[alinoe] Mes critiques en 2010

[Milkshake]

Je vois que je suis pas le seul à regarder du bon Hitchcock en ce moment.

J'avais noté noté ce 39 marches en tout cas si c'est aussi sympa que la mort aux trousses je le regardais ça c'est sur.

[Alegas]

La Tour infernale

• Date de sortie : 14 décembre 1974 • Réalisé par John Guillermin et Irwin Allen • Film américain • Avec Steve McQueen, Paul Newman, William Holden, Faye Dunaway, Fred Astaire, Richard Chamberlain, Robert Wagner... • Durée : 2h40

7/10

La Tour infernale (1974)

Résumé : Toutes les personnalités en vue de San Francisco se sont données rendez-vous ce soir là pour l’inauguration du plus grand gratte-ciel du monde. Mais il suffit d’un court-circuit pour transformer cette soirée en terrible cauchemar.

Le parangon du genre « Film-catastrophe » qui connu son âge d’or pendant les années 70 et fit les beaux jours d’Hollywood.

Le scénario est très librement adapté de deux romans inspirés par la construction du World Trade Center et des building du même genre qui commencent à s’élever dans les mégalopoles américaines comme des fleurons titanesques de l’essor économique du pays. Que se passerait-il si un incendie éclatait dans un gratte-ciel de ce type ?

A l’heure où l’ère du numérique a rendu possible la mise en image de n’importe quelle catastrophe et faciliter la multiplication des films du genre, force est de constater que les effets spéciaux à l’ancienne de ce film de 1974 sont largement supérieurs aux images de synthèse des films catastrophes d’aujourd’hui. Toutes les séquences pyrotechniques semblent si réelles que nous avons l’impression d’être en présence d’un véritable incendie. Toutes les séquences avec la Tour sont en réalité des maquettes très convaincantes.

Un film long de 2h40 qui passent pourtant très vite, grâce à un rythme soutenu. Les différentes interventions pour tenter de sauver les centaines de personnes coincées dans le salon panoramique s’enchaînement quasiment en temps réel et contribuent à donner cette impression de réalisme qui baigne tout le métrage. Par ailleurs, elles sont loin pour la plupart de mener à la réussite et le dénouement est souvent dramatique.

Il y a bien évidemment, comme dans tout film du genre, un lot de scènes très surréalistes et invraisemblables. Notamment, la « bouée » entre les deux grattes-ciel, le sauvetage d’un ascenseur par hélicoptère, les va-et-vient de l’architecte dans la Tour en feu (tout le monde veut descendre et lui il passe le film à aller toujours plus haut dans la Tour)… et surtout l’explosion des réservoirs d’eau pour « noyer » la Tour.

Le film bénéficie d’un casting éblouissant qui se fait pourtant voler la vedette, par la véritable star du film, cette gigantesque tour en flamme. Dés le générique le survol en hélicoptère vers San Francisco n’a d’autre but que de nous faire découvrir l’immensité de cette tour qui s’élève vers le ciel. Ce décor imposant où se déroulera toute l’action.

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Comme dans tout les films de ce genre, il y a une pléthore de personnages qui se voient tous consacrer assez de temps pour qu’on puisse s’attacher à chacun. Bien sûr il y a un aspect assez manichéen. Paul Newman et Steve McQueen multiplient les actions héroïques. Le principal responsable de la catastrophe est forcément pleutre, vil, volage… en tout point antipathique et haïssable. Il y a cependant quelques nuances : le promoteur qui nous apparaît comme un personnage assez sympathique et qui est pourtant en partie responsable de cette catastrophe. Par ailleurs les films catastrophes des années 70 étaient souvent sans pitiés avec certains personnages attachants, sympathiques ou héroïques. Ce ne sont pas forcément les meilleurs qui s’en sortent, à l’exception des enfants et des animaux forcément intouchables.

Il y a aussi un aspect légèrement puritain et moralisateur. Ce couple très attachant qui connait la mort la plus atroce du film (brûlé et défenestré) a bien évidemment une liaison secrète, voire adultérine. Cette Tour infernale, nouvelle Tour de Babel s’effondre parce que les promoteurs ont voulu rogner sur les dépenses. L’argent est la mère de tous les vices.

