de recherche (notamment ceux du Love Salon "où l'on ne fait pas que d'y couper les cheveux") et on pourrait parfois apparenter "Une Chinoise" à un "Lost in Translation" vu par l'Orient. Alors si vous êtes client des plans dépeignant l'ennui de personnages en quête de leur petite personne, il y a fort à parier que vous aimerez ce portrait de femme, même si toute la dernière partie se déroulant à Londres finit par réellement ennuyer pour cause de disputes insignifiantes et personnages secondaires sans envergure.
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Ajami - 8/10

Messagepar Alex » Mar 12 Oct 2010, 12:16

AJAMI: 8/10

de Scandar Copti et Yaron Shani
avec Shakir Kabaha, Ibrahim Frege, Fouad Habas, Youssef Sahwani, Scandar Copti, Ranin Karim…

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Ajami est un quartier de Jaffa, ville arabe avalée par la métropole de Tel-Aviv. C’est un lieu submergé par les tensions où émanent cohabitent juifs, musulmans et chrétiens. Le jeune Nasri nous conte l’incident qui obligera sa famille à vivre dans la peur.


Tensions, violences, revanches

Au-delà de la polémique que l’un des coréalisateurs a suscitée lors de la nomination du film dans la catégorie des meilleurs films étrangers, il est regrettable qu’ "Ajami" n’ai pas bénéficié d’une meilleure publicité. Des cinq films sélectionnés, il s’agissait de l’un des trois, avec "Dans ses yeux" et "Un Prophète", qui aurait pu repartir avec une statuette en toute légitimité.

"Ajami" est un œuvre puissante qui assomme. Les premières séquences présentent une violence sourde, inattendue, retranscrivant parfaitement toute l’instabilité et le danger qui caractérisent les territoires israélo-palestiniens. Un mot, un geste, un drame et des larmes. La mise en scène fait ressortir la tension palpable à chaque altercation. Dans ce quartier cosmopolite, les multiples allégeances et le communautarisme exacerbé ne font que mettre le feu à cette poudrière déjà attisées par les embrouilles de deals de drogues et autres trafiques. Les réalisateurs parviennent à rendre cette société au bord de l’implosion avec une crédibilité qui fait froid dans le dos et font d’Ajami, le décor parfait pour leurs thriller/polar. Car même si le film évoque ces problèmes culturels, "Ajami" n’est pas un film à vocation sociale pour autant. Pas de parti-pris, Cette dimension n’est là que pour appuyer le caractère d’urgence d’une intrigue somme toute assez complexe.

Adoptant une approche linéaire aux premiers abords, le récit se complexifie dès le découpage en chapitre qui suit chacun des cinq principaux protagonistes. Très rapidement, "Ajami" rappelle le chef d’œuvre d’Inarritu, "Amours Chiennes" dans son rapport à la violence et dans déconstruction du récit. Sans pour autant atteindre la puissance du premier film du cinéaste mexicain, les réalisateurs israélo-palestiniens adoptent un style qui n’a rien à envier à ce dernier. Le montage est brillant. Les éléments s’enchainent et se dévoilent au compte goutte dans un rythme écrasant et la mise en scène illumine une écriture déjà impeccable. Les acteurs ont beau être novices, ils sont toujours criants de sincérité. Bref, on tient là une sacrée réussite !
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I'm still here: The lost year of Joaquin Phoenix - 7/10

Messagepar Alex » Sam 16 Oct 2010, 18:19

I'M STILL HERE: The lost year of Joaquin Phoenix: 7/10

de Casey Affleck
avec Joaquin Phoenix, Antony Langdon, Sean Combs, Ben Stiller, Casey Affleck, Edward James Olmos...

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Fin 2008, Joaquin Phoenix qui, en l'espace de deux films a connu un succès fulgurant, décide de mettre un terme à sa jeune carrière d'acteur pour se concentrer sur sa véritable passion: le rap. Les médias sont sous le choc et son beau frère, Casey Affleck, décide de le suivre, caméra au poing, dans le lancement de sa nouvelle carrière…



Quand J.P. dérape!

Casey Affleck, le discret frère de Ben, reconnu depuis ces trois dernières années pour ses irréprochables performances d'acteur, serait-il amateur de docu-fiction? C'est ce qu'on est en droit de se demander à la vision de ce documentaire sur la carrière même pas débuté de Joaquin Phoenix en tant que rappeur.

