8/10
They Live de John Carpenter - 1988
Après l'échec totalement compréhensible de de
Jack Burton (fallait être fou pour financer ce film quand on y pense), Carpenter est blacklisté à Hollywood et il est obligé de se tourner vers les petits studio et il obtient carte blanche ( mais aussi un budget ridicule ) et il dénonce un système où il est content de vivre (c'est toute l'ambivalence de Carpenter dénoncé un système dans lequel il est bien, suffit de voir bazarder tout ses films en vendant les droits et en attaquant Besson en justice). Ici la publicité et la classe dirigeante en prennent plein la gueule et le monde est sauvé grâce à un clochard ( ça reflète l'état d'esprit de Carpenter a la suite de sa mise à l'écart par les gros studios ), les USA de Reagan sont descendu par un Carpenter qui tire à boulet rouge et se livre a une critique sociale très virulente même si au final ça reste inoffensif et même si on voit le message on se retrouve surtout devant une série B jouissive.
Le film prend son temps ainsi pendant 30 minutes y se passe pas grand chose, Carpenter nous fait découvrir son héros qui essaye de s'en sortir dans une ville ou les laissés pour compte sont nombreux puis d'un seul coup le film pour notre plus grand plaisir bascule dans le fantastique pur avec la scène des lunettes qui restent toujours aussi géniale après de multiples visions de ce film et la scène de défouraillage d'ET ( dont le look vieillit très bien ) reste toujours aussi jouissive et comme Snake, Nada a droit a de bonnes punchlines
"I have come here to chew bubble gum and kick ass ... and I'm out of bubble gum !"
Les messages subliminaux sont vraiment excellent, c'est une idée toute con pourtant mais ça fonctionne carrément.
En chipotant un peu la fin est pas à la hauteur du reste de film, un peu trop expéditive et pas forcément inoubliable en terme de réalisation c'est un peu trop basique ( là le manque de budget se fait sentir genre on est dans la base des ET et nos 2 héros n'affrontent jamais plus de 2 adversaires à la fois Carpenter a dut griller toute la thune pour l'assaut de la base des rebelles ), parce la symbolique finale est très bien.
Carpenter assure toujours autant à la réalisation avec un scope bien sympa et il livre une scène de fight complétement inutile ( hommage évident au western dont il est ultra fan ) mais sacrément efficace ( longue de 7 minutes ) et tout simplement culte, chorégraphié par Imada ( THE chorégraphe ricain ) avec Keith David et Roddy Pipper vraiment convaincant, y a très peu de coupe dans la séquence, les scènes d'action à défaut d'être original sont ultra efficace.
Dommage Pipper joue vraiment comme une endive, sérieux c'est une cata cet acteur, pourquoi il a pas pris Kurt !!!! le perso typiquement carpenterien ( donc immédiatement attachant ) est malheureusement niqué par un acteur ( enfin acteur c'est un grand mot pour Pepper ) qui a dut donner des des cours à Sam Worthigton tant il a un charisme de palourde, les choix de Carpenter pour ses premiers rôles entre ça et le Prince des Ténèbres ça reste surréaliste, Keith David que ça fait plaisir de voir n'importe où assure toujours et Meg Foster je peux pas la piffrer j'aime vraiment pas sa gueule et limite elle me gâche le film, elle a vraiment une sale tête et actrice c'est pas son métier quoi, ou alors ptet porn avec sa tête de cochonne.
La zic est comme toujours génial et là elle a un petit coté western ( urbain ) pas déplaisant ( le film a d'ailleurs un coté western dans sa construction avec un solitaire qui arrive dans une ville et va faire le ménage ).
Le propos du film ne vieillit pas et les films de Carpenter de manière générale on un côté clairement intemporel.