[Alex] Mes critiques en 2010

[Alex]

Je vais finir par l'envoyer chez la psy fissa!

[Alex]

LE BRUIT DES GLACONS : 4.5/10

de Bertrand Blier
avec Jean Dujardin, Albert Dupontel, Anne Alvaro, Myriam Boyer, Audrey Dana…

Un homme rend visite à un célèbre écrivain reclus dans sa maison en pleine campagne. Il se présente comme son cancer…


Sur du blanc, tout fout l’camp !

Blier adore se jouer des tabous. Avec Le Bruit des Glaçons, il y avait de quoi s’attendre à une comédie cinglante sur la maladie du cancer. Un duo d’acteurs prometteur, aux commandes, le réalisateur du Buffet Froid et des Valseuses… Bref sur le papier tout y était.

Malheureusement, à l’arrivée, on se retrouve avec répliques certes, souvent bien tournées, (surtout celles de la rencontre) mais qui sonnent faux dans la bouche des deux compères. On esquisse quelques sourires mais aucune verve n’est présente pour nous faire rire aux éclats. Les punchlines devraient fuser comme sur un ring et pourtant, le rythme n’y est pas. Le tout manque de mordant malgré le fait qu’il ait matière à ne pas y aller avec le dos de la cuillère. Bref, c’est mou et ça ne va pas en s’améliorant par la suite. On est loin de la vivacité de la bande annonce.

Dujardin, en sombre alcoolique cancéreux adorateur de vin blanc ne convainc pas. Il récite ses lignes mais sans aucune conviction ou émotion palpable. Dupontel se cantonne au jeu plus ou moins cartoonesque qu’il affectionne tant. Bon, à vrai dire, ça lui va tellement bien de faire le cancer qu’on n’y fait pas vraiment attention sauf lorsqu’il gesticule un peu trop à la gueule de Dujardin. Concernant les rôles féminins, c’est pas brillant. Audrey Dana et Myriam Boyer sont quant à elles inexistantes. Celle qui s’en sort le mieux est très certainement Anne Alvaro avec son regard de cocker apeuré.

Le pire, et d’ailleurs, le principal reproche que j’aurais à faire au film, est qu’il est tourné et joué comme une pièce de théâtre. Et le théâtre filmé, sur grand écran, ben… ça rend pas. Les séquences s’enchainent sans aucune transition. On a le sentiment qu’elles sont coupées en pleine intensité pour certaines. Ca nous coupe la chique avant de virer dans du grand n’importe quoi dans une dernière demi-heure poussive avant de nous servir un final un peu facile.


Alex

[zack_]

Une critique que j'attendais, merci, même si a priori ce n'est pas mémorable

[Alex]

BLACK SWAN: 9.5/10


de Darren Aronofsky
avec Natalie Portman, Vincent Cassel, Mila Kunis, Barbara Hershey, Winona Ryder…

Nina, jeune ballerine dévouée à son art et étouffée par les hautes attentes de sa mère, se réveille en sursaut. Se préparant depuis plusieurs mois pour l'adaptation du balai Swan Lake par le célèbre directeur artistique Thomas Leroy, elle vient de rêver d'une inquiétante danse entre elle et un signe noir. Nina aurait toutes les qualités requises pour jouer le premier rôle mais lors de l'audition, une autre danseuse vient se démarquer et intéresser le directeur artistique…


Un magistral balai de caméras

A chacun de ses films, Aronofsky nous sort un style radicalement différent du dernier, déroutant le fan aux premiers abords, pour finalement mieux s'imprégner du propos. Avec "Black Swan", Aronofsky démontre tout son talent de réalisation et, par-dessus tout, confirme sa capacité à passer d'un genre à un autre en adaptant dans une symbiose parfaite la mise en scène à l'histoire qu'il nous conte. Rien que la scène d'ouverture est incroyable de maîtrise. Elle en donne même la chair de poule.

