[nicofromtheblock] Mes critiques en 2010

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PHÉNOMÈNES PARANORMAUX
Olatunde Osunsanmi - 2009
2,5/10

En allant voir ce film, il est clair que je ne m'attendais pas à voir un chef d'œuvre mais j'espérai un minimum d'originalité et de crédibilité. En même temps, il faut savoir que le réalisateur Olatunde Osunsanmi est déjà auteur d'une belle daube intitulée Within et qu'il est co-scénariste de Smokin' Aces 2. Heureusement, il était assistant (comprenez préposé au café) de Joe Carnahan sur Smokin' Aces. Du coup, celui-ci est venu lui donner un coup de pouce en tant que producteur.

Ce film suit donc le travail d'Abigail Tyler, psychologue en Alaska qui vit seule avec ses 2 enfants suite au meurtre étrange de son mari. Cette femme a pris l'habitude de filmer ses patients pendant leurs séances d'hypnose afin de mieux comprendre ce qui les traumatise. C'est alors qu'elle va découvrir certaines similitudes étranges entre ces différents cas ...

Autant le dire de suite, ce film est un gros ratage ! Il ferait presque passer (j'ai bien dit presque) Paranormal activity pour un bon film ! Celui-ci avait au moins la bonne idée d'assumer totalement son angle d'approche. Ici, le réalisateur a le cul entre 2 chaises et ça fait perdre toute crédibilité au film. D'entrée, on a Milla Jovovich qui s'adresse aux spectateurs en leur expliquant qu'elle va interpréter Abigail Tyler dans des scènes de reconstitution mais qu'il y aurait aussi des extraits d'archives avec la "vraie" Abigail Tyler. On sent déjà que le réalisateur n'assume pas complètement son côté "document vérité" et qu'il a besoin d'acteurs connus pour vendre son film ...

Du coup, le concept a une répercussion sur tout le film. Le summum du foutage de gueule, c'est quand même ces split screen où l'on suit en parallèle les images d'archives avec la vraie psychologue et la reconstitution avec Milla Jovovich : on se retrouve avec les mêmes scènes filmées sous des angles différents ! A quoi ça sert de faire une reconstitution alors qu'on a déjà des images originales ??? En plus, l'effet "split screen" divisé en 4 écrans avec les images qui se déplacent d'un écran à l'autre est vraiment tout ce qui a de plus débile !

Il y a bien 2-3 scènes où l'ambiance angoissante est bien mise en place mais là encore, y'a un problème : les extraterrestres parasitent les images donc dès qu'il y a quelque chose d'intéressant à voir, on ne voit rien car l'image devient parasitée ... Super idée ! Je ne parle même pas de l'espèce de langage extraterrestre qu'on entend par bribe et dont on a miraculeusement un traducteur qui débarque. Il reste donc 2 scènes flippantes :

- celle où un patient se retrouve en lévitation avant de se faire plier en 2
- celle où Abigail Tyler se retrouve avec la mâchoire béante

Pour ce qui est de l'interprétation, il n'y a pas grand chose à sauver. Milla Jovovich est bien évidemment très mauvaise (rien d'étonnant). Mais le réalisateur arrive même à rendre Elias Koteas et Will Patton particulièrement mauvais ... il fallait quand même le faire ! La seule actrice à sortir du lot est Charlotte Milchard qui joue la "vraie" Abigail Tyler. Elle a vraiment un regard flippant et son jeu paranoïaque est bien crédible.

Au final, ce film est une belle grosse daube à éviter tant que possible. En plus, il fait l'exploit de faire l'inverse de l'effet escompté : si vous croyiez un minimum aux enlèvements extraterrestres, ce film arrivera à vous convaincre que ce ne sont que des conneries ! Peut-être que Olatunde Osunsanmi est un extraterrestre et que le but de son film était de nous faire croire à la non-existence de son espèce : opération réussie.

[zack_]

Powa c'est la critique de trop! Je voulais vraiment le voir avec cette affiche très X-Filesienne, mais je vois qu'il y a rien de positif dans ce film...

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Vu le retard que j'ai pris dans mes critiques, je vais être obligé de faire quelques critiques express.
Je m'attarderai uniquement sur les films qui m'ont le plus marqué.