Mis à nu dès les vingt premières minutes, "I'm still here" est un évident faux documentaire sensé suivre le suicide artistique de Joaquin Phoenix dans une quête de rimes assez foireuse. Entre un "La vie de Michel Muller" et "Spinal Tap", on y découvre les déboires et autres dérapages de mauvais goûts en publics comme en privé de l'acteur en complète décadence. Drogues, putes et "fuck" dans tous les sens, Joaquin Phoenix est hilarant d'irrévérences envers le monde du cinéma. Affublé d'une barbe de vieux marin et d'une improbable coupe de cheveux, l'acteur se donne à fond dans ce rôle de piètre rappeur à coté de la plaque. Les fans de l'acteur risquent de mal supporter ses frasques le ridiculisant lors de situations bien embarrassantes, tel un loser qui loupe absolument tout. Véritable risée d'Hollywood, d'une extraordinaire maladresse devant P. Diddy, J.P. (de son petit nom de scène) fonce tête baissée dans l'autodérision, offrant une véritable performance d'acteur 24/7.

Ses dérapages télévisés dans divers talk-show américains, qui ont été relayées par les médias du monde entier, sont bien sûr allègrement exploitées, véritable pain béni pour Casey Affleck. On y redécouvre notamment comment il ruiné la promo de "Two Lovers"; les journalistes posant plus de questions sur son soudain revirement que sur le film de James Gray. Malgré tout, le hoax ne tarde pas à être démasqué et la rumeur du coup de pub pour le docu d'Affleck circule à toute allure. On peut saluer que les trois complices (Affleck, Pheonix et Pete Coffin) s'en donnent à cœur joie pour nous concocter des disputes et autres crasses à foison. Puis le tout s'écoule peu à peu. La dernière demi-heure perd de sa vergogne pour s'apitoyer sur Phoenix comme si le subterfuge n'avait pas été découvert (surtout que l'acteur l'a révélé deux semaines après la première de Venise dans le show de Letterman). Celle-ci s'avère être superflue et rallonge un faux documentaire qui aurait bénéficié à garder son coté trash au lieu de verser dans le pathos inconvenu.

Ceci dit, en sortant de la salle, on ne peut s'empêcher de se demander comment l'acteur sera perçu après s'être foutu du monde du cinéma de cette façon. L'étrange impression que le Phoenix a perdu quelques plumes à jouer le benêt reste bien présente. Mais il suffit de se remémorer ses formidables performances pour être certain qu'il saura, sans nul doute, renaître de ses cendres.

PS: L'affiche a une sacrée classe.

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Venus Noire - 9,5/10

Messagepar Alex » Lun 18 Oct 2010, 17:14

VENUS NOIRE: 9.5/10

de Abdellatif Kechiche
avec Yahima Torres, André Jacobs, Olivier Gourmet, Elina Löwensohn, François Marthouret…

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Paris, en 1817, le professeur Cuvier de l’Académie Royale de Médecine livre ses conclusions sur l’examen du corps de la Venus d’Hottentote, Saartjie Baartman. Son diagnostic est catégorique : son espèce se rapproche plus du singe que de l’homme. Applaudissements de vigoureux de l’audience. Bon en arrière à Londres, sept années plus tôt, Saartjie Baartman livre un spectacle primaire et dégradant sous la direction de son maître afrikaner, Caezar, qui lui promet une ascension fulgurante dans son rôle d’authentique Vénus d’Hottentote…


Dense et puissant. Un véritable choc.

Avec ce quatrième film, Kechiche abandonne le milieu populaire contemporain pour nous offrir une fresque historique sur la vie de Saraatjie Baartman, aussi connue sous le nom de Venus d’Hottentote. Véritable symbole pour l’Afrique du Sud de Mandela qui a réclamé ses restes auprès du musée de l’homme de Paris pendant près de huit ans, cette femme fut exhibée comme un monstre de foire d'abord à Londres, puis dans les salons libertins de Paris.

Kechiche offre, ici, sans nul doute, son travail le plus abouti voire même le plus profond. En ouvrant son film sur une conférence entre hautes instances de la science de l’époque, le réalisateur désigne toute cette malhonnêteté intellectuelle visant à justifier par tous les moyens qu'il était légitime d'exploiter le peuple d'Afrique Noire. "Venus Noire" pose aussi la question des limites de l'art lors du procès londonien. Mais le film dénonce sans pour autant céder à la provocation ou la facilité. Les personnages sont admirablement travaillés. Les européens que Saratjie rencontre n'ont pas forcément un mauvais fond. Kechiche évite de tomber dans un manichéisme notoire en leurs dessinant tous des lignes de conduites se révélant grâce à leurs réactions qui en disent long sur leurs positions. Il traduit ainsi brillamment l'ignorance dans le respect (la bourgeoisie française, le journaliste) ou dans la vulgarité (le public anglais et les libertins), la cupidité avouée (Réaux) ou inavouée (Ceazar) et la compassion (le dessinateur et l'aristocratie londonienne) lors des différents actes du film.

