[francesco34] Mes critiques en 2010

[Scalp]

Bein polar à la narration éclaté qui a grandement influencé Reservoir Dogs, histoire efficace, réalisation très au dessus des standart de l'époque.

[Eikichi Onizuka]

Kill Bill volume 1
de Quentin Tarantino

Soirée Kill Bill avec rematage du dyptique en entier...
Finalement, ce premier Kill Bill est assez éloigné des 3 premiers films de Tarantino. Le roi du dialogue passe ici dans l'action à outrance. Le film est un jeu de références permanent, et comme toujours avec Tarantino, son background culturel fait plus appel aux séries B, aux films méconnus ou oubliés qu'à des grands classiques.
La mise en scène de Tarantino est un sorte de melting-pot, un grand brassage délirant de film de Kung-Fu, de western, de polar... il se permet des incursions dans plusieurs styles, nous offre une séquence animée type manga (dont la petite héroïne a probablement fortement inspiré une jeune tueuse du même âge beaucoup plus récente, Hit-Girl).
Comme toujours ses choix musicaux à eux-seuls créent une ambiance particulière, ou sont eux-mêmes des jeux de références.
Les scènes d'action sont superbement filmées, jusqu'à l'ultime bataille d'ores et déjà mythique.
En Mariée, Uma Thurman assure la partition avec classe, et (magie du cinéma) se retrouve extrèmement convaincante en tueuse impitoyable.
Le scénario, en partant d'un postualt classique de vengeance, se développe de façon non-linéaire, réserve quelques surprises et belles répliques.

Kill Bill, une tuerie.

8.5/10

[Alegas]

Kill Bill volume 2
de Quentin Tarantino

J'ignore si on doit considérer ce deuxième opus comme le 5ème film de Tarantino ou comme la seconde partie de son 4ème. Le trouvant assez différent du premier, j'opterais pour n°5...
S'il conserve la ligne directrice établie dans le premier KB, les références etc... ce second chapitre est à la fois plus lent et plus sombre. Abandonnant les combats (un seul vrai fight entre Uma et Daryl Hannah dans un mobil-home) pour des scènes assez tourmentées (l'enterrée vivante, thème qu'il a repris dans son épisode pour la série Les Experts), une formation avec un vieux maître Kung-Fu, et un final émouvant.
Malgré tout le film s'essoufle un peu par moments, manque de rythme, notamment dans sa confrontation finale et tant attendue entre Bill et la Mariée. De ce duel promis depuis le début, supposé être l'apothéose, j'attendais quelque chose de plus, de dantesque, d'inoubliable. Mais il se résume surtout à un long dialogue, avant de s'achever par 3 coups de sabre assis sur une chaise, et un coup de grâce assez attendu puisque évoqué précédemment dans le film...
Un chouïa déçu donc par ce volume deux de Kill Bill, mais ça reste quand même une tuerie

8/10

[Kareem Said]

Je partage un peu ton point vue surtout concernant le duel final. Mais comme tu le soulignes ça reste une tuerie. Après le 1 il était difficile de faire aussi bon. Ceux qui préfèrent la subtilité aux débordements préfèreront le 2.

[Alegas]

Girl Next Door
de Luke Greenfield

Elisha Cuthbert en porn star vous en rêviez? C'est le cas dans cette comédie teen-movie très légère et plutôt drôle.
Un lycéen flashe sur sa nouvelle voisine, légèrement plus âgée que lui, et qui semble vivre seule. Il finit par penser que celle-ci serait une ex-actrice porno... il va la rencontrer, tomber amoureux et bien sûr tout va dérailler...
Tout le film a un ton décalé et impertinent très agréable, avec des dialogues parfois osés, voire politiquement incorrects, des acteurs très à l'aise dans leur registre, et bien sûr une Elisha très savoureuse dans un registre fort éloigné de la série qui l'a fait connaître
A ne pas confondre avec les 12 autres films s'appelant The girl next door

7/10

[francesco34]

96 films critiqués, plus que quatre et j'ai le cadeau des 100

[Scalp]

Le duel final de Kill Bill 2 est pour moi inoubliable, c'est la mort la plus classe que j'ai vu.

[francesco34]

C'est sûr qu'elle est plus classe que celle de Travolta dans L'attaque du métro 123 que je viens tout juste de voir... critique à suivre...

