[francesco34] Mes critiques en 2010

[jean-michel]

Leon!! un avis agréable à lire!!! je croyais que ce film ferais l'unanimité mais non...

[francesco34]

La légende du Dragon Rouge
de Wong Jing


image Amazon.fr

Ce petit film de kung-fu ou Wu Xian Pian pour les puristes est assez plaisant et abordable pour un public néophite car pas trop nébuleux ou confus.
L'histoire n'est pas d'une originalité débordante, un mec (Jet Li quoi) part avec son gamin venger la mort de son village, trahi par un comploteur devenu invincible grace à une sorcière. En route il va croiser une voleuse et sa maman lanceuse de fléchettes et un groupe de jeunes Shaolins traqués...
En dehors des combats sympatiques quoi que pas toujours bien éclairés, on a droit à une bonne dose d'humour absurde et un méchant haut en couleur, croisement entre Freddy Kruger pour la gueule et Mad Max pour la caisse (ouais il a une sorte de char metalique )...
Le tout est honnêtement fait, et agréable à suivre, d'autant que la durée est très condensée.

6/10

[Scalp]

Un des plus mauvais Jet Li HK, pas grand chose à sauver je trouve, enfin c'est du Wong Jing quoi.

[francesco34]

Moi ça m'a pas déplu, je me suis bien marré et j'ai passé un moment sympa.

[Scalp]

Oue c'est pas honteux, ça se regarde on s'emmerde pas mais vraiment sur tout les films HK de Jet Li c'est vraiment l'un des plus mauvais.

[francesco34]

Chais pas, j'te dirai ça le jour où j'les aurai tous vu

[Heatmann]

ouai loin des meilleur de jet de cette epoque, tres loin , mais ca se mate sans trop de deplaisir a mon gout

[Dunandan]

Le temple du Lotus Rouge
de Ringo Lam



On ne compte plus les titres français des films HK avec "lotus" ou "rouge" dedans... Traduction réelle? J'en doute, le film est nommé "Burning Paradise" en anglais... Mais peu importe.
Ce film très fun produit par Tsui Hark et réalisé par Lam nous permet de suivre un jeune Shaolin enfermé dans un temple dirigé par un Seigneur pervers (il a un harem de jeunes femmes) et sadique. Amour, trahisons et bien sûr combats spectaculaires s'enchainent sans discontinuer.
Mais bizarrement, c'est plutôt à Indiana Jones que ça fait souvent penser. Le temple et son patron sanguinaire rappellent évidemment Le Temple Maudit et sa secte. Et les lieux truffés de pièges mortels renforcent ce sentiment.
On a même le droit à des effets très sanglants avec quelques décapitations.
L'humour est très présent (le vieux moine Shaolin libidineux qui tripote la jeune fille au début!), mais c'est surtout les combats qui sont très sympas, dans des décors efficaces et bien exploités lors des chorégraphies.
Bref un excellent moment.

7.5/10

[Scalp]

Celui là c'est vraiment du tout bon, seul WXP de Lam qui assure bien dans un genre qu'il lui est vraiment pas familier.

[francesco34]

Le dernier été de la Boyita

de Julia Solomonoff

Cycle enfance/réalisatrices :

Préambule :
Dans cette série de critiques je vais aborder les films traitant de l’enfance, uniquement tournés par des femmes réalisatrices.
Leur regard sur l’enfance est souvent plus cru et à vif que celui de leurs collègues masculins, qui sont eux souvent plus mièvres (il y a des exceptions bien évidemment, comme Doillon ou Louis Malle). Leur regard devient surtout encore plus intéressant lorsqu’il est question d’enfance au féminin, et la façon dont elles filment les jeunes filles comme une partie d’elles-mêmes, même lorsqu’il ne s’agit pas de biographie.
Voici quelques titres qui seront abordés, la liste n’est pas close…

36 fillette –Amy – Angela - Bastard out of Carolina - Diabolo menthe - Embrasse moi – Hounddog – Innocence - La faute à Fidel - L’adolescente – Le dernier été de la Boyita - Le fils du requin - Le livre de Jérémie - Le secret de Lily Owens - Manny & Lo – My queen Karo - Naissance des pieuvres – Paï – Rain - Stella - Survivre avec les loups – Thirteen - Virgin suicides - Demi-tarif – Gamines - Une vie toute neuve

ce paragraphe sera copié-collé au début de chaque critique du cycle


El ultimo verano de la Boyita
réalisé par Julia Solomonoff (2001)
avec: Guadalupe Alonso, Nicolas Treise, Maria Clara Merendino

L’histoire : Argentine dans les années 80. La petite Jorgelina, une dizaine d’années, part passer l’été à la campagne avec son père docteur qui possède un grand domaine. Avec Mario, le fils des employés du domaine, Jorgelina va découvrir les frémissements de l’adolescence, alors que le garçon est en quête de son identité sexuelle.

