[nicofromtheblock] Mes critiques en 2010

[cinemarium]

En tout cas, ça va être difficile de détrôner ce film au titre de meilleur film français de l'année !

Personnellement, j'ai trouvé Tournée nettement meilleur que Dog Pound, bien que la comparaison est quelque peu boiteuse. Beaucoup moins conventionnel et nettement plus ambitieux. Dog Pound est loin d'être mauvais, mais que le message est classique !

[Moviewar]

KISS & KILL
Robert Luketic - 2010
4,5/10

On allant voir ce film, on sait à quoi s'attendre : Robert Luketic est loin d'être un bon réalisateur. Il fait tout au plus des films de divertissement qui se laissent juste regarder (Legally blonde, Las Vegas 21, L'abominable vérité). Et ce film le confirme une nouvelle fois. Mais si on sait à quoi s'attendre, il est difficile d'être déçu ...

Cette comédie suit donc la rencontre d'un tueur à gages et d'une jeune femme à la recherche du prince charmant. Alors que lui est en mission, elle est en vacances avec ses parents. Et dès leur première rencontre, ils vont tomber sous le charme l'un de l'autre. Cette relation va pousser Spencer à abandonner son métier mais il va vite se faire rattraper par son passé lorsque des tueurs vont se lancer à sa poursuite ...

La présentation des personnages est plutôt sympa même si on le droit au traditionnel humour made in "comédie romantique". Les 2 personnages sont caricaturaux qui il se doit dans ce genre de film mais si on est bon public, ça passe plutôt bien. Malheureusement, le film s'essouffle rapidement et malgré sa courte durée, on est presque impatient qu'il se finisse !

Il faut dire que dans le genre action, le film est loin de rivaliser avec Mr & Mrs Smith ... et pourtant, je ne suis pas un grand fan de ce film. Cette course-poursuite interminable avec des tueurs à gages tous plus improbables les uns que les autres manque de rythme et d'originalité. Et puis le twist final est bien nase avec la résolution du problème qui dure 2 secondes ... On se dit : "Tout ça pour ça ?" et on a l'étrange impression qu'on s'est un peu foutu de notre gueule !

Pour ce qui est de l'interprétation, le duo Ashton Kutcher/Katherine Heigl s'en sort pas mal mais on a l'impression qu'ils jouent toujours les même rôles ! Katherine Heigl joue un personnage qui ressemble à ceux qu'elle tenait dans L'abominable vérité et 27 robes. Quant à Ashton Kutcher, il n'est pas loin de ses rôles dans Mon boss, sa fille et moi ou Jackpot ... C'est dommage de voir des acteurs autant se limiter dans leur jeu. Du côté des seconds rôles, Tom Selleck joue un père sur-protecteur assez marrant et Catherine O'Hara fait sa "Sue Ellen" tout en surenchère. A noter également la présence de la belle Katheryn Winnick.

Au final, on ne retiendra pas grand chose de cette comédie bas de gamme qui se laisse juste regarder une fois en vitesse. Pour un bon divertissement, il faudra repasser et vu les premiers avis, ça n'est pas Knight & day qui relever le niveau. Au moins, on profite des jolis décolletés de Katherine Heigl.

[nicofromtheblock]

ANNÉE BISSEXTILE
Michael Rowe - 2010
5,5/10

Lauréat de la "caméra d'or" (meilleur premier film) au dernier festival de Cannes, le réalisateur australien Michael Rowe nous livre un film dérangeant qui est d'ailleurs interdit aux moins de 16 ans sur nos écrans. Le Mexique est son pays d'adoption depuis de nombreuses années et c'est en toute logique qu'il y a tourné son film.

Le film suit la vie de Laura une jeune mexicaine de 25 ans qui vit dans une solitude quasi totale. Elle est célibataire et n'a que des aventures sans lendemain, elle est journaliste mais travaille la plupart du temps depuis son appartement et elle n'a des nouvelles de sa famille que par téléphone. Jusqu'au jour où elle va rencontrer Arturo, un homme qui semble lui porter une véritable attention. Va alors se mettre en place une relation quelque peu particulière entre eux ...

