THE INVENTION OF LYING: 3/10
de Ricky Gervais & Matthew Robinson
avec Ricky Gervais, Jennifer Garner, Rob Lowe, Tina Fey, Jonah Hill, Jeffrey Tambor...
de Ricky Gervais & Matthew Robinson
avec Ricky Gervais, Jennifer Garner, Rob Lowe, Tina Fey, Jonah Hill, Jeffrey Tambor...
Imaginez un monde où le mensonge n’existe pas. Imaginez un monde où personne n’aurait l’idée de d’inventer une histoire, où l’imagination n’aurait aucune sa place. Imaginez un monde où chacun dirait ce qu’il pense comme il le pense. A présent, insérez-y un looser qui sort un mensonge pour la première fois au monde. La donne pourrait bien changer…
Un bon gros gâchis
C’est avec ce postulat de départ que Ricky Gervais, de la série britannique « The Office », débute son dernier long métrage. Il faut admettre qu’il y a de quoi susciter l’intérêt avec un pitch pareil.
Vivant dans un monde où l’idée même de mentir n’existe pas, Mark mène une vie insipide où chaque jour, chacun lui rappelle combien il inspire la pitié. Professionnellement ce n’est guère mieux. Dans une société où la fiction est un concept impensable, il est contraint à écrire des programmes sur les faits historiques du XIVème siècle qui ne génèrent pas d’audience. Enfin coté amour, Mark n’attire aucune femme. Il tombe cependant follement amoureux de Jennifer qui ne manque pas de constamment lui signifier qu’elle est trop bien pour lui jusqu’au jour où il décide de cesser de dire la vérité.
Si entendre les protagonistes se dirent leurs quatre vérités avec ce qu’il faut de cynisme et de détachement est assez amusant la première demi-heure, « The Invention of Lying » tombe vite à plat lorsque que le personnage commence à inventer les préceptes de la Bible. C'est d'abord à partir de là que cette dénonciation de la bien séance et des courbettes hypocrites que l'on peut se faire en société (et particulièrement dans le monde du travail) s'effondre. C'est affligeant de le voir brandir deux pauvres boites à pizza et déclarer qu'il s'agit des tables des 10 commandements. Je me demande encore pourquoi les deux scénaristes ont-il décidé de nous resservir la Bible (qui, je le signale, n'a jamais existé dans l'univers du film) alors qu'ils avaient là une voie libre et sans contraintes pour inventer des choses bien plus originales et subversives ?
Et si encore c'était là pour tourner la religion en dérision ou bien la questionner ou même un tant soit peu amusant. Hélas non… A croire que le fait de n'avoir jamais menti rend les individus complètement cons. Il n'y a que les préceptes des bons chrétiens qui sont dictés avec toute l'avalanche de bons sentiments qui va avec. Ajoutons à cela une histoire complètement mièvre et agaçante avec une Jennifer Garner en blondasse au QI digne d'une poupée Barbie sur-jouée et un Ricky Gervais qui se comporte comme un chiffon à ses cotés et c'est bon, on tient là, la meilleure idée originale saccagée de l'année.
Alex