LE SOLITAIRE
9.5/10
c'est bien connu, surtout des amateurs de polars, c'est quand le héros veut se ranger que les emmerdes commencent à pleuvoir !! après 11 ans de taule , Frank, un casseur de coffres qui a eu une « carrière » florissante , goutte enfin a la liberter et veut se barrer loin de tout son passe avec sa nana , jessie qui elle aussi en a baver dans une autre vie . du coup il va accepter un " last job" un peu précipitamment et rompre son indépendance. Le perso incarné par Caan est inspiré de The Home Invaders, l’autobiographie de Franck Hohimer, un taulard condamné pour vol. Mann embauche de vrais truands pour son casting, par soucis de réalisme qu'on lui connais.
Avec ce premier long métrage de cinéma , Michael Mann signe un très très bon film noir , teintes de polar urbain , techniquement irréprochable et qui contient déjà tout les prémices de ce qui feront l'univers de l'auteur et du grand styliste que l'ont connais maintenant . Si on s'amuse a disséquer ce film pour trouver les futurs thèmes de Heat ou de Collateral , miami , ben on les trouve facilement . Le coup du dernier braquage fatal sera dans Heat. la solitude des perso , leur professionnalisme obsessionnel , les tics de mann dans la forme, Comme le choix du héros de tout laisser derrière lui, et surtout la femme qu'il aime, pour affronter son destin
Pas de sentimentalisme chez Mann. Les conflits intérieurs de Franck sont les même de McCauley et de Dillinger . des braqueurs super pro et dévouer qui se débattent pour préserver une vie sentimentale qui on bien du mal a arranger ca avec leur train de vie . Les trois braqueurs ont en commun d’être des pointures, des types incapables de faire autre chose que ce qu’ils font.
On sent vraiment pas mal de lien entre ce premier film de Mann ou Frank essuie les plâtres marbre anthracite de Neil (De Niro dans Heat) ou de Vincent (Tom Cruise dans Collateral) , d'ailleur neil parle d'un frere qu'il a quelque part ... vincent ou frank ? Caan a lui aussi de la gueule, quand il part, seul, dans la nuit bleutée. Dans des ambiances urbaines et nocturnes joliment sophistiquées, James Caan prouvait que son charisme brut fonctionnait ailleurs que chez Coppola. et d'ailleur je trouve entre ce perso et le frank de the yards comme une continuiter , comme si on savait ce qu'il etait devenue. Tout correspond : le physique avec vingt ans de plus, le prénom, un mariage tardif. Le Frank mafieux et nouveau chef de famille interprété par James Caan dans The Yards, de James Gray, c'est lui. pourquoi pas ? j'abuse ? moi ca me turlupine .
Bon c'est un galop d'essaie , Le film reste sobre, sans scène d’action de grosse d’envergure, mais est mann s'applique a poser et nourrir une ambiance particulière avec un choix judicieux de B.O , une mise en scène immersive et réaliste comme dans la longue séquence du braquage nocturne qui nous force à accompagner Franck jusque dans le secret de ses combines.
encore une fois grâce a son écriture et orientation , Michael Mann réussit à nous convaincre de la noblesse de Franck. oui c'est un criminel , mais il est juste et droit, carré et professionnel. La dimension du perso est même élevée dans une iconisation limite mythique dans l'épilogue du film, Franck prenant son destin en main, et qui fait ce qui est nécessaire pour qu'il soit enfin libérer , sans compromis ni complaisance.
le revoir après avoir visionner en boucle la filmo de mann et bien imprégner de ces images , thèmes et messages, c'est revoir le film sous un jour nouveau , l'apprécier différemment , comme un immense canvas qui s'étend sur plusieurs perso, plusieurs script , film , et ca , des un 1er film , c'est fort . Mai bon sinon en dehors de ca , c'est aussi a un niveau plus humble , simplement un très bon polar de son époque . ca vaut un bon 8 et moi je met un chouilla plus de bonus pour le kiff personnel pris