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YO, TAMBIEN
Antonio Naharro & Álvaro Pastor - 2009
6,5/10

Après avoir réalisé 2 courts-métrages ensemble, le duo de réalisateurs espagnols Antonio Naharro/Álvaro Pastor passe au long-métrage en s'inspirant d'une histoire vraie. Ayant fait le tour des festivals, le film arrive au cinéma avec déjà pas mal de prix en poche : outre son prix d'interprétation féminine au dernier Goya, il a ramassé quelques récompenses à San Sebastian et à Rotterdam. On peut donc dire qu'il a déjà une bonne réputation derrière lui.

Le film raconte l'histoire de Daniel, un trisomique de 34 ans fraichement diplômé qui débarque dans la vie active avec la ferme intention d'être traité comme une personne "normale". Lorsqu'il va se lier d'amitié avec Laura l'une de ses collègues de travail, leur relation va rapidement attirer l'attention de leur entourage respectif. Contre vent et marée, ils vont entretenir cette relation parfois ambigüe sans se soucier du regard des autres ...

Voici donc un beau film qui traite du thème de l'handicap et de la différence avec beaucoup de subtilité. Les réalisateurs arrivent à éviter le pathos en ne s'apitoyant à aucun moment sur leurs personnages. Tous deux ont des problèmes à s'intégrer à cette société qui ne les juge que sur leur apparence mais ils dégagent une envie de vivre assez communicative. Leur rencontre va leur permettre de se soutenir mutuellement dans les moments difficiles et apprendre à se connaitre : lui n'a jamais eu de moments intimes avec une femme à cause de son handicap et elle couche à droite à gauche mais n'arrive pas à avoir des vraies relations avec le sexe opposé.

Le film est servi par 2 excellentes interprétations. Pablo Pineda interprète un rôle quasi autobiographique et on sent le vécu de l'acteur dans ce personnage au grand cœur. Quant à Lola Dueñas (habituée des films d'Almodovar), elle est vraiment géniale dans le rôle de cette femme mal dans sa peau qui va peu à peu reprendre confiance en elle. D'ailleurs, l'évolution de son personnage n'est pas que psychologique, elle est aussi physique. L'actrice s'est enlaidie pour les besoins du film et sa beauté réapparait au fur et à mesure que le film avance.

Je n'ai qu'une chose à reprocher au film : sa fin. Cette scène où les 2 personnages couchent ensemble est assez spéciale. Elle prétend qu'elle ne couche pas avec lui par pitié mais le prévient pourtant que ça ne se produira qu'une seule fois ... Je ne sais pas si c'est moi qui interprète mal mais même si elle prétend le contraire, on sent quand même un peu de pitié dans son acte. Personnellement, j'ai trouvé que ça n'était pas en adéquation avec cette relation amicale qu'ils partagent.

Au final, ce film espagnol arrive à nous toucher sans tomber dans pathos lié à ce genre de sujet. La réalisation n'est pas particulièrement réussie mais le film est porté par ses 2 acteurs.

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C'ÉTAIT A ROME
Mark Steven Johnson - 2010
6/10

Qui aurait cru que le réalisateur à succès ( ) de Daredevil et Ghost rider changerait de style pour nous livrer une comédie romantique ? Certainement pas moi ... mais la présence de Kristen Bell en tête d'affiche a suffit à me convaincre d'y jeter un coup d'œil.

On y suit donc Beth, une jeune femme qui épanouie dans son travail mais qui enchaine les déceptions amoureuses au point de ne plus croire à l'amour. Mais lorsqu'elle va se rendre au mariage de sa sœur à Rome, elle va craquer pour le témoin du marié. Après avoir un peu abusé sur le champagne, elle va faire l'erreur de voler des pièces dans la "fontaine aux vœux" et de retour chez elle, elle va se faire poursuivre par des prétendants tombés miraculeusement amoureux d'elle ...

Cette comédie romantique reste ultra classique dans son déroulement et on n'est jamais surpris par l'évolution de l'histoire. C'est un peu le problème de toutes les comédies romantiques actuelles ! On avait pourtant affaire au duo de scénaristes de Evolution mais on est plus proche d'un autre de leurs scénarios : Family man. L'originalité vient plutôt de l'écriture des personnages secondaires. Ils sont un peu stéréotypés mais ils apportent une bonne dose d'humour à l'ensemble.

