[francesco34] Mes critiques en 2010

Modérateur: Dunandan

Re: [francesco34] Mes critiques en 2010

Messagepar jean-michel » Dim 15 Aoû 2010, 10:47

superbe!!! :love: :love: :super:
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Innocence - 10/10

Messagepar francesco34 » Dim 15 Aoû 2010, 11:44

Innocence

de Lucile Hadzihalilovic


Image


Cycle enfance/réalisatrices :

Préambule :
Dans cette série de critiques je vais aborder les films traitant de l’enfance, uniquement tournés par des femmes réalisatrices.
Leur regard sur l’enfance est souvent plus cru et à vif que celui de leurs collègues masculins, qui sont eux souvent plus mièvres (il y a des exceptions bien évidemment, comme Doillon ou Louis Malle). Leur regard devient surtout encore plus intéressant lorsqu’il est question d’enfance au féminin, et la façon dont elles filment les jeunes filles comme une partie d’elles-mêmes, même lorsqu’il ne s’agit pas de biographie.
Voici quelques titres qui seront abordés, la liste n’est pas close…

36 fillette – Amy – Angela - Bastard out of Carolina - Diabolo menthe - Embrasse moi – Hounddog - Innocence - La faute à Fidel - L’adolescente - Le fils du requin - Le livre de Jérémie - Le secret de Lily Owens - Manny & Lo – My queen Karo - Naissance des pieuvres – Paï – Stella - Survivre avec les loups – Thirteen - Virgin suicides - Demi-tarif – Gamines - Une vie toute neuve

ce paragraphe sera copié-collé au début de chaque critique du cycle


Innocence
réalisé par Lucile Hadzihalilovic (2003)
avec: Bérangère Aubruges (Bianca), Léa Birindelli (Alice), Zoé Auclair (Iris)

Si Lucile Hadzihalilovic est bien à la ville l’épouse de Gaspard Noé, son film Innocence est aux antipodes de ce que fait son cinéaste de mari. La poésie au cinéma est suffisamment rare pour qu’on se réjouisse lorsqu’elle resplendit à l’écran. S’emparant d’une nouvelle du symboliste allemand Frank Wedekind au titre énigmatique (« Mine-haha, de l’éducation corporelle des jeunes filles »), Lucile Hadzihalilovic parvient à retranscrire en image tout ce que l’enfance a de charmes et de mystères.

L’histoire, intemporelle, nous conduit au sein d’une étrange école pour jeunes filles où les demoiselles vivent en quasi-autarcie. Les enfants habitent dans des petites maisons en presque autonomie (une vieille femme leur sert de cuisinière et de domestique, mais aucun rapport pédagogique ou affectif ne semble les lier, les règles de vie se transmettent entre les aînées des enfants et les plus jeunes). Le tout au milieu d’un immense parc aux murs vierges de toute porte. Ici, les accès se font par souterrains, par passages secrets et autant de places étranges. La seule vraie présence adulte est incarnée par deux professeurs, Marion Cotillard et Hélène de Fougerolles (deux femmes bien sûr, les hommes sont totalement bannis de cet univers), et accessoirement la directrice qui ne vient qu’une fois l’an.

Ce parc impénétrable est bien sûr une représentation métaphorique de l’Enfance, hermétique aux adultes du dehors. Tout est évidemment symbolique. A travers les regards de trois personnages que l’on suivra sur toute une année (fortemement marquée par les saisons), c’est trois étapes de l’enfance qui nous sont contées. La nouvelle de Wedekind nous narrait l’histoire d’un seul personnage durant toutes ses années passées au sein de l’école. Lucile Hadzihalilovic a choisi de ne raconter qu’un seul cycle mais de faire passer son récit avec douceur d’un personnage à l’autre sans même que l’on s’en aperçoive.

