[nicofromtheblock] Mes critiques en 2010

[cine-emotions]

Piranha, je m'accorde avec toi, par contre j'élève un peu ma note pour Twelve qui sans être exceptionnelle sur le fond n'est pas si mauvais que cela.

Sixième Sens, c'est un mythe ^^

[Alegas]

Nico, tu n'aimes pas Signs ? C'est pourtant, pour moi, l'un de ses meilleurs.

[nicofromtheblock]

Mes critiques de Incassable, Signes, Le village, La jeune fille de l'eau et Le dernier maitre de l'air arrivent bientôt.
J'aime bien Signes mais il ne fait pas partie de mes préférés : je m'expliquerai

[Moviewar]

C'est vrai que tu t'es lancé dans la filmo de Shyamalan

Sinon dis moi, c'est moi ou pris par le temps, tu as laissé tomber quelques critiques en cours (ce que j'avais fait pour toutes celles du moi de Juillet ) ??

[nicofromtheblock]

Je ne les ai pas laissé tomber, je vais essayer de rattraper mon retard quand je pourrai.
Mais c'est vrai que je suis un peu débordé et il risque d'y en avoir quelques-unes qui passent à la trappe ...

[Dunandan]

INCASSABLE
M.Night Shyamalan - 2000
9/10

Après la réussite que fut Sixième sens, le nouveau film de Shyamalan était attendu au tournant et quelle ne fut pas la surprise de découvrir qu'il s'était encore amélioré tant sur le scénario que sur la mise en scène. Pourtant, ça n'était pas gagner d'avance : aborder le thème du superhéros en prenant à contre pied de tous les films dits "traditionnels" qui traitaient du sujet était un pari risqué. Mais il s'en est sorti haut la main en livrant certainement son meilleur film.

On suit donc ici David Dunn, un homme en apparence banal, qui travaille comme agent de sécurité dans un stade et qui vit une petite vie monotone avec sa femme et son fils. Alors qu'il effectue un voyage en train, celui-ci déraille causant la mort de tous les passagers sauf lui sortant indemne. C'est alors qu'Elijah Price, un féru de comics atteint d'une maladie des os, intrigué par ce miracle, va entrer en contact avec lui afin de lui faire part de sa théorie ...

Avec ce film, Shyamalan décide d'aborder le thème du superhéros sous un angle nouveau. Loin de cet aspect fantastique qui consiste à placer le personnage sur un piédestal, le réalisateur s'oriente vers une approche plus réaliste du sujet. Le but est de nous montrer un homme en apparence comme tout le monde auquel on peut s'identifier facilement et qui va découvrir progressivement qu'il a des capacités supérieures à la moyenne. Ses pouvoirs ne se manifestent pas de façon spectaculaire et d'ailleurs, il ne s'était jamais rendu compte de leur présence : il a un système immunitaire renforcé qui l'empêche de tomber malade, il a une force surhumaine qu'il n'a jamais travaillé et il a un don qui lui permet d'avoir des visions quand il touche une personne. Rien de bien transcendant quand on voit les pouvoirs de Superman ou des X-men ...

Mais au-delà du traitement du superhéros, c'est avant tout un film qui traite de la cellule familiale et du besoin de trouver sa place dans la société. Le réalisateur nous présente une famille au bord de l'implosion dans laquelle le mari et la femme se sont peu à peu éloignés l'un de l'autre et où le fils semble un peu paumé car livré à lui-même sans modèle paternel. Dés la scène d'introduction, on découvre tout le paradoxe de cet homme : en même temps, il est encore amoureux de sa femme mais il va jusqu'à enlever son alliance pour draguer une autre femme. On sent que cet homme est perdu et cela se confirmera quand on découvrira qu'il était prédestiné à une grande carrière de footballeur professionnel qu'il a sacrifié pour le bonheur de son couple. De son côté, le fils n'a jamais eu la moindre raison d'être fier de son père et quand l'occasion se présente, il s'accroche à cette idée coute que coute. Quant à Elijah, c'est un homme solitaire qui a eu une enfance difficile entre les séjours à l'hôpital et la sur-protection maternelle. Il n'a appris à affronter le monde qu'à travers les comics.