Dans la plus pure tradition du cinéma mexicain contemporain, Michael Rowe utilise une mise en scène très figée. Se limitant à de longs plans fixes, le film se rapproche de ceux de Carlos Reygadas (Batalla en el cielo et Lumière silencieuse) ou d'Amat Escalante ( Los bastardos). Il faut vraiment faire un effort pour rentrer dans le film tant ce rythme à tendance à faire somnoler le spectateur. A cela, il faut ajouter qu'à part la scène d'introduction qui se déroule dans un supermarché, tout le film se passe en huis-clos dans l'appartement de la jeune femme. Le film s'écoule au rythme du calendrier et des croix que le personnage y fait.

Ce calendrier a d'ailleurs une place importante dans le film (tout comme le titre) puisque celui-ci se déroule pendant le mois de février d'une année bissextile et que Laura a coché la case du 29 février, quatrième anniversaire de la mort de son père. Autrement dit, c'est la première fois qu'elle peut "fêter" la mort de son père ... j'utilise le terme "fêter" car il semblerait qu'elle garde enfui en elle des souffrances de son enfance. Ça n'est jamais dit explicitement mais il ne fait aucun doute qu'elle a dû subir des abus sexuels de son père qui ont eu une incidence sur toute sa vie future ...

Ce qui est particulièrement bien amené, c'est l'évolution de la relation entre Laura et Arturo. Ils rentrent rapidement dans une relation charnelle sadomasochiste qui va petit à petit prendre de l'ampleur. Alors qu'au premier abord, on pourrait penser que c'est l'homme qui dirige ce jeu, on se rend progressivement que c'est elle qui tire les ficelles dans un comportement autodestructeur. Le film choquera forcément quelques personnes tant les jeux sexuels deviennent de plus en plus malsains : des scènes de bondage et de simulation de viol, on passe à des scènes de brulures de cigarette puis à des scènes scatologiques. La jeune femme a un plan très précis qui doit se terminer le 29 février (date d'anniversaire de la mort de son père).

Il faut également noter la très bonne interprétation de Monica Del Carmen qui, malgré son physique des plus banals, porte le film sur ses épaules. Elle est de tous les plans et elle n'hésite pas à se dévoiler corps et âme devant la caméra du réalisateur. A ses côtés, Gustavo Sanchez Parra s'en sort aussi fort bien puisqu'il arrive à jouer sur l'ambiguïté de son personnage. Entre le début et la fin, le regard du spectateur change complètement sur ce personnage : alors qu'il semble pervers au début, il se montre juste follement amoureux à la fin. Quant au reste du casting, il ne fait que de brèves apparitions sans réel impact.

Au final, on ressort du film avec une impression vraiment étrange : difficile d'adorer ce film tant il dégage un malaise mais en même temps, on sent que le réalisateur maitrise son sujet et emmène le spectateur là où il veut. De plus, le film se termine sur une fin ouverte où l'on se demande si elle a enfin réussi à exorciser ses démons ou si c'est juste une partie remise pour la prochaine année bissextile. En tout cas, le film a le mérite de déranger et rien que pour cela, il mérite d'être découvert. A revoir à la hausse à la seconde vision certainement.

[nicofromtheblock]

SHUTTLE
Edward Anderson - 2008
4/10

Je n'attendais pas grand chose de ce petit thriller sorti en DTV mais le fait est que ce premier film d'Edward Anderson est bien raté ... La faute à un scénario qui traine en longueur et qui ne tient pas la route ! On suit l'histoire de Mel et Jules, 2 amies qui rentrent de vacances et qui prennent un minibus à la sortie de l'aéroport pour rentrer chez elles. Seul problème : le chauffeur est un peu psychopathe et les enlève ainsi que les 3 autres passagers ...