On commence donc avec la benjamine du groupe, Iris, qui apporte le regard neuf et dénué de tout préjugé propre à son âge. Elle arrive endormie dans un cercueil, et est mise au monde dans sa nouvelle vie par ses camarades… C’est par elle et en même temps qu’elle que le spectateur découvre cet univers tour à tour inquiétant et rassurant de l’école. On l’accompagne pendant la fin de l’été et l’automne…
Puis notre regard se pose sur Alice, dix ans, pleine de grâce, et nourrissant l’espoir d’être choisie par la directrice lors d’une étrange sélection annuelle de danseuses qui voit une des filles quitter l’école prématurément. Alice, la rebelle, chez qui le bouleversement de l’échec et du rejet conduiront à une réaction extrême. Alice est représentée par l’automne et l’hiver.
Enfin, le cycle s’achèvera en compagnie de Bianca, l’aînée, la presque adolescente qui vit ses derniers jours à l’école en même temps que ses derniers jours d’enfance. Une enfance qu’elle a à la fois peur de quitter, mais qu’elle désire quitter. Bianca symbolise parfaitement ce paradoxe du passage si délicat, si subtil, fait de peurs nouvelles et de désirs nouveaux. Evidemment la saison de Bianca est le printemps.

Et lorsque enfin la boucle est bouclée, que Bianca quitte l’école et qu’une nouvelle petite fille arrive et devient la benjamine, Lucile Hadzihalilovic se permet sa seule excursion vers le monde extérieur et suit l’adolescente sur un étrange parcours, jusqu’à une fontaine publique… Bianca a grandi, elle quitte définitivement l’enfance au cours de ces étapes inquiétantes, mais arrive finalement à la lumière, aux rires et à l’aventure de la vie. Cette fin renforce ce sentiment de mystère et d’étrangeté qui entoure tout le film.

Lucile Hadzihalilovic et son chef opérateur Benoît Debie, nous livrent des images d’une rare beauté. Quelques plans fixes successifs des souterrains au début du film nous plongent rapidement dans ce lieu inhabituel, et imprègnent aussitôt un sentiment de mystère qui jamais ne nous quittera. L’espace, qu’il soit vide ou occupé, est ici filmé comme un protagoniste à part entière du récit.

Les éléments ont bien sûr leur importance, que ce soit l’eau qui ouvre et clôt le film, source de plaisir (les baignades), ou de danger (la noyade d’une petite fille). Mais aussi symbole de la vie et du temps qui passe (les fontaines de la fin). Le feu également, lors de la scène du bûcher funéraire, magnifique et poignante, et d’une grande étrangeté (même les funérailles se font sans aucune intrusion extérieure comme si ces fillettes n’avaient aucun lien familial au-dehors – pourtant rien n’indique qu’elles sont orphelines, et si l’on se réfère à la nouvelle de Wedekind, elles ne le sont pas). La terre enfin, l’omniprésente forêt qui abrite l’école en son sein, protectrice et bienveillante tant que l’on est dans le parc, mais menaçante dès que l’on regarde par-dessus le mur d’enceinte, où elle continue de s’étendre à perte de vue.

Les jeunes actrices ont été finement choisies, ce qui pour un film principalement interprété par des enfants (et un film français de surcroît), est déjà un bien bel exploit et prouve les talents de directrice d’acteurs de Lucile Hadzihalilovic, mais aussi toute la sensibilité, le tact et la patience qui l’anime. Quant aux adultes, Marion Cotillard et Hélène de Fougerolles, elles sont au diapason de leurs jeunes partenaires et livrent une partition sans fausse note.

Lucile Hadzihalilovic nous a livré là un des plus beaux films sur l’enfance et ses mystères, et un des plus beaux films français de ces dernières années.


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:arrow: 10/10
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Re: [francesco34] Mes critiques en 2010

Messagepar jean-michel » Dim 15 Aoû 2010, 11:47

ouah!! :shock: 10!!! je vais m'intéresser à ce film alors!! inconnu de mon tableau de marche!! :mrgreen:
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Re: [francesco34] Mes critiques en 2010

Messagepar francesco34 » Dim 15 Aoû 2010, 12:42

deuxième de mon top100, il méritait bien un 10 :mrgreen:
les avis divergent sur ce film, son interprétation, ses intentions... c'est aussi ce qui en fait son intérêt.