Cela devient une habitude de la part du réalisateur, à présent; il parvient une fois de plus à nous sortir une inconnue de l'ombre pour la faire éclore dans un rôle saisissant. Après Sara Forestier et Hafsia Herzi, c'est Yahima Torres, prêtant sa carrure à la Venus noire, qui bouffe à son tour l'écran et délivre une admirable prestation pour une actrice non professionnelle. Pour le reste, Kechiche aime ses acteurs et cela se voit. Il donne l'espace. Les décors, le maquillage, les costumes… tout passe en second plan pour ne laisser que le jeu. Un jeu précis, tout en retenu pour Yahima Torres et André Jacobs alors qu'Olivier Gourmet en impose en composant son rôle de showman repoussant les limites de l'acceptable pour satisfaire son audience.

Les représentations se succèdent et se répètent. Les scènes aussi. Longues mais jamais répétitives, chacune nous dévoilent une facette de Sara, de son maître et de son audience ce qui rend ces deux heures quarante passionnantes de bout en bout. Kechiche filme le personnage de Saraatjie avec une profonde humanité. Cette femme qui, en dépit des multiples manipulations subies, prisonnière de son extrême solitude et des préjugés de son époque, ne s'est jamais totalement soumise, force un profond respect. Lorsqu'elle se met à jouer de la musique, la Venus s'élève. Elle n'est plus au rang de simple sauvage. Elle est au-delà. L'audience se tait. Quelque chose se produit. C'est magique. De même, les scènes d'humiliations sont de dures épreuves qui installent un malaise durable d'autant plus que les séquences sont longues et provoquent et l'effet escompté avec une maîtrise terrassante. Les cadrages serrés sur les expressions des acteurs et figurants ajoutés au découpage au diapason font ressentir l'émoi à mesure que les humiliations s'intensifient. L'effet d'accumulation de cette lente descente aux enfers trouve son point culminant dans les vingt dernières minutes particulièrement éprouvantes. La Venus Noire devient notre Venus. La voir se décrépir provoque un douloureux déchirement. On n'en ressort pas indemne.
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Re: [Alex] Mes critiques en 2010

Messagepar Moviewar » Lun 18 Oct 2010, 18:14

J'avais pas prévu de le voir mais ta critique me donne envie :wink:
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Re: [Alex] Mes critiques en 2010

Messagepar nicofromtheblock » Lun 18 Oct 2010, 18:16

Moi, c'est les 2h40 qui me font peur ...
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Re: [Alex] Mes critiques en 2010

Messagepar Moviewar » Lun 18 Oct 2010, 18:19

nicofromtheblock a écrit: Moi, c'est les 2h40 qui me font peur ...
C'est pas faux :D
Les scènes aussi. Longues mais jamais répétitives, chacune nous dévoilent une facette de Sara, de son maître et de son audience ce qui rend ces deux heures quarante passionnantes de bout en bout.
On te fais confiance Alex dans ce cas!
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Re: [Alex] Mes critiques en 2010

Messagepar Alex » Mar 19 Oct 2010, 10:34

Ouais... C'est pas un film facile quand même.
C'est quitte ou double. Soit tu kiffes dès le départ et t'es transporté, soit tu rentres pas dedans et tu vas trouver ça long, répétitif et complaisant.
Beaucoup de personnes se sont cassé lors de la projo, notamment lors de la séquence de la soirée libertine qui installe un sacré malaise. Mais c'est aussi ça que j'admire, quand un film me bouscule. Donc faut aussi aimer se faire remuer par un film quand il te montre des choses que t'as pas envie de voir. Ca fait plus d'un mois que je l'ai vu et j'y repense encore.
Ma deuxième claque de Venise avec Black Swan.
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Re: [Alex] Mes critiques en 2010

Messagepar Kakemono » Mar 19 Oct 2010, 13:05

J'ai pas vu un film de Kechiche, mais celui ci me tente carrément. J'ai de très bons échos de part et d'autre. Un film choquant, malsain... Ca me plait parceque j'aime bien me faire remuer par un film. :super:
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Facing Ali - 9/10

Messagepar Alex » Mer 20 Oct 2010, 22:10

FACING ALI: 9/10


de Pete McCormack
avec George Chuvalo, Henry Cooper, Joe Frazier, Earnie Shavers, Ernie Terrell...

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La carrière de Casus Clay/Mohammed Ali contée par ses adversaires.



Un documentaire avec un sacré jeu de jambes!

Pour commencer, "Facing Ali" scotche par sa sublime photographie aux couleurs chaudes et saturées. Ensuite, c'est sa structure qui frappe. On a rarement vu un documentaire aussi carré et si Pete McCormack le construit aussi bien, c'est parce qu'il le peut. En effet, il retrace la carrière de ce boxeur hors du commun, combat par combat, en interviewant ses dix adversaires les plus marquants. A chaque nouvelle séquence, la date et le nom du challenger apparaissent avant d'embrayer sur une des sulfureuses citations d'Ali pour souligner le caractère bien trempé de la bête. Celles-ci peuvent tout aussi bien concerner son prochain adversaire ou la situation politique de l'Amérique, elles font mouche à tous les coups, nous arrachant systématiquement un sourire de jubilation.

