J'ai failli voter pour ce film là pour le challenge.
Je l'ai vu plusieurs fois quand j'étais tout gamin, j'adorais vraiment. J'appréhende un peu de le revoir a cause du poids des années, mais j'en garde des souvenirs très forts. Ta critique me donne vraiment envie de le revoir.
La foret d'Emeraude c'est le film culte de Jean Mimi il va encore nous bassiner et essayer de nous demontrer que ce film est ultime. Pour moi il est bourré d'imperfections mon souvenir est vague mais je maintiens mon 6/10 JM.
dunandan a écrit: Puis j'oubliais de dire que Logan me faisait penser à Burton avec sa méchanceté légendaire concernant certains films/réalisateurs/acteurs
toi ton problème c'est que tu cherche la perfection. Qui n'existe pas et n'existera jamais sauf au regard de celui qui se l'invente et qui la base sur "ses" règles.
On peut dire que dès le début , le "film" met le paquet et voir ce pauvre Robin se faire démonter la gueule par un Joker assoiffé ça met direct dans le bain. Le ton est donné : ce n'est pas une énième adaptation de Batman en dessin-animé que nous avons là mais bien une production interdit au mins de 13 ans dont l'ambiance et l'intrigue sont très matures avec une violence savamment dosée mais efficace et parfois même dérangeante (pourtant on ne voit pas de sang ). Niveau scénario c'est très proche du Dark Knight de Nolan à savoir un film plus encré dans le policier/thriller que le pur blockbuster sans fond et sans profondeur sur les personnages or avec ce Batman on assiste clairement à un vrai développement du second Robin et une intéressante analyse de sa personnalité. Batman toujours torturé évoluant dans une Gotham ici discrète mais toujours gigantesque , sombre et Éden du crime. Le Joker est bien présent, sa folie aiguë très prononcée et ses apparitions sont toujours jouissives (les gardes descendus un par un face au Black Mask ça flingue cette scène). Le black mask est impressionnant mais peu développé : c'est le bad guy bien véner quoi. Pour Red Hood c'est juste dommage de pas avoir plus de suspens sur son identité parce que bon on s'en doute dès le début quoi.
En 1h10 on a deux personnages bien développés, des scènes d'actions nombreuses et bien menées , ça envoie du lourd, on s'ennuie jamais et l'intrigue est aussi sombre et mature qu'un Dark Knight. Produit de qualité donc dont même les musiques n'ont rien à envier à celles de Zimmer sur les Nolan. Bémol: le dessin, le graphisme que je n'apprécie pas du tout. Trop simple, une animation un peu trop "figée", pas assez de détails. J'ai justement eu trop l'impression de voir un DA sur France 3 quoi. Pour l'aspect visuel je veux dire.
Tout le bakcground sur Robin il est puissant et passionnant et les flashback sous forme de fantômes j'ai trouvé l'idée très bonne. Comme si c'était mort et enterré et que inéluctablement, la fin du DA était déjà connue de Batman avant même de voir Robin mourir une seconde fois (mais bon Robin on sait pas trop s'il est mort ou pas à la fin justement). Bon par contre la fin est trop expédiée. Perso j'aurais fait mourir Robin des mains de Batman mais bon...Bo sinon j'adore la réplique du chevalier noir où il explioque à Robin que s'il ne "tue" pas le Joker ce n'est pas suivre une morale mais parce qu'il sait que par la suite il se laissera allé et finira par devenir un tueur.
Bref, un Batman puissant, émouvant, mélancolique et intéressant tant par ses thèmes (la vengeance, la jalousie, la frontière bien/mal ...) que par le ton, l'esprit et l'intrigue loin de se satisfaire de la simplicité d'autres DTV pour môme. Red Hodd élève le genre à un niveau quai égal au dernier film de Nolan. Avec un graphisme et une forme moins conventionnelle et plus chiadée ainsi que 1h en plus ça aurait tout tué sur son passage.
Ça m'a donné envie de lire ça (la couv tue) :
Pour exemple (même si je l'ai pas vu) la forme de ce DA me plait bien plus (Batman Gotham Knight mais je ne sais pas ce qu'il vaut niveau fond) :
Bon franchement si je devais me baser que sur la forme je mettrais 10/10. Entre des plans d'une beauté fascinante, des SFX démentiels, une ambiance 90% du temps très sombre, ultra-léchée et hyptnotique (la touche Snyder est très utilisée : gros ralentis d'une tuerie impériale tant ils iconisent à mort les moments, les personnages et situations , les transformant en véritables "tableaux", œuvres d'arts à part entière du film.
