The Social Network 9/10
Au passage le type qui a désormais une fortune de 6,9 milliards de dollar, n'avait qu'un seul ami...
Au passage le type qui a désormais une fortune de 6,9 milliards de dollar, n'avait qu'un seul ami...
Fan absolu de Fincher c'est donc avec impatience que j'attendais son dernier film. Contrairement aux avis entendus sur le forum, j'ai vraiment adoré Benjamin Button. Enfin, The Social Network traite du sujet du moment: Facebook ou la nouvelle mine d'infos sociales disponible quasiment par tous et pour tous. De plus, il faut noter que récemment Facebook a eu un impact concret sur la société et les personnes: suicides, licenciement pour ne citer qu'eux.
Pour revenir sur le film, le scénario est très simple, la naissance de Facebook par des étudiants d'Harvard. Sauf que cette création magique, comme tout projet innovateur, va provoquer des tensions entre les différents protagonistes, peu importe leur niveau dans la recherche et le développement de ce dernier, pour l'obtention de la plus grande part du gâteau. C'est là qu'entre en scène, coups bas, trahisons et autres mise en accusation.
Le film est magistralement mis en scène. En effet, Fincher va mettre en parallèle la naissance et l'évolution de TheFacebook avec les différents procès entre Mark Zuckerberg (Jesse Eisenberg), son ex meilleur ami Eduardo Saverin (Andrew Garfield) et les twins Winklevoss (Josh Pence & Armie Hammer). De plus, le film n'a pas le défaut de rester centrer sur Facebook, mais avec l'appui des témoignages de chaque prévenus il va développer tout le coté festif et les coulisses de ce nouvel outil social, faisant de nombreux ravages partout (même chez les filles...).
Le film est épuisant dans le bon sens du terme, c'est à dire que de la première scène à celle finale, on ne nous laisse pas de répit. Fincher arrive à installer un rythme hallucinant pendant 2h sur un thème comme Facebook, mélangeant tout les genres: comique, dramatique, romantique entre autres. Il faut aussi dire qu'il est très bien aidé par une bande originale sublime, et des prestations d'une grande classe.
N'étant pas un doué de l'analyse musicale, je dirai juste que la BO accompagne le film en lui donnant de la vitalité mais arrive aussi à instaurer une tension notamment lors des séances entre avocats.
Pour les acteurs, Jesse Eisenberg porte le film à un niveau supérieur avec son interprétation: dès la première scène en tête à tête amoureux au bar il impressionne par son débit de paroles et son sens de la réparti à mourir de rire. Du rire il va nous en procurer à plusieurs reprises, notamment une scène énorme face à l’avocat de son meilleur pote (je vous laisse la découvrir). Sinon, il tient son rôle de geek parfaitement, enchainant les combinaisons informatiques au point où on reste muet face à son développement. Dans un registre plus dramatique, Andrew Garfield est très bien, il s'était démarqué dans Boy A, et joue ici avec une aisance surprenante. Puisqu'il faut en parler, le coté trash et décalé vient de Justin Timberlake, qui après Alpha Dog et Southland Tales continue son bout de chemin au ciné sans nous décevoir.
David Fincher surfe sur la vague Facebook avec brio, et nous présente sublimement cet univers de "jeunes" où l'argent est roi.