[cinemarium] Mes critiques en 2010

Modérateur: Dunandan

Re: [cinemarium] Mes critiques en 2010

Messagepar Jeff Buckley » Mer 28 Juil 2010, 18:59

Scalp a écrit: Franchement quand tu te dois taper les bouquins de Rousseau ça a de quoi te dégouter de la lecture, d'ailleurs ça m'a dégouter de la lecture après m'être taper les confessions j'ai rien lu pendant 2 ans.


Au concours j'ai eu un extrait des Confessions. Le traumatisme de 1ere etait encore patent. Je lui ai réglé son compte une bonne fois pour toute, son démon ne me hante plus désormais : ça a payé. C'est grâce à lui que je ne serai pas chômeur en septembre. C'est une belle morale.

Au fait concernant Voltaire hormis sa plume il n'avait pas grand chose pour lui. Il était lâche couard flagorneur et mégalomane (cf sa fin de vie à Ferney). Pour couronner le tout il torturait Rousseau par textes interposés alors qu'il savait bien que Rousseau était parano et sociopathe.
Une belle fiante qui brillait en société. Ses idées il les repiquait à droite et à gauche. Il se prenait pour un grand tragédien mais aucune de ses tragédies ne sont désormais étudiées. On ne conserve de lui que ses contes et textes "philosophiques" qu'il considérait lui-même comme mineur. Ce sont souvent des écrits d'exil pour se passer le temps. Une autre belle morale.

A part ça, l'étude des grands écrivains du XIXeme siecle m'a donné une certaine érudition sur l'époque. On ne peut rien reprocher à l'élan romantique qui anime la plume de Chateaubriand et qui releve du génie. Son propos et ses idées m'execrent souvent mais je reste toujours admiratif de son talent pour narrer les faits et faire d'un rien, une fresque. Désormais je puise chez eux un esprit que notre époque a perdu. Je suis sans doute out mais pas plus que les autres. En ce moment je lis Guerre et Paix et ça me donne envie de continuer à vivre pour pouvoir lire longtemps. C'est bien là l'essentiel pour moi.
dunandan a écrit: Puis j'oubliais de dire que Logan me faisait penser à Burton avec sa méchanceté légendaire concernant certains films/réalisateurs/acteurs
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Re: [cinemarium] Mes critiques en 2010

Messagepar Scalp » Mer 28 Juil 2010, 19:01

Ah oui c'est en première aussi que je l'ai lu, avec pleins d'autres truc pourri et de la poésie, putain la poésie comment ça m'a achever, et bien entendu au bac je suis tomber une poésie bien pourri et j'ai eu 6 :mrgreen:
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Re: [cinemarium] Mes critiques en 2010

Messagepar Val » Mer 28 Juil 2010, 19:16

Ah le joies du bac de français :mrgreen:
Moi j'ai un pote qui est tombé sur un extrait de Candide et la prof, lors des questions, est apparement partie dans un délire sur le nom Cunégonde dont la prononciation (Cul négonde) exprimait, selon elle, la frustration sexuelle de Candide.
Un grand moment d'humour en perspective et qui confirme que les profs de français sont, dans la majorité des cas, des bourgeoises histériques mal baisées.
Je sais ce que je dis, j'en ai dans ma famille. :mrgreen:
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Re: [cinemarium] Mes critiques en 2010

Messagepar Scalp » Mer 28 Juil 2010, 19:17

Je confirme, ma belle soeur est prof de francais.
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Re: [cinemarium] Mes critiques en 2010

Messagepar Jeff Buckley » Mer 28 Juil 2010, 19:19

Val a écrit:
Un grand moment d'humour en perspective et qui confirme que les profs de français sont, dans la majorité des cas, des bourgeoises histériques mal baisées.
Je sais ce que je dis, j'en ai dans ma famille. :mrgreen:


Tiens c'est exactement ce que je pense de celle qui m'a allumé pendant l'oral du concours.
Faudrait peut-être qu'on les baise elles se tairaient un peu. Elle sont tellement chiantes qu'elles m'excitent.
dunandan a écrit: Puis j'oubliais de dire que Logan me faisait penser à Burton avec sa méchanceté légendaire concernant certains films/réalisateurs/acteurs
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Re: [cinemarium] Mes critiques en 2010

Messagepar Criminale » Jeu 29 Juil 2010, 08:35

waylander a écrit: Mais Val je visais pas vraiment et n'insultais pas Cinemarium : c'est juste que le fait qu'on étudie Tolkien en Angleterre ça a tellement été décrié en France que ça me saoul quand j'entends ou lis un mec être de ce côté.


Quand j'étais en 4ème, notre prof de français nous avait fait lire le Sda, qu'est ce que je m'étais fait chier.

Pourtant je suis ultra fan des livres, mais les passages descriptifs à lire en classe, c'était d'un chiant...
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Re: [cinemarium] Mes critiques en 2010

Messagepar Waylander » Jeu 29 Juil 2010, 09:07

Genre lire le SDA c'est aussi chiant que lire du Voltaire ou des trucs genre Mademoiselle de Maupin et cie.
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Re: [cinemarium] Mes critiques en 2010

Messagepar cinemarium » Jeu 29 Juil 2010, 09:22

Actuellement en kiosque...

