[nicofromtheblock] Mes critiques en 2010

[zack_]

Je ne comprendrai jamais la technique des distributeurs pour vendre un film

En tout cas en France on gagne sur ce coup
Car l'affiche française me donne grave envie de voir le film même si elle parait trompeuse au vu de ta critique

Tout d'abord, il faudra me dire où est-ce qu'on trouve des immeubles où ne vivent que de jolies jeunes femmes célibataires car ça m'intéresse !

Le premier qui trouve le dit à l'autre hein!!

[Kakemono]

J'ai vu le DVD de American Sexy Girls récemment a 4€, je savais pas que c'était la "suite" de 100 Girls, film que j'avais bien apprécié. Je pense pas me le prendre du coup au vu de ta critique...

[nicofromtheblock]

En effet, je ne te le conseillerai pas ...

[nicofromtheblock]

PUMP UP THE VOLUME
Allan Moyle - 1990
6,5/10

Considéré par beaucoup comme un classique des années 80 traitant de l'adolescence, je me devais de découvrir ce film. Et franchement, j'ai été un peu déçu. Dans le genre, je préfère le film suivant d'Allan Moyle : Empire records ...

Dans ce film, on suit l'arrivée d'un adolescent dans une nouvelle ville et donc dans un nouveau lycée. Mais surtout, on s'intéresse au fait qu'il émette une émission pirate sur les fréquences de la ville où il parle sans détour des tourments de l'adolescence. Garçon timide dans la vie, il se lâche complètement dés qu'il devient "Hard Harry". Mais les adultes ne voient pas ceci d'un bon œil et vont tout faire pour l'arrêter ...

Le problème du film, c'est qu'il reste trop en surface sur les thèmes qu'il aborde : la sexualité, le suicide, la confiance en soi ... autant de sujets qui sont survolés sans qu'on sente une véritable implication. On est bien loin du traitement émotionnel d'un Breakfast club où l'on ressent une réelle empathie pour les personnages et ce qui leur arrive. C'est dommage car tous les éléments étaient là et on sent qu'il ne manque pas grand chose pour que la mayonnaise prenne.

Peut-être est-ce dû au fait que le film reste trop centré sur le héros alors qu'il y a plusieurs personnages secondaires qui auraient mérités d'être développés d'avantage. Que ce soit le jeune homme suicidaire, la jeune fille de bonne famille qui se sent incomprise, la fausse rebelle qui se donne un style ou le délinquant viré du lycée, ils sont tous survolés et on a donc du mal à s'attacher à eux ... On sent que le réalisateur veut se limiter au point de vue de son personnage principal mais malheureusement, quand il est au lycée, il est trop renfermé pour avoir une quelconque interaction avec les autres et quand il est à la radio, il est trop égocentrique pour laisser les autres s'exprimer. Du coup, on ne peut s'identifier qu'à lui et ça n'est pas chose facile.

Pour ce qui est de l'interprétation, Christian Slater s'en sort fort bien en signant l'un de ses premiers rôles marquants. Il arrive parfaitement à interpréter les 2 faces opposées de son personnage : tantôt super timide et l'instant d'après totalement extraverti. A ses côtés, Samantha Matis est super charmante en jeune rebelle qui se lie d'amitié avec le héros après avoir découvert sa véritable identité. Mais comme je le disais, le reste des personnages est survolé. Que ce soit les autres adolescents ou les adultes, il est difficile de se souvenir des autres rôles. C'est bien dommage !

Au final, je trouve que ce film sorti 5 ans après Breakfast club ne mérite pas vraiment son statut de classique du genre. Il y a de bonnes idées mais elles ne sont pas assez abouties pour en faire un film marquant. Malgré ma note, je reste sur une impression de déception et je lui préfère Empire records qui est plus fun.

[Alegas]

MOON
Duncan Jones - 2009
7,5/10

Voici un film qui a pris du temps à sortir ! Après avoir fait le tour des festivals et remporté quelques prix (dont le prix spécial du jury et le prix de la critique à Gerardmer), sa sortie ciné a été sans cesse repoussée jusqu'à une sortie en DTV ... C'est quand même abusé aux vues des qualités indéniables du film !

Moon raconte l'histoire d'un astronaute qui vit seul depuis plusieurs années dans une base scientifique qui se trouve sur la lune. N'ayant quasiment aucun contact avec la terre, il vit en autarcie avec pour seule compagnie un robot nommé Gerty. Mais après un accident qui aurait dû lui couter la vie pendant l'une de ses interventions de maintenance, il se retrouve nez à nez avec lui-même ...