Scène vraiment magnifique et onirique , pleine de grâce , magnifiée par un chant à la "Gladiator" mais dont le brusque changement de ton brise un peu la magie envoutante de l'ambiance de la scène... et ce sera le cas aussi vers la fin du film quand le héros vole à travers des flammes avec le chant déjà utilisé par deux fois au cinéma : "The host of Seraphim" de Dead Can Dance (qu'on entend donc dans Baraka et The Mist). Intense, héroïque, prenant mais le changement brusque de musique rend toute cette beauté parfois superficielle et trop clinquante mais ça fait toujours son effet.
Le film bénéficie d'une intrigue très basique, classique et sans aucune originalité si ce n'est de se placer dans la peau de chouettes, hiboux et chauve-souris. L'éternel combat du bien et du mal, des gentils-gentils , un gentil-méchant et le reste c'est des méchants-méchants bien typiques, la gueule flippante, sous un casque et la voix rauque mais putain que c'est stylisé, caverneux et parfois violent (pas de sang okay mais ya des passages assez bruts et les effets sonores augmentent la sensation de violence dans les combats. Et ya des morts).
Le couple des bad guy est charismatique et assez inquiétant :
Bon personnellement j'ai surtout pris mon pied sur la forme, l'ambiance et toute les parties dans la pénombre, les montagnes sombres etc...(mais ça prend pas mal de temps dans le film) plutôt que sur les personnages trop simples et presque pas attachants tant c'est du vu et revu (le jeune mec idéaliste et rêveur/son frère tout l'inverse et du coup il y a un fossé entre eux puis le second va facilement tomber du côté obscur et blablabla...): tout ça du au fait que Snyder expédie bien trop vite son film (mais où sont passés les parents?? + l'arrivé à Ga'hool en moins de 3 min une fois arrivée à la Mer...Nan franchement ça va trop vite et le réalisateur aurait pu/dû couper des passages lourdingues d'humour à la con et de péripéties inutiles ou de rencontres fortuites comme le perso du serpent qui ne sert strictement à rien dans le film. Pourtant adapté d'un roman, Ga'hool manque d'une écriture dense pour pouvoir s'acheminer une place importante dans les films "épiques" fantastique/fantasy mais clairement, sur la forme, on a du pur Snyder qui n'hésite pas donner un visuel jouissif et des plans/ralentis hallucinants : le film va clairement se vendre là-dessus. En tout cas c'est très rythmé et divertissant.
Il y a quand même pas mal de scènes fortes par leur intensité dramatique et la mise en scène aidant, on a droit à des moments artistiquement "bandant" comme cette course-poursuite initiatique de jeunes recrues "soldats" devant attraper un oiseau bleu vif en vole : déjà le procédé est malsain mais quand la chouette l'attrape c'est un plan vraiment ultime. En bluray ça va arracher.
7.5/10
mais ça vaut plus du 7/6.5 je pense mais j'ai franchement bien aimé (rien que pour l'iconisation à mort du "Mal").
tout pareil , je lui ai meme mit 8 dans ma critique, vraiment trop kiffer ce moment d aventure ou tu retourne en enfance , mais pas trop quand meme , enfin je me comprend
A la manière d'"Animatrix", Batman Gotham Knight raconte 6 histoires différentes d'environ 15 minutes chacunes. styles graphiques différents et tous terribles : sombre, efficace et une mise en scène vraiment originale avec des plans qui tuent et des combats violents.
6 Gotham différentes, de la vielle pourrie , polluée et toxique à la grande cité impressionnante que l'on connait où règne le crime mais toujours repère du Mal. Warner Première édite donc des DTV sur Batman de grande qualité, loin d'être destinés aux enfants.
Le premier est sympa avec trois visions du justicier noir différente qui reprennent donc 3 éléments du mythe Batman : l'ombre furtive, tel un ninja, qui se fond dans la nuit et dans les ténèbres. Le justicier ailé, la chauve-souris qui virevolte et attaque son ennemi, figure emblématique -blason- du héros torturé et costume effrayant. Le Batman qui utilise des gadgets et de la haute technologie (+nanotechnologie) pour combattre le crime. 3 enfants racontent ce qu'ils ont vus tandis que le 3-me va rencontrer le vrai Batman et voir un simple humain dans un costume, un mec blessé qui plus est et qui allait se faire buter par-derrière si le même n'avait pas explosé son skate sur la tête du bad guy caché dans la fumée.