Le problème, c'est qu'ils se retrouvent à 5 face à leur geôlier et qu'ils n'arrivent pas à se révolter. Alors OK, il a une arme mais il ne faut quand même pas abuser ! On se demande s'ils ne font pas exprès d'être aussi bêtes :

- Le mec envoie une des filles retirer de l'argent au distributeur et celle-ci met le feu au SAS puis s'enferme dedans.
- Le mec envoie l'autre fille faire des courses en supermarché mais au lieu de prévenir la caissière, elle préfère laisser un message en langage des signes à la caméra de surveillance avant de demander à la caissière de regarder la vidéo ... pas de chance, elle n'enregistrait pas.
- L'un des passagers s'enfuie mais au lieu d'aller à un endroit où le minibus ne peut pas le suivre, il court sur un parking et se fait écraser comme une merde !

Ils ont au moins 10 occasions de s'en sortir mais ils s'y prennent à chaque fois comme des manches et ça échoue.

Quant au pseudo twist de milieu de film, on le sent venir de loin. Il faut dire que là aussi, les passagers ne sont pas bien intelligents : au lieu de buter le mec qui les a séquestrés, il préfère le garder en vie et le laisser sous la surveillance du plus louche des passagers.

Et pour continuer dans les scènes improbables, lorsque le minibus se crashe contre un mur suite à une bagarre, les 2 filles en ressortent sans la moindre égratignures et le chauffeur avec seulement quelques coupures. Mais ce qui est encore plus fort, c'est que le minibus aussi semble n'avoir aucun dommage et il peut repartir comme si de rien n'était ... Ils ne se foutraient pas un peu de la gueule du spectateur ?

Côté interprétation, Peyton List est fort charmante et son personnage est le plus attachant et c'est le seul qui soit presque crédible dans ses agissements. Dans le rôle de son amie, Cameron Goodman joue le stéréotype de la blonde bien bête qui ne pense qu'à draguer les mecs. D'ailleurs, la pauvre histoire sur le fait qu'elle ait coucher avec le fiancé de sa copine n'apporte strictement rien au film ... Quant aux 2 autres mecs, ce sont de vrais boulets qui sont incapables d'entreprendre quoi que se soit pour s'en sortir ! Le dernier passager interprété par Cullen Douglas est assez intriguant et même si son côté "lavette" est un peu trop exagéré, c'est justifié par la suite. Ça serait presque le personnage le plus intéressant s'il ne mourrait pas comme une merde. Enfin, le chauffeur du minibus est joué par un Tony Curran habitué aux seconds rôles. Il passe plus pour un petit malfrat amateur que pour un professionnel, ce qui ne semble pas compatible avec son tableau de chasse.

Après s'être bien ennuyé pendant 1h30, le dernier quart d'heure relève un peu le niveau. On a le droit à une sorte de deuxième twist plutôt original cette fois-ci. Et au moins, ça évite au film d'être un navet total. Enfin, on se dit quand même que les malfrats sont de sacrés amateurs. Ils font en 1h30 ce que font les mecs de Taken en 2 minutes.

Au final, je trouve que j'ai quand même un peu surnoté le film : il ne vaut pas son 4/10. Je ne pourrais que vous conseiller d'éviter ce film. Il ne suffit pas d'avoir 2 jolies actrices en tête d'affiche pour faire un film intéressant ! Un thriller demande un minimum de tension et de crédibilité dans l'écriture ...

[nicofromtheblock]

ST. TRINIAN'S
Oliver Parker & Barnaby Thompson - 2007
4,5/10

Après avoir vu Wild child il y a quelques mois, je me suis replongé une nouvelle fois dans le genre "film pour pré-ados" avec ce St Trinian's. La seule différence, c'est que le premier était une production américaine et que celui-ci est une production anglaise.

On suit donc une jeune fille de bonne famille qui débarque dans ce pensionnat pour filles réputé comme le pire d'Angleterre. En effet, les jeunes filles y sont des terreurs que rien n'arrête. Et à cela, il faut ajouter une directrice complètement déjantée (ils ont quand même abusé avec Rupert Everett dans ce rôle). Lorsque les filles vont apprendre que le pensionnat risque de fermer par manque d'argent, elles élaborent un plan pour le sauver. Mais c'est sans compter sur un ministre zélé qui a bien l'intention de le faire fermer ...

