[Godfather] Mes critiques en 2010

[Scalp]

Entièrement d'accord un magnifique film.

[Godfather]

J'ai vu le "2" et le "3" mais ça n'a rien à voir avec le chef-d'oeuvre qui les a précédé !

[Heatmann]

+1 the crow c'est genial et pis brandon quoi , , super ambiance , perso , real ...

[Alegas]

Die Hard : Retour en enfer (Len Wiseman, 2007)



C'est clair qu'on est plus dans un mix True Lies / 24 qu'autre chose. Et surtout, on est sacrément loin de la fluidité, de la précision et de l'aspect réaliste de John McTierman. Sans parler de la gestion de l'unité de temps et de lieu, vaguement présente mais bien trop floue et elliptique pour être crédible.

Bon on va continuer sur l'autre gros défaut : l'interprétation. Et à part Bruce Willis, l'ensemble du casting est quand même foireuse à commencer par un méchant anti-charismatique au possible sans parler du sidekick accompagnant McClane assez fade (mais pas tête à claque). Le pompon est en revanche atteint avec Kevin Smith mode je-m'en-foutisme ultime.

Donc bien sur Bruce Willis y est énorme et ses retrouvailles avec John McClane ne pouvait en être autrement. C'est une des réussites du film : prendre ce personnage pour le plonger en véritable guerre technologique dont les subtilités échappe bien vite à l'homme de cro-magnon qu'il est. Ce jeu là est assez bien géré et puis ses dialogues sont souvent très bien sentis (même si quelques punch line tombent à plat).

Mais surtout la très bonne surprise de cet opus sont les scènes d'action, incontestable morceaux de bravoure, toutes plus dantesque les unes que les autres.
Wiseman de ce point de vue là est sacrement généreux et parvient autant à faire durer les situations (la cage d'ascenseur) que parfaitement exploiter leurs potentiels. Et puis sa réalisation parvient à être très lisible (ce qui est déjà miraculeux dans le cinéma américain actuel) avec une caméra d'une fluidité parfois bluffante.
Bref cette demi-douzaine de scènes balance son taux de testotérone qui vous colle sur le siège avec un souris de gosse qui trépigne de jubilation y compris dans le dernier gros moment (Willis conduisant son semi-remorque). Ce déluge ne m'a pas parut too much du tout, j'ai vraiment adoré cette surenchère et cette démesure destructive que rien n'arrête même si je préfère bien sur la fabuleuse séquence à New-York avec la poursuite avec l'hélico qui se termine dans le tunnel pris en étau.

Au final, un divertissement honnête, bien troussé et qui en font plein la vue.

7/10

[Godfather]

A War Named Desire (Alan Mak, 2000)



Le début du film est tout simplement sublime. Une ouverture saisissante et mélancolique où l'on découvre avec virtuosité une tragédie violente a venir. Et en effet, on part en flash-back pour découvrir un adolescent partir avec sa copine en Thaïlande pour retrouver son grand-frère qui a abandonné sa famille il y a de nombreuses années en embarquant toute leurs économies. Sur place, il constate que son frère appartient à une triade.

Passée cette ouverture marquante, le film se tasse un peu, la présentation des personnages comme la mise en place du drame est un peu maladroite et l'on est pas sur de bien tout comprendre. Heureusement l'interprétation générale est de haute volée et la photographie, franchement excellente, transcende le budget surement restreint. On tique juste sur quelques effets de réalisation clipés un peu hasardeux (comme un ou deux morceaux de dance).
Puis à mi chemin, la machine se lance enfin et le film devient presque irréprochable.
L'histoire se fait plus limpide et permet à l'émotion de gagner en intensité de scènes en scènes en même temps que l'action apparait enfin pour ne plus disparaitre.
Les gunfights se multiplient sans perdre les personnages de vus... au contraire... Ils sont plus fouillés et émouvant avec un sursaut de noblesse dans leur tentative de rédemption qui ne peut que toucher.
La mise en scène est alors encore plus lyrique en associant à la perfection image et musique (la fusillade se déroulant pendant la fête de bénédiction thaï est à donner des frissons). La tension est palpable et c'est avec une boule au ventre qu'on arrive jusqu'à un final douloureux et plastiquement mémorable.