Je dois dire que la moyenne est due en grande partie à la présence de Kristen Bell. Elle a vraiment un charme fou et je l'ai rarement vu aussi en beauté que dans ce film ! Ce personnage de jeune femme qui s'assume professionnellement mais qui n'est pas du tout sûre d'elle quand il s'agit d'amour représente bien cette génération de femmes désenchantées qui ne croient plus en l'amour et qui font passer leur travail avant toute chose. Les spectatrices ne seront pas en reste puisqu'on retrouve Josh Duhamel en beau gosse qui fait craquer l'héroïne. Mais comme je le disais précédemment, c'est le casting de seconds rôles qui est particulièrement soigné. On retrouve Will Arnett (Arrested development) en artiste peintre, Jon Heder (Napoleon Dynamite) en magicien extravagant, Dax Shepard (Idiocracy) en top model imbu de sa personne et Danny De Vito en roi de la charcuterie : un quatuor qui s'en donne à cœur joie à la poursuite de leur dulcinée !

Au final, cette comédie romantique reste plutôt sympathique à regarder malgré son manque d'originalité. De la part d'un tâcheron comme Mark Steven Johnson, on aurait pu s'attendre à pire. Il faudrait qu'il arrête les films de superhéros tout simplement. En tout cas, c'est un film à réserver aux fans du genre ou/et aux fans de Kristen.

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L'ÂGE DE RAISON
Yann Samuell - 2010
4,5/10

Après un premier film prometteur même si pas totalement réussi (Jeux d'enfants), le réalisateur français Yann Samuell a eu la mauvaise idée de partir aux États-Unis pour son second film. Du coup, il s'est retrouvé à réaliser l'adaptation américanisée d'une très bonne comédie romantique coréenne. Sa version de My sassy girl est bien nulle. Elle est d'ailleurs passée complètement inaperçue en France ... Le revoilà donc de retour dans son pays pour un troisième film qui se veut dans la lignée de son premier.

Le film suit donc une femme d'affaire qui, le jour de ses 40 ans, reçoit une lettre qu'elle s'était elle-même écrite quand elle était encore gamine. Dans un premier temps assez dubitative, elle va petit à petit se laisser aller dans cette chasse aux souvenirs jusqu'à remettre en question la tournure qu'a pris sa vie ...

J'avais déjà été un peu mitigé par Jeux d'enfants et cette vision assez simpliste du monde et surtout de l'enfance et ce nouveau film confirme cette impression. Yann Samuell plonge son histoire dans un tel degré de naïveté que ça en devient peu crédible. Je veux bien comprendre que "enfance" est synonyme de "naïveté" mais il y a quand même des limites. Ici, on est carrément à la limite de la mièvrerie ! Alternant nostalgie du bon vieux temps où on n'avait à se soucier de rien et regrets des choix faits en grandissant, le film est plein de bons sentiments mais n'arrive jamais réellement à nous émouvoir. C'est bien là le comble du film !

Niveau mise en scène et photographie, le film est dans la lignée de Jeux d'enfants : il y a de bonnes idées et on sent que c'est particulièrement soigné. Mais même avec tous les efforts fait sur la forme, sans un bon scénario qui tient la route, il est difficile de faire un bon film.

Dans le rôle principal, Sophie Marceau s'en sort plutôt bien. Du moment que l'on apprécie un minimum l'actrice, on ne pourra pas lui reprocher grand chose dans son interprétation. Son personnage de femme BCBG plongée 24h/24 dans son boulot est un peu caricatural mais c'est pour appuyer la différence entre sa vie actuelle et ses rêves d'enfance. A ses côtés, les rôles masculins servent quand même un peu de faire-valoir. Que ce soit Jonathan Zaccaï qui joue son ami d'enfance ou Marton Csokas qui joue son fiancé, leurs personnages sont très peu approfondis et se limitent chacun à une représentation stéréotypée d'un type d'homme : d'un côté le mec simple qui a suivi ses rêves d'enfance et de l'autre le mec puissant qui a réussi professionnellement et qui a beaucoup d'argent. On sait à l'avance avec lequel elle va finir. Quant aux gamins qui jouent dans les flashs-back, ils sont plutôt pas mal.