La critique : présenté et récompensé dans une floppée de festivals du monde entier, ce film argentin sort chez nous presque en catimini vu le nombre réduit de salles. C’est fort dommage vu la qualité avec laquelle le sujet est traité. Avec beaucoup de finesse et de justesse, et un goût pour le naturalisme évident, Julia Solomonoff filme à hauteur d’enfants cette histoire parfois drôle, parfois triste, toujours touchante. La campagne est omniprésente et donne un cadre fort à l’histoire. Les plans buccoliques sont très fréquents, de même que Solomonoff aime filmer les hommes travailler dans les champs, on ressent la chaleur, le harrassement, la sueur. Souvent sa caméra s’attarde sur des détails, qui ne deviennent signifiants que lors d’un contrechamps qui révèle le regard d’un des personnages vers ce détail.
Elle réussi à ne pas sombrer dans le pathos exagéré lors des scènes les plus dures, et avec tendresse dans les scènes délicates, la réalisation est en harmonie avec son fond et son contexte. Ainsi par exemple lorsque Mario est battu par son père, tout se passe hors-champ. Puis vient le contrepoint avec Jorgelina qui le réconforte, et plus tard une très belle scène entre Mario et sa mère, sans paroles, où on comprend par quelques gestes les regrets et l’amour qu’elle lui porte.
Les interprètes sont justes, en particulier les jeunes comédiens.
Film pastoral, film sur l’identité sexuelle et le passage à l’adolescence, Le dernier été de Boyita nous le raconte avec chaleur et clarté.

8/10

[francesco34]

Brave Story
de Koichi Chigira

Cet anime japonais adapté d'un manga a un côté très plaisant et sympathique, bien qu'il ait subi diverses influences à peine masquées.
Il nous raconte comment un jeune garçon de 11 ans, Wataru, va découvrir grâce à un camarade l'existence d'un monde fantastique nommé Vision. S'il parvient à accomplir une série d'épreuves, la déesse de ce monde lui exaucera un voeu... son père quittant le foyer et sa mère étant à l'hôpital, le garçon décide de franchir le pas pour sauver sa famille...

Il s'agit bien évidemment d'une quête initiatique, qui n'est pas sans évoquer le Voyage de Chihiro, le petit garçon remplaçant la petite fille. Ce n'est qu'après avoir surmonter une série d'épreuves que Wataru grandira et tirera une leçon de vie qui lui permettra d'avancer dans le monde réel, de franchir un cap. D'ailleurs certaines créatures rappellent par moments des monstres de Chihiro, notamment l'homme sans visage lorsqu'il est énorme et dévore sans fin tout ce qu'il trouve. On retrouve aussi beaucoup d'autres Ghibli dans le bestiaire (bien que ce ne soit pas un film de Ghibli), comme Le royaume des chats par exemple.
Mais il y a également d'autres influences, principalement le RPG, ou "jeu de rôle". Qu'ils soient traditionnels (avec feuille et dés) ou vidéos, les RPG ont une structure souvent similaire. Ici le jeune Wataru est un personnage typique de jeu vidéo, un garçon anodin qui va se retrouver propulsé dans une grande aventure qui le verra progresser. C'est d'ailleurs très clair d'emblée, dès qu'il arrive à Vision après une première épreuve destinée à le jauger, un maître lui attribue des points, une classe, un niveau et lui donne un équipement. Il hérite ainsi d'une épée sur laquelle vont se greffer des gemmes magiques qu'il découvrira au fil de sa quête. Ces gemmes bien sûr rendront son arme de plus en plus puissante, tandis que son adversaire, lui aussi en quêtes de gemmes, s'est tourné vers la classe "magicien" et voit son bâton se renforcer. Ces gemmes ne sont pas sans rappeler pour les gamers le système de Materia de Final Fantasy VII. Mais au niveau de l'ambiance et de l'univers de Vision, c'est plutôt vers Final Fantasy IX que ça lorgne.
Malgré toutes ces influences à peine voilées, Brave Story reste un film très ludique et agréable à suivre, avec une animation très réussie, mêlant 2D traditionnelle et CGI.
On regrettera cependant qu'à la fin, la morale ou leçon que tire Wataru de ces épreuves soit exprimée par le petit garçon avec des mots de philosophe chevronné qui sonnent faux venant d'un enfant de son âge. C'est à ce titre trop explicatif et moins subtil qu'un Chihiro par exemple.
Mais au final on en ressort en ayant passé un très bon moment.