Le film met parfaitement en valeur l'isolement et les conséquences que celui-ci a sur l'être humain. Mais il est aussi question d'enfermement dans cette station dont on a l'impression d'avoir vite fait le tour. Et puis, il y a l'éternelle routine quotidienne : toute la première partie du film met en valeur l'ennui du personnage qui n'a rien à faire et qui tourne un peu en rond. Le scénario nous trimballe sur différentes pistes : la schizophrénie, la paranoïa, tous les effets secondaires liés à ce rythme de vie peu orthodoxe. Jusqu'à la révélation qui viendra assez rapidement et qui détruira définitivement le personnage et dont on ne ressortira pas indemne non plus. On pourra juste reprocher à la fin d'être un peu trop rapide et didactique. Personnellement, j'aurais préféré une fin ouverte qui aurait poussé la réflexion du spectateur encore plus loin.

Dans ses thèmes comme dans son traitement, le film rappelle forcément les classiques du genre : 2001 L'odyssée de l'espace, Solaris, Alien, Blade runner, ... Au niveau de la mise en scène, Duncan Jones opte pour une approche contemplative qui permet de mettre en place une ambiance vraiment intéressante. Par cette espèce de paranoïa ambiante, le film se rapproche du Solaris de Steven Soderbergh. La lenteur du film est justifiée par le thème : la solitude du personnage. Et celle-ci est accentuée par le fait qu'il n'ait rien à faire.

Niveau décor de la base, c'est assez minimaliste mais on arrive parfaitement à s'immerger dans le film. Quant aux plans en extérieur, ils sont très réussis : on a vraiment le droit à quelques scènes magnifiques ! Enfin, la musique de Clint Mansell est également un des gros points forts du film. Comme à son habitude, il nous livre une superbe BO qui colle parfaitement à l'univers du film et qui nous marque l'esprit. Je ne cacherai pas que c'est mon compositeur actuel préféré.

Et puis bien sûr, le film est porté par l'interprétation de Sam Rockwell qui est le seul personnage du film. Il arrive remarquablement à transmettre les différentes émotions du personnage. Et on peut dire qu'il passe par un paquet d'émotions différentes tout au long du film ! Avec ce rôle, il prouve à ceux qui ne le savaient pas encore qu'il est un grand acteur. Il serait temps qu'on lui offre plus de rôles à la hauteur de son talent !

Au final, ce premier film est une belle réussite et je suis persuadé qu'il se bonifiera au fur et à mesure des visions. En tout cas, après Sunshine il y a 3 ans, ce film prouve que le film de science-fiction n'est pas mort et qu'il peut encore se rénover. Duncan Jones est un réalisateur à suivre de près !

[Scalp]

PUMP UP THE VOLUME d'Allan Moyle 6,5/10



[justify]Considéré par beaucoup comme un classique des années 80 traitant de l'adolescence, je me devais de découvrir ce film. Et franchement, j'ai été un peu déçu. Dans le genre, je préfère le film suivant d'Allan Moyle : Empire records ...

Ah bein pareil, bon c'est vrai qu'a la base c'est pas trop mon genre de film mais vu les avis m'attendais a nettement mieux et je préfère aussi Empire Records

[Jeff Buckley]

Comment il a l'air trop bon ce Moon. On dirait qu'il corrige tous les defauts d'un Apollo 13, surtout que ce genre de film catastrophe ca me gave de plus en plus et que je privilegie les films plus lents et psycho. J'espere juste que Moon est pas aussi barré que Solaris.

[Scalp]

Mouais c'est bof bof Moon, pas de quoi en parler des heures.

[Alegas]

Certes mais pour un premier film c'est admirable. Et la prestation de Rockwell est excellente.

[Scalp]

Bien joué, réalisation correct mais script un peu bateau et on crame la fin trop facilement, fin en faux happy end que j'aime pas du tout d'ailleurs.

[Alegas]

PREDATORS
Nimrod Antal - 2010
5,5/10

Le réalisateur d'origine hongroise Nimrod Antal avait fait miroiter un joli potentiel avec son film Kontroll. Malheureusement, depuis qu'il réalise des films pour les studios, il est devenu beaucoup moins convainquant (Motel, Blindés). Le voir sur un tel projet n'est donc pas forcément très bon signe.

Ce Predators reprend donc le principe de base de ses prédécesseurs. On suit une bande de mercenaires qui se réveillent au milieu de la jungle sans savoir comment ils sont arrivés là. Ils ne se connaissent pas mais vont devoir se serrer les coudes pour se sortir de la menace qui semble planer sur eux. En effet, des predators rôdent dans les parages et ils sont bien décidés à les décimer un par un ...