Image

Et l'écriture de Voltaire est généralement plutôt simple à lire et à comprendre. C'est le message qui est plus complexe.
Donc je ne trouve pas Voltaire "chiant" à lire. Sinon, quelles œuvres de Voltaire trouves-tu "chiantes" ?
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Re: [cinemarium] Mes critiques en 2010

Messagepar Jeff Buckley » Jeu 29 Juil 2010, 10:44

Encore aurait-il évoqué Proust...
Voltaire écrit avec légèreté, franchise, clarté et souvent sans détours alambiqués. Sa satire et son humour ont toujours fait des émules. On est loin d'un Diderot brouillon et instinctif ou d'un Rousseau grandiloquent et méticuleux jusqu'à l'obsession.
dunandan a écrit: Puis j'oubliais de dire que Logan me faisait penser à Burton avec sa méchanceté légendaire concernant certains films/réalisateurs/acteurs
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Re: [cinemarium] Mes critiques en 2010

Messagepar Criminale » Jeu 29 Juil 2010, 12:22

waylander a écrit: Genre lire le SDA c'est aussi chiant que lire du Voltaire ou des trucs genre Mademoiselle de Maupin et cie.


Je n'ai jamais dit ça. Je dis juste que faire une séance de lecture d'une heure en cours c'est super chiant, même si j'adore ces bouquins que j'ai maintenant lu un paquet de fois.
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Re: [cinemarium] Mes critiques en 2010

Messagepar zack_ » Ven 30 Juil 2010, 12:11

Jeff Buckley a écrit:
Val a écrit:
Un grand moment d'humour en perspective et qui confirme que les profs de français sont, dans la majorité des cas, des bourgeoises histériques mal baisées.
Je sais ce que je dis, j'en ai dans ma famille. :mrgreen:


Tiens c'est exactement ce que je pense de celle qui m'a allumé pendant l'oral du concours.
Faudrait peut-être qu'on les baise elles se tairaient un peu. Elle sont tellement chiantes qu'elles m'excitent.


C'était très intellectuel comme débat jusqu'à ce que Val et Jeff parlent des profs de français :lol: J'en ai connu des moches mais y en a des bonnasses aussi :eheh: comme dans toutes matières (excepté le dessin d'art c'est toujours des illuminées)

Encore aurait-il évoqué Proust...


:vomi:
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Re: [cinemarium] Mes critiques en 2010

Messagepar Val » Ven 30 Juil 2010, 12:33

zack_ a écrit:
Jeff Buckley a écrit:
Val a écrit:
Un grand moment d'humour en perspective et qui confirme que les profs de français sont, dans la majorité des cas, des bourgeoises histériques mal baisées.
Je sais ce que je dis, j'en ai dans ma famille. :mrgreen:


Tiens c'est exactement ce que je pense de celle qui m'a allumé pendant l'oral du concours.
Faudrait peut-être qu'on les baise elles se tairaient un peu. Elle sont tellement chiantes qu'elles m'excitent.


C'était très intellectuel comme débat jusqu'à ce que Val et Jeff parlent des profs de français :lol: J'en ai connu des moches mais y en a des bonnasses aussi :eheh: comme dans toutes matières (excepté le dessin d'art c'est toujours des illuminées)



Et encore, on a pas parlé des profs de méca. :chut: :mrgreen:
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Re: [cinemarium] Mes critiques en 2010

Messagepar zack_ » Dim 01 Aoû 2010, 09:50

:eheh: On est intouchables 8)

Parait-il qu'ils sont tous barbus... (ou la plus part)
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Edward aux mains d'argent - 10/10

Messagepar cinemarium » Lun 02 Aoû 2010, 13:50

Edward aux mains d'argent, de Tim Burton : 10/10


Image


Tim Burton apparaitra toujours, et sans réelles objections possibles, comme un génie créatif. Doté d’une filmographie conséquente (près de quinze longs métrages en une vingtaine d’année), le réalisateur américain fait partie de ces cinéastes rapidement propulsés sur le toit du monde, notamment grâce à des débuts cinématographiques exceptionnels. Après un Bettlejuice et un Batman devenus cultes, le natif de Burbank parviendra définitivement à s’inscrire dans le panthéon cinématographique contemporain avec Edward aux mains d’argent, véritable chef d’œuvre burtonien qui annonça toute l’œuvre de son réalisateur et qui confirma tout le talent d’un certain Johnny Depp.

