[alinoe] Mes critiques en 2010

[Scalp]

Un de mes blockbuster des 90's préféré

[alinoe]

Dans le genre "buddy-movie" c'est effectivement un must. Pour moi, il n'y a que deux films qui le surclassent :
- L'Arme fatale, premier du nom (pas les suites).
- Shane Blake's Kiss Kiss Bang Bang.

[Scalp]

Je trouve l'arme fatale 2 meilleur que le premier.

[alinoe]

Shrek 4 : il était une fin

• Date de sortie : 30 juin 2010 • Réalisé par Mike Mitchell • Film américain • Avec Cameron Diaz, Antonio Banderas, Mike Myers, Eddie Murphy, Julie Andrews, Justin Timberlake, Regis Philbin, Larry King • Durée : 1h33

7/10

Shrek 4 : il était une fin (2010)

Résumé : Après avoir sauvé une belle princesse et le royaume de ses parents, que peut encore faire un ogre mal léché ? Assagi, Shrek a perdu jusqu'à l'envie de rugir et regrette le bon vieux temps où il semait la terreur dans le royaume. Aujourd'hui, il se contente de signer des autographes à tour de bras. C'est alors que le rusé Tracassin lui propose un contrat…

Tag line : Shrek fait sa crise de la quarantaine !

Je n’étais pas vraiment motivée à l’idée d’aller voir Shrek 4, tant le troisième épisode avait été une déception. Mais mon neveu de 5 ans avait envi de voir son ogre « prouteur » préféré dans ses nouvelles aventures. Finalement je n’ai pas regretté cette séance.

J’ai trouvé cet opus, un peu moins drôle que les épisodes 1 et 2, mais tout autant satirique et parodique. Et bien évidemment très largement supérieur au lamentable troisième épisode. En somme, une conclusion honnête à la franchise qui aurait du à mon sens ne comporter que trois épisodes. « Shrek, le troisième » étant complètement inutile puisqu’il restait dans le même registre que le second épisode, mais avec des personnages totalement bâclés et inintéressants.

Petit mémento :

- Shrek : parodie du conte de fées et antithèse du modèle disneyen.

La retranscription à l’écran de ce que tout enfant s’était un jour demandé en entendant un conte de fée : Et si le prince charmant ne ‘avait pas sauvé la princesse ?
Novateur, drôle, une vraie réussite.

- Shrek 2 : Et que se passe-t-il après le « Happily Ever After » ?

Le meilleur épisode de la franchise grâce au détournement des grand classiques du conte de fée que sont le Prince charmant et la Bonne fée. S’ajoute la rencontre avec les parents et l’arrivée de ce personnage truculent : le chat Potté.

- Shrek 3 : Toujours dans le registre de « l’Happily Ever After ».

Rien de nouveau par rapport à l’épisode précédent, si ce n’est que Shrek veut se défiler par rapport à ses responsabilités. L’inclusion de certains personnages de la légende arthurienne est un ratage complet. On retrouve les mêmes gags que dans les épisodes précédents, mais en franchement moins drôles.

- Shrek 4 : Et si Shrek n’avait pas sauvé Fiona ?

Le « What if » est un grand classique du cinéma. Le film le plus représentatif, dans le genre est bien évidemment « La vie est belle » de Frank Capra. Donc sur le même postulat, sans Shrek que serait devenu le royaume de « Fort Fort Lointain » ?

Il n’y a rien de novateur dans « Shrek : il était une fin », tout repose sur la réécriture de l’histoire. Certains diront ressort scénaristique facile et manque d’inspiration, je répondrai que cet air de « déjà vu » qui domine pendant tout le métrage avec la relecture des scènes clés des épisodes 1 et 2 est justement ce qui fait tout le charme de ce film. Nous proposer une autre vision du royaume de « Fort Fort Lointain » ou règne désormais Tracassin, un gnome mégalomaniaque très « bling bling » entouré de sa cohorte de sorcières toutes plus méchantes et stupides les unes que les autres et au look très « Sorcières de l’Ouest et de l’Est » du Magicien d’Oz.

La rencontre entre l’Âne et Shrek : un peu moins réussie que celle du premier film, car il n’y a plus ce côté « surprise et découverte », elle débouche cependant sur deux scènes phares du film. D’une part, la découverte du château de Tracassin véritable repère de sorcières. Clairement une parodie de l’univers d’Harry Potter dans lequel Voldemort aurait gagné. D’autre part la « Grande évasion version Shrek ». Un must d’animation, d’action et de fantaisie. Le seul moment ou les effets de la 3D sont bien exploités.

La rencontre entre l’Âne et la Dragonne : pas vraiment transie d’amour cette foi la demoiselle.
Avec Shrek, les scénaristes s’étaient amusés à casser les codes des contes établis par la littérature et repris par Disney. Du coup le dragon tombait en pamoison devant l’âne. Cette fois, ils reviennent au classicisme : le dragon crache du feu et se ferait bien un âne en casse-croûte pour le petit déjeuner.