Aronofky filme un monde exigeant où les sacrifices sont de mise afin d'aspirer à une carrière digne de ce nom. Rayonnante, Natalie Portman est l'actrice parfaite pour ce rôle d'ange en pression constante par une mère qui l'étouffe (une Barbara Hershkey habitée), une adversaire sournoise (une envoutante Mila Kunis) et un directeur artistique la poussant dans ses retranchements. Cassel, bien que convaincant, est moins impressionnant que Portman qui se voit indéniablement attribuer le meilleur rôle de sa carrière.

On se rendra vite compte que son pire ennemi est en fait ses propres attentes; celles d'incarner le rôle de sa carrière, cette volonté maladive d'être la meilleure d'entre toutes. Et même si le twist n'a rien d'étonnant car annoncé à maintes reprises dès le début, il faut bien se rendre compte que l'intérêt de "Black Swan" ne demeure pas dans une quelconque pirouette scénaristique mais bien dans l'expérience mémorable et indélébile que procure la vision de film.

Tanto rappelant fortement celle de "The Wrestler" avec ses plans serrés en caméra portée filmant inlassablement Natalie Portman de dos, Aronofsky alterne avec des séquences beaucoup plus frontales et dynamiques sous une musique endiablée et omniprésentes qui clouent au siège. Il joue avec la perception du personnage de Nina et par la même occasion de la notre, lors de moments de paranoïa hautement maîtrisés. L'oppression dont est victime Nina est palpable. Le montage est calculé à la seconde pour ne perdre aucun rythme, aucune intensité.

"Intense" est d'ailleurs le terme qui définit le mieux "Black Swan". Aronofsky fait vraiment du cinéma sensoriel avec cette œuvre. Chacune des sensations de Nina se transpose dans notre corps, on est tours à tours, captivé, révulsé et terrifié. Le film monte crescendo dans la tension la folie suppure de la pellicule pour s'achever sur un final de toute beauté.
Magistral.

Alex

[Milkshake]

Merci pour cette superbe critique l'attente va être longue clairement le seul film que j'ai absolument envie de voir dans les 6 prochain mois.

[Riton]

SCHWING !!!!

[francesco34]

Merci pour cette superbe critique l'attente va être longue clairement le seul film que j'ai absolument envie de voir dans les 6 prochain mois.

Il est supposé sortir quand chez nous??

[Scalp]

L'année prochaine.

[Alex]

La 20th Century Fox le prévoit pour le le 1er Mars 2011 pour le moment.

J'ai déjà trop envie de le revoir.

[Alegas]

LOST IN LA MANCHA : 8.5/10

de Louis Pepe et Keith Fulton
avec Terry Gilliam, Jean Rochefort, Johnny Depp

La loi de Murphy

Il est toujours passionnant de voir des making-off aussi complets et introspectifs que ceux réalisés par les deux compères de Gilliam ; Louis Pepe et Keith Fulton. Leur précédent suivant les aventures du réalisateur sur 12 Monkeys était déjà un modèle du genre.

Lost in la Mancha se voulait être, à l’origine, making-off du projet s’intitulant L’Homme qui Tua Dom Quichotte que Gilliam révait de mettre en scène depuis 1991. Malheureusement, les évènements se déchaînant contre le pauvre Gilliam et son crew européen, Lost in La Mancha sera surtout le film sur la malchance de Terry.

Et tout y passe. La préparation annonce déjà une organisation chaotique avec des retards des principaux acteurs (Depp, Paradis et Jean Rochefort) pour les tests de maquillage et de costumes. Une partie des costumes étant fabriqué en Italie et à Londres, le problème de centralisation s’annonce déjà handicapant. Malgré tout, l’optimisme est de mise. Gilliam, connu pour être un réalisateur bordélique et très exigeant, donne des sueurs à son premier assistant réal. qui tente de le ramener à la réalité des choses.

Et quelle réalité ! Déluge, assurance réticente, figurants pas prêts et problèmes de santé de Jean Rochefort taillé pour le rôle de Don Quichotte finissent par achever la production. Fulton et Pepe captent à merveille le désarroi de Gilliam et de ses producteurs. On assiste aussi désarmé et dépité à mise à la trappe de ce projet prometteur. Ca fait mal pour l’artiste, dévoué à ce projet, le tenant à cœur depuis sa cinquantaine.