Autant le dire clairement, le film manque sérieusement d'originalité. Mi-remake, mi-suite du classique de John McTiernan, toute la première partie ressemble à un copier-coller de son modèle. En même temps, c'est la partie la plus réussie parce qu'après, ça devient du n'importe quoi ! D'ailleurs, c'est facile de repérer le moment où ça part en vrille : c'est quand Lawrence Fishburne fait son apparition. Autant quand les humains se font pourchasser par les predators, ça se laisse regarder mais quand les predators commencent à se taper dessus entre eux pendant que les survivants les regardent gentillement, ça devient nase.

Niveau mise en scène, ça se laisse regarder mais il est clair que Nimrod Antal n'a pas le talent de John McTiernan pour les scènes d'action. Mais en même temps, elles sont assez rare donc ça n'est pas trop grave ... Les effets spéciaux sont réussis également et il n'y a rien à dire sur le visuel des predators qui est maintenant bien rodé. Par contre, c'est dommage que les décorateurs n'aient pas créé un véritable univers propre à cette planète. C'est un peu bête de situer l'action sur une planète extraterrestre si c'est pour se retrouver dans une jungle typiquement terrestre. Enfin, le coup des "chiens predators" est quand même bien abusé ! Ils ne servent à rien si ce n'est à dire : "Regardez, nous aussi on chasse avec des chiens"

Uotre la tournure que prend le film, l'autre gros défaut du film est sa galerie de personnages. On a l'impression que pour faire un bon film de genre, on est obligé d'avoir des personnages stéréotypés. Chaque personnage correspond à un cliché bien précis : le héros en apparence sans pitié mais finalement pas si mauvais que ça, la jeune femme plus forte qu'elle en a l'air, les grosses brutes (russe ou mexicaine), le yakusa, le psychopathe de service et enfin le mec en apparence tout gentil mais qui cache bien son jeu. On n'est pas loin du casting de The expendables ! Le seul problème, c'est qu'il n'y a aucun personnage attachant (à part peut-être la fille) et qu'ils peuvent se faire buter sans que ça nous fasse ni chaud ni froid.

Il faut dire que le film n'est pas aidé par le casting ! Adrien Brody n'est pas crédible une seconde dans le rôle principal. Si lui peut se faire passer pour un mercenaire, Schwarzenegger peut se faire passer pour le gouverneur de la Californie ! En revanche, j'aime bien Alice Braga dans un registre proche de celui de Michelle Rodriguez. On retrouve les traditionnels Danny Trejo et Oleg Taktarov en grosses brutes sans cervelle. Quant à Louis Ozawa Changchien, il fait un bon yakusa bien charismatique mais sa scène de duel contre le predator est bien bidon. Seul Topher Grace interprète un personnage qui a une évolution psychologique intéressante. C'est d'ailleurs le seul élément à sauver de la seconde partie du film.

Au final, ce nouvel opus de la saga "Predator" n'a qu'un intérêt très minime tant il manque d'originalité. Pour ma part, je le mettrai au même niveau que le Alien Vs Predator : Requiem auquel j'avais trouvé un certain charme malgré ses nombreux défauts. En tout cas, on est bien loin de la qualité de l'original.

[nicofromtheblock]

L'AUTRE MONDE
Gilles Marchand - 2010
5,5/10

Le réalisateur de Qui a tué Bambi ? aura mis du temps avant de réaliser un nouveau film ! Lui qui est le scénariste attitré de Dominik Moll, se devait de confirmer son potentiel après un film pour le moins sympathique. Le contrat n'est malheureusement pas totalement rempli malgré la présence de Dominik Moll comme co-scénariste.

Avec ce film, le réalisateur traite des dangers de l'univers virtuel. Ce thème avait déjà été abordé par le film belge Ben X. Le film suit donc l'histoire d'un jeune homme qui, après être intervenu pour sauver une jeune femme qui tentait de se suicider, se retrouve embarqué dans un jeu de rôle virtuel via internet. Petit à petit, l'attirance qu'il a pour cette jeune femme énigmatique va avoir des conséquences sur son comportement et il va se renfermer sur ce jeu au détriment de son entourage ...

L'idée de départ était vraiment intéressante et je m'attendais à être conquis par ce film. Malheureusement, le scénario tourne rapidement en rond et on ne sait plus trop où il veut nous emmener. Autant la première partie du film avec la plongée progressive du personnage dans cet univers virtuel est bien traitée, autant la seconde partie avec l'histoire du frère de la jeune femme qui manipule tout le monde perd en intérêt et semble totalement inutile. On dirait que les scénaristes ne savaient pas exactement où ils allaient et qu'ils ont trouvé une fin à l'arrache.

Niveau réalisation, Gilles Marchand s'est appliqué à créer un univers virtuel à l'esthétique très soigné mais bien particulier. On met un peu de temps à s'y faire mais ça devient l'un des points positifs du film tant il a le soucis de nous faire interagir avec cet univers en 3D. Pour ce qui est de la réalité, il s'oriente volontairement vers une mise en scène assez plate et une photographie peu travaillée afin de mettre en valeur cette sensation que le monde virtuel est mieux que la réalité.