Conquête ou plutôt reconquête de Fiona : pour ma part c’était un peu le point faible du premier film. Deux personnages que quasiment tout opposent et qui finissent par s’aimer. Trop souvent vu et finalement pas en accord avec le côté « iconoclaste » du film. Je préfère nettement la relecture avec cette Fiona désabusée et aigrie d’avoir trop attendue son prince. Fabuleuse dans le registre de la guerrière farouche avec son look »Braveheart ». Elle fait « plus ogre que les vrais ogres ». Sincèrement je trouve la tentative de reconquête bien plus originale que la conquête du premier épisode. Avec en prime la découverte d’une « société d’ogres » aux allures de camp de « Robin des Bois ».

La rencontre avec le Chat Potté : certainement les moments les plus hilarants du film. Ce chat devenu « empoté » et domestiqué est l’une des plus belles trouvailles du film. Sa réplique : "Tu voulais manger la biscotte?" m’a provoqué une véritable crise de fou rire, tant elle résume ce qu’est devenu Potté. Et toujours cet incomparable « regard qui tue » avec juste un peu plus d’embonpoint.

Ce quatrième opus est une conclusion honorable à la saga Shrek - pendant laquelle je ne me suis pas ennuyée une seule seconde - et donne l’impression que la boucle est désormais bouclée. Le troisième épisode laissait une impression d’inachevée et de gâchis, celui-ci redresse la barre en nous proposant une véritable fin. En espérant qu’il ne viendra pas l’idée à Dreamworks de faire un 5ème film, car là vraiment tout a été dit.

Morale du film : on sait toujours ce qu’on perd, jamais ce qu’on gagnera… il faut donc savoir apprécier ce qu’on a.

7/10

[alinoe]

Je trouve l'arme fatale 2 meilleur que le premier.

Il n'y a plus ce côté découverte des deux personnages. Plus non plus, ce sentiment d'un Riggs à la limite de la rupture et du suicide.
Par contre le scénario est mieux que celui du premier.

[Scalp]

En fait faudrait un mix entre les 2 premiers, parce que l'humour du 2 devient vite lourde, faudrait l'ambiance du 1 avec l'action du 2 et Patsy.

[alinoe]

Ce serait effectivement le top avec en plus le retrait du personnage de Leo Getz qui m'agace prodigieusement.
J'aime bien Joe Pesci, mais pas dans ce registre.

[alinoe]

Passage à tabac

• Date de sortie : 1964 • Réalisé par George Pollock • Film britannique • Avec Margaret Rutherford, Lionel Jeffries, Stringer Davis • Durée : 1h28

7/10

Passage à tabac (1964)

Résumé : Miss Marple tient la barre dans cette intrigue à remous !
L’équipage du paquebot Britannia est constitué d’anciens délinquants désireux de prendre un nouveau départ. Une personne à bord tente d’aiguiser leur penchant pour le crime en les transformant en experts du vol ! Et ce mystérieux passager est bien décidé à ce que cela reste secret !

De 1961 à 1964 George Pollock a réalisé quatre films assez librement adaptés de l’œuvre d'Agatha Christie et mettant en scène, pour la première fois au cinéma, Jane Marple. Le train de 16h50 (1961), puis Meurtre au galop (1963), Lady détective entre en scène(1964) et enfin Passage à tabac (1964). A noter, que cette dernière histoire n’est cependant pas l’adaptation d’un des romans d’Agatha Christie, d’où une intrigue légèrement plus extravagante et plus orientée vers la comédie que les précédents films.

Agatha Christie ne considéra jamais Margaret Rutherford comme l'incarnation idéale de son héroïne. Tant il est vrai que l’actrice est loin d’avoir les traits physiques que l’on prête généralement à Miss Marple après avoir lus les romans (frêle, inoffensive et par certains aspect « très victorienne ») et que son interprétation est très éloignée de l’image de « détective en fauteuil » associée au personnage. Joan Hickson reste à ce jour la plus fidèle incarnation de Miss Jane Marple.

Margaret Rutherford incarne donc une Miss Marple exubérante, rusée, caustique, drôle et parfois portée sur les « prouesses physiques » (dans cet opus, nous avons droit à un très surprenant duel d’escrime). Dans les films précédents, nous avions découvert les talents de golfeuse, de cavalière ou encore d’actrice de Miss Marple. C’est une vraie « Miss Marple-à-tout-faire » : un peu de chimie le matin, une petite ritournelle patriotique en digestif et un soupçon de morse avant le coucher. Il est vrai que les quatre films de George Pollock sont essentiellement des variations comiques du thème du « Whodunit ».