Malgré son âge, La Tour infernale reste un film catastrophe incontournable qui n’a pas à rougir de la comparaison avec les productions actuelles.

Avez-vous déjà remarqué que dans les films catastrophes produits par Irwin Allen :

si votre nom apparait avant le titre au générique, vous survivez. Après le titre, c’’est beaucoup plus aléatoire.

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[Kareem Said]

Je vais me prendre le BR un de ces 4. La nouvelle VF est vraiment affreuse ?

[alinoe]

Désolée, aucune idée, d'abord j'ai la version DVD (je n'ai pas encore acheté le BR) et par ailleurs je regarde exclusivement en VO avec STF. Du coup, je suis incapable de me souvenir des voix VF de la version originale et d'entendre s'il y a une différence.

[Kareem Said]

Le doublage d'époque était sympa, un doublage excellent comme celui du Bon la Brute et le Truand ou Commando , culte quoi !

[alinoe]

Je viens de faire le test d'écouter quelques passages en VF et je confirme que le doublage est mauvais. Ce ne sont pas les doubleurs habituels de Paul Newman, Richard Chamberlain, Robert Wagner et Steve McQueen (il a la voix de Lee Stetson dans la série les Deux font la paire) et ces nouvelles voix ne conviennent pas du tout. On dirait du "Soap". C'est affreux.
Vive la VO.

[Kareem Said]

Dans ce cas alors, oui, vive la VO.

[francesco34]

J'ai beaucoup de mal moi-aussi avec les nouveaux doublages... la plupart de ces films j'ai grandi avec, en les voyant et revoyant à la télé, et forcément en VF...
Comme le nouveau doublage pour la resortie de E.T. de Spielberg... erk!

Sinon La Tour Infernale reste pour moi LE film catastrophe ultime, ze best one.
Et pis la BO de Williams (il était abonné à ces films là, il avait aussi fait Earthquake, et Poseidon! Comme Elfman avec les films de super-héros dans les années 90 )

[zack_]

Que de bons souvenirs avec ce film, moi qui adore les films catastrophe (daylight, twister, pic de dante...)

[jean-michel]

oui un au top dans une période ou le film catastropha avait la vedette! (747 en péril, airport, le poseidon, Le Pont de Cassandra je vous le conseil, j'en ai un excellent souvenir!! ). J'aimerais que sorte aussi ...

La Troisième Guerre Mondiale
World War III
1982 - Etats-Unis - Guerre - 3h20
Réalisation : David Greene et Boris Sagal
Auteurs & scénaristes : Robert L. Joseph
avec : David Soul (Colonel Jake Caffey), Brian Keith (le Secretaire Général Gorny), Cathy Lee Crosby (Major Kate Breckenridge), Jeroen Krabbé (Colonel Alexander Vorashin), Robert Prosky (Général Aleksey Rudenski), Katherine Helmond (Dorothy Longworth), James Hampton (Richard Hickman)

L'histoire
Une troupe de l'armée russe entre clandestinement en Alaska avec pour mission de saboter un pipeline de pétrole en représailles de l'embargo américain sur les céréales.

[alinoe]

Je ne connais pas "La troisième guerre mondiale", le pitch à l'air pas mal. A voir le jour où il sortira en DVD.
Dans le même genre, je viens d'acheter "Le jour de la fin du monde" produit par Irwin Allen, le monsieur catastrophe des années 70.

[jean-michel]

hum!! celui là je m'en rappel, et j'avais peu apprécié...vu souvent à la télé!!! tu donnera ton avis mais dans mon souvenir c'était assez série B....

[alinoe]

Toy Story 3 (2010)

10/10

Résumé : Alors qu’Andy se prépare à partir pour l’Université, Buzz, Woody et le reste de leurs compagnons sont inquiets face à leur avenir incertain…

ATTENTION : très nombreux Spoilers !!!
Ne lisez cette critique que si vous avez vu le film ou ne souhaitez pas le voir.

