"Vampire, vous avez dit vampire ?" : 5,5/10
La nostalgie n'est plus ce qu'elle était. Revoir aujourd'hui "
Vampire, vous avez dit vampire ?" 24 ans après l'avoir découvert en salles se révèle un véritable choc... en toc.
Quoi ? Nous avions adoré le mélange d'humour et de frissons ?
C'était donc bien l'âge et l'époque qui pouvaient faire accepter un mélange indigeste qui voit l'association d'une grosse dose d'ambiance à la "
Fame" et autres niaiseries 80's (comment ne pas s'effondrer en redécouvrant cette longue séquence disco dans la boîte de nuit, propice aux hurlements... sous la funeste boule à facettes) à toute la panoplie traditionnelle du mythe vampirique instituée par le célèbre Comte "Dracula" !
Non vraiment, la gousse d'ail ne passe plus.
Passe encore que l'aspect parodique de cette banale histoire de voisin mystérieux vaguement inquiétant semblait manifestement vouloir profiter du succès récent de la sublime comédie horrifique de John Landis : "
Le loup-garou de Londres" et de l'excellent "
Hurlements".
Passe à la limite que les effets spéciaux aient indéniablement pris un sérieux coup dans l'aile. Il est en effet bien difficile de s'extasier devant une des transformations lycanthropiques les plus figées qu'ont ait pu voir sur un écran, surtout en ayant à l'esprit celles que le génial bricoleur Rick Baker a pu nous offrir à la même époque.
Mais franchement, lorsque l'on s'aperçoit que cette petite production veut évoquer tout un pan notoire du vrai cinéma fantastique, sans parvenir une seconde à rendre sympathique l'abruti présentateur répondant au subtil patronyme de Peter Vincent (Cushing et Price doivent éternellement en mourir de honte), pourtant incarné par le mémorable Roddy McDowall, on se prend à regretter alors tout ce que le talent d'un Joe Dante aurait pu y insuffler.
Dernier avertissement : nul besoin de revoir aussi la suite produite trois ans plus tard... c'est la soeur du voisin qui vient y danser langoureusement sur le dernier tube de l'année. On n'ose imaginer la divine chorégraphie qui précède le baiser mortel.
"Certaines choses valent la peine d'être dites, beaucoup d'autres non : le mieux est donc de se taire et d'écouter". Un vieux sage oublié