Niveau mise en scène, Shyamalan fait encore des merveilles avec une réalisation fluide composée de travellings toujours judicieux. Cette fois-ci, il s'est attaché les services d'Eduardo Serra comme directeur de la photographie. Celui-ci est très doué pour l'utilisation des filtres et arrive donc à créer des atmosphères différentes en fonction des scènes. Enfin, il retrouve James Newton Howard à la musique qui confirme que leur collaboration fait des merveilles ! Il signe une nouvelle fois une bien belle BO qui participe grandement à l'ambiance du film.

Pour ce qui est de l'interprétation, le duo d'acteurs principaux est parfait. Bruce Willis signe un rôle dans la lignée de celui de Sixième sens avec beaucoup de retenue mais ici, il dégage un charisme impressionnant. Avare de parole, c'est un personnage introverti qui préfère passer inaperçu. L'acceptation de son statut va donc se faire encore plus difficilement et on voit vraiment bien l'évolution de son comportement. A l'opposé, Samuel L. Jackson interprète un personnage extraverti, tout du moins dés qu'il aborde ce qui est sa passion. L'un comme l'autre dégage un charisme différent mais qui envahit l'écran à chacune de leur apparition. Robin Wright Penn, quant à elle, tient un petit rôle qui aurait pu être d'avantage développé. Comme Toni Collette dans Sixième sens, elle dégage une fragilité physique et émotionnelle qui donne envie de la protéger. Enfin, Shyamalan prouve une nouvelle fois qu'il sait particulièrement bien diriger les jeunes acteurs en tirant le meilleur du jeune Spencer Treat Clark.

Pour en revenir au thème principal, on se rend compte que le réalisateur a bien étudié toute la mythologie autour du superhéros. Son film suit une logique implacable et même si le twist final parait tout à fait logique après coup, je dois bien avouer que je ne l'ai pas vu venir. Du coup, j'en ai apprécié d'autant plus chaque détail en le revoyant. La complémentarité des 2 personnages est vraiment bien traitée et on découvre qu'en aidant Dunn à trouver un vrai sens à sa vie, Elijah trouve également le sens de la sienne. La dernière séquence est très courte et elle est pourtant émotionnellement très forte.

Au final, ce film a ouvert la porte vers une nouvelle manière d'aborder les superhéros. Maitrisé d'un bout à l'autre, c'est un vrai plaisir de le revoir régulièrement. La seule chose que je pourrais lui reprocher, c'est d'être trop court : on a l'impression que ça n'est qu'une introduction à une œuvre qui pourrait être bien plus ambitieuse. Malheureusement, je crois qu'on peut toujours rêver pour avoir une suite à ce film.

[Alegas]

[Heatmann]

re- donne bien envie de se le refaire ta critique , je l'ai vue qu'une fois , mais quel souvenirs

[nicofromtheblock]

Si je pouvais donner l'envie aux gens de revoir les films mal aimés de Shyamalan, je serai encore plus heureux.

[Scalp]

Si tu fais une belle critique de The Village je suis près à lui laisser une deuxième chance, par contre Signes et la Jeune Fille c'est impossible

[Heatmann]

ah ba signs oui la j'avoue j'ai pas envie de le revoir par contre le village j'ai bcp moi , enfin du 7 voir 7.5 quoi , bien kiffer ce trip . tient d'ailleur j ai aucun bluray du mec . pense pas que last airbender changera quelquechose ... mais le verrai quand meme

[Dunandan]

SIGNES
M. Night Shyamalan - 2002
7/10

Après les univers fantastiques de Sixième sens et Incassable, Shyamalan s'essaye cette fois-ci à la science-fiction que son maitre Steven Spielberg avait si bien abordé avec Rencontre du troisième type. D'ailleurs, son film se rapproche de celui de Spielberg sur pas mal de points. A commencer par son approche intimiste plutôt que spectaculaire.

Le film raconte l'histoire de Graham Hess, un révérend vivant avec son frère et ses 2 enfants dans une petite ferme isolée au fin fond de la Pennsylvanie. Suite à la mort de sa femme dans un accident, il a perdu la foi et il cherche tant bien que mal un nouveau sens à son existence. Lorsqu'il découvre des formes étranges dans son champ de maïs, il croit d'abord à une mauvaise plaisanterie. Mais les évènements étranges se multipliant à travers le monde vont l'obliger à se rendre à l'évidence : des extraterrestres débarquent sur terre.