La peur de l’inconnu
Né de l’imagination d’un créateur désormais décédé, Edward ne sera jamais une personne ordinaire. Doté de ciseaux à la place des mains, ce dernier vit dans une solitude qui n’a que d’égal son amour envers la nature. Réfugié dans un château à l’écart de la société, il recevra la visite de Peg Boggs, une vendeuse de produits cosmétiques au grand cœur qui osera accepter sa différence et l’accueillir chez elle.
Comme souvent avec les films du réalisateur, Edward aux mains d’argent est avant tout un film doté d’une ambiance exceptionnelle, vacillant entre lyrisme et onirisme. Le récit, digne d’un conte de Charles Perrault, est ainsi constamment agrémenté d’éléments fantastiques se confrontant à la dure réalité de la vie quotidienne. Une dualité qui caractérise toujours Tim Buton. Ainsi, le ton sombre et gothique d’Edward, notamment dans son apparence mais aussi dans ses manières, rompt clairement avec le monde coloré et cubique qu’il va découvrir. Cette segmentation visuelle apparaitra alors comme le symbole le plus marquant de cette différence rejetée mais imposée par l’essence surnaturelle du malheureux Edward et les ciseaux, terriblement injustes, ne seront finalement qu’accessoires. Accessoires de conquêtes sociales (ses capacités attireront tout le voisinage) mais terribles accessoires de morbidité : le toucher, sens souvent le plus sensuel, est ainsi vécu comme un calvaire à la dangerosité extrême et son impossible accessibilité fera d’Edward un être forcément différent, mais surtout particulièrement attachant.
En jouant sur les clichés et les stigmatisations sexuelles (la femme est commère et l’homme représente force et violence), Tim Burton parvient à faire de son film une véritable ode à la tolérance. Edward sera, durant tout le film, confronté à sa différence et à sa relative naïveté mais celle-ci sera finalement sublimée par le coté empathique du film. Un personnage qui n’est pas sans rappeler celui d’Elephant Man. Mais à la différence de David Lynch, Tim Burton choisit de présenter son récit avec un optimisme souvent réjouissant. Car malgré le lynchage moral et parfois physique que subira Edward, celui-ci connaitra néanmoins des joies amoureuses et sentimentales souvent poétiques et qui souligneront l’humanité immaculée du personnage. L’acceptation et l’accueil de Peg Boggs, qui osera accepter l’inconnu dans un monde ostentatoire, est d’une beauté rare et sublime. Mais l’apogée sentimentale du récit se trouve dans l’incroyable et surprenante attirance d’Edward envers Kim, la fille de Peg. Ces deux êtres, que tout sépare, parviendront à s’unir face à l’intolérance et au rejet de la société. A l’aide de scènes réjouissantes et cinématographiquement magnifiques (notamment celle où Edward taille de la glace), leur union apparaitra finalement comme logique et existentielle. Car le contact n’est que l’appréciation des différences.

Image


Des qualités cinématographiques évidentes
Ce qui frappe aussi avec la grande majorité des films du talentueux réalisateur, ce sont leur sublime enveloppe, en parfaite harmonie avec le message du récit. Car au-delà d’un fond travaillé et d’un traitement soigné, la mise en scène des ces contes burtoniens est toujours un régal visuel et sonore de tous les instants.
Dès les premières minutes, la caméra de Tim Burton fait des merveilles. Travelling géniaux, couleurs resplendissantes et plans incessamment minutieux participent à faire de ce voyage une extraordinaire évasion spatiale et temporelle. Comme dit précédemment, l’ambiance de ce conte contemporain est tout simplement merveilleuse. Les décors, ambitieux et révélateurs d’une société superficielle, sont d’une justesse incroyable et font de l’univers d’Edward aux mains d’argent un univers unique et atypique. Tout ce qui le construit est en effet doté d’un second degré malicieux et onirique : les voitures semblent sorties d’un dessin animé et les maisons, colorées et plastifiées, paraissent irréelles et issues d’un rêve d'enfants psychédéliques.
La fusion est ainsi parfaitement abordée entre le monde froid d’Edward et celui coloré de la ville. Mais cette ambiance repose aussi sur une bande originale qui frôle les cimes de la perfection. Joviales, lyriques et parfois mélancoliques, les musiques de Danny Elfman (le compositeur) parviennent à parfaitement recomposer les sentiments imagés du film, à savoir l’amour, la détresse et la haine.
Mais ce qui fait aussi le succès indéniable d’Edward aux mains d’argent est aussi la justesse de ses acteurs, naturels et sincères au possible. Johnny Depp, sur qui repose l’intégralité du pathétisme, est d’une redoutable efficacité. Émouvant, sensuel, naïf et troublant, le personnage était d’une complexité évidente à interpréter. Mais l’acteur parvient à surpasser son personnage pour en proposer une version à l’exactitude insolente et à la détresse peinte sur un visage froid et sans avenir. Un sans faute.

Edward aux mains d’argent est un véritable chef d’œuvre intemporel. A la fois réussi sur sa forme comme sur son fond, le film de Tim Burton apparaît comme une œuvre poétique sensuelle, émouvante et dénué de toutes perversions. A voir sans hésitation, au risque de passer à coté d’une des œuvres les plus marquantes des années 90.
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Re: [cinemarium] Mes critiques en 2010

Messagepar Val » Lun 02 Aoû 2010, 18:16

L'un des films cultes de mon enfance et début d'adolescence.
Pas vu depuis des années, je sais pas si j'aimerais encore.
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