Néanmoins, on peut se réjouir car, aux dernières nouvelles, la production aurait recommencé en 2009 avec notamment Robert Duval et Ewan McGregor reprenant respectivement les rôles de Rochefort et Depp. Esperont que cette tentative ne finira pas non plus par être frappée de la fameuse malédiction de Don Quichotte évoquée dans ce documentaire…

Alex

[Alex]

LET'S MAKE MONEY: 7/10

de Erwin Wagenhofer
avec Mark Mobius, John Christensen, Werner Rügemer, Francis Kolongo, Terry Le Sueur, Gerhard Schwartz, John Perkins…

Les planches à billets tournent à pleine vitesse pendant que les lingots d'or fraîchement fondus et provenant d'Afrique sont rapatriés en Suisse… Faisant se succéder interventions d'experts et séquences montrant la pauvreté des pays émergents, ce documentaire dénonce les excès et les dérives de la mondialisation et des placements offshores...


En remontant la filière du cash…

Un jour viendra, le monde se rendra compte que le capitalisme est la plus grande escroquerie de toute l'histoire de l'humanité avec l'histoire du barbu qui marchait sur l'eau en multipliant les petits pains. En attendant, de très bons documentaires ("Les seigneurs de la mer", "Le cauchemar de Darwin", "Le monde selon Santos"…) tentent tant bien que mal de nous sensibiliser contre la nouvelle religion du monde moderne: le profit à tout prix.

Le nouvel opus d'Erwin Wagenhofer en fait assurément partit. Deux ans après "We feed the World", sombre documentaire sur l'industrie agro-alimentaire, le réalisateur autrichien s'attaque à un sujet plus vaste, plus complexe mais bien plus d'actualité: les mécanismes financiers et leurs perversions. Après une crise due aux élucubrations d'investisseurs et un G-20 sur la législation des paradis fiscaux et autres joyeusetés libérales, on peut dire que "Let's make money" tombait à pic lors de sa sortie en avril 2009.

Ce sont les investisseurs et les paradis fiscaux qui sont cette fois-ci dans la ligne de mire. Le documentaire s'attache à nous faire prendre conscience que si l'on est parvenu à s'enrichir (grâce notamment aux placements financiers aux taux de rémunération frisants l'indécence), c'est que l'agent a bien été dépossédé de quelque part. Dès le début, on prend conscience que l'argent investit dans un pays ne revient pas aux citoyens mais bien à une minorité d'actionnaires étrangers se contrefichant absolument des conséquences désastreuses que ce type de pratiques peut engendrer autant d'un point de vue social qu'écologique.

"Let's make money" nous déconstruit le système dans toute sa décadence et son irresponsabilité. Les exemples foisonnent: l'Afrique dépossédée de son coton et de son or par d'énormes multinationales, l'Inde en véritable déchèterie pour de multiples industries occidentales et les côtes espagnoles se retrouvant défigurées par des hôtels et résidences touristiques en friches complètement vides n'ayant pour seul intérêt que la spéculation sur leurs valeurs. On aura même droit aux incroyables révélations d'un ex-"economic hitman" du gouvernement américain. Entre stupeurs et aberrations…

Dans la lignée de son premier documentaire, Wagenhofer excelle dans l'art de faire passer son point de vue par des suggestions. Il décrédibilise de manière très fine et amusante les propos pro-capitalistes par des plans et des transitions débordants d'éloquence. Les plans présentant l'opulence côtoyant l'extrême pauvreté et des affiches de développements immobiliers aux abords de bidonvilles sont légions tout au long du film. Aussi jubilatoire que consternant…

Le principal reproche que l'on peut faire au film se situe au niveau de la forme. « Let's make money » manque profondément de didactisme et de vulgarisation. Pour ceux qui ne sont pas initiés aux mécanismes économiques et surtout financiers, il s'agit là d'un documentaire particulièrement difficile à suivre. Aucune voix off ne nous guide. Ce sont les différents intervenants (leurs jargons y compris) et les nombreuses séquences silencieuses qui rythment ce documentaire. Il est, de ce fait, possible de ne pas en comprendre la structure. Il s'agit là d'enchaînements de conséquences assez complexes et le réalisateur choisit de nous en offrir un éventail le plus large possible (mais pas systématiquement le plus approfondit).

