Serpico
Le Film 8,5/10
Un polar âpre qui ménage sa violence, son entrée est fracassante avec un Serpico en sang avec la joue trouée, magnifique plan qui nous rend la situation grave sans nous avertir. La suite du métrage nous montre la simplicité et l'honnêteté du personnage qui parcours les districts tous plus corrompus les uns des autres. Sydney Lumet est un pépère dans ses films mais là il nous offre une oeuvre quelque peu viscéral malgré des côtés un peu trop romancés et une musique de film de boule qui vient même bercée des dialogues entre policiers et capitaines dans le bercail, ce qui fait un peu trop rose sur les bords. Ceci dit Serpico c'est du lourd jusqu'à son final simple et efficace. Al Pacino est énorme comme la majeure partie de ses films de cette époque où tout ce qu'il touchait se transformait en oeuvre culte.
Serpico malgré ses qualités indéniables et sa force il reste méconnu des nouvelles générations de spectateurs qui ne lui attribuent que Scarface. Serpico et son interprétation renverse Scarface mais les 2 métrages ne partagent pas les mêmes histoires et la même narration. De Palma et Lumet ça n'a rien à voir mais les 2 sont des cinéastes de référence grace à qui le cinéma a bien évolué.
Le Blu-Ray :
Image : 7,5/10
Le début est très bruité et granuleux, on aperçoit une bande verticale violacée sur le côté droit de l'image qui réapparaît quelques fois sans trop s'appuyée sur les noirs. On ressent une effet de relief par moments mais c'est rare jusqu'à la seconde partie du film où l'on a droit à des niveaux de détails saisissants surtout vers 104', le détail nous fait plasir. Dans l'ensemble l'image aurait pu être plus travaillée, on peut être déçu, surtout ceux férus de top démo du type Transformers. Pour les amateurs de grands films à l'ancienne où le grain est respecté, ce Blu-Ray pourrait vous convenir à condition d'être tolérant au vu de certains défaut persistants.
Bonus : 5/10
2 modules en SD et VOSTF, le premier, "Sidney Lumet, cinéaste New-Yorkais", concerne le réalisateur avec sa passion pour la grande pomme et revient sur l'évoluton de cette ville et sa façon de concevoir ses films. Le second et dernier bonus, "Looking for Al Pacino" concerne en grande partie le personnage de Serpico et Al Pacino l'acteur au travers de certains faiseur du 7ème art.