Aller j'attaque le numéro 3, Chihiro...
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Re: [francesco34] Mes critiques en 2010

Messagepar nicofromtheblock » Dim 15 Aoû 2010, 12:45

Au fait, dans ton cycle "enfance", je te conseille Rain de Christine Jeffs si tu ne l'as pas vu :wink:
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Re: [francesco34] Mes critiques en 2010

Messagepar francesco34 » Dim 15 Aoû 2010, 13:14

Non je ne le connais pas celui là, je l'ajouterai à ma liste de films à voir :wink:
D'ailleurs sur tes conseilles je crois j'ai acheté Lylia-4-ever en dvd, je le visionnerai bientôt.
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Voyage de Chihiro (Le) - 10/10

Messagepar francesco34 » Dim 15 Aoû 2010, 13:21

Le voyage de Chihiro

de Hayao Miyazaki


Image


Cycle Fantasy et Mondes Merveilleux :

Dans cette série de critiques je vais aborder différents univers de fantasy ou de contes :

A la croisée des mondes - Cœur d’encre – Coraline - Dark Crystal - Harry Potter - L’histoire sans fin La cité de l’ombre Le dernier maître de l'air - La cité des enfants perdus – Le labyrinthe de Pan - Le secret de Moonacre - Le secret de Térabithia Le seigneur des anneaux - Le voyage de Chihiro Legend - Les chroniques de Narnia - Les chroniques de Spiderwick - Les désastreuses aventures des orphelins Baudelaire - Les enfants de Timpelbach - Peter Pan - Stardust le mystère de l’étoile - The princess bride



Sen to Chihiro no kamikakushi
Réalisé par Hayao Miyazaki (2001)


L’histoire : Alors qu’elle rejoint en compagnie de ses parents sa nouvelle maison, la petite Chihiro se trouve embarquée dans un monde merveilleux peuplé de Dieux et de Démons et autres créatures. Son parcours initiatique dans cet univers lui permettra de grandir et franchir un cap de son enfance.

La critique : Il suffit d’avoir jeté un œil à mon Top100 pour savoir que je suis féru de cinéma d’animation. Encore plus lorsqu’il s’agit de longs métrages Japonais, et encore plus lorsqu’ils portent la célèbre marque des Studios Ghibli, et du créateur le plus génial du 7ème Art, Hayao Miyazaki. Je le clame haut et fort, Miyazaki est un des plus grands cinéastes vivants en activité. Il est celui qui a transcendé les frontières de son genre et donné au cinéma d’animation une aura auprès des critiques qu’il n’avait jamais atteintes auparavant. Disney était apprécié, Miyazaki est adulé. Dieu vivant au Japon, le cinéaste a ponctué sa filmographie d’œuvres d’une richesse inouïes, s’adressant tour à tour aux adultes ou aux enfants.
C’est plutôt vers les grands qu’il faut se tourner avec ce Voyage de Chihiro, la complexité du récit et sa valeur symbolique en font une œuvre difficile d’accès pour les plus jeunes.
Comme souvent Miyazaki développe un monde riche et complexe, très empreint de culture Japonaise, mais accessible universellement. La beauté des lieux et des décors est telle, qu’on aimerait s’y ballader en vrai. L’animation traditionelle, en 2D, à la main, est d’une grâce et d’une beauté infinies.
Encore une fois Miyazaki nous propose une héroïne. Ses personnages féminins, omniprésents tout au long de son œuvre, sont souvent éloignés de l’image de la femme traditionnelle dans la culture asiatique. Ici point de femme soumise, ses héroïnes sont au contraire habiles, intelligentes, et portent en elles la solution aux problèmes majeurs. De Nausicaä à Ponyo, ce sont plein de noms qui jalonnent sa carrière : Sheeta (Le château dans le ciel), Satsuki et Mei (Totoro), Kiki la petite sorcière, la Princesse Mononoké, Sofi (Le château ambulant) et bien entendu Chihiro.
Pourtant, les films de Miyazaki ne sont pas des films pour les filles, comme cela peut être le cas avec une partie de l’animation (Japonaise ou pas), très ciblée. Ses héroïnes sont universelles.
Chihiro, au travers de la perte symbolique de son nom, et ses diverses expériences de vie et de travail, va se forger un caractère, grandir et finalement sortir vainqueur de ces épreuves, pour pouvoir aller de l’avant dans sa vie.
L’accueil du film en occident a été sans précédant. Pour la première fois, un film d’animation décrochait le prix principal dans un festival majeur de cinéma (Ours d’Or à Berlin) face à des films « live », traditionnels. Oscar du meilleur film d’animation, et une multitude d’autres prix divers…
Cette reconnaissance du travail de Miyazaki, dont Princesse Mononoké avait ouvert la voix en Europe (longtemps après sa sortie Japonaise) où seuls quelques initiés connaissaient déjà son travail (notamment Totoro), a permis par la suite la ressortie de tous les films du Maître.
Un dernier mot sur la musique du film, un point qui m’est cher. Signée de son habituel complice Joe Hisaishi (qui a fait tous ses films chez Ghibli), la béo est ponctuée de belles mélodies au piano, et d’envolées orchestrales au consonnances plus orientales tout à fait plaisantes.
Une œuvre foisonnante, captivante, essentielle.