Sur le fond, Wagenhofer prend clairement parti et les anti-capitalistes sont toujours présentés comme des référents. Leurs dires sont à chaque fois servis sans aucune remise en question à contrario du point de vue des investisseurs par exemple. Enfin, en s'évertuant à ne dénoncer que cette domination du Nord sur le Sud (notamment dans tout le passage en Afrique), il omet aussi de signaler qu'une minorité de locaux s'enrichissent sur le dos de leurs compatriotes.

On pourrait enfin s'indigner sur le fait que le documentaire ne dénonce finalement que des vérités connues par tout citoyen un tant soit peu informé sur la crise et qu'il ne propose pas vraiment d'alternative au système en place. Je dirais qu'il faut retenir un point de vue crucial émit par Mark Mobius, éminent responsable des investissements sur les marchés émergents pour le compte de Franklin Templeton Investment: "Un investisseur ne doit pas être responsable de l'éthique, de la pollution de ce qui a trait à l'entreprise dans laquelle il investit. Ce n'est pas son travail. Son travail est simplement de repérer les meilleures opportunités pour en soutirer le plus gros profit". Cette intervention résonne tout au long du film et même longtemps après son générique de fin. Et si l'on commençait par repenser le travail d'un investisseur avant de reconstruire un système tout entier ?

Alex

[cine-emotions]

Pour Black Swan, quel veinard. J'ai hâte de voir ça, Aronofsky est un mec vraiment talentueux. Pourvu que son film le soit aussi !

Pour Le bruit des glaçons, c'était vraiment quelque chose de pas terrible, je n'ai pas vraiment vu de sens au film, les acteurs m'ont saoulés... enfin bref, pas le genre de long métrage à retenir dans sa cinémathèque. Dommage Blier est un chouette type.

[Alex]

Ouais Black Swan est assez exceptionnel. Niveau réalisation, c'est impressionnant.

Pour le Bruit des Glaçons, je suis surtout dégouté car il y a du potentiel à faire une truc détonant et ça tombe à plat. Ca se vautre même... Vraiment dommage...

[Alex]

L'AMORE BUIO (Dark Love): 6.5/10

de Antonio Capuano
avec Irene de Angelis, Gabriele Agrio, Luisa Ranieri, Corso Salani, Valeria Golino, Anna Ammirati...

Après une journée plage survoltée, une bande de copain décident de passer une soirée bien arrosée. Au détour d'un parc, ils aperçoivent une jeune femme très apprêtée qui vient de se faire déposée. Dans l'excitation de l'instant, les quatre garçons tentent une approche qui se solde par une agression. Le lendemain, Ciro, rongé par les remords se présente au poste police et avoue tout…


Comment vivre l'après drame?

Avec une séquence d'ouverture à la fois léchée et captivante, Antonio Capuano nous plonge directement dans vif du sujet. La noirceur des plans rappellent la mise en scène de "L'autre" et la photographie saturée donne à cette scène de viol une impression de vague souvenir trouble. A ce titre, Capuano utilise les ellipses à perfection laissant planer le doute quant à ce qui s'est vraiment passé.

Une fois les faits posés, le réalisateur a l'intelligence d'abandonner les effets de style pour se concentrer sur une réalisation beaucoup plus sobre et posée qui met en valeur le véritable sujet du film. L'Amore Buio explore les conséquences psychologiques d'un tel drame pour la victime mais aussi pour l'un des bourreaux. Il en résulte deux personnages emprisonnés : l'un renfermé sur lui-même suite au drame qu'il vient de vivre, l'autre écroué pour son méfait et rongé par les remords. Capuano va donc mettre ces deux protagonistes en parallèle dans leur retour à la vie.