Toy Story 3 est tel un carré de chocolat : un plaisir de tous les instants. Le film d’animation à ce jour qui m’a le plus fait rire aux éclats, émue, touchée et le seul à m’avoir fait verser une petite larme. Un chef d’œuvre instantané. Le film est un condensé de drame, d’humour, de suspens, d’aventure et d’émotion. Les animateurs du studio d’Emervylle sont des génies qui savent raconter de belles histoires et ils nous émerveillent à chaque fois un peu plus.

Toy Story c’était une véritable avancée technologique et une belle histoire d’amitié.

Toy Story 2 avait réussi l’exploit de surclasser le premier épisode en ajoutant une bonne dose parodique, une scène de poursuite époustouflante dans un aéroport et en jouant sur le registre « collector ». Tant il est vrai que certains jouets de notre enfance sont devenus des pièces de collection, passant du statut de jouet au statut d’objet culte.

Toy Story 3 surclasse les deux précédents épisodes en jouant sur le registre de la nostalgie. Il se dégage un sentiment de mélancolie de ce dernier opus. Il réussit également à surpasser la prouesse de la scène de l’aéroport, par une scène dans la déchetterie visuellement sublime et riche en émotions.

Le film débute par une ouverture absolument fabuleuse qui résume en quelques minutes toute la richesse de l’imaginaire des enfants. Sorte de copié/collé inversé de l’introduction du second opus. Elle donne le ton du métrage, nimbé d’une certaine nostalgie.

L’angoisse de l’abandon effleurée dans le second épisode avec l’histoire de Jessy et Emily, prend dans le troisième film toute son ampleur. Le temps a passé et Andy est devenu un jeune homme. Ce temps qui passe est résumé de manière subtile dans une succession de scènes indissociables de l’enfance : cette toise que l’on trouve dans toutes les chambres d’enfant, la maman qui film son enfant pendant qu’il joue. Et là ressurgit dans notre mémoire cette phrase si prophétique de Papy Pépite : « Crois-tu qu’Andy t’emmènera avec lui à l’Université ? ». Le temps de l’enfance est fini et l’âge adulte commence par un rituel immuable : l’abandon des plaisirs de l’enfance, les jouets. L’abandon c’est la plus grande crainte du jouet, c’est « sa mort ». Moment de grande tristesse que celui de l’évocation des jouets donnés aux vides-greniers, cassés, partis dans le grenier… des amis pour Woody et Cie, des vieilleries inutiles pour Andy ou Molly. Et là, un sentiment de culpabilité nous étreint : qu’avons-nous fait de nos vieux jouets ?

Plutôt que de vivre ce traumatisme, presque tous les jouets (sauf Woody) préfèrent voguer vers un nouvel « Eldorado » : la garderie de Sunnyside.

Pour les tout petits, la garderie est un lieu adorable, aux couleurs acidulées, rempli de merveilles et de douces peluches, une véritable caverne d’Ali Baba où l’on peut s’épanouir, crier, mastiquer, toucher à tout, se déchaîner avec l’accord bienveillant des adultes. Le champ de bataille de nos heures enfantines.

Pour les jouets, la garderie apparaît au premier abord comme un paradis rempli d’enfants prêts à jouer tous les jours et pour toujours. Mais la crèche se révèle rapidement comme une véritable arène remplie de petits monstres baveurs… Un purgatoire qu’il faut fuir à tout prix, sous peine de finir démantibulé ou pire dans la benne à ordures. Très ironique de la part de Pixar/Disney, cette vision de nos bambins. Car de nos petites merveilles, en tant que parent nous ne voyons que le côté mignon, adorable. En fait, les calamités ce sont toujours les enfants des autres.

