[francesco34] Mes critiques en 2010

[Heatmann]

tout a fait d'accord .

le nombre de scene ridicul dans cette bouse c'est hallucinant . angie plus anorexique que jamais qui defonce des mec de la CIA super facilment , et fait des bons de spiderman sur l 'autoroute , et pis le ruskof du debut qui sort du batiment de la cia comme d'une poste sans qu on vienne a sa poursuite ... ouai enfin tu resume bien le truc dans ton avis

[Alegas]

Léon
de Luc Besson

Extension du personnage de Victor, le nettoyeur de Nikita, Léon est la quintessence du cinéma de Besson.
Avec une mise en scène très efficace, un sens du rythme, du cadre et du montage, Besson signe un polar nerveux teinté d'une histoire d'amour très hors-norme, pour ne pas dire totalement politiquement incorrecte, qui le met en marge des polars traditionnels.
Au-delà de la présence du très charismatique Jean Réno dans son meilleur rôle, c'est évidemment la découverte Natalie Portman qui attire l'attention dans son premier rôle, une Lolita peu farouche en quête de vengeance et d'amour. Si la version cinéma du film est épurée au maximum des connotations sexuelles de la relation entre le géant Léon et la mini Matilda (seulement 12 ans quand même), elle conserve néanmoins un côté par moment sulfureux (comme quand Matilda dit pour s'amuser au maître d'hôtel que Léon est son amant! Ou qu'elle se déguise en mini Marilyn très sensuelle). La version longue dispo en dvd et blu-ray va encore plus loin et devient très explicite, au point d'en devenir presque dérangeante par moments.
Il est d'ailleurs amusant de constater que d'un point de vue sociologique, cette relation dans la réalité entre Léon et Matilda verrait la foule lyncher Léon sans autre forme de procès, mais dépeinte dans le film, le grand public non seulement l'accepte, mais la trouve belle et émotionnellement forte!
On pourrait aussi analyser les intentions de Besson et décrypter ses propres attirances, lorsque l'on sait qu'il est invariablement attiré par les actrices de ses films (de préférence jeunes et belles), il est amusant de constater que le personnage de Matilda est celle qui provoque, celle qui désire, celle qui pousse, bref un personnage sexualisé. A l'inverse, Léon est un grand nounours, une vraie âme d'enfant. Comme si Besson imaginait le fantasme de la jeune fille consentante, mais s'interdisait le passage à l'acte pour des raisons morale évidentes en délivrant Léon de toute sexualité.
Au delà des scènes d'action fort bien réalisées, et d'un script classique sur sa partie polar, c'est donc l'histoire d'amour peu académique qui est le coeur du film et le démarque beaucoup des autres films du genre.

9.5/10

[Scalp]

Je trouve tout le monde bien généreux avec ce film quand même.

[Dunandan]

The Chaser
de Na Hong-Jin

Petit bijou très noir venant de Corée du Sud, ce polar sanglant et traumatisant nous sert un maximum d'adrénaline et de tension. Délibérément très sombre, cru, avec des bagarres âpres, brutales dont personne ne sort indemne.
L'ambiance est poisseuse à souhait, le crade est teinté de sang.
Servi par un scénario habile qui ménage plusieurs formes de suspense et de rebondissements au fil de son chemin tortueux. On croit ainsi très rapidement tenir une résolution, mais ce n'est que pour mieux relancer l'intrigue, et donner de nouveaux enjeux.
L'évolution du personnage central et intéressante, cet ex-flic devenu proxénète, qui va d'abord chercher sa fille disparue pour une raison financière, avant de se découvrir des responsabilités vis à vis d'elle quand il découvre qu'elle a une petite fille. La gamine est un très joli contre-point émotionnel, très sobre (la superbe scène où elle pleure dans la voiture mais on ne l'entend pas, la caméra la filmant de dehors à travers la vitre sur laquelle s'abat la pluie).
Les comédiens sont à fond dans leur rôle, et se sont physiquement investis.
Stressant et prenant.

8/10

[Scalp]

Grand film, un des polars marquant des 00's.

[Godfather]

Beaucoup aimé moi aussi. Mais j'ai peut-être une préférence pour MEMORIES OF MURDER et son histoire aux relents encore plus dramatiques. Je n'ai pas été aussi transporté avec ce CHASER même si je ne boude pas l'énorme plaisir que le film m'a procuré.

