Ah ! les belles bacchantes |
Réalisé par Jean Loubignac Avec Robert Dhéry, Louis De Funès, Raymond Bussières Long-métrage français . Genre : Comédie Durée : 01h11min Année de production : 1954 |
7/10 |
Une suite de gags hilarants, joué par une troupes d'acteurs en devenir pour beaucoup . Le réalisateur s'efface et laisse pleinement s'exprimer l'humour particulier de chacun des interprètes. Les sketches sont remarquablement écrits et leurs chorégraphies mis en scènes dans une confusion qui parait totale et qui est en faite voulue!
Des personnages aux traits forcés jusqu'à l'absurde qui forcent à rire et cette univers de revue est fort et cohérent.
7/10Les années 50 ou la fin d'une époqueLes séquelles de la guerre sont finis et la priorité est mis sur les problèmes socio-économiques et la croissance est à l'ordre du jour.
La question coloniale occupe les esprits par les évènements d'Indochine qui ouvre une période sombre. Le cinéma est une industrie en bonne santé durant ces années, et le cinémascope fait un triomphe dans les salles. L'année la plus faste est celle de 1957 avec plus de 411 millions d'entrées . Les bénéfices se réalisent encore à 60% sur le marché national.
Les politiques commencent à s'intéresser au cinéma , vecteur de "valeurs éducative" ou de diffusion de la langue française dans le monde. Les discussions au parlement sur ce thème amènera une centaine d'amendements en sa faveur.
Le fond de développement offrira une prime primant ces valeurs, Marcel Camus ( Mort en Fraude -1957), Claude Chabrol ( Le beau serge), Louis Malle (Ascenseur pour l'échafaud) en bénéficieront.
Le cinéma populaire avec ces spécificités nationales empêchent l'établissement de genres à l'américaine, l'impact de la télévision est encore négligeable et le cinéma reste le vecteur de communication favori.
Eddie Constantine, l'humour de films telle que "ah! les belles bacchantes" avec son rythme énergique et ses gags absurdes, restent des valeurs sûr. Les branquignols apportent du sang neuf au cinéma , Colette Brosset et Robert dhery, Jean Richard, de Funès, Legras, Carmet, le comique est bien représenté mais n'offre pas de cadre solide. Il est tiraillé entre tradition et renouveau. Une période ou l'ont aime choquer la morale, la religion, et les valeurs bourgeoises en prémices de l'arrivée de la nouvelle vague. Fernandel en moine ( l'auberge rouge), une femme mûr et un ado ( le blé en herbe-1954), les bourgeois pères verts ( en cas de malheurs-1958), le gout du salace est bien présent!
Les années 50 des Bresson, Renoir, Ophuls, Becker, pour la plupart anti nouvelle vague qui remettent en cause leurs génies vont bientôt disparaitre. L'esthétique et le classicisme des années 30 et 40 n'est plus à l'ordre du jour et ce cinéma ne revivra que part la mémoire des cinéphiles plus ouvert sur cette période quand même bien riche et dense en œuvre de qualité.