[francesco34]

L'attaque du métro 123
de Tony Scott

Le réalisateur à qui l'on doit le plus de crises d'épilepsie est de retour avec son acteur fétiche le grand Denzel Washington dans un registre qu'on lui connait par coeur.
Comme d'habitude, Tony Scott en fait des tonnes: mouvements incessants, recadrages intempestifs type reportage, multiplication des plans comme Jesus multipliait les petits pains (il en fait 15 là où 2 auraient suffi), et ralentis saccadés visuellement affreux (le générique de début est insupportable!).
Le style Tony Scott a connu son apogée avec Man on Fire, il est ici en pleine déliquescence.
Passé ce registre visuel fourni mais barbant, il nous reste une histoire de braquage avec prise d'otage et négociation somme toute classique. Le faux coup de théâtre ne sert strictement à rien puisqu'il n'est scénaristiquement pas exploité et ne donne lieu à aucune péripétie ni rebondissement (je parle du fait que Travolta ne vise pas la rançon mais magouille pour la bourse): totalement inutile donc.
On a un Travolta égal à lui-même qui en fait des tonnes, avec une sale tronche (on dirait Burt Reynolds dans Délivrance par moments), et un Washington qui a quelques bons moments, comme la scène où il doit confesser un délit au micro pour éviter à un otage de se faire tuer.
Comme d'hab, on a des méchants qui préfèrent mourir que de se faire arrêter (les types cernés par 3000 flics ouvrent le feu!). C'est couru d'avance, c'est débile, mais c'est pas grave ça permet de filmer du sang qui gicle.
C'est à se demander comment y'a du monde dans les prisons américaines, vu que tous les malfrats des films préfèrent crever dans la rue que d'y aller...
Et grand paradoxe du film qui se passe dans le métro, la meilleure scène est une séquence de poursuite en voitures et motos, lors de la course contre la montre pour livrer la rançon!

Ca se laisse regarder, mais on se relèvera pas la nuit pour ça...

5.5/10

[Milkshake]

Effectivement il est très oubliable ce film le pire c'est que le prochain Tony Scott à l'air d'être encore plus mou avec exactement la même formule.

[francesco34]

Fée malgré lui
de Michael Lembeck

Partant d'un postulat débile, Tooth Fairy nous raconte comment un joueur de hockey mécréant (parce qu'il ne croit pas aux fées, et se plait à briser les rêves des jeunes enfants) se retrouve contraint par le royaume des fées d'assurer le rôle de fée des dents durant deux semaines. Sorte de peine de TIG.
Bien entendu l'unique intérêt de la chose est de retrouver l'innénarable Dwayne "the Rock" Johnson en fée... Il faut dire que dans la série des gros bras s'étant essayé à la comédie, Dwayne Johnson est un des plus sympathiques, ne craignant pas le ridicule et s'adonnant à fond à l'auto-dérision.
Mais les limites du film sont aussi là. Dôté d'un script écrit sur un grain de riz, aux ressorts comiques éculés, on n'est pas vraiment à la fête, et les francs éclats de rire sont assez rares. Ce serait même plutôt quand le personnage de Dwayne devient méchant et brise avec applomb les rêves des enfants que ça devient intéressant.
Au final il n'y a pas grand chose à tirer de ce Tooth Fairy.

4/10

[francesco34]

L'Antre de la folie
de John Carpenter

Malgré une trame mettant en scène un écrivain de romans d'horreurs et les allusions directes à Stephen King, on est ici bien plus proche de l'oeuvre de Lovecraft. L'Antre de la folie rend hommage à cet immense auteur, en nous contant comment des êtres indicibles, Dieux maléfiques oubliés (réf aux Grands Anciens façon Chthulhu), vont se propager pour semer la destruction de l'humanité.
Le scénario est une mise en abîme étourdissante, et qui renvoie assez brillamment à la folie du titre.
Comme d'habitude Carpenter assure à la réalisation, malgré le peu de moyens (les créatures et effets sont vus rapidement ou suggérés davantage qu'exhibés), mais qu'importe, il nous entraîne dans le sillage de l'excellent Sam Neill dans son parcours cauchemardesque vers la folie et la fin des temps.

7/10

[Scalp]

Je trouve ta note sévère par rapport à ce que tu en dis.

[Kareem Said]

L'un des mes Carpenter favoris. Sam Neill est dément. Putain d'atmosphère, une bombe quoi !

[francesco34]

Je trouve ta note sévère par rapport à ce que tu en dis.

j'ai eu un peu de mal à mettre une note, j'ai peut-être noté sévère... j'ai hésité entre 7 et 7.5, mais par rapport à mon barème je serais pas monté à 8, même si je l'ai bien aimé.