Autant le dire clairement, le film joue dans la surenchère caricaturale. Chaque personnage remplit un rôle préétabli et il faut être vraiment bon public pour tenir jusqu'à la fin. On a affaire à un humour réservé à un jeune public tant il n'y a aucune subtilité dans l'interprétation tout comme dans l'écriture. Entre les jeunes filles qui correspondent chacune à un cliché de l'adolecence (la starlette, la geekette, la rebelle, ...) et les adultes qui sont encore plus stéréotypés (la directrice extravertie, la prof coincée, le ministre véreux, ...), il est difficile de s'identifier à un personnage quel qu'il soit et on assiste plutôt à ces péripéties d'un œil distrait.

Pour ce qui est de l'interprétation, Rupert Everett en fait des tonnes travesti en directrice. A aucun moment il n'essaye d'être crédible, il est en totale roue libre et ça a tendance à devenir lourd ... Colin Firth joue le rôle du ministre avec un minimum de retenue et ça passe déjà mieux. Néanmoins, on l'a déjà tellement vu dans ce genre de rôle que c'est loin d'être mémorable. Quant à Lena Headey, elle joue le rôle de la prof d'anglais coincée avec ses lunettes et son gilet de vieille. Enfin, on retrouve Russell Brand dans son registre habituel : le rockeur rebelle.

Du côté du casting des jeunes filles, c'est Talulah Riley (vue dans Good morning England) qui tient le rôle principal. Elle s'en sort plutôt bien même si ce rôle ne restera pas inoubliable. A ses côtés, on retrouve Gemma Arterton qu'on ne présente plus dans le rôle de la chef des élèves, jeune fille rebelle et qui sait jouer de ses charmes. A noter également les présences de Lily Cole (L'imaginarium du Dr. Parnassus) en geekette spécialisée en informatique, Juno Temple (vu récemment dans un autre film de pensionnat : Cracks) et de la jeune Tamsin Egerton qui s'annonce comme la future Mischa Barton qui fait d'ailleurs une apparition où elle s'autoparodie.

Au final, ce film ne vole pas bien haut et s'adresse clairement à un public féminin pré-adolescent. Je dois dire que j'ai vu le film uniquement pour la présence de Gemma Arterton au casting mais je ne le reverrai sous aucun prétexte !

[Moviewar]

LA DISPARITION D'ALICE CREED
J. Blakeson - 2009
6,5/10

Pour son premier film derrière la caméra, le scénariste de The descent 2 J. Blakeson s'en sort honorablement avec ce huis-clos ayant seulement 3 protagonistes. Il prouve qu'avec un peu de liberté, il est capable de bonnes choses.

Pour tenir quasiment 1h30 dans un appartement 2 pièces sans que le spectateur ne s'ennuie, il faut déjà avoir une certaine maitrise de l'espace et du montage. Le film nous raconte donc le plan de 2 petits malfrats qui décident d'enlever la fille d'une riche famille afin de leur demander une rançon. Ils ont tout prévu dans les moindres détails mais il va falloir gérer le fort caractère de la demoiselle ainsi que les motivations de chacun ... On commence donc sur une introduction bien rythmée où l'on découvre les préparatifs des 2 malfrats pour enlever la jeune femme. En 5 petites minutes, tout est mis en place et on entre dans le vif du sujet. L'enlèvement est assez violent mais on se rend compte rapidement que les 2 mecs n'ont pas un mauvais fond et qu'ils ne veulent aucun mal à leur victime.

Puis, le film va prendre une autre direction quand on va s'apercevoir que chacun des protagonistes essaye de manipuler l'autre. Le scénario est particulièrement bien écrit puisqu'on ne sait jamais qui tire les ficelles. Chacun des 3 personnages a son petit plan personnel et il va leur falloir le gérer pour arriver à leur fin. Du coup, l'évolution de l'histoire est assez imprévisible. Il y a d'ailleurs quelques retournements de situation bien amenés.