Au final, le réalisateur passe encore à côté du coche en se laissant aller à un scénario beaucoup trop naïf. Du coup, malgré une bonne idée de départ, il n'arrive pas à nous émouvoir et on ressort du film bien gavé par cette guimauve même si bien emballée.

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Bilan du mois d'Août

38 films vus (25 au cinéma - 12 en DVD - 1 en BR)

Moyenne : 6,49/10

Classement par pays :

USA : 23
France : 7
Angleterre : 2
Espagne : 2
Argentine : 1
Australie : 1
Italie : 1
Japon : 1



Film du mois




Coups de cœur du mois




Films découverts (28 films)

- Yo, también - Antonio Naharro & Álvaro Pastor [Ciné, VOST] 6,5/10
- When in Rome - Mark Steven Johnson [DVD, VOST] 6/10
- L'âge de raison - Yann Samuel [Ciné, VF] 4,5/10
- Race to Witch mountain - Andy Fickman [DVD, VOST] 4/10
- Kûki ningyô - Hirokazu Kore Eda [Ciné, VOST] 7/10
- Crossing over - Wayne Kramer [DVD, VOST] 6,5/10
- Un poison violent - Katell Quillevere [Ciné, VF] 6,5/10
- Celda 211 - Daniel Monzón [Ciné, VOST] 7,5/10
- Chatroom - Hideo Nakata [Ciné, VOST] 4,5/10
- The tree - Julie Bertucelli [Ciné, VOST] 8/10
- The killer inside me - Michael Winterbottom [Ciné, VOST] 7/10
- Marmaduke - Tom Dey [Ciné, VF] 4,5/10
- Step up 3D - Jon Chu [Ciné, VF] 6/10
- The last airbender - M. Night Shyamalan [Ciné, VF] 5,5/10
- The expendables - Sylvester Stallone [Ciné, VF] 6,5/10
- Tell tale - Michael Cuesta [DVD, VF] 5/10
- D'amour et d'eau fraîche - Isabelle Czajka [Ciné, VF] 6,5/10
- Cleveland Vs. Wall Street - Jean-Stéphane Bron [Ciné, VOST] 7/10
- Plan B - Marco Berger [Ciné, VOST] 4/10
- Le bruit des glaçons - Bertrand Blier [Ciné, VF] 6,5/10
- L'épine dans le cœur - Michel Gondry [Ciné, VF] 7,5/10
- Salt - Phillip Noyce [Ciné, VF] 5/10
- Ondine - Neil Jordan [Ciné, VOST] 7/10
- Post grad - Vicky Jenson [DVD, VOST] 5/10
- The karate kid - Harald Zwart [Ciné, VF] 5/10
- The switch - Josh Gordon & Will Speck [Ciné, VF] 6/10
- La doppia ora - Giuseppe Capotondi [Ciné, VOST] 7/10
- The Joneses - Derrick Borte [DVD, VF] 6,5/10

Films revus (10 films)

- The wolfman - Joe Johnston [BR, VOST] 6,5/10
- Walk hard : The Dewey Cox story - Jake Kasdan [DVD, VOST] 7,5/10
- L'illusionniste - Sylvain Chomet [Ciné, VF] 7/10
- Inception - Christopher Nolan [Ciné, VOST] 8,5/10
- Toy story 3 - Lee Unkrich [Ciné, VF] 8/10
- The sixth sense - M. Night Shyamalan [DVD, VOST] 7,5/10
- Unbreakable - M. Night Shyamalan [DVD, VOST] 9/10
- Signs - M. Night Shyamalan [DVD, VOST] 7/10
- The village - M. Night Shyamalan [DVD, VOST] 8,5/10
- Lady in the water - M. Night Shyamalan [DVD, VOST] 8,5/10

Séries

- The IT crowd 4x05 et 4x06
- 90210 2x01 à 2x22

Beauté du mois

Alicja Bachleda (Ondine)

Kristen Bell (When in Rome)



Sara Foster (90210)



Anaïs Demoustier (D'amour et d'eau fraîche)



Sharni Vinson (Step up 3D)



Marta Etura (Celda 211)

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WALK HARD : THE DEWEY COX STORY
Jake Kasdan - 2007
7,5/10

Voici encore une production estampillée "Judd Apatow". Lorsque Judd Apatow décide d'écrire une parodie des biopics musicaux sortis ces dernières années avec l'aide d'un de ses potes qui a commencé avec lui sur la série Freaks & geeks, on sent déjà tout le potentiel du projet. Et le résultat ne fait que confirmer le statut du producteur comme chef de file de la nouvelle comédie US !