Miss Marple aime la chimie... et les uniformes de la Navy

Miss Marple aime chanter... et faire du morse à ses heures perdues

Miss Marple championne d'escrime

Un film à l’humour « so british » avec une insubmersible et inénarrable Margaret Rutherford et un impayable Lionel Jeffries en capitaine « old school », excentrique, complètement dépassé par les évènements et offusqué de la présence à son bord de cette si envahissante Miss Marple. Les deux acteurs prennent un réel plaisir dans leur rôle respectif, égratignant légèrement au passage l’image de la « Navy de sa gracieuse majesté ».

George Pollock et Margaret Rutherford ont su conserver le côté « vieille Angleterre » de Miss Marple, tout en proposant une variante plus drôle et dynamique du personnage. La Miss Marple de Margaret Rutheford est certainement la moins « Agatha Christie » de toutes les incarnations cinématographiques ou télévisuelles, mais elle est de loin la plus attachante et passionnante à suivre dans ses aventures.

7/10

[jean-michel]

je connaissais pas et c'est intéressant!!

[Heatmann]

hell yeah , tout a fait d'accord sur The rookie de clint en grand fan de clint et assoifer de buddy movie et des 90's , ce film est en effet : un must qui vient de recevoir un jolie nettoyage en Bluray qui est le bienvenue

[alinoe]

From Paris with love

• Date de sortie : 17 février 2010 • Réalisé par Pierre Morel • Film français • Avec John Travolta, Jonathan Rhys-Meyers • Durée : 1h33

3,5/10

From Paris with love (2010)

Résumé : James Reese travaille comme assistant personnel de l'ambassadeur américain à Paris. Fort de cette position d'"insider", il se voit contacté par les Forces Spéciales, à qui il rend quelques menus services. Alors que se prépare un sommet international, on lui confie une vraie mission et un vrai partenaire : Wax. La confrontation aux méthodes musclées de cet agent surentraîné ne sera pas de tout repos...

Le Buddy movie à la française made in 21ème siècle, n’est franchement pas à la hauteur de ces augustes aînés américains des années 80-90. Deux personnages que tout opposent doivent travailler ensemble le temps d’une mission. Tout a déjà été vu mille fois dans d’autres films bien meilleurs et il n’y pas une once d’originalité dans tout le métrage.

La faute à un scénario inexistant, à un humour assommant et incapable de nous soutirer le moindre sourire et à un Travolta en roue libre. Franchement, il n’y a rien de plus insupportable que cet acteur lorsqu’il cabotine, en fait des tonnes et n’est pas dirigé. Heureusement que Rhys-Meyers se montre beaucoup plus sobre dans son rôle, ça compense l’hystérie du personnage de Travolta.

Le scénario : sans queue ni tête !
Je me demande encore quel est le rapport entre un restaurant asiatique, forcément rempli de trafiquants de drogues, des Pakistanais bien évidemment proxénètes et des Arabes immanquablement terroristes !!!

Honnêtement Monsieur Besson, vous ne croyez pas que nous avions déjà assez à supporter avec les stéréotypes distillés par le cinéma américain sur la France, sans que vous veniez en rajouter une couche avec votre vision d’un Paris et d’une banlieue où toutes les populations issues de l’immigration sont forcément armées, suspectes, hors-la- loi… Déplorable est le premier mot qui me vient à l’esprit. Il est certain que se film ne donnera pas aux touristes étrangers l’envie de visiter Paris !!!

Alors pourquoi pas une note de 0 ?
Pierre Morel a le sens du rythme et de l’action. Les scènes de poursuites, de gun-fight improbables et de cascades s’enchaînent et se regardent avec plaisir. Elles sont très lisibles et très bien filmées.

Ce film ne vaut donc que pour ses scènes d’action et si on parvient à mettre tout le reste de côté, il est éventuellement possible de passer un agréable visionnage (ce ne fut pas mon cas). Mieux vaut revoir La relève , Kiss Kiss Bang Bang ou L’arme fatale que cette ânerie.

[alinoe]

Haut les flingues !

• Date de sortie : 7 décembre 1984 • Réalisé par Richard Benjamin • Film américain • Avec Clint Eastwood, Burt Reynolds, Jane alexander, Rip Torn, Madeline Kahn • Durée : 1h33

6,5/10

Haut les flingues ! (1984)

Résumé : A Kansas City, dans les années 30, la pègre tient le haut du pavé. Mike Murphy et son associé Dehl Swift vivent d'affaires minables. Un jour Swift monte une magouille dans le dos de son associé : quelques grammes de plomb le laisseront raide mort sur le bitume. Murphy décide alors de venger son ami, tandis que l'enquête officielle est menée par le lieutenant Speer, un flic taciturne et froid. A eux deux, ils vont affronter la pègre locale.