Après évidement, l'histoire n'a rien d'original, l'épilogue tombe un peu à plat, les emprunts à John Woo ou Johnnie To sont trop visibles et les gunfights n'ont rien exceptionnels. En revanche le cinéaste a ce qui fait la différence : des idées, du talent, des acteurs charismatiques... et surtout du cœur.

7,5/10

[Scalp]

Bien sympa effectivement ce petit War named Desire.

[Godfather]

Par contre le DVD est pas franchement excellent (pour un film récent)

[Scalp]

Oue on dirait que le film date de 90 tellement la copie est vieillotte.

[Dunandan]

Eastern Condors (Sammo Hung, 1986)




Le scenario et la psychologie sont vraiment n'importe quoi sans la moindre crédibilité pour le seul plaisir de l'action (les morts tombant par trois alors que seule une balle a été tiré )
Par contre pour la forme, c'est toujours aussi énorme truffé de scènes improbables totalement jubilatoire (Sammo et Yuen dans la jungle ; l'attaque du pont ; le final). Sammo aura été rarement autant hargneux : il faut voir les héros mitrailler les figurants par dizaine à coups d'artillerie lourde en hurlant comme des enragés.
A la revoyure, ça manque un poil de combats à mains nus mais la maitrise de la mise en scène fait oublier cette lacune.
Et puis le DVD nickel permet de profiter de chaque gouttes de sueur sur les visages.

8/10

[Heatmann]

rho excellent celui la un de mes favoris avec millionair express et magnificient butcher , j'aime mieux eastern que deer hunter d'ailleur tient , a choisir

[Scalp]

Ouep terrible ce petit Rambo meet Deer Hunter meet Kung Fu HK.

[Godfather]

Au fait quelqu'un aurait la version longue de Eastern Condors avec la partie dans la prison rallongée de 10 bonnes minutes (dont un match de basket qui s'annonçait délirant) ?

[Scalp]

Je sais pas si elle est trouvable cette version.

[Godfather]

Elle existerait en DVD à Taiwan.
Ce montage semble faire 107 minutes (contre 97) et j'ai bien trouvé un site qui le référence mais out ot stock
lien

[Alegas]

Layer Cake ( Matthew Vaughn - 2004 )



Producteur de Guy Ritchie sur Lock, Stock & two smokings Barrels ainsi que Snatch, Matthew Vaughn passe à son tour à la réalisation pour nous raconter son histoire de mafia anglaise.
Et si j'aime bien les deux films de Ritchie pré-cités, là, Vaughn réussit totalement ce que Ritchie n'aura fait qu'effleurer. Son film est sérieux, violent, stylisé sans jamais en faire trop (c'est très léché mais jamais exhubérant) et doté d'un redoutable humour noir. Daniel Craig en impose à mort en trafiquant de drogue, entouré d'un casting de gueules.

Ici, comme dans les Ritchie, on passe de rebondissements en rebondissements, on saute d'un personnage à l'autre à tout bout de champ, on croise les intrigues, ce qui donne immanquablement au film un rythme ultra soutenu.
Se dégage aussi de l'ensemble une classe très british, froide et directe. Peut-être regrettera-t-on le manque de présence à l'écran de Sienna Miller ou certains choix musicaux quelque peu hasardeux, mais ils n'affaiblissent pas autrement le capital-sympathie du film.

Et si l'histoire reste somme toute très classique, on pourra être surpris de certains choix, en commençant par cette conclusion, ce plan final qui achève d'un cynisme mordant le dernier monologue.

7,5/10