La mise en scène est assez classique mais il y a une très bonne gestion de l'espace. Ça n'est pas facile d'éviter la lassitude quand il n'y a que 2 pièces dont une chambre dans laquelle ne se trouve qu'un lit. Disons que grâce à son scénario bien ficelé et à ses acteurs convaincants, le réalisateur arrive à nous faire oublier que nous sommes dans un lieu aussi étroit.

Et en parlant des acteurs, on retrouve la belle Gemma Arterton qui prouve ici tous ses talents d'actrice. Tantôt terrorisée, tantôt charmeuse, ses émotions évoluent au fur et à mesure mais elle reste toujours crédible. Et en plus, pour couronner sa prestation, on la voit pour la première fois nue à l'écran Dans le rôle du jeune malfrat, Martin Compton (Sweet sixteen) se retrouve entre 2 feux et ne sait plus trop à qui se fier. Il joue le jeune paumé partagé entre son cœur et sa raison avec beaucoup de naturel. Quant à Eddie Marsan (Sherlock Holmes), il est habitué aux rôles de comique malgré lui. Il joue ici un vieux malfrat qui semble mener cette opération de main de maitre mais qui se trouve être assez fragile psychologiquement.

Au final, voici un bon petit premier film anglais qui arrive à nous tenir en haleine du début à la fin et qui se permet même de placer quelques petites pointes d'humour de temps à autre. C'est plutôt prometteur pour la suite. Et je ne le dirais jamais assez : Gemma Arterton est superbe !

[Moviewar]

La faute à un scénario qui traine en longueur et qui ne tient pas la route

T'as réussi à tenir! moi les 25 premières minutes m'ont suffit à partir alors que pourtant c'est pas mon genre de laisser un film en plan mais là!

Sinon ta critique d'Alice Creed fait ressurgir ma forte envie de le voir!

[Kakemono]

Il ne suffit pas d'avoir 2 jolies actrices en tête d'affiche pour faire un film intéressant !

C'est vrai, mais c'est suffisant pour que j'ai envie de le voir.

Sinon ta critique d'Alice Creed fait ressurgir ma forte envie de le voir!

Pas mieux, je vais essayer de le voir dans la semaine du coup, moi qui pensais plutôt le voir en vidéo.

[Riton]

J'ai bien envie de les voir ces St Trinian's et Shuttle, je me demande bien pourquoi

[Moviewar]

TROP BELLE !
Jim Field Smith - 2010
5,5/10

En regardant ce film, je m'attendais à voir une énième comédie débile à la American pie mais, hormis le fait que le scénario manque sérieusement d'originalité, le résultat est plutôt satisfaisant. A partir d'un scénario de Sean Anders et John Morris (auteurs de Sexdrive et Hot tub time machine), Jim Field Smith nous livre un premier film agréable à regarder.

Loin de la comédie potache, on a plutôt affaire à une comédie romantique qui suit les codes du genre tout essayant de livrer une réflexion sur le thème de la beauté qu'elle soit intérieure ou extérieure. Le film raconte donc l'histoire d'un mec qui vient de se faire larguer par sa copine et qui n'arrive pas à tourner la page jusqu'au jour où il va rencontrer une superbe jeune femme qui ne semble pas jouer dans la même catégorie que lui (d'où le titre original). Mais lorsque les choses vont commencer à devenir sérieuses entre eux, il va devoir remettre en question ses capacités à garder une telle beauté ...

J'ai trouvé la relation amoureuse entre les 2 personnages principaux réussie. On s'identifie assez facilement à ce jeune homme qui manque de confiance en lui et l'évolution de leur relation n'a rien de surprenant. Le problème vient plus des seconds rôles ! Le réalisateur veut à tout prix les rendre comiques au point de tomber dans la caricature. Pour ce qui est des amis du héros, c'est à la limite mais ça peut encore passer. Par contre, sa famille qui se moque constamment de lui alors qu'ils sont plus débiles les uns que les autres, j'ai trouvé que ça n'était pas une très bonne idée scénaristique ... Seul le personnage de la mère est un peu en retrait et passe bien. A cela, il faut ajouter qu'on a l'impression que le réalisateur règle ses comptes personnels tant le personnage de l'ex s'en prend plein la gueule (et pas toujours de façon justifiée).