Image


:arrow: 10/10
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Re: [francesco34] Mes critiques en 2010

Messagepar Kakemono » Dim 15 Aoû 2010, 13:31

Innocence me fait de l'oeil depuis qu'il est sorti, faut que je trouve le temps de le voir, surtout avec ton 10.

Chihiro je trouve qu'il perd de sa force au cours des visionnages. J'ai adoré au ciné, revu plusieurs fois par la suite. Et je l'ai rematé il y'a quelques mois, très pénible séance. Peut être parceque je le connais trop. Dommage.
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Silent Running - 5/10

Messagepar francesco34 » Dim 15 Aoû 2010, 19:46

Silent Running
de Douglas Trumbull

Image

Pour achever ma journée riche en critiques, avec un film visionné tout à l'heure en dvd...

Silent Running est l'histoire d'un groupe d'astronautes, sur une flotille de vaisseaux spatiaux, qui gardent sous des dômes les dernières forêts, en attendant que la Terre entièrement déforestée redevienne apte à voir à nouveau du vert... Mais le projet est abandonné avant son terme, et le commandement somme les équipages de propulser les dômes dans l'espace et de les faire exploser. Lowell, un astronaute présent depuis le début et amoureux de la nature, s'oppose aux ordres.

Douglas Trumbull est avant tout un technicien des effets spéciaux. On lui doit notamment les effets visuels de 2001 l'Odyssée de l'espace, Rencontres du troisième type ou Blade Runner. Ce film de 1972 était avant tout supposé mettre en avant ses talents techniques, avec une histoire post-68 très écolo, qui n'est pas sans rappeler les thèmes aujourd'hui développés par Miyazaki, ou un film comme Wall-E.
Le film est bâti sur un rythme assez lent malgré sa courte durée (1h25), et on a droit à beaucoup de plans contemplatifs du style "regardez ma belle maquette", ou "admirez le bras mécanique qu'on a mis 3 mois à construire". La mise en scène molle aurait pu convenir avec quelques moments d'intensité. Mais ces pics ne viennent jamais, et on ne se sent que peu happés par l'histoire pourtant intéressante.
Et lorsqu'on se dit qu'enfin le film va décoller pour aller vers son but, il tombe à plat et nous livre une série de scènes plutôt anecdotiques, comme Lowell qui apprend à jouer au poker à ses deux robots.
Un des deux robots finira d'ailleurs comme une sorte de Wall-E inversé, seul sous le dôme perdu dans l'espace, à préserver ce qui reste de végétation dans l'univers...
Au final une certaine déception domine, même si le film vaut quand même un coup d'oeil curieux.

5/10
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Re: [francesco34] Mes critiques en 2010

Messagepar Alex » Lun 16 Aoû 2010, 07:09

Chihiro, il est aussi dans le haut de mon top 100. De tous les Myazaki, c'est celui que je préfère. J'adore son caractère onirique sur l'enfance. Une vraie Perle.

