[nicofromtheblock] Mes critiques en 2010

[zack_]

Pour ma part je suis assez d'accord avec son classement excepté pour la jeune fille que je trouve chiant tout simplement
Me reste son dernier film à voir

Merci pour les bilans du mois je viens de tomber amoureux

[nicofromtheblock]

Malheureusement, l'actrice n'est pas assez mise en valeur dans Resident Evil : Afterlife
Vivement un prochain film !

[zack_]

Je vais voir ce qu'il y a dans sa maigre filmo mais je m'en remet pas de ta photo

[Kakemono]

Ah ouais, vraiment mal mise en valeur dans Resident Evil : Afterlife. J'ai du chercher qui est son personnage pour me rappeler d'elle.

[Moviewar]

THE RUNAWAYS
Floria Sigismondi - 2010
6,5/10

Avant ce film, je ne connaissais pas du tout ce groupe. Comme tout le monde, je connais Joan Jett et son groupe les Blackhearts mais je ne savais pas qu'elle avait fait partie d'un autre groupe avant. Avec une quarantaine de clips à son actif (Marilyn Manson, David Bowie, Incubus, ...), la réalisatrice Floria Sigismondi passe pour la première fois au long-métrage et pour cela, elle adapte le roman autobiographique de Cherie Currie intitulé "Neon angel".

Le film retrace donc l'histoire de ce groupe depuis ses débuts en 1975. Joan Jett est une jeune guitariste rebelle qui rêve de monter un groupe de rock exclusivement féminin. Sa rencontre avec le producteur Kim Fowley va la lancer mais il lui faut encore trouver des musiciennes et une chanteuse. De son côté, Cherie Currie est une jeune fille fan de David Bowie qui a l'habitude de trainer dans les clubs branchés. C'est d'ailleurs dans un de ces clubs que les 2 jeunes filles vont se rencontrer mais Cherie est bien trop "gentille" pour intégrer un tel groupe. Joan va quand même la soutenir pour qu'elle soit choisie. Mais lorsqu'il faut partir en tournée, c'est à un nouvel univers qu'elles vont devoir faire face ...

Le film suit la trame habituelle des biopics musicaux : présentation des personnages, rencontre, ascension rapide jusqu'au point de rupture et séparation. Il n'y a rien de bien original de ce côté là mais la réalisatrice arrive quand même à rendre son récit intéressant grâce à ce duo de personnages haut en couleurs. Au-delà du biopic musical, on a affaire à un film qui traite de l'adolescence et de la difficulté à trouver ses marques quand on est livré à soi-même à 16 ans.

Les 2 personnages principaux ont des caractères foncièrement opposés. Cherie Currie n'a pas le caractère assez trempé pour résister à une telle expérience. Elle a quitté une famille déstructurée (mère partie vivre en Indonésie et père alcoolique) pour trouver une famille de substitution qu'elle pensait plus équilibrée. Malheureusement, entre leur manager qui n'a rien à foutre de leurs états d'âme et les tensions qu'il y a au sein du groupe, il est difficile pour elle de résister aux appels de la drogue. L'élément déclencheur sera le fait qu'elle devienne l'"ambassadrice" du groupe alors qu'elle n'en avait pas les épaules et qu'elle devienne du même coup le bouc émissaire de tous les problèmes. De son côté, Joan Jett sait exactement ce qu'elle veut depuis le début et rien ne l'empêchera d'atteindre son but. C'est un personnage très fort et elle essayera de soutenir Cherrie tant qu'elle pourra mais elle finira par se rendre compte qu'elles ne sont pas faites pour le même monde ...

Le point faible du film viendrait plutôt de sa mise en scène. La réalisatrice opte pour un style "cinéma indépendant" assez passe partout mais ne met pas assez en valeur cet univers qu'était la scène rock des années 70. Et pour un film musical, il faut admettre que les scènes de concert sont plutôt rare et ne sont pas transcendantes ... Je m'attendais franchement à mieux de ce côté là. Les fondus enchainés et autres prises de vue à contre jour font très kitch : ces scènes ressemblent à des clips des années 70 !

Niveau BO, on a quand même le droit à du bon son rock. Outre les titres des Runaways originaux ou repris par les 2 actrices, on trouve également des titres de The stooges, Sex Pistols ou encore Suzi Quatro. Et le film se finit bien sûr par quelques titres connus de Joan Jett & The Blackhearts ...