Du coup, l'humour varie : parfois sympa et parfois de mauvais goût ... Autant le passage où il se retrouve embarrassé devant les parents de sa copine m'a bien fait sourire, autant celui où il se rase les couilles avec l'aide de son pote m'a paru totalement déplacé et inutile. Les scènes de repas en famille sont marrantes 2 secondes mais elles ont tendance à être redondantes et on se lasse vite. Reste les bonnes discussions entre potes dans lesquels chacun se reconnait un peu. Disons donc que l'aspect comique du film n'est pas totalement réussi mais il y a quand même quelques passages sympa.

Côté interprétation, Jay Baruchel (Fanboys) a la gueule de l'emploi et joue bien le gars banal un peu débordé par ce qui lui arrive. Alice Eve, quant à elle, ne vaut peut-être pas un "hard 10" mais elle vaut un bon 8 ! Et son personnage ne tombe pas dans le cliché de la belle blonde totalement débile. Son personnage est attachant et on tombe facilement sous son charme. Pour ma part, j'ai trouvé cette relation parfaitement crédible et cela grâce à une bonne complicité des acteurs. Dans le rôle des amis du héros, on retrouve T.J Miller et Mike Vogel (2 des acteurs de Cloverfield) ainsi que Nate Torrence (Studio 60). Chacun remplit un rôle précis : le meilleur ami un peu loser qui donne des mauvais conseils, le beau gosse et le petit gros qui assume totalement son physique. Pour la famille, on retrouve Kyle Bornheimer et Jessica St. Clair de la série Worst week mais surtout Debra Jo Rupp qui jouait la mère dans That's 70's show. Enfin, ça fait plaisir de revoir Lindsay Sloane dans le rôle de l'ex petite amie. On a quand même affaire à un casting de seconds couteaux issus le la télévision ...

Au final, je m'attendais à pire et dans le genre, c'est même plutôt honorable. Ça manque bien sûr d'originalité mais les comédies romantiques originales courent de moins en moins les rues : il faut s'y faire. Un bon petit divertissement à réserver tout de même à un public friand du genre.

[nicofromtheblock]

SPLICE
Vincenzo Natali - 2009
7/10

Après la belle réussite qu'était Cube, le sympathique Cypher et le décevant Nothing, j'attendais de découvrir le nouveau film de Vincenzo Natali avec une certaine impatience. Allait-il réussir à s'approprier ce genre déjà souvent exploré pour nous livrer un film sortant des sentiers battus ? sans être une totale réussite, le contrat est en partie rempli.

Vincenzo Natali connait ses classiques et son film rappelle forcément La mouche de David Cronenberg, Frankenstein de James Whale ou encore La mutante de Roger Donaldson. Il est donc question ici d'expériences scientifiques visant à créer des hybrides dont les gènes pourraient aider la médecine à sauver des vies. Ayant réussi à créer des hybrides d'animaux ressemblant à de grosses limaces difformes, le couple de héros décide de créer un hybride à moitié humain pour avancer dans leurs recherches qui ont tendance à stagner. Mais ce qui devait être une expérience de courte durée va prendre une toute autre proportion devant la croissance accélérée de cette créature ...

Le thème est donc une nouvelle fois les dérives de la science, thème qui a toujours beaucoup inspiré le cinéma fantastique. Les scientifiques sans étique font le bonheur des cinéastes en se transformant en expérimentateurs fous. Il suffit de voir ce que donne ce sujet entre les mains de Stuart Gordon et son Re-Animator. Ici, de fil en aiguille, cette petite expérience va causer un cas de conscience dans ce couple. C'est d'abord la femme qui va devoir faire face à ses envies de maternité puis quand l'hybride va grandir, c'est l'homme qui va devoir gérer son attirance incontrôlable pour la créature. Nous n'avons pas affaire à un simple film fantastique sur les dérives de la science mais c'est aussi une réflexion métaphorique sur le couple et la parentalité.