Le film nous raconte la vie de Dewey Cox, jeune homme originaire d'une famille de fermiers qui va faire une ascension fulgurante sur la scène musicale devenant une véritable icône. Mais exposé aux tentations que sont le sexe et la drogue, sa chute sera d'autant plus dure ...

Le réalisateur Jake Kasdan s'en donne à cœur joie pour parodier les biopics musicaux les plus connus. En suivant la trame de Walk the line, il nous raconte la vie de ce chanteur depuis son enfance jusqu'à ses derniers jours. Les références sont nombreuses et sont toujours bien amenées : Ray, Great balls of fire, The Doors, Yellow submarine, ... Les situations comiques font toujours mouche et on est bien loin de toutes ces parodies bas de gamme qui pullulent ces dernières années ( Dance movie, Disaster movie) ! Ici, il y a une véritable histoire développée avec soin et non pas une succession de sketchs sans continuité.

Niveau comédie, c'est franchement bon ! De la référence à Ray avec le personnage qui est "aveugle du nez" aux multiples références à Walk the line avec la mort accidentelle du frère du héros et les tentations des différentes drogues qui semblent très dangereuses (du joint jusqu'au viagra, on a le droit à tous les genres !). Le parcours du personnage passe par toutes les étapes : du trip spirituel aux chansons engagées à la Bob Dylan, on a l'impression d'être dans la surenchère alors qu'on n'est pas si loin des films parodiés. J'ai aussi beaucoup aimé le passage en animation en référence à Yellow submarine après que Dewey Cox ait pris de l'acide avec les Beatles.

De plus, le film est servi par un casting génial ! Dans le rôle principal, John C. Reilly prouve qu'il est vraiment doué pour la comédie. C'est hilarant de le voir jouer son personnage à l'adolescence ou encore de voir apparaitre sa part de féminité. A ses côtés, on retrouve Jenna Fischer (The office) et Kristen Wiig (Saturday Night Live) dans les rôles de ses 2 femmes successives. Et on retrouve également de nombreuses guests tel que Jack White en Elvis Presley, Frankie Muniz en Buddy Holly, Harold Ramis en producteur juif ou encore Craig Robinson en présentateur vedette. Et surtout, on retiendra le quatuor d'acteurs qui interprètent les Beatles lors d'une courte scène : Jack Black, Paul Rudd, Jason Schwartzman et Justin Long.

Enfin, il faut signaler que les chansons interprétées au cours du film sont vraiment sympa. On n'a pas affaire à des trucs fait à la va vite. Là aussi, il y a un gros travail d'écriture pour un résultat des plus honorable. Et les acteurs s'en sortent fort bien dans leur interprétation de celles-ci.

Au final, voici la meilleure parodie que j'ai pu voir depuis Scary movie. Loin de l'humour gras et débile qu'on a l'habitude de voir sur ce genre de film, le duo de scénaristes a réussi à parfaitement digérer ses références pour en faire ressortir un film à la fois très drôle et assez touchant. Un film que je ne me lasse pas de revoir !

[zack_]

A priori une revalorisation estampillée Apatow et pourtant ca me parle pas, en tout cas j'ai pas envie de le voir et pourtant ta critique me donne envie - a voir sur une autre critique si je passe le cap...

[jean-michel]

vu aucun de tes derniers films....

[Heatmann]

j'adooooore walk hard , ca fait plaisir ta critique nico ! t'aime bien talladega night ?

[nicofromtheblock]

Ouais, il est bien fun celui-ci.
Ça fait un moment que je l'ai vu et je me souviens surtout de Sacha Baron Cohen.

[francesco34]

Film du mois

Elle est belle l'affiche anglaise de L'Arbre, mieux que la française
Elle a un côté plus mystérieux, et les couleurs dégagent la chaleur humaine qui anime cette histoire.