Sunnyside ou la dictature des jouets. Il fallait oser cet amalgame entre la garderie et la prison. Il règne une véritable ambiance carcérale, avec ses matons, son trou, ses cellules… des personnages inquiétants (Lotso), voir complètement flippant (Big Babby et le singe). Lotso, c’est un doudou, une adorable peluche qui sent la fraise, un jouet en apparence inoffensif choisi par ses créateurs pour incarner le méchant du film. Il rappelle à la fois Sid pour sa cruauté et Papy Pépite pour son côté aigri, mais il a beaucoup plus de noirceur que ces deux personnages réunis. Son cœur est consumé par la haine et il n’y aura pas un moment de repentir, aucune rédemption. Même son histoire dramatique scandée par le clown triste ne réussit pas à nous réconcilier avec le personnage. Un méchant un vrai : charismatique, paternaliste et sadique. Quand je regarde le régime dictatorial mis en place par Lotso, je pense à « Papa Doc » et ses « Tontons macoutes ». Une vision de Sunnyside franchement très sombre et impressionnante pour les enfants dans la salle. Je ne sais pas si Disney à sorti des peluches Lotso, mais il y a peu de chance pour qu’un enfant veuille l’avoir dans sa chambre.

Heureusement, que le côté sombre est tempéré par une succession de scènes hilarantes :

Ken safari et Barbie aérobic : le couple du film, le duo involontairement comique. Le défilé de mode version Ken, un must de la comédie. Une Barbie très rusée et moins potiche qu’il n’y paraît, qui nous gratifie d’une parabole sur la démocratie et la dictature. Défilé de mode made in Barbie & Ken
Buzz en mode « espagnol ».
Mr Patate en camouflage « Fajitas » : la scène préférée de mon neveu, qui arriva juste à point nommé pour désamorcer l’inquiétude qui le gagnait.

"Si vous voulez sortir, débarrassez-vous du singe!"

Le premier point culminant du film : la grande évasion version Toy Story. Une scène d’action très intense et un véritable hommage à tous les films d’évasion. En tant que fan de Star Wars, j’ai adoré l’hommage rendu par Pixar : Big Baby/Darth Vader qui soulève Lotso/l’Empereur Palpatine pour le jeter dans la poubelle/le puit d’énergie de l’étoile de la mort.

Le deuxième point culminant du film : la scène de l'incinérateur magistrale d’intensité. Là pendant un bref moment, toute la salle est médusée (nombre d’enfants, parmi lesquels mon neveu de 5 ans, ont pleuré ou crié pour exorciser leur peur), ils ne vont pas oser….Buzz et Woody se regardent impuissants… c'est la fin … ils se tiennent par la main et décident de partir tous ensemble, ils sont devenus au fil du temps une famille, ils ne sont plus uniquement que les jouets d’Andy… et le salue arrive des personnages les plus improbables, les plus inutiles, ces petits hommes verts adorateurs de Buzz qui n’avaient d’autre rôle que de nous faire rire. Ils deviennent les sauveurs de nos jouets préférés et nous leurs devons tous « une reconnaissance éternelle ». Le soulagement de la salle était palpable. Réussir à nous émouvoir à ce point, c’est le plus grand exploit réussi par Pixar/Disney. Sur le plan technique, il y a une très belle mise en scène, notamment ce travail sur l'éclairage qui donne la sensation de faire du grappin de la décharge une sorte d'OVNI. Cette scène est d’ailleurs un subtil rappel de la scène d'ouverture.

Une fin émouvante avec ce passage de témoin entre Andy et Bonnie, et la présentation de tous les jouets qui furent chers à son cœur d’enfant. Certainement la plus belle fin de tous les films Pixar. Une ère s’achève, le coffre à jouet d’Andy s’est refermé et une nouvelle aventure commence pour Woody, Buzz et tous leurs compagnons dans la maison et le cœur de Bonnie.

La plus belle histoire jamais contée par Pixar.

[Val]

Mouais... pour moi le plus mauvais Pixar que j'ai vu. Je lui reproche d'avoir constamment le cul entre deux chaises, partagé entre une thématique sombre et plus adulte que ceux qui ont découvert les deux premiers gamins (comme moi) peuvent désormais saisir et la volonté de rester visible par les gamins d'aujourd'hui en ajoutant des touches d'humour souvent lourdes. Un bon film tout de même mais qui ne parvient jamais à la cheville du génialissime épisode 2.

[Kareem Said]

Ah non Toy story 3 est une bombe de trouvailles et son rythme soutenu jusqu'à la fin.