Niveau mise en scène et ambiance, Natali s'en sort fort bien et nous livre un film soigné. La musique composée par Cyrille Aufort participe à cette ambiance étrange qui plane sur le film. Le compositeur avait déjà travaillé sur Hell de Bruno Chiche et c'était bien la seule chose à sauver sur ce film ... Pour ce qui est des effets spéciaux, la créature en CGI du début n'a pas un rendu parfait et on voit un peu les incrusts mais dés qu'elle grandit et que c'est une actrice qui prend ses traits, ça devient bien mieux. Mais dans l'ensemble, les effets spéciaux sont plus qu'honorables.

Le principal défaut du film, pour moi, est la tournure qu'il prend sur la fin. Tout d'abord, on ne comprend pas les motivations qui poussent le personnage d'Adrien Brody à coucher avec la créature, ce qui rend la scène encore plus malsaine. Il semblerait que la créature dégage des phéromones qui empêcheraient toute résistance de la part du héros mais cette hypothèse n'est justifié à aucun moment. Quant à la fin dans la forêt, elle s'oriente plus vers du Jeepers creepers avec une brusque métamorphose de la créature mais celle-ci est justifiée par une scène assez jubilatoire qui se déroule plus tôt dans le film. Enfin, la toute dernière scène est vraiment trop prévisible. Ça reste néanmoins une fin ouverte plutôt sympa.

Dans les rôles des 2 scientifiques, Sarah Polley et Adrien Brody s'en sortent plutôt bien. Il manque peut-être une touche de complicité entre les 2 personnages mais vu l'évolution de l'histoire, cette complicité se devait de disparaitre rapidement ... J'aime beaucoup Sarah Polley et elle interprète cette femme psychologiquement fragile avec beaucoup de conviction. Adrien Brody est un peu plus fade mais ça passe quand même. Quant à l'actrice française Delphine Chanéac, il est difficile de juger son jeu vu qu'elle s'efface derrière son "costume" mais ses attitudes et ses mimiques sont particulièrement crédibles.

Au final, Vincenzo Natali ne révolutionne pas le genre mais nous offre un film maitrisé qui n'a rien à envier à d'autres films sur le même thème. Le film de Cronenberg reste quand même largement au-dessus. En tout cas, quand on voit les avancées de la science, on peut se dire que ce genre de scénario pourrait très bien se produire entre de mauvaises mains.

[Criminale]

Le principal défaut du film, pour moi, est la tournure qu'il prend sur la fin. Tout d'abord, on ne comprend pas les motivations qui poussent le personnage d'Adrien Brody à coucher avec la créature, ce qui rend la scène encore plus malsaine. Il semblerait que la créature dégage des phéromones qui empêcheraient toute résistance de la part du héros mais cette hypothèse n'est justifié à aucun moment.

Moi je l'ai pris dans le sens vu que les gènes humains de la créature sont ceux de sa femme, lorsque le clone s'habille et se maquille, il est normal qu'il soit tenté vu que c'est "sa femme" qu'il voie et non le clone. D'où une certaine attirance.

[Moviewar]

TOP COPS
Kevin Smith - 2010
6,5/10

Il aura fallu attendre 3 ans (depuis Clerks II) pour voir à nouveau un film de Kevin Smith sur nos écrans sachant que Zack & Miri reste toujours inédit dans nos contrées ! En tant que fan du réalisateur, il était difficile que je sois déçu par cette comédie tant il est doué pour le genre et même si ça n'atteint pas le niveau de ses meilleurs films, on passe vraiment un bon moment. Et puis un film qui s'ouvre sur "No sleep till Brooklyn" des Beastie Boys ne peut pas être mauvais !

Je pense que tout fan de "buddy movies"' sera conquis par ce film. Kevin Smith en gros geek qu'il est, connait ses classiques sur le bout des doigts et comme à son habitude, il multiplie les références dans les dialogues. Il n'y a qu'à voir la première scène d'interrogatoire tout simplement géniale : Tracy Morgan procède à un interrogatoire en utilisant des répliques de film pendant que Bruce Willis derrière la vitre sans tain s'amuse à retrouver les références Tout au long du film, le réalisateur place des répliques tirées d'autres films et il le fait avec intelligence.