Le personnage de Ciro, magnifiquement interprété par un talentueux jeune acteur, est de loin le plus intéressant. A travers ce jeune homme aux intéressantes réflexions sur la vie, Capuano décrit les conditions carcérales des mineurs en Italie. Ciro rappelle d'ailleurs le protagoniste de l'excellent film roumain "If I want to whitle, I whitle" sur deux nombreux aspects. Attachant car tourmenté, l'écriture de petits poèmes est un exutoire face à cet emprisonnement et son sentiment de culpabilité qui le rongent constamment.

De l'autre coté, toute l'exploration de l'impact du viol sur Irene demeure assez ennuyeuse et casse le rythme du film à plusieurs reprises. Le viol est à peine évoqué par ses proches et, mis à part ses multiples errances à Naples, on a du mal à éprouver de l'empathie voire même à se rendre compte des cicatrices que le viol lui a laissé. Il faut dire que Capuano filme ce sujet sans discours de rédemption moralisatrice ni misérabilisme et c'est ce qui donne à ce long-métrage toute sa force pour terminer dans une séquence finale magnifiquement amenée.

[Alex]

LA MEUTE: 5,5/10

de Franck Richard*
avec Emilie Dequenne, Benjamin Biolay, Yolande Moreau, Philippe Nahon…

En pleine campagne, une jeune fille prend un homme en autostop. Le temps d'une pause café dans un vieux bistro salubre du coin, le jeune homme disparaît mystérieusement après être entré dans les toilettes. Sentant quelque chose de pas clair à l'instérieur de l'établissement elle décide d'enquêter pour le retrouver.


Badlands

Du point de vue de la forme, "La Meute" aurait tout pour être un bon film d'horreur à la française. Les premières séquences plantent un décor post-apocalyptique dans une ambiance à la fois sordide et vicelarde très plaisante à découvrir. Les dialogues sont bien écrits et joués avec suffisamment de nonchalance pour être assez délectables. On se laisse porter dans cette histoire de disparition grâce à une photographie et une musique mettant dans l'ambiance et ce, sans trop de mal.

Malheureusement, le charme est d'assez courte durée. Car dès le subterfuge démasqué (c'est-à-dire, après 20 minutes), l'ennui point son nez. La faute à un scénario assez navrant qui accumule les incohérences entre motivations confuses des personnages, absence d'explications pour certaines scènes (la machine) et sur-explications pour d'autres (les mineurs et l'appel de la terre). Conséquence: l'ambiance délectable du début perd de sa présence à force que l'histoire perde de sa consistance.

Et c'est vraiment dommage, car il y avait pourtant de quoi faire avec cette idée somme toute intéressante si les ficelles avait été tissées autrement. On peut se rendre compte de la construction foireuse du récit qui fait s'effondrer tout notre intérêt lorsque le personnage de Charlotte retrouve les vieilles coupures de presses. Cette séquence, placée avant le grand déballage de Max aurait très bien pu soutenir notre attention. Mais non. La tension est retirée d'entrée de jeu. Les confrontations entre créatures et humains ne font même plus sourciller.

Alors Frank Richard peut tout de même remercier son casting. Emilie Dequenne assure ce qu'elle peut et malgré les quelques incohérences de son personnage, compose un rôle assez attachant. Philippe Nahon et Yolande Moreau jouent les rôles de campagnard bourrus auxquels ils sont habitués depuis des années mais ils le font bien. Ils sauvent ce qu'il reste à sauver et on peut prendre plaisir à les voir déblatérer des crasses. Reste Biolay et les trois motards qui ne sont déjà pas de grands acteurs mais qui en plus ne sont vraiment pas gâtés avec leurs rôles écrits sur un ticket de métro plié en quatre.

Bref, moi qui attendait un regain du film d'horreur français après des merdes comme "Humains", "La Horde" et autres "Mutants", ben c'est pas encore pour aujourd'hui…