Les autres sont tous aussi bien, voir même plus jouissif sur la forme (les dessins des 6 épisodes sont bluffants, ya des effets excellents comme le fish-yeye pour monter Gotham dans le premier sur quelque plans) et les fond reprennent soit des personnages originaires du comics soit des persos de Batman Begins et une sorte d'intro à Dark Knight. J'aime bien aussi l'épisode avec les deux flics dont le black qui est frustré par la relation Batman/Gordon et pense qu'il ne sert à rien à part aider Batman à faire le vrai travail.
Un épisode avec Killer croc mais alors grosse déception car celui-ci apparait seulement 1 min30 montre en main et on ne sait même pas ce qu'il devient tant sa défaite est expédiée.
On retrouve aussi un épisode calme et spirituel sur la maitrise de la douleur où Bruce est en Inde est vit une quête initiatique avec une Hindoue qui va lui apprendre à contrôler les deux douleurs : l'interne et l'externe. Part d'ombre au tableau : Wayne se bat à la fin alors que cela aurait pu être évité et la jeune Hindoue de le renvoyer.
L'épisode final est excellent avec le chevalier noir en proie au passé, la mort de ses parents et les deux balles qu'il voudrait pouvoir arrêter...
Bref, forme et fond c'est du lourd, c'est tout bien réalisé, ya du punch, des musiques qui n'ont rien à envier à celle du Cinéma et dont le thème principal est bien trouvé pour exprimer Batman/Gotham.
Cela dit le Batman Red Hood dans un autre genre mérite tout l'attention des fans rien que pour le scénar et le ton. Ici c'est plus de la forme/visuel extras + quelques détails expliqués pour Batman Begins et Dark Knight.
Le scénario est très largement inspiré par 20.000 lieues sous les mers (similitude dans l'intrigue ; personnage du bad guy légèrement inspiré par celui de Nemo ; environnement) et l'Ile du Docteur Moreau (environnement ; expérience scientifique-génétique sur des humains).
Ici, ne vous attendez pas à du gore ni trop de violence ni à du suspens. Le film développe surtout des thèmes similaires aux œuvres sus-citées et même si l'interprétation des acteurs est bonne, la mise en scène est parfois affreuse (les inserts à deux balles de volcan en furie, de lave etc...on passe d'un plan sur le perosnnage entrai nde contempler le désastre et la photo des deux plans est carrément différente
Niveau ambiance je retiendrais que les 3 premières minutes mais qui montre déjà trop les monstres, ne laissant donc aucune place à la tension et au suspens. Les scènes de jour dans les marécages c'est vraiment horrible, on ressent rien c'est filmé par un manchot et le cinéaste n'avait vraiment pas d'idées plus pertinente pour instaurer ne serait-ce qu'un début d'histoire parce que le film, au final, ça blablate pour rien, ça se perd dans des péripéties basiques et malgré un final "excité" (comme Nemo et Moreau d'ailleurs) on retiendra rien de super de ce film dont même les costumes et design des hommes-poissons sont affreux. Le coup de l'Atlantide c'est super mal amené, mal écrit, ça développe rien de plus qu'une simple quête d'un trésor et la quête d'un savoir génétique entrainant des manipulations dangereuses et affreuses. Le fond du film est pas sans intérêt mais c'est l'ensemble du film qui l'est. L'affiche était sympa pourtant.
t'as trop d'a priori. Ouvre toi un peu. T'as perdu ton âme d'enfance et en plus tu juges sur un détail. Tu loupes trop de trucs en réagissant comme ça.
