Le Grand Silence de Sergio Corbucci
Présenté comme un western référence pour sa violence constante et sa fin culotté, Le grand Silence vaut surtout pour son cadre entièrement enneigé, ses longs silences dont la tension est portée par le magnifique score d’Enio Morricone. La seconde originalité du film est son anti-héro et son double maléfique porte par deux gueules charismatiques : Jean-Louis Trintignant et Klaus Kinski, le premier muet, le second bavard dont les dialogues avec le shérif apportent un peu de légèreté.
En contre partie le film ne fait pas dans la dentelle, l’histoire se résume à une succession de meurtre et les vengeances rapides qu’elle entraine, tout les personnages restent à l’état d’archétype, les échanges verbaux reste très basique, tout les second rôles force un peu leur jeu de la miss beauty au grand méchant du village, seul le héro aura droit à un flashback mal placé.
La réalisation parfaite dans les longs duels de regard semble tâtonnante le reste du temps avec pas mal de plans flouté, de sang ketchup, cadre parfois aléatoire, caméra tremblante en extérieur peut être du aux conditions difficile de tournage mais ça donne parfois un sentiment d’être tourné à l’arrache.
Un western qui vaut le cout d’œil pour son ambiance porte par une belle B.O mais qui manque cruellement d’épaisseur et de finition d’ailleurs le seul point notable de l’histoire n’arrive qu’en format texte à la toute fin.
7/10