[Milkshake] Mes critiques en 2010

[Milkshake]

Non le film n'aurait pas durer moins longtemps, cette durée est utile à la longue montée de la tension jusqu'à l'ultime affrontement et avant ça raconte une histoire le plus simplement du monde sans chiantitude.

+1 la longueur du film est vraiment justifié Costner pose tranquillement l'ambiance et les personnages, il n'y a que l'épilogue final qui aurait pu être raccourci.

[Moviewar]

The Town de Ben Affleck

Polar dramatique solide mais sans éclats réservé aux amateurs

En se donnant le seul rôle développé de The Town, Ben Affleck auto-limite son propre film sous exploitant son prestigieux casting dans un récit cloisonné mais d'une redoutable efficacité. La sobriété de la réalisation ne permet pas à Ben Affleck de délivrer une seule séquence intrigante ou mémorable, tout est à l'image de son premier braquage sec, direct, sans fioriture, Ben Affleck va droit au but en appliquant à la lettre un scénario bien huilé mais peu inspiré adapté d'un romancier très lambda Chuck Logan, aucune surprise à l'horizon The Town devrait uniquement combler les amateurs du genre.

En livrant 3 séquences d'action rythmé, le réalisateur/acteur maintient l'attention du spectateur mais il est dommage de voir tout les acteurs graviter autour de lui n'être réduit qu'à des pions. Faute à une histoire grossièrement écrite qui se détache peu des produits télévisuels du genre dont il fait référence dans un dialogue (Expert New York, Miami & co). Pourtant on a droit au charme fou de Rebecca Hall toujours aussi touchante, au charisme ici anesthésié de John 'Mad Men" Hamm, à la nervosité ambiante de Jeremy Renner et au sex-appeal de Blake Lively. Ces deux derniers captent littéralement l'écran, leurs scènes de dispute avec Affleck aurait vraiment mérité d'être rallongé elles tournent vite à cour alors qu'on sent le potentiel pour ajouter plus de tension et passion au film.

Autant en terme de réalisation que de jeu Ben Affleck n'apporte aucune véritable plus value à son film, c'est correct mais ça reste un poil glacé à la manière du visage d'Affleck et toutes ces incrustations de plan aérien de Charlestown qui ne permettent pas de capter l'ambiance du quartier alors que c'était la grande force de son premier long métrage Gone Baby Gone. Il manque certainement la plume de Lehane pour délivrer quelques dialogues savoureux. On a quand même droit à quelques pointes d'humour qui fonctionnent bien et une dernière demie heure assez haletante rien que pour cela le film vaut le coup d'oeil.

7/10

[Scalp]

Oue voilà c'est du polar calibré pour les fans de polar, les autres risquent un peu de tiré la gueule en disant que c'est pas original ( enfin c'est les mêmes qui encense Avatar qui niveau originalité se pose là )

[Milkshake]

Oui j'aime bien le genre donc forcement j'ai suivit ça avec plaisir mais c'est parfois très machinéen et déja-vu ailleurs en bien mieux.

Faut aimer le genre sinon on risque de se faire chier. J'ai hésité à lui mettre un 6, passé un bon moment mais j'y ai vu plein de défauts et de facilité un poil lourde.

[Scalp]

C'est vrai que le traitement de certains perso laissent à désirer comme Affleck d'emblée montré trop gentil et le gars du FBI d'emblée montré comme un gros connard mais un polar de 2 heures ou on s'emmerde pas et bien réalisé c'est tellement rare et pis Rebecca Hall donne droit a un point bonus.

[Alex]

Belle critique Milkshake
Ca résume tout à fait mon avis sur le film.

Allez, une petite photo (un peu flou ) pour les fans de Rebecca:

[Heatmann]

ouai ben c'est bon quoi , je vais prendre mon panard

[Milkshake]

Merci Alex le paparazzi pour la photo ta réussit à shooter Natalie Portman aussi ?

Heatmann The Town c'est clairement ta came donc ça devrait te plaire mais t'attend pas à un grand film c'est juste divertissant.

[Alex]

Non, Portman je l'ai honteusement loupé le premier soir, tout comme Alba d'ailleurs.

[Milkshake]

Shame On You Man

Sinon excepté Black Swan il y a d'autre film que t'a bien aimé ou qui ton marqué à Venise ?

[Alex]

Ah tu peux le dire shame on me! J'étais dans le movie village, dégouté d'être arrivé en retard pour choper mon accrédit', et j'ai même pas pensé à aller devant le tapis rouge alors qu'elle s'y faisait photographier au même moment. C'est ce qu'on appelle un fiasco

Sinon, il y a eu Venus Noire qui m'a vraiment scotché. 2h40 de film que j'ai pas vu passé. Kechiche a fait là son meilleur film. Ca monte en puissance au fur et à mesure des séquences (qui très longues mais ont toutes un rôle prépondérant pour amener une fin assez terrassante. Mais bon, c'est pas un film facile surtout vers la fin. Il s'est fait démonté par la presse italienne, encensé par la française et et quelques papiers internationaux. Mais il fait parti de ces films qui choquent pour mieux faire réfléchir.

