The Killer Inside Me Michael Winterbottom - 2010
Pauvre Jim Tomphson alors qu'en France
Coup de Torchon et Serie noire on montrer qu'on pouvait adapter ces romans, Winterbottom se rate tout autant que Stephen Frears et son pas fameux
Les Arnaqueurs.
Pendant 30 minutes ça fait illusion on ne sait pas trop ou le film va nous emmener puis dès le premier meurtre ça sombre petit à petit dans l'ennuie polie puis totale avec un personnage principal très très mal écrit du coup on en a strictement rien a foutre de ce qui arrive à Affleck.
C'est dommage car la reconstitution d'époque est plus que réussit, l'ambiance redneck texane des 50's très plutôt convaincante ( enfin on a quand même vu mieux, ici Winterbottom se contente finalement de foutre un accent ( qui sonne faux ), des chapeaux et des bottes ), le soundtrack est excellent, la photo magnifique et le cast masculin envoie du lourd, que masculin parce que Alba et Hudson mon dieu qu'elles sont mauvaise ( comme d'hab quoi, surtout Alba ), on a l'impression qu'elles sont pas à leurs places dans ce film, par comparaison dans un registre un peu identique Mia Kirshner dans le
Le Dahlia Noir était nettement plus convaincante, ici Alba et Hudson n'ont rien d'autre à proposer que leur cul et encore pour celui de Alba ça doit être un body double, jamais elles ne donnent l'épaisseur voulu à leur personnage, les voir sans prendre plein la gueule ne nous émut guère et pis le power punch c'était pas obligé ça donne un effet comique involontaire à la scène.
Mais voilà c'est affreusement mal raconté cette analyse d'un tueur, le rythme lancinant étant ici un vrai supplice et par moment je comprenais même rien, c'est qui Bill Pullman ? l'enquête est un bordel sans nom, les actions et réactions de Affleck sont jamais cohérente ou expliqué, il a des pulsions meurtrières et on devra se contenter de ça comme explication ( ça et son petit trauma infantile ), jamais on entre vraiment dans sa tête, le film est beaucoup trop distant et tout ce qui se passe à l'écran on s'en fout complétement.
Par contre j'ai bien aimé la dernière séance avec Affleck qui prépare sa maison ( enfin sauf l'explosion tout droit sorti d'une prod nu image ) avec le petit twist surprenant.
Gros manque aussi du coté de l'ambiance poisseuse et glauque qu'on était en droit d'attendre d'un bouquin de Thompson, on est vraiment devant un film hollywoodien pas de doute, la violence reste très gentillette ( à 3 plans près et la preuve que c'est pas choquant ma femme qui est l'exemple typique féminin sensible n'aimant pas les trucs trop violent et facilement impressionnable a rien dit, donc ça doit choquer que les bisounours ce film ) et on est devant un film pseudo sulfureux c'est très chaste ( sont où les nibs ??? faut pas trop choquer le spectateur moyen quoi ) et derrière la caméra Winterbottom confirme son non talent naturel.
Cassey Affleck j'ai l'impression qu'a part son accent y propose rien dans son rôle ( et en plus son accent on le sent bien forcé au contraire de celui qu'il prenait dans
Gone Baby Gone ) y se contente de faire sa tête de Casey Affleck jeune premier hollywoodien ( bon la scène ou il nargue Baker avec son cigare est très bien mais c'est la seule scène ou il joue vraiment ) et c'est bien dommage quand on sait comment il est peu être bon, heureusement les seconds rôles sont bien Pullman ( dommage on le voit que 2 minutes ), Koteas, Baker, Beaty tous assure bien.
On est très très loin du polar noir et dur auquel on était en droit d'attendre, on dirait Henry portrait d'un serial killer en version bisounours et mal raconté.
3/10