En cadeau, voici les pochettes des 3 albums des Runaways quand Cherie Currie en faisait partie :

Côté casting, on retrouve 2 des actrices de Twilight dans les rôles principaux de Cherie Currie et Joan Jett. Elles apportent vraiment un gros plus au film. Après son rôle de figuration dans les 2 derniers épisodes de Twilight, Dakota Fanning retrouve enfin un rôle à la mesure de son talent. Elle est parfaite en fausse rebelle fragile qui va se laisser attirer par la célébrité et les paillettes. Et que dire de Kristen Stewart méconnaissable dans ce rôle aux antipodes de Bella ! Elle est on ne peut plus crédible en garçon manqué à la découverte de sa sexualité. Dommage que le reste du groupe passe à la trappe et ne soit pas abordé plus en profondeur. Avec des actrices comme Stella Maeve, Scout Taylor-Compton (Halloween) et Alia Shawkat (Arrested development), il y avait moyen de développer un peu plus les relations internes au groupe et ne pas les limiter à la relation Cherie/Joan. De la même manière, j'ai été un peu déçu par l'interprétation de Michael Shannon dans le rôle du manager : son personnage est quand même très stéréotypé.

Il faut croire que la réalisatrice s'est un peu trop attaché au bouquin de Cherie Currie. Du coup, le film manque un peu d'objectivité et on sent bien que le point de vue est très orienté vers le personnage de Cherie. J'aurais préféré que les personnages soient tous sur le même piédestal et que certains ne soient pas laissés de côté ou stéréotypés. En tout cas, je ne sais pas si la scène de fin s'est réellement déroulée ou si elle a été rajoutée pour l'occasion mais elle est vraiment belle. J'ai adoré cet échange de silence par téléphone interposé qui en dit long sur ce qu'elles ont vécu ensemble ...

Au final, ce biopic n'est pas dépourvu de défaut mais il a au moins le mérite de nous faire découvrir un groupe peu connu tout en traitant de l'adolescence dans les années 70. De plus, les prestations du duo Dakota Fanning/Kristen Stewart sont vraiment remarquables. Ça n'est pas une totale réussite mais c'est un début prometteur pour la réalisatrice Floria Sigismondi.

[nicofromtheblock]

En bonus, pour les adeptes des courts-métrages, en voici un de la réalisatrice :

Postmortem Bliss de Floria Sigismondi (2006)

[Jeff Buckley]

T'as collé 7 à Phénomènes ? Toi qui es toujours si exigent ?
Excellentes tes critiques des Shyamalan je te rejoins sur presque tous les aspects meme si je te trouve un peu dur avec Sixieme Sens que je porte inscrit dans ma memoire pour des raisons plus affectives que réfléchies.
T'as meme réussi à me donner envie de voir La jeune Fille de l'Eau.

[nicofromtheblock]

Il faudrait que je revois Phénomènes mais j'en garde un bon souvenir.
Du moins pour ce qui est du scénario et de la mise en scène.
Y'a que sur l'interprétation que j'ai un doute sur mes appréciations de l'époque ICI ...

[Moviewar]

THE TOWN
Ben Affleck - 2010
7,5/10

Après Gone baby gone, un premier film très réussi, Ben Affleck était attendu au tournant pour son second film en tant que réalisateur. D'autant plus qu'il s'est offert le rôle principal cette fois-ci. Et force est de constater que même si le film n'est pas parfait, ça reste un polar de bonne facture. Il ne faut pas non plus s'attendre, comme l'annonçait l'affiche française, au nouveau Heat ...

Ben Affleck nous plonge une nouvelle fois dans la ville de Boston et plus particulièrement dans le quartier de Charleston qui est réputé pour abriter un grand nombre de braqueurs de banque. On va y suivre Doug McRay et son ami d'enfance James qui, après un braquage réussi, vont devoir redoubler de prudence pour ne pas se faire attraper par le FBI qui les surveille. Pour cela, il veut s'assurer que la femme qu'ils ont pris en otage lors de ce braquage ne sache rien. Mais les évènements vont s'enchainer de façon qu'ils vont faire connaissance et tomber amoureux l'un de l'autre ...

Après avoir adapté un roman de Dennis Lehane sur Gone baby gone, il s'inspire cette fois-ci d'un roman de Chuck Hogan intitulé "Prince of thieves". Pour cela, il nous décrit l'univers de cette ville ouvrière avec beaucoup de justesse. On sent qu'Affleck aime cette ville de Boston et il sait la mettre en valeur. De plus, son scénario tient plutôt bien la route. On pourra toujours lui reprocher quelques facilités scénaristiques mais rien de bien gênant. Par exemple, comment se fait-il que la fille ne reconnaisse pas la voix de ses ravisseurs à peine quelques jours après le braquage ? De même, si la fin passe plutôt bien, on se demande comment il peut s'échapper d'une telle opération d'intervention ... je suppose que tout le monde était sensé avoir vu sa photo avant l'opération.

La structure narrative du film est plutôt bien foutue. Alternant les histoires entre 2 mondes distincts : sa relation amoureuse avec Claire d'un côté et son boulot de braqueur de l'autre, Doug sait que si ses 2 parties de sa vie se rencontrent, ça ira droit à la catastrophe. Malheureusement, tous ses efforts pour éviter cette rencontre seront vains. Ben Affleck arrive à développer sa galerie de personnages de façon très naturelle en façonnant les traits de caractère de chacun par petites touches sans tomber dans les clichés. De la même manière, il arrive à trouver un ton juste de façon que son film ne s'oriente pas trop vers un genre précis : polar, drame, romance, il arrive à garder un équilibre entre tous ces genres.

