Sexe mensonges et vidéo |
Réalisé par Steven Soderbergh Avec Andie MacDowell, James Spader, Peter Gallagher, Laura San Giacomo Titre original : Sex, Lies and Videotape Long-métrage américain . Genre : Comédie dramatique Durée : 01h36min Année de production : 1989 |
9/10 |
Sexe mensonge et vidéo arriva à point nommé pour sauver le festival de Sundance, qui périclitait doucement. Ce film qui a capté l'esprit de son époque est un chef-d'œuvre , une étude complexe sur l'amour, la vérité de soit même. Écrit en huit jour et tourné en 5 semaines avec un budget ridicule, par un réalisateur inconnu, sans vedette ni effets spéciaux, il était voué à disparaitre sans le cinéma indépendant qui lui permit de mettre en lumière son métrage.
James Spader est magnifique dans ce rôle difficile d'impuissant sensible tenaillé par le doute, un désœuvré sans but, mais qui touche par sa douceur et sa recherche de sa vérité. Les deux sœurs, la sympathique et la mauvaise ajoutent à cette imbroglio la touche féminine et provocatrice, qui nous confronte à notre voyeurisme qui s'affiche par notre observation de ces situations intérieurs si cru dans leurs descriptions. Les scènes sont sages et rendent le film encore plus érotique.
Le réalisateur par contre déteste Peter Gallagher qui incarne la suffisance, le mépris de l'autre, toute les critiques fusent sur ce pauvre homme!
Andie MacDowell et Laura San Giacomo sont d'une grande vérité, leurs jeux apportent tout sont sel à l'ensemble. Le scénario est d'une simplicité biblique, l'action est rarement présente, et le sexe inexistant sauf par des conversations sur le sexe, de long dialogues ou plutôt c'est souvent des monologues, l'intérêt est là, dans la subtilité et l'ingéniosité des différents niveaux de mensonge qui marquent les relations entre les personnages et la manière dont la narration va décortiquer cette ensemble pour en faire ressortir le meilleur.
Je trouve que Steven Soderbergh à réussi une performance cinématographique avec un sujet difficile et l'organisation affective de ce microcosme humain est parfaitement géré.
On ne s'ennuie pas devant ces confessions intimes, en tout cas pas moi, un film qui refusa de se conformer à la vision bien pensante et morale de la société et aux conventions en vigueur, un film inclassable à part dans la production américaine
edit:
on peu voir en ce moment Laura San Giacomo dans la série américaine "saving grace" avec holly hunter (leçon de piano)