Le film donne le ton très vite : anime de SF sombre, urbain, dépressif et introspectif. Sur des passages quasi-contemplatifs le film envoute par son ambiance au mélange étonnant : on passe par 2 passages dont la symbolique est évidente sur une musique tout simplement magistrale qui donne tout de suite le ton : dépressif. Que ce soit au niveau du graphisme/colorisation, des thèmes (la cybernétique, l'intelligence artificielle, la frontière homme/machine, l'introspection des cyborg et des programmes informatiques, nouvelle forme de vie dont le désir de s'émanciper grandit au regard de la "conscience" acquise....) et du ton ainsi que des plans de l'héroïne , souvent seule et silencieuse, se questionnant, se cherchant une raison d'être de vivre, de "ressentir". Réflexion métaphysique et spirituelle sur la vie et l'impossibilité de prouver ce qu'est la vie "ni la science ni la philosophie ne peuvent répondre à cette question". Alors comment définir si une machine vit ou non? Comment une création peu échapper au contrôle du créateur? est ce que cette création peut, une fois libre, s'émanciper, évoluer ? Quelle différence peut-il y avoir entre nous, humains, création de Dieu ou peu importe - et la machine, création de l'homme?
Ghost in the Shell n'est pourtant pas bavard. Le silence y règne souvent et parfois même une ambiance pesante et une intrigue pas facile à suivre (et ce même sur une si courte durée) car le film est surtout le portait d'un cyborg rongée par des questionnements. Rien n'est dit ou pas grand chose mais le peu qui est dit intensifie cette introspection. Cela dit je pense que cet anime aurait du durer un peu plus longtemps afin de brosser au mieux un scénario plus complet. Bon, il y a un 2 et une série je crois mais ce film aurait pu s'en sortir seul. Pourtant la suite est excellente mais bien plus complexe, pourtant plus bavarde et plus rythmée.
Le début est donc vraiment bon et on commence direct par une scène assez violente et un futurisme maitrisé, influencé par énormément de choses dont le (surtout à fameux Blade Runner de Ridley Scott (mais avant tout de Philip K.Dick) mais sans jamais "plagier" l'ambiance. Les deux métrages sont juste très similaires dans leur thème, leur mise en scène et quelques plans mais les intrigues n'ont rien à voir, ni le traitement bien que les deux bénéficient d'un véritable esprit poétique, mélancolique et dépressif (moins Blade runner).
L'intro-générique est tout simplement impériale :
A retenir absolument ! Ainsi que cette séquence "masterpiece" (sur la même musique):
Avec cette séquence, le réalisateur pose son personnage au centre d'une ville déprimante, surpeuplée, un ciel gris, des taudis, de la crasse, une ville sale où pourtant des gens vivent, travaillent, se nourrissent, attendant la fin de leur vie. Major est là et contemple tout ceci , croisant même le regard d'une femme lui ressemblant comme à deux gouttes d'eau dans un restaurant (sorte de vision d'une vie impossible mais qui aurait été probable si elle n'avait été un cyborg ou au contraire serait-il possible pour elle de vivre autrement que par les fonctions que lui ont été intégrées?)
Sublime musique pour un dernier moment de solitude avant les révélations des ambitions du Puppet Master. Entité ne voulant que procréer et mourir pour enfin valider deux éléments inéluctables et nécessaire à la vie. La perpétuer. Le combat final avec le mecha est pas super long mais bien mis en scène, l'ambiance tue et ya des plans sublimes et symboliques:
Certaines séquences (courtes) sont légèrement contemplatives comme cette descente en profondeur où l'héroïne trouve un peu de réconfort loin de tout, envahit par des sensations nouvelles (ou peut-être même originelle: de l'eau nait la vie. L'homme vient sort du ventre de la mère, jaillit du liquide amniotique et le cyborg aussi comme on le voit dans l'ouverture du film. Sensation de réconfort, de chaleur, enivrante, qui apaise l'esprit et devient libératrice).
Bref, cet anime est digne des plus grands romans de SF , des plus grands films de SF et en surpasse même largement certains sur les mêmes thèmes. Ajoutons à cela une soundtrack toit simplement énorme et là aussi tout simplement parfaite et intense et on détient un pur bijou de japanime. Il y a le roman-graphique et il y a désormais le film-anime. Ghost in the Shell rabaisse le caquet de tous ceux qui critiquent la japanimation. Cameron voulait l'adapter en film : alors déjà c'est vraiment pas nécessaire mais franchement non. Pas par Cameron. Ça va surement parait bizarre à certains mais je verrais bien Michael Mann réaliser une adaptation de cet anime. Le visuel et couleurs de Ghost..sont pileq poils dans les coord de Mann et la solitude urbaine est très importe aussi donc le mec serait pas dépayser. ce serait en plus son premier film de SF.