Une fois de plus, Shyamalan prouve qu'il est très doué pour les films d'ambiance. Il sait parfaitement gérer la tension et jouer sur les hors-champs pour troubler le spectateur. Il faut avouer que les 2 premiers tiers du film sont un modèle du genre : aucune fausse note. D'abord ambigus, les évènements s'enchainent jusqu'à ne plus laisser de doute chez les personnages comme chez le spectateur. Le problème est d'avoir voulu à tout prix nous montrer ces extraterrestres alors que le film fonctionnait parfaitement sans qu'on les voit. Le réalisateur, adepte des jeux de reflets, aurait dû se limiter à les faire apparaitre de cette manière (scène du couteau et scène de la télévision) quitte à nous livrer une fin moins explicite ...

Comme souvent chez Shyamalan, cette histoire est avant tout prétexte à aborder les thèmes de la famille et du deuil. C'est en cela que les films du réalisateur se rapprochent de ceux de Spielberg : son obsession pour la cellule familiale. Dans ce cas précis, la mort de la mère a permis de resserrer les liens familiaux qui semblent plus forts que tout. Au-delà de sa foi en Dieu, ce révérend a foi en sa famille et c'est cette idée qui est intéressante. Et je pense que si le réalisateur était resté sur cette interprétation jusqu'au bout, le film aurait été plus réussi.

Malheureusement, la fin du film nous oriente vers un message religieux auquel je n'accroche vraiment pas. Il est vrai que c'est à ce moment là que le titre du film prend tout son sens : Graham cherchait des signes de l'existence de Dieu et le fait que les dernières paroles de sa femme prennent un sens à ses yeux et l'aide à sauver sa famille lui redonne la foi qu'il avait perdu. Même si le twist est bien amené et que le tout garde une certaine logique, j'ai trouvé ça "too much". Ça donne l'impression qu'il ne savait pas comment finir son film et qu'il n'a rien trouvé d'autre que cette idée tirée par les cheveux ...

Côté interprétation, je dois avouer que j'ai rarement vu Mel Gibson aussi crédible. Je ne suis pas fan de l'acteur mais ici, il est vraiment juste et émouvant. Joaquin Phoenix joue bien le frère un peu simplet et il donne plus l'impression d'être un troisième enfant à la charge de son frère que d'un véritable adulte. Quant aux 2 gamins, ils s'en sortent bien également. Rory Culkin savait encore jouer convenablement et Abigail Breslin est tellement mignonne qu'elle donnerait presque envie d'avoir des gamins ...

Enfin, il faut noter une nouvelle fois les excellents choix artistiques du réalisateur. Pour ce film, il a choisi de collaborer avec le directeur de la photographie de Sixième sens, Tak Fujimoto et le résultat est encore à la hauteur des attentes. Quant à James Newton Howard, il est fidèle à lui-même et nous livre une superbe BO qui, dans le genre musique qui participe à l'ambiance angoissante, n'a rien à envier à celles de Bernard Hermann.

Au final, je trouve que ce film est une véritable leçon de cinéma sur ses 2 premiers tiers parfaitement maitrisés mais il pèche trop par sa fin un peu tirée par les cheveux. Je dois quand même admettre que le film se bonifie avec le temps et que cette dernière vision l'a fait remonter dans mon estime. Il reste pour moi inférieur à Incassable, Le village, Lady in the water et Sixième sens.

[cine-emotions]

C'était un peu pareil avec Prédictions je crois. Bon sur sa première partie, avec un bon rythme et une tension palpable, mais ratage total sur la fin.

[zack_]

Que de belles critiques sur ton marathon Shyalaman
Pour le moment je suis d'accord dans la globalité de tes critiques qui sont bien fournies et détaillés Un plaisir à lire et j'ai bien envie de me refaire signes et incassable

[francesco34]

Moi aussi grand fan de Shyamalan (et accessoirement de son complice à la béo James Newton howard qui signe des chefs-d'oeuvres presque à chaque fois!)
Mon préféré ce serait le Village je pense, puis Incassable. Ensuite Signes et le sixième sens.
Contrairement à beaucoup de monde j'apprécie La jeune fille de l'eau également, par contre The Hapenning erk...