On pouvait avoir peur de la mise en scène de Kevin Smith sur un tel film car il faut avouer qu'elle se limite généralement au strict minimum. Et bien, à part la première scène de course poursuite qui est un peu brouillonne, j'ai trouvé la mise en scène plutôt réussie. Il est clair que le réalisateur n'est pas fait pour les films d'action mais pour les quelques scènes qu'il y a dans le film, on sent qu'il s'est appliqué pour rendre hommage le mieux qu'il pouvait au genre. Le reste se limite à des champs-contre champs comme il en a l'habitude mais on sait très bien qu'il rythme son film par ses dialogues et non par sa mise en scène ...

Le scénario ne réserve pas vraiment de surprise mais c'est normal puisque c'est un film qui rend hommage aux "buddy movies". On suit donc la traditionnelle enquête d'un duo de flics démis de leur fonction suite à un incident. Sauf qu'ici, ils sont aidés par le hasard puisque Bruce Willis n'a qu'un seul but : retrouver sa trading card de baseball pour la revendre et payer le mariage de sa fille. Mais il se trouve que c'est le chef des trafiquants de drogue qui est en possession de cette carte. On ne peut donc pas reprocher au film son manque d'originalité puisque c'est son angle d'approche référentiel qui veut ça.

Côté interprétation, le duo principal fonctionne parfaitement : Bruce Willis auto-parodie ses rôles de flics avec talent et Tracy Morgan est en roue libre dans le rôle de son coéquipier complètement déjanté. Il confirme d'ailleurs qu'il est l'un des meilleurs comiques américains actuels : le Saturday Night Live a encore frappé ! Dans les seconds rôles, Seann William Scott est bien marrant en cambrioleur yamakasi, Jason Lee fait sa traditionnelle apparition en beau-père fortuné et ça fait plaisir de voir Rashida Jones et Michelle Trachtenberg, même dans des petits rôles. Les rôles les moins réussis sont ceux de Guillermo Diaz et du duo Kevin Pollack/Adam Brody. Le premier n'a pas le charisme pour jouer le chef des trafiquants et il a tendance à surjouer un peu trop et les 2 autres ne sont que des faire-valoir pour nos héros. Ils auraient mérité d'être un peu mieux développés. Mais surtout, il faut dire que pour un film de Kevin Smith, ça manque sérieusement de guests ! J'aurais tellement voulu voir un Matt Damon parodiant son personnage de Jason Bourne ou Jason Mewes en délinquant notoire ...

Enfin, le plus important est bien présent : l'humour. Outre l'interrogatoire, il y a quelques scènes qui m'ont bien marqué. La discussion avec Seann William Scott dans la voiture est excellente et on sent la référence à Pulp fiction à plein nez : quand Tracy Morgan l'interroge en agitant son flingue, on se dit que l'incident n'est pas loin. Et puis, il y a cette scène hilarante où il imagine la discussion entre sa fiancée et son voisin sur le titre "Rythm is a dancer" de Snap. D'ailleurs, niveau musique, c'est du tout bon : Cypress Hill, Run DMC, Erik B & Rakim, ...

Au final, Kevin Smith nous livre encore une bonne comédie servie par un duo d'acteurs nickel. Le genre de film à ranger aux côtés du Pineapple express de David Gordon Green. J'attends quand même avec impatience le nouveau Adam McKay, The other guys qui s'annonce tout aussi bien voir meilleur ...

[Heatmann]

Critique tout a fait complete, judicieuse , realiste , et pis j suis du meme avis alors , et c'est rare pour ce film !! !felicitation Nico ! Well done

[Kakemono]

Et puis un film qui s'ouvre sur "No sleep till Brooklyn" des Beastie Boys ne peut pas être mauvais !

Décidément, dans toutes tes critique, t'as toujours au moins un argument qui me donne envie de voir le film en question.