Pour ce qui est de la mise en scène, ça reste dans la lignée de Gone baby gone : pas d'esbroufe. Ben Affleck opte toujours pour une mise en scène fonctionnelle à la Clint Eastwood (il y a pire comme référence). De plus, on a le droit à des scènes de braquage vraiment réussies où la tension est palpable à chaque instant. Enfin, la course poursuite en voiture dans les rues de Boston est particulièrement agréable à suivre. Ça fait plaisir de ne pas avoir une caméra qui bouge dans tous les sens ou un montage à 5 plans par seconde. Comme quoi, filmer "à l'ancienne", ça a aussi du bon. A noter qu'on retrouve Harry Gregson-Williams à la musique et il est clair qu'il est doué pour ce genre d'ambiance. Outre Gone baby gone, il a fait également la musique de Man on fire et de Domino.

Le petit bémol viendrait plutôt du côté du casting et en particulier du rôle principal. En effet, j'ai trouvé Ben Affleck assez moyen. Vu le personnage introverti qu'il interprète, ça passe encore pas trop mal mais son jeu mono expressif est un peu limite par moments. Dommage qu'il n'ait pas opté pour un autre acteur. A ses côtés, Jeremy Renner est excellent en ami d'enfance à l'accent à couper au couteau. Et puis, j'adore sa façon insouciante de braquer les banques : on agit et on réfléchit après. Son dernier baroud d'honneur est d'ailleurs fidèle à son personnage. Pour ce qui est de l'histoire d'amour entre Doug et Claire, elle passe bien car Rebecca Hall est une fois de plus excellente. Elle volait déjà la vedette à Scarlett Johansson et Penelope Cruz dans Vicky Cristina Barcelona et elle confirme ici qu'elle est l'actrice anglaise du moment. En tout cas, moi je l'épouse quand elle veut !

Pour ce qui est des seconds rôles, Jon Hamm manque un peu de charisme en chef du FBI. Il faut dire que son personnage manque peut-être d'un peu de consistance. La scène du parloir avec Chris Cooper me semblait inutile mais elle prend tout son sens lors d'une autre scène de discussion entre Ben Affleck et Pete Postlethwaite. Cette relation père/fils aurait pu être d'avantage développée mais il est clair qu'il aurait été difficile de l'intégrer à l'histoire. Pete Postlethwaite n'est quand même pas très crédible en vieux mafieux fleuriste. Avec son simple garde du corps, ça n'est pas étonnant qu'il se fasse buter comme une merde ... on se demande même comment il a pu rester en vie si longtemps. Enfin, j'ai trouvé que Blake Lively ne servait pas à grand chose si ce n'est à faire la balance au moment venu. En tout cas, elle sort de ses rôles habituels et c'est déjà une bonne chose.

Au final, Ben Affleck confirme le bien qu'on pouvait penser de lui. Même si je garde une préférence pour son premier film, The town reste un bon polar qui suit les codes du genre avec intelligence. Et puis les bons polars se font tellement rares ces dernières années qu'on ne va pas bouder notre plaisir.

[Waylander]

MOi ce qui me fait rire ce sont ceux qui disent qu'un film est un film post-11 Septembre. C'est con de dire ça. Ca vient d'où? T'expose pas ton analyse ni le pourquoi tu affirmes cela et tu l'affirmes comme si c'était une vérité absolue or je ois pas du tout ne quoi c'est du post-trauma 11 septembre.

[Alegas]

Elle volait déjà la vedette à Scarlett Johansson dans Vicky Cristina Barcelona

Personne ne vole la vedette à la belle Scarlett.

[Scalp]

Bein si elle lui vole déjà la vedette dans Prestige, Scarlett a part ces gros nibards elle a pas grand chose à proposer niveau jeu.

[Alegas]

La taille des nibards influent pas sur le jeu d'acteur ?!

Ah bon, j'croyais...

[Kakemono]

Belle critique de The Runaways
Je suis en train d'en écrire une sur ce film, et je remarque qu'on se rejoint sur quasiment tout les points. Sauf sur la note : je serais un poil plus généreux.

[nicofromtheblock]

Moi ce qui me fait rire ce sont ceux qui disent qu'un film est un film post-11 Septembre. C'est con de dire ça. Ça vient d'où? T'expose pas ton analyse ni le pourquoi tu affirmes cela et tu l'affirmes comme si c'était une vérité absolue or je vois pas du tout en quoi c'est du post-trauma 11 septembre.

J'ai essayé de l'expliquer dans ma critique. Après chacun a le droit d'interpréter le film comme il le souhaite.
Pour moi, cette métaphore est évidente, pour d'autres elle paraitra tirée par les cheveux ...
C'est aussi ça la magie du cinéma : chacun y voit ce qu'il veut y voir.