Innocence, tu m'a vraiement donnée envie de le voir, ce film!!
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Re: [francesco34] Mes critiques en 2010

Messagepar francesco34 » Lun 16 Aoû 2010, 07:38

Alex a écrit:Chihiro, il est aussi dans le haut de mon top 100. De tous les Myazaki, c'est celui que je préfère. J'adore son caractère onirique sur l'enfance. Une vraie Perle.

Innocence, tu m'a vraiement donnée envie de le voir, ce film!!


Moi aussi Chihiro est mon Miyazaki préféré, juste devant Princesse Mononoké...
Après suivent Totoro, Kiki la petite sorcière, etc...

Kakemono a écrit:Innocence me fait de l'oeil depuis qu'il est sorti, faut que je trouve le temps de le voir, surtout avec ton 10.

Chihiro je trouve qu'il perd de sa force au cours des visionnages. J'ai adoré au ciné, revu plusieurs fois par la suite. Et je l'ai rematé il y'a quelques mois, très pénible séance. Peut être parceque je le connais trop. Dommage.


Oui dommage en effet :?
Moi ce serait plutôt le contraire, il se bonifie à chaque nouvelle vision. C'est une oeuvre très dense et très riche.
Il est un peu le pendant d'Innocence dans son discours sur l'enfance et la façon de grandir ou de passer le cap. Innocence propose une enfance assez passive et justement "innocente", un univers clos. Chihiro propose une enfance plus ouverte, et qui doit surmonter des épreuves.
Mais les deux films ont le même but final: l'enfant passe un cap de sa vie et grandit.
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Il était une fois dans l'ouest - 10/10

Messagepar francesco34 » Lun 16 Aoû 2010, 09:27

Il était une fois dans l'ouest
de Sergio Leone

Image


Je continue les critiques des films de mon Top100 avec le 6ème au classement (à ce jour bien sûr, le top étant susceptible d'évoluer indéfiniment).

Apogée du western Italien (ou plus péjorativement "spaghetti"), Il était une fois dans l'Ouest est la quintessence du cinéma de Leone. Avec sa maîtrise exceptionnelle de la temporalité, il parvient au sommet de son art lors de l'étirement à outrance des scènes. Avec un format scope exceptionnel, c'est une succession ininterrompue de scènes cultes ou d'anthologie (la scène de la gare, le massacre de la famille, l'arrivée de Claudia Cardinale, l'introduction de Cheyenne, l'attaque du train, le duel final, etc...). Grace à des acteurs impeccables, jusqu'à Henry Fonda qui cassait son image en incarnant un des plus beaux salauds de l'histoire du western, en passant par Claudia Cardinale, sublime, forte et fragile à la fois, prête à tout pour survivre dans ce monde d'hommes et de violence.
Le scénario est classique et original à la fois. Il y a bien l'histoire de vengeance incarnée par l'Harmonica (Bronson), mais elle ne constitue pas l'unique moteur du film, plutôt son fil conducteur.
Et que dire de la partition d'Ennio Morricone, sa plus aboutie, avec le célèbre thème à l'harmonica, mais également le sublime thème principal associé au personnage de Cardinale, qui me donne des frissons dans l'échine à chaque fois que je l'entends.
L'ouest est poussiéreux, sale, violent, torride et aussi plein d'espoir. Jamais la crasse n'a été aussi belle que sous l'oeil de Leone.