Dans un genre qui va plus plaire ici, je me suis pris une claque avec le remake coréen du syndicat du crime. J'ai jamais les films HK mais je peux te dire que ce A Better Tomorrow déchire. Superbe photo, c'est ancré dans le contexte politique et social de la Corée. T'as 3 personnages centraux et ils sont travaillés, profond et impeccablement interprétés. Bref, c'est du lourd. Il y a juste la fin qui par un peu trop dans le mélo avec des ralentis et de la musique mais j'espère qu'il vont rattraper ça. La version montrée n'était pas un montage définitif.
En tout cas ça m'a donné envie de mater les originaux.

Puis, il y a Incendies de Denis Villeneuve. Des jumeaux (un fille et un garçon) se rendent chez le notaire pour connaitre le testament de leur mère et ils apprennent qu'ils ont un frère et que leur père n'est pas mort. Sa dernière volonté est que ses jumeaux les retrouve. S'en suit une quête en Cis-jordanie sur le passé trouble de la mère sur fond de guerre de religion. Le gros point fort du film est qu'il est super bien construit. Villeneuve te délivre les infos au compte goute te tenant en halène avec quelques séquences bien foutues et très intenses. Le seul défaut du film pour moi, c'est le mec qui joue le frère.

Enfin dans une moindre mesure, il y avait Potiche qui m'a fait bien rire grâce à Lucchini, Le Cold Fish bien barré de Sion Sono , 13 Assassins très bien réalisé par Miike, Reign of Assassins qui est vraiment pas mal avec le recul puis La Pecora Nera un film italien bien marrant et touchant qui se passe dans un hôpital psychiatrique.

[Milkshake]

Merci pour ce compte rendu Alex pas mal de film dont j'avais même pas entendu parlé, je vais regarder ça de près.

[Alegas]

A Single Man de Tom Ford

L'élégance plastique et charnel inhibe toute implication émotionnelle

Attiré en premier lieu par une bande annonce à l'esthétique poussé, A Single Man démontre toute la maitrise esthétique du réalisateur mais souffre du syndrome du grand couturier. Tom Ford durant 1h30 se préoccupe plus à faire de la belle image chic gay que de véritablement raconter une histoire pourtant porté par l'excellent Colin Firth.

Au lieu de laisser la part belle aux acteurs, Tom Ford s'obstine à tailler son image de la plus belle manière, étouffant sa pellicule de paillettes il ne laisse respirer son film que lors de sa scène centrale, une soirée entre Colin Firth et la sublime Julianne Moore, un duo juste et touchant à ce moment là on se dit qu'a Single Man peut décoller au contraire Tom Ford retombe dans les travers de début du métrage.

La scène qui sauve le film.

On a droit à des gros ralentis sur des corps d'hommes nu dans l'eau, jouant au tennis torse nu, sans justification de l'iconisation gay gratuite, en plus de cela la reconstitution d'une école 60's ressemble plus à un défilé de mode avec des Brigitte Bargot à chaque coin du campus et des playboy près à vendre leur fesses au moindre regard de Colin Firth.

Pourtant les clin d'œils à Psychose sont sympa, il y a pas mal de bonnes idées de mise en scène mais qui sont vite répété à l'abus de venant de tics pour cacher l'anorexie de l'histoire : les gros plans, le changement de lumière selon l'intensité de la scène .... Le fond du film aurait pu être émouvant sur le deuil, le grand amour perdu, le désespoir qui se transforme en espoir d'ailleurs la toute fin est touche juste mais c'est un peu tard.

Dans une veine similaire The Reader est 10 fois plus puissant.

A voir seulement comme objet de sophistication esthétique.

5/10

[Alegas]

L'Ennemi Intime de Florent Emilio Siri

La saleté de la guerre d'Algérie dans toute sa splendeur

Il est rare de voir un film français avec une telle maitrise de mise en scène dès les premiers plans bleuté des paysages montagneux arides, Florent Emilio Siri nous transporte en terrain intime au sein d'un régiment militaire français dont le quotidien est constitué de violence, torture et mort. Sans jamais porté de jugement, le réalisateur expose une réalité implacable ou les algériens sont tiraillés entre deux fronts incandescents pendant que les soldats français sombrent dans la folie.

Florent Emilio Siri trouve le dosage parfait entre divertissement guerrier pur et prise de conscience entre missions, embuscades et fusillades, L'Ennemi intime peint une véritable guerrilla sans fin et surtout sans but dans des décors sublimé par une photo superbement saturé. Le cadrage rapproché très léonien montre des visages fatigués en plein soleil ces simples archétypes militaire qui à travers leur parcours sanglant deviendront des hommes torturés caméra embarqué avec leur faiblesse ainsi de chaque côté on nous expose les erreurs commissent.

Alors bien sur le scénario n'échappe pas à quelques facilités dans le but d'accélérer le récit et aucune scène d'action ne se démarque véritablement bien qu'elles soient toutes efficaces excepté le magnifique lâché de Napalm. Malgré cela le film reste si prenant que l'on oublie vite le discours concis d'un Benoit Magimel tâtonnant bien plus convaincant par un simple regard. D'ailleurs l'ensemble du casting porte magistralement le film juste par leur présence Dupontel en tête, on ne peut rester insensible face au repas final de Noël qui démontre toute l'absurdité de n'importe quel conflit armé.

8.5/10

[Kareem Said]

Purée va falloir que je me le prenne, toujours pas vu.