[Val] Mes critiques en 2010

[Scalp]

Mifune c'est un spécialiste de la grimace et du grognement

[Val]

L’été du démon de Yoshitaro Nomura (1977) : 7/10



Découvert un peu par hasard, suite à une critique élogieuse lue sur DVDClassik. Pas aussi ultime que les avis le laissait présager mais ça reste tout de même très bon. Le scénario, basé sur une nouvelle du Simenon locale, aborde un sujet assez osé pour l’époque, et encore maintenant d’ailleurs. Mise en scène excellente, on sent que Nomura a été a bonne école (il a commencé en travaillant avec Kurosawa), et interprétation habitée des acteurs, inconnus pour moi, et tout particulièrement du jeune garçon. La fin est absolument sublime.

[Alegas]

Blade Runner de Ridley Scott (1982) : 10/10



Peut-on dire quelque chose qui n’a pas été dite sur ce chef d’œuvre du cinéma de science-fiction, et du cinéma tout cours ? On a du mal à croire que le film ce soit planté aussi largement lors de sa sortie en salle, car même si retouchée, la version cinéma restant un chef d’œuvre quoiqu’il en soit. Tout concorde à faire de ce film une incontestable réussite : son scénario, inspiré par une nouvelle de Philip K. Dick et qui pose une question essentielle et passionnante, qu’est ce qui nous différencie des machines ?, la mise en scène de Sir Ridley Scott, qui avait déjà prouvé ses talents de metteur en scène avec Les Duellistes et Alien, qui nous plonge dans un Los Angeles futuriste des plus anxiogène. Le casting est lui aussi une totale réussite, que ce soit Harrison Ford dans un rôle totalement a contre emploi ou Rutger Hauer qui se fait beaucoup trop rare sur les écrans actuellement. Une totale réussite, un chef-d’œuvre.

P.S : Vu en version Workprint, qui ressemble énormément à la Director’s Cut de 1992, et qui confirme qu’il faudrait mettre un terme aux projections tests, qui foutent totalement en l’air des films.

[francesco34]

Bien d'accord sur ce chef-d'oeuvre

P.S : Vu en version Workprint, qui ressemble énormément à la Director’s Cut de 1992, et qui confirme qu’il faudrait mettre un terme aux projections tests, qui foutent totalement en l’air des films.

Oui j'ai jamais compris ces projections tests... ou plutôt je ne les comprends que trop bien, le désir des producteurs de formater les films de façon à plaire au public. C'est tout le contraire de la création artistique... mais bon ça s'appelle pas l'industrie du film pour rien!
C'est aussi à cause d'une projo test que la béo de Troie (Petersen) signée Gabriel Yared avait été remplacée par l'horrible musique de Horner... alors que Yared avait composé son chef-d"oeuvre!
Mais sinon le père Scott, vu le nombre de DC qui sortent de ses films, il est quand même systématiquement charcuté par ses producteurs! Que dire de Legend par exemple, sorti amputé de 30 minutes et avec une béo là aussi modifiée (Tangerine Dream avait remplacé la sublime béo de Goldsmith - là aussi une des meilleures partitions du maître! -).

[Alegas]

La Valse des Pantins (The King of Comedy) de Martin Scorsese (1983) : 8,5/10



Titre français bien nase, je vois toujours pas le rapport avec le film.

Pas revu depuis 6 ans, et bien que le film était encore étrangement frais dans ma tête, c'est un réel plaisir de le revoir, d'autant qu'il me semble que c'était mon premier Scorsese à l'époque. On suit l'histoire de Rupert Pupkin, comique raté, qui ne vit que dans l'espoir de participer à l'émission de son idole Jerry Langford, sorte de Saturday Night Live. Pour cela, il est prêt à tout, que ce soit d'agresser constamment Langford et son entourage ou même de le prendre en otage pour réaliser une bonne fois pour toute son rêve. Robert de Niro rend le personnage de Pupkin extremement attachant tout en le rendant également inquiétant, comme lors de ces scènes, où, enfermé dans le sous-sol de sa mère, il se rêve devant le public du Langford Show. Le duo qu'il forme avec un Jerry Lewis à contre emploi est absolument parfait. Pour la petite histoire, on raconte que, dans la scène où Pupkin s'introduit dans la maison de campagne de Langford, De Niro sortait des insultes antisémites pour mettre Jerry Lewis en colère. Revoir la scène avec cette anecdote en tête rend le tout extrêment savoureux.
Le personnage de Sandra Bernhard ne sert pas à grand chose, mais est sympa. La réalisation est nickel, Scorsese oblige. Un film méconnu de Scorsese à découvrir d'urgence.

[Scalp]

M'a jamais attiré ce film.

[Val]

T'as tord, il est un peu à part dans la filmo de Scorsese, mais il est vraiment bien.

[Scalp]

Je supporte pas Jerry Lewis donc ça me motive pas.

[Val]

Il est "sobre" dans ce film, rien a voir avec les comédies à deux balles qu'il a tourné.

[Heatmann]

alor soui je suis fan hardcore de robert et marty, mais ouai celui la me soule:

[Scalp]

Quand y a De Niro dans un film je ne prend pas ton avis en compte

[Heatmann]

pourtant je peu avouer sans que ca me brise le coeur que la pont du roi saint louis etait pourri et que rocky et bullwinkly c'est de la merde , et voila

[Scalp]

Et Meet the fuckers t'en pense quoi ? et le truc avec Billy Crystal psy ??

[Heatmann]

............. toi t'est extremiste de la comedie scalp , la y a robert en parodie de mafieux avec plein de reference , comment , me connaissant , ne pas aimer ca

[Dunandan]

Les Affranchis de Martin Scorsese (1990) : 8,5/10



Un Scorsese majeur que je découvre pour la première fois et c’est une grosse leçon de cinéma que Marty nous a concocté là. Je préfère tout de même Casino, qui me semble plus abouti sur les mêmes thèmes. Les obsessions scorsésiennes, comme la mafia et la famille, sont présentes comme il se doit. Et alors que je craignais une vision idolâtrique des gangsters, chose assez courante dans ce genre de film, Scorsese arrive à rendre ses personnages attachants tout en montrant que ce sont de vrais salauds, si bien que l’on a du mal à croire qu’il s’agit à la base d’une histoire vraie. Le casting est impeccable, Ray Liotta en tête, et qui m’a vraiment surpris, il tient le film sur ses épaules (je pensais que De Niro était le perso principal), Joe Pesci est toujours aussi excellent en petit excité (You think i’m funny ? Funny how ? Funny like a clown ?) et De Niro est parfait lui aussi comme d’habitude chez Scorsese. David Chase a donc puisé ici une bonne part du casting des Sopranos.
Un autre très grand film dans la filmo du père Scorsese.