[Scalp]

Je trouve que les 2 films ne sont pas vraiment comparable, l'ambiance et le rythme sont carrément à l'opposé dans ces films.
Mais j'ai aussi un légère préférence pour Mémories, enfin c'est du grand polar comme on en a pas souvent.

[Godfather]

J'ai fais le rapprochement avec Memories of Murder car comme celui-ci "The Chaser" est un film Coréen qui s'inspire d'un fait divers réel avec un tueur en série, à cause de la mise en avant des différents dysfonctionnements de la police locale et de la dérision qui en est faite. En ce sens le parallèle me semble assez évident à plusieurs endroits dans le film.

[Scalp]

Oui mais dans Memories of Murder le dysfonctionnement de la police est véritablement au centre du récit, dans The Chaser c'est un élément narratif parmi d'autre.

[francesco34]

A serbian film
de Srdjan Spasojevic

Conçu uniquement dans le but de choquer grace à une surenchère malsaine de crade, de sang et de pornographie, ce film Serbe, présenté uniquement dans les festivals (pas de distributeur en vue), est un modèle d'objet dégueu et unutile. En l'absence de tout vrai discours politique ou moral, le film n'est qu'une succession de situations visant à mettre le spectateur dans un état de répulsion.
Il nous raconte comment un ex-acteur porno très connu se retrouve embarqué par un type bizarre dont la spécialité est de fournir à des clients très riches des films X montrant tortures, meurtres ou encore pédophilie. Ce type de descente en enfer n'est pas nouveau, et le réal lorgne plus du côté de films d'horreur crades type Hostel que d'un 8mm (le très mauvais film de Schumacher).
Mais le film est simplement très mauvais, pour ne pas dire pitoyable. La mise en scène tente des effets esthétiques sans en avoir les moyens, là où plus de sobriété se serait imposée, compte tenu du sujet! On a donc droit à de la surenchère, avec une musique signifiante très barbante, des images pseudo-choc, des acteurs uniformément nuls.
Même si j'avais détesté un film comme Funny Games d'Haneke, je lui reconnaissais d'indéniables qualités de mise en scène et d'interprétation. Ce Serbian Film en est totalement dénué. Du coup, même si on est effectivement outragé par la surabondance de crimes malsains qui s'étalent à l'écran, on ne se sent que peu impliqué. La faute aussi à un scénario débile auquel on ne croit pas une seconde.

0/10

[Heatmann]

ah bah ca j aurai pu te dire que ca te plairai pas

[francesco34]

C'est clair... ça m'arrive d'apprécier des films d'horreur ou dérangeants, mais celui-là, en plus d'être juste un truc répulsif, est une vraie daube.
J'ai par exemple trouvé "The Chaser" que j'ai critiqué juste avant finalement plus dérangeant que celui-ci, parce que le film est bon, qu'on éprouve de l'empathie pour les personnages. Ici c'est juste gerbant, gratuit.
Le truc fait parler de lui grace aux polémiques qu'il déclenche, ce qui évite de s'attarder sur la seule vraie question: et le film il est bien sinon? Et bien NON!

[Killbush]

Oh t'es dur , ok le scénario est prétexte à un déferlement de scènes malsaines et dérangeantes qui ne plairont pas à grand monde, mais je trouve que la mise en scène est très classe pour un torture porn (pour une fois que le terme n'est pas galvaudé). Par contre, je suis d'accord avec toi sur l'absence de discours politique, même si le réal dit que c'est un film sur les traumas des Serbes, et qu'il est soutenu par le ministre de la culture serbe

[zack_]

Quel est le degrés de "malsaintitude" comparé à Martyrs, Irréversible ou Salo...?

[francesco34]

N'ayant vu aucun de ces modèles je peux pas comparer
Mais à mon avis cinématographiquement parlant, Pasolini ou Noe c'est d'un tout autre calibre!
Je vois pas l'intérêt de faire ce genre de truc sans avoir le moindre discours, ni le moindre talent.
Aimer les trucs malsains juste pour mater des horreurs, faut penser à aller consulter
Moi je peux aimer un film avec un contenu choquant, si il défend quelque chose, dénonce quelque chose ou si il a une dimension artistique. Dans Serbien Film c'est creux, et contrairement à Killbush je ne vois rien à sauver dans la réal outrageante du film. Rien que la présence de la musique, moche et qui souligne le moindre passage pour le rendre sur-dramatique, c'est une aberration. Et le film est d'une grande laideur, et n'a pas la moindre idée à exposer.