7/10

[francesco34]

The Final
de Joey Stewart

Encore un film d'horreur mettant en scène des ados américains...
C'est l'histoire d'un groupe de jeunes, brimés et harcelés par leurs camarades depuis la maternelle pour diverses raisons (racisme, différence, intolérance...), qui décident de se venger en organisant une fête pendant laquelle ils vont kidnapper et torturer tous ceux qui les ont fait chier... Vengeance un poil extrème que de mutiler des gens parcequ'ils ont cassé votre camescope
C'est donc avec un sujet relativement débile et peu crédible (m'enfin les horror-teen-movies crédibles c'est pas un genre qui existe) qu'on va assister à ce jeu malsain mais pas très démonstratif (très peu de sang, très cheap, peu d'effets). La mise en scène et les costumes traduisent plutôt bien le malaise, et les jeunes comédiens sont pas mauvais.
Un film que je qualifierai de "à voir à l'occasion"...

5.5/10

[zack_]

Je resterai sur ce film alors bien plus sexy

[Dunandan]

E.T. l'extra-terrestre
de Steven Spielberg

Film évidemment tout droit sorti de mon enfance et qui m'avait beaucoup marqué de par la très forte identification au personnage principal (à quelques jours près j'ai le même âge que Henry Thomas, l'acteur qui joue Elliott).
Presque trente ans plus tard, le film a conservé son charme, bien que la mise en scène par moment appuyée de Spielberg ressorte beaucoup. L'émotion est toujours présente.
Spielberg, malgré ses artifices, a réussi là une réalisation assez brillante. Que ce soient les mouvement de caméra, la beauté des plans et de la photo, son sens inné de la narration...
La réalisation est même originale, notamment dans l'utilisation des couleurs: celles-ci sont associées à des personnages ou des états, un peu comme le leitmotiv en musique. Toutes les teintes chaudes (jaunes, oranges, rouges) sont associées à la vie et au monde des enfants. Les teintes froides au monde des adultes, et le blanc à la mort. C'est assez flagrant dans plusieurs scènes, surtout à la fin du film: quand E.T. va mourrir, sa peau brûne blanchit; Elliott qui est lui-aussi malade porte un pyjama tout blanc, les chercheurs qui tentent de les soigner sont en blanc. Et lorsque la vie revient, c'est d'abord le coeur rouge de E.T. que l'on voit, puis les fleurs jaunes qui repoussent, et enfin Elliott met par dessus son pyjama blanc un blouson rouge vif!
Cette utilisation des couleurs est une des nombreuses idées qui jalonnent le film.
Les acteurs sont bien sûr impeccables, même si la petite Drew Barrymore dans son premier rôle cabotine un max.
Enfin la musique de John Williams, une des plus grandes partitions du maestro (il gagna l'Oscar bien sûr), est sublime de bout en bout, avec un final de 15 minutes en tous points mémorable.
On pourra zapper sans trop d'amertume l'Edition Speciale de 2002, dans laquelle les scènes supplémentaires sont inutiles, et les modifications apportées (effacement de certaines répliques, gommage des armes...) sont plutôt embarassantes. Le film a également été redoublé à cette occasion (y compris le montage original), ce qui fait que l'ancienne version française à laquelle on était habitués n'est plus disponible, sauf pour les détenteurs de la vhs ou du laserdisc)

9.5/10

[jean-michel]

excellent!! mon collègue bisounours comme dirais scalpi!