LEGEND OF THE FIST: THE RETURN OF CHEN ZHEN d’Andrew Lau
1925, la Chine est occupée par les Japonais. Un mystérieux étranger arrive à Shangai et rencontre le patron du cabaret local. Cet homme, Chen Zhen, a l’intention d’infiltrer ceux qui forment une alliance avec les Japonais. Se déguisant en tant que combattant de la nuit, Chen a l’intention de trouver toutes les personnes impliquées et ainsi mettre la main sur une liste d’assassinats préparés par les Japonais.
Après avoir récemment interprété le légendaire Ip Man à deux reprises, Donnie Yen est de retour pour interpréter un autre personnage populaire dans l’univers du cinéma HK : le célébre Chen Zhen, déjà interprété par Bruce Lee dans La fureur de vaincre et aussi par Jet Li dans Fist of Legend.
Prenant pour cadre une Chine occupée par les Japonais, le film d’Andrew Lau (principalement connu pour sa trilogie Infernal Affairs et Storm Riders) hésite constamment entre film d’action décomplexé et fresque historique. En effet, la reconstitution de la Chine des années 20 est plutôt crédible, mais le scénario est malheureusement bâclé, et la caractérisation des personnages se limite au minimum syndical, ce qui entraîne un manque d’enjeu préjudiciable. Apparemment, le film serait le prolongement d'une série intitulé Fist of Fury, ce qui explique peut être ces défauts.
Les acteurs sont assez bons, même si Donnie n’est pas à la hauteur de ses précédentes prestations, aussi bien physiquement qu’en terme de jeu. Le voir imiter Bruce Lee dans le climax est assez drôle et jouissif, mais ne correspond pas vraiment à son jeu habituel, plus réservé. Shu Qi est toujours aussi jolie, mais son personnage, comme tous les autres, n’est pas très développé. Le prolifique Anthony Wong est égal à lui-même.
La réalisation d’Andrew Lau n’est pas non plus à la hauteur des ambitions de départ, incapable de donner un souffle épique à cette histoire, et visiblement pas très à l’aise avec les scènes d’actions. Elles sont d’ailleurs assez rares, on retiendra tout de même une introduction en France plutôt efficace, deux scènes en milieu de métrage et un climax ultra référentiel fun mais expédié.
Cela fait bien peu, surtout que le reste n’est pas très intéressant à suivre et les multiples trous du scénario n’aident vraiment pas à garder un rythme soutenu. Le montage est également assez clippesque, ce qui rend les scènes de bastons pas toujours très lisibles.
Alors oui, il est toujours amusant de voir Donnie Yen se fighter déguisé en Kato (personnage interprété par Bruce Lee dans Le Frelon vert) ou reprenant la scène culte du nunchaku de La Fureur de vaincre, mais cela ne suffit pas à faire un bon film, terriblement handicapé par un script totalement bâclé et une réalisation jamais à la hauteur des capacités martiales de son héros.
5/10