Côté interprétation, Grégoire Leprince-Ringuet s'en sort plutôt bien. C'est un acteur que je commence à apprécier même si au début, je trouvais qu'il jouait faux avec son style "bobo" propre à l'univers de Christophe Honoré. A ses côtés, Pauline Etienne confirme le potentiel qu'elle avait déjà montré sur Qu'un seul tienne et les autres suivront. Elle joue la petite amie du héros avec beaucoup de naturel. Cette opposition autant physique que psychologique avec Louise Bourgoin marque encore d'avantage ces 2 mondes qui se font front. Celle-ci est parfaite dans le rôle de cette jeune femme mystérieuse au sex-appeal ravageur. Elle prouve de film en film qu'elle a un réel talent d'actrice. Enfin, comme d'habitude, je n'ai pas accroché au jeu de Melvil Poupaud. En grand frère manipulateur, on a l'impression qu'il en fait trop et ça sonne faux. De plus, son personnage est assez mal écrit car on ne comprend pas ses motivations.

Au final, sur un postulat de départ intéressant, Gilles Marchand rate un peu le coche et nous livre un film qui tourne rapidement à vide. C'est dommage car les acteurs sont bons et l'univers créé donne droit à des passages visuellement réussis. Du coup, malgré son scénario un peu raté, le film se laisse quand même regarder.

[Moviewar]

TAMARA DREWE
Stephen Frears - 2010
7/10

Après un Chéri loin d'être génial, Stephen Frears se tourne vers la comédie à l'anglaise qu'il avait déjà un peu tutoyé avec High fidelity et Mrs Henderson. Pour cela, il adapte une bande dessinée assez méconnue. Chaque année, on a le droit à notre lot de comédies anglaises et celle-ci fait partie du haut du panier.

Le film suit donc la vie de Tamara Drewe, une jeune journaliste qui revient dans sa campagne d'origine et sème involontairement le trouble autour d'elle. Il faut dire que ce petit village du Dorset voit passer pas mal de monde : entre les écrivains en manque d'inspiration qui séjournent à l'auberge local et une star du rock qui est venu ici pour s'éloigner de la presse people, la belle a des têtes à faire tourner !

Sur le ton de l'humour noir, le réalisateur nous livre une petite comédie grinçante qui rappelle le Gosford Park de Robert Altman ou plus récemment Un mariage de rêve de Stephan Elliott. Il dépeint une galerie de personnages qui ont juste ce qu'il faut de caricatural pour rester crédibles. Entre la propriétaire de la résidence qui ferme les yeux sur les infidélités de son mari qui lui, se prend pour un grand écrivain alors qu'il écrit des romans policiers au rabais, la star du rock qui fuit les problèmes qu'il a avec son ex , le jardinier gentil garçon amoureux de Tamara depuis leur adolescence et la jeune ado en chaleur prête à tout pour approcher son idole, la belle journaliste se retrouve bien entourée et va être l'élément déclencheur de multiples péripéties.

Côté casting, Gemma Arterton tient le rôle principal avec tout le charme qui la caractérise. Et en même temps, elle dégage une crédulité qui la rend attachante. Même si elle a le pouvoir de mettre les hommes à ses pieds, elle n'a jamais un mauvais fond et est plutôt dépassée par les évènements. Le reste du casting est particulièrement bon également. Dans le rôle de la gentille femme au foyer qui pète progressivement les plombs, Tamsin Greig est excellente. Et Bill Camp est bien marrant en écrivain amoureux transit de cette femme qui ne le remarque à peine. On ne présente plus Roger Allam, un habitué des seconds rôles qui joue ici le mari adultère. Mais pour moi, la meilleure interprétation reste celle de Jessica Barden : l'adolescente typique qui fait une fixation sur sa star préférée et qui sera à l'origine de tous les problèmes qui vont s'enchainer. Sous ce visage d'ange se cache une vraie peste qui se rendra compte trop tard des conséquences de ses actes. Enfin, Dominic Cooper joue une star du rock bien marrante à la manière de Russell Brand dans Sans Sarah, rien ne va.

Au final, il est clair que Stephen Frears sait parfaitement gérer les situations comiques et il nous livre un film bien rythmé devant lequel on ne s'ennuie pas une seule seconde. Aux vues de ses derniers films, on se dit qu'il ferait mieux de rester dans la comédie ! En tout cas, on passe un très bon moment en compagnie de la belle Gemma.

[jean-michel]

intéressant!! il m'intéresse ce film, le cinéma anglais est d'une nature qui correspond beaucoup à mes gouts!!

[Criminale]

Très bonne critique. J'aurais pas mieux dit pour ce film très sympathique.