Mais "Facing Ali" n'est pas seulement un documentaire esthétique rigoureusement structuré. C'est aussi une remarquable recherche d'archives qui viennent appuyer les passionnantes interviews de ses anciens adversaires. Là encore, McCormack nous livre un montage qui envoie dans les cordes. Chaque boxer nous décrit la préparation, les combats, les provocations d'Ali avec un tel engouement que l'on a vite l'impression d'y être. Leurs narrations, sans langue de bois, sont truffées d'anecdotes qui ravirons les néophytes et extasierons les fanatiques. Certaines traduisent encore l'adversité qui régnait à l'époque. Les intervenants sont tous d'excellents conteurs et, en plus de leurs propos sur Ali, McCormack a l'intelligence de les faire s'exprimer sur leurs passés personnels pour nous les présenter. On a ainsi droit à de poignants moments comme lorsque George Chuvalo évoque son ancienne addiction ou Leo Spinks, son enfance. Grâce, encore une fois, à une réalisation grande classe, McCormack nous offre d'intenses instants révélateurs des mœurs de l'Amérique de l'époque pour transcender ce magnifique hommage au mythe du ring qui, espérons-le, aura sa place toute méritée dans nos salles françaises un jour...
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Rubber - 6/10

Messagepar Alex » Sam 13 Nov 2010, 17:21

RUBBER: 6/10

de Quentin Dupieux
avec Stephen Spinella, Roxane Mesquida, Wings Hauser, Jack Plotnick…

Image


Au beau milieu du désert, un pneu prend vie et se découvre des pouvoirs télékinésiques. Il se met en chemin en explosant consciencieusement tout ce qu'il croise. En chemin, il croise une belle brune au volant de sa golf décapotable et se lance à sa poursuite…


Dérapages dans le désert

Dès le début, Dupieux annonce la couleur. On est plongé direct dans l'absurde. Un flic sort du coffre de sa bagnole, telle une roue de secours. Normal, la star du film, ici c'est un pneu psychopathe qui explose tout ce qui bouge. Je vous laisserai découvrir cette séquence particulièrement amusante et originale pour me concentrer sur ce que je pense être le véritable attrait du film. Non ce n'est pas le pneu et son histoire d'amour insipide. Le voir éclater du pigeon, du lapin ou des crânes humains, ca passe cinq minutes mais sur une heure vingt…

Heureusement que Dupieux nous sort cette poignée de spectateurs désireux d'assister à cette expérience unique (voir un film-live en temps réél et grâce à des jumelles). Sorte de mise en abime du 7ème art, "Rubber" est un film dans le film. Leurs échanges et leurs attentes de cinéphiles sont hilarants car ils résonnent des dialogues que l'on pourrait avoir en pleine séance dans notre multiplexe préféré. Les personnages, et notamment le shérif (remarquable Stephen Spinella) emprunt d'une délicieuse ironie, renvoient à l'absurdité du film. Seule Roxane Mesquida, qui n'a quasiment aucune ligne de dialogue est un peu fadasse. Alors oui, elle apparaît pour sa plastique plus qu'autre chose mais c'est dommage que Dupieux n'ait pas donné plus de consistance à son personnage.

Alors, après l'affligeant "Steak' Mr Oizo nous sort un film concept, orginal et avec de bonnes métaphores, mais qui ne suffit à faire un excellent film. Heureusement que le film exploite deux bonnes idées, car l'une d'elle ne tient terriblement pas sur la longueur…

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Re: [Alex] Mes critiques en 2010

Messagepar zack_ » Dim 14 Nov 2010, 14:00

Ah je ne savais pas que c'est Monsieur Oizo :shock:
Il en fait des choses cette homme là!
En tout cas le synopsis me donne bien envie même si je suis moins convaincu par le réalisateur qui nous a fait quand même une des pires merdes au cinéma: Steak
zack_
 

Re: [Alex] Mes critiques en 2010

Messagepar Alex » Lun 15 Nov 2010, 07:12

Ouaip! D'ailleurs c'est suite au succès de ses titres qu'il s'est lancé dans le ciné grâce aux royalties récoltés parait-il.
Rubber est quand même largement mieux que Steak.
Sympa l'idée du rébus sinon :eheh:
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Re: [Alex] Mes critiques en 2010

Messagepar Kareem Said » Mar 16 Nov 2010, 00:25

J'ai entendu que le film a été tourné avec un portable, c'est vrai ça ?
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