10/10
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Re: [francesco34] Mes critiques en 2010

Messagepar jean-michel » Lun 16 Aoû 2010, 09:43

:super: :super: :love:
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Survivre avec les loups - 7/10

Messagepar francesco34 » Lun 16 Aoû 2010, 11:32

Survivre avec les loups

de Véra Belmont


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Cycle enfance/réalisatrices :

Préambule :
Dans cette série de critiques je vais aborder les films traitant de l’enfance, uniquement tournés par des femmes réalisatrices.
Leur regard sur l’enfance est souvent plus cru et à vif que celui de leurs collègues masculins, qui sont eux souvent plus mièvres (il y a des exceptions bien évidemment, comme Doillon ou Louis Malle). Leur regard devient surtout encore plus intéressant lorsqu’il est question d’enfance au féminin, et la façon dont elles filment les jeunes filles comme une partie d’elles-mêmes, même lorsqu’il ne s’agit pas de biographie.
Voici quelques titres qui seront abordés, la liste n’est pas close…

36 fillette –Amy – Angela - Bastard out of Carolina - Diabolo menthe - Embrasse moi – Hounddog – Innocence - La faute à Fidel - L’adolescente - Le fils du requin - Le livre de Jérémie - Le secret de Lily Owens - Manny & Lo – My queen Karo - Naissance des pieuvres – Paï – Stella - Survivre avec les loups – Thirteen - Virgin suicides - Demi-tarif – Gamines - Une vie toute neuve

ce paragraphe sera copié-collé au début de chaque critique du cycle


Survivre avec les loups
réalisé par Véra Belmont (2007)
avec: Mathilde Goffart (Misha), Guy Bedos (Ernest), Yaël Abecassis (Gerusha)

L’histoire : La petite Misha, 8 ans, juive, parcourt seule l’Europe à la recherche de ses parents déportés.

La critique : Ce film a connu une polémique peu après sa sortie. Adapté du roman supposé autobiographique de Misha Defonseca, l’auteur a finalement avoué sous la pression de certains historiens qui remettaient en cause la véracité de certains faits, que son roman était en fait une fiction. Traumatisme transformé ? thérapie publique ? ou simplement supercherie commerciale ? C’est plutôt vers les premières options qu’il faut se tourner… l’auteur ayant réellement été enfant juive pendant la seconde guerre mondiale, et probablement traumatisée par de nombreux faits.
Le film a ainsi connu deux niveaux de vision, la première, en assistant à une aventure supposée vécue. Ce simple état de fait renforçait considérablement l’impact émotionnel du film, gommait ses défauts en quelque sorte. Une fois que l’on sait que l’on a affaire à œuvre de fiction, le regard critique reprend quelque peu le dessus.
L’épopée vécue par le personnage de Misha à travers l’Europe a tout de même quelque chose de primaire, un film de survie porté par une enfant. La jeune actrice Mathilde Goffart subit une transformation physique tout au long de son périple assez terrifiante. De gamine mignonne, elle finit petit être cabossé, déchiré, à peine reconnaissable… Belmont ne lésine et va très loin sur la déchéance physique du personnage.
Le périple de Misha est porté par une sorte de foi, une conviction qui la pousse en avant tout au long de son chemin : cette croyance qu’elle retrouvera ses parents déportés quelque part à l’est. Les épreuves qu’elle traverse la rapprochent finalement de loups errants qui vont l’accompagner un moment, les seuls être qui lui donneront de l’affection pendant les années que dureront son périple.
Si la petite Mathilde Goffart n’a rien à se reprocher, il y a des moments où elle n’est pas très bien dirigée. Véra Belmont la fait surjouer par instants de façon trop appuyée. Sa réalisation évite les artifices ou les effets tape-à-l’œil pour se concentrer sur la petite fille omniprésente du début à la fin, tout est vu par ses yeux.
Les seconds rôles sont assez discrets, à part Guy Bedos qui accueille l’enfant au début du film.
Au final ce film est une aventure humaine assez forte, avec comme contexte omniprésent la deuxième guerre mondiale et les exactions nazis. Le périple vécu est tour à tour terrible, incroyable, effrayant… les forêts, la nature sauvage, le froid et la faim se font cruellement ressentir sur le visage émacié de l’enfant, et son instinct de survie, tel un petit animal sauvage, la pousse vers l’avant.


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Re: [francesco34] Mes critiques en 2010

Messagepar jean-michel » Lun 16 Aoû 2010, 11:34

il faudrait que je le vois celui là! les critiques l'ont descendu mais bon... :mrgreen:
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