Là on dirait une affiche pour Le Grand Chemin bis, genre comédie dramatique campagnarde

[Riton]

Ah mais oué, il est très bon Walk Hard

[nicofromtheblock]

AIR DOLL
Hirokazu Kore-Eda - 2009
7/10

Après ses 2 précédents films Nobody knows et Still walking qui étaient déjà fort sympathiques, le réalisateur japonais Hirokazu Kore-Eda revient avec ce nouveau film à l'ambiance si particulière. Je dois dire que j'attendais ce film présenté à Cannes en 2009 avec une certaine impatience et que je suis bien content d'avoir enfin pu le voir au cinéma !

Le film nous conte l'histoire d'une poupée gonflable, objet de toutes les attentions d'un quadragénaire célibataire, qui un jour va prendre vie. Voulant découvrir ce que c'est d'être humain, elle va partir à la découverte de la vile et rencontrer de nombreuses personnes. Mais devenir humain veut dire avoir des sentiments. Elle va donc se rendre compte progressivement que cette vie lui réserve bien des surprises ...

Kore-Eda arrive à nous livrer un film à l'ambiance poétique assez remarquable. Il est difficile de décrire ce ressenti mais on a une sensation de "flottement" pendant tout le film. Le réalisateur intègre parfaitement l'aspect fantastique de son histoire au point qu'on se laisse rapidement convaincre que cela est tout à fait possible. De plus, cette sensation est accentuée par un superbe BO envoutante signée World's end girlfriend et ses superbes morceaux au violon.

Il est intéressant de suivre ce personnage dans sa découverte du monde et des sentiments humains. L'innocence et la naïveté du personnage sont parfaitement mises en valeur par toutes ces situations et cet élément fantastique plongé dans un univers bien réel nous semble des plus crédible. L'évolution du film est parfaitement logique puisqu'au fur et à mesure de l'apparition de sentiments chez la poupée, un spleen ambiant se met en place afin de mettre en évidence les effets de la solitude dans cette société japonaise. Elle se rend compte qu'elle préférait quand elle ne ressentait rien et le final est particulièrement réussi malgré son côté fataliste.

L'actrice Doona Bae est parfaite dans ses mimiques minimalistes tant au niveau des gestuelles que des expressions du visage. Elle dégage d'abord une véritable froideur puis progressivement, ses mouvements et ses expressions se détendent au point qu'on finit par oublier son apparence de départ. Mais elle est vite rattrapée par son passé lors d'une très belle scène où, suite à un incident sur son lieu de travail, elle se met à se dégonfler. C'est son collègue dont elle est amoureuse qui viendra à son secours. De plus, son personnage est très avare en paroles, ce qui permet de mettre un maximum en valeur le langage corporel. Ses pensées sont soulignées par une voix-off qui reste quand même assez discrète.

A ses côtés, le casting masculin n'est pas mal non plus. Entre Itsuji Itao qui joue son propriétaire d'origine et Arata qui joue son collègue de travail, elle est entourée d'hommes tout aussi seuls qu'elle et qui chercheront un peu de réconfort à ses côtés. Il faut également noter que son lieu de travail se trouve être un vidéoclub et que c'est l'occasion d'y placer quelques dialogues bien sympa sur le cinéma : Stand by me, La petite sirène, Bad lieutenant, le réalisateur n'hésite pas à faire des clins d'œil aux films qu'il aime.

Niveau photographie et mise en scène, c'est également une parfaite réussite. Le réalisateur adore les longs travellings contemplatifs et ce type de plans participent grandement à l'ambiance générale du film. Comme toujours chez Kore-Eda, le rythme est assez lent mais il arrive à créer une atmosphère qui fait qu'on ne s'ennuie pas. On est loin du cinéma de Hong Sang-Soo ou de Hou Hsiao Hsien. Quant à la photographie, elle est vraiment belle. Les rues de Tokyo sont magnifiées par un éclairage parfaitement travaillé. D'ailleurs, le directeur de la photographie n'est autre que Pin Bing Lee, habitué justement à travailler sur les films d'Hou Hsiao Hsien (Millenium mambo).

Au final, il faut certainement aimer le cinéma contemplatif asiatique pour vraiment accrocher à ce film. Mais il est clair qu'une fois qu'on a réussi à entrer dans cet univers, on se laisse porter par la poésie des images. Sorte de conte moderne, le film met en évidence l'individualisme croissant de notre société et le sentiment de solitude qui en découle. Un bien joli film.