Comédie policière dans laquelle Clint Eastwood et Burt Reynolds jouent en mode « autodérision » les rôles d’un policier intègre et d’un détective magouilleur. Film mineur, mais très plaisant, qui ne mérite pas les critiques assassines qu’il reçut à sa sortie en salle. Il serait effectivement dommage de bouder son plaisir à visionner ce film, sous prétexte que Roger Ebert (le Monsieur critique des USA) estima qu’il s’agissait du pire film de 1984. Franchement préférer Cannonball 2, ou Ninja 3 sortis la même année, à Haut les flingues ! Mais où va-t-on !!

Ce film est simplement à prendre pour ce qu’il est, une parodie des films de gangsters à la Humphrey Bogart, qui ont fait les beaux jours d’Hollywood. La reconstitution des années 30 est plutôt réussie. Les scènes de fusillades et de règlements de comptes foisonnent et sont bien rythmées. Le tout est agrémenté d’un humour pince sang rire, de quelques bonnes punch-line, d’un duo dont on ressent la grande complicité, de bon seconds rôles et d’une musique endiablée, orientée jazz (Cole Porter, Irène Cara, George Gershwin, Billy Rose, Mort Dixon… et même un solo de piano de Clint Eastwood).

[Alegas]

Les 39 marches

• Date de sortie : 6 juin 1936 • Réalisé par Alfred Hitchcock • Film britannique • Avec Robert Donat, Madeleine Carroll, Lucie Mannheim, Godfrey Tearle • Durée : 1h23

8/10

Les 39 marches (1935)

Résumé : Richard Hannay est accosté, au terme d'un spectacle de Music-Hall, par une inconnue qui se dit menacée par une mystérieuse organisation. Cette dernière est retrouvée poignardée à son domicile. Richard est alors soupçonné du meurtre…

Le meilleur film de la période anglaise d’Alfred Hitchcock adapté d’un roman d’espionnage de John Buchan et sur un thème cher au réalisateur : l’homme accusé à tord, qui s’enfuit pour prouver son innocence. Thème que nous retrouvons par exemple, dans Jeune et innocent et surtout dans La mort aux trousses.

Un scénario solide, simple et efficace qui nous tient en haleine jusqu’à la conclusion et prouve combien Hitchcock maîtrise déjà totalement l’art de la narration. Aucune scène du film, n’est là par hasard…

Un montage basé sur des transitions soudaines qui permettent d’enchaîner les rebondissements sans temps mort et dans la plus parfaite harmonie. Ainsi, nous passons quasi instantanément de la scène de la femme de ménage qui hurle à celle du train qui siffle, de la scène du manoir en Ecosse à celle du poste de police, puis à celle de l’évasion… Ce n’est pas la vraisemblance qui importe pour Hitchcock mais le rythme et l’impression de suspens qui en découle. Pour lui la vraisemblance était ce qu’il y avait de plus facile à faire et donc ne l’intéressait pas : « L'histoire peut être invraisemblable , elle ne doit jamais être banale ».

A noter la très belle photographie qui mériterait amplement une restauration et une réédition en DVD ou BR, car les éditions DVD actuelles sont médiocres.

Ce film peut véritablement être considéré comme une première version de La mort aux trousses tant les ressorts scénaristiques sont identiques :

Espionnage, mensonge, trahison et séduction.
Une poursuite rocambolesque.
La femme salvatrice (un rôle qu’elle tient souvent chez Hitchcock).
Le complot international.
Un MacGuffin assez semblable (dans le cas présent : les 39 marches).
L’alchimie d’un duo improbable.
La certaine désinvolture du héros et son humour incisif (scène du meeting politique).
Un soupçon grivois (scène du bas dans la chambre d’hôtel, scène du colporteur dans le train).

Tous les codes « hitchcockiens » sont déjà là bien présents et contribuent à faire des 39 marches un des meilleurs films du réalisateur.

[Kakemono]

Tous les codes « hitchcockiens » sont déjà là bien présents et contribuent à faire des 39 marches un des meilleurs films du réalisateur.

Pour moi son meilleur.
Ce film est rarement cité parmi les "classiques" du réalisateur, à tort malheureusement.

[alinoe]

Et pourtant c'est "un classique".
Je le place à égalité avec "La mort aux trousses". Ces films sont mes deux préférés de Hitchcock et je ne parviens pas à les départager.
Je préfère le rythme, la photographie et l'efficacité du scénario des 39 marches. car à ce niveau là, La mort aux trousses a "mal vieilli". Ces effets et le côté "tournage en studio" sont devenus trop flagrants. Par contre je préfère le duo Grant/Saint au duo Donat/Carroll, le premier est beaucoup plus charismatique.

J'aimerais tant que sorte en BR une édition des 39 marches comparable à celle de La mort aux trousses. Mais là je rêve, tant il est vrai que la période anglaise d'Hitchcock est négligée par les éditeurs.