[nicofromtheblock] Mes critiques en 2010

[jean-michel]

oui!!! j'adore ce film!!

[Scalp]

Dès qu'il y a un jeune ado tu aimes

[jean-michel]

non mais l'histoire est très bien tourné et la fin est forte en émotion! et puis river phoenix c'était vraiment un bon acteur!! Stand by me, Les Experts (Sneakers) ou il demande juste le numéro de téléphone de la fille des services secrets qui le braque....

[Kakemono]

Je l'ai vu récemment. En effet, un beau film assez loin de ce que l'on nous propose d'habitude dans ce genre. Il y'a un équilibre intéressant entre la cavale et la romance. River Phoenix est juste pétri de talent.
Dommage que l'actrice qui joue sa petite amie soit laide comme un pou. Ca m'avait fait sortir un peu du film du coup. Je me demandais comment il pouvait s'amouracher d'une fille comme ca.

[francesco34]

Si y'avait que les jolies nanas (et les beaux mecs) qui "s'amourachent" y'aurait 90% de la population tout seuls
Cette fille elle jouait pas déjà la 'petite amie' de Phoenix dans Mosquito Coast? Et la fille "casse-burnes" dans Les Goonies?

Sinon j'ai jamais revu ce film depuis sa sortie en salles, mais j'en garde un bon souvenir... Et puis River Phoenix, quel talent Son plus beau rôle pour moi reste "Stand by me".

[nicofromtheblock]

LA HORDE
Yannick Dahan & Benjamin Rocher - 2009
4,5/10

C'est bien qu'il y ait encore quelques courageux qui s'essayent aux films de genre en France mais ça n'est pas avec des films de cette qualité qu'on va réussir à convaincre les producteurs de mettre un peu plus d'argent dans le genre ... Au début, je voulais mettre 5,5/10 pour souligner l'effort des réalisateurs à faire leur film contre vents et marées mais le fait est que ça ne les vaut vraiment pas !

Tout d'abord, le scénario est vraiment bidon ! La présentation des personnages ne dure même pas 5 minutes et on nous plonge directement dans le vif du sujet sans qu'on ait le temps de s'attacher à eux. On apprend bien progressivement quels sont les tenants et les aboutissants de cette histoire mais ils semblent assez "clichés". Ici, pas de gentils : les flics sont ripoux près à tout pour venger la mort de leur collègue et les dealers sont de vrais bad guys armés jusqu'aux dents. Très vite, le film se transforme en huis-clos qui tourne en rond dans lequel les héros se font décimés un à un en essayant d'échapper aux zombies.

Il faut dire que le film n'est pas aidé par son casting ! Autant Jean-Pierre Martins confirme qu'il est un bon acteur plutôt charismatique, autant le reste du casting est bien mauvais. Aurélien Recoing ne fait qu'une apparition pour ramasser son chèque, Claude Perron fait du "Claude Perron" en surjouant encore plus que chez Dupontel : ça va 2 minutes mais au bout d'un moment, c'est lourd. Quant aux autres, ce ne sont même pas des acteurs : Jo Prestia et Eriq Ebouaney jouent des caricatures de dealers et Doudou Masta arrive à faire pire que MC Jean Gab'1 dans Black (chose que je ne croyais pas possible !).

Niveau mise en scène, y'a de bonnes idées mais ça tourne vite en rond. Quant aux effets-spéciaux, tant qu'ils la jouent avec les bonnes vieilles méthodes artisanales, ça passe nickel mais quand ils rajoutent les giclées de sang en CGI, ça devient vraiment bidon ! Pourquoi ne pas assumer le côté fauché jusqu'au bout ? Le film a également un problème de rythme : on a beau être tout de suite dans le vif du sujet, ça prend quand même beaucoup de temps à se mettre en route. Toutes les scènes dans les couloirs de l'immeuble avant le débarquement des zombies ne possèdent aucune tension et on a tendance à s'ennuyer ... Il faut attendre la moitié du film pour que ça commence vraiment à être rythmé. A partir de là, c'est plutôt fun et on se laisse porter jusqu'à la fin.

Au final, on sent que les réalisateurs connaissent les classiques sur le bout des doigts mais ça ne suffit pas à faire un bon film. Il aurait quand même fallu avoir un scénario qui tienne un minimum la route ! C'est dommage : l'intention était bonne mais le résultat est loin d'être à la hauteur de ce qu'on était en droit d'attendre. Pour avoir un bon de zombies français, il faudra encore attendre.

[Alegas]

SUMMER WARS
Mamoru Hosoda - 2009
7/10

3 ans après La traversée du temps, Mamoru Hosoda revient avec ce nouveau film sur lequel il a travaillé pendant tout cette durée. Et il prouve avec ce second film qu'il a une patte personnelle puisqu'on y retrouve le même style d'animation que dans son premier.

Le moins que l'on puisse dire, c'est que le réalisateur attache une grande importance à son scénario et celui-ci fourmille d'idées qui remplissent aisément les 2 heures que dure le film. S'intéressant à un jeune geek secrètement amoureux de l'une de ses camarades de classe, sa vie va être bouleversée lorsque celle-ci va l'inviter à une réunion de famille à laquelle il devra se faire passer pour son petit ami. Mais ceci n'est que la base du scénario puisque le sujet principal du film qui vient se greffer sur cette histoire, c'est les dangers d'internet et des mondes virtuels qui y sont créés. Le jeune homme s'occupant de la maintenance d'une énorme plateforme virtuelle appelée OZ, va être en première ligne lorsque celle-ci va être attaquée par un virus aux conséquences désastreuses ...

Le réalisateur a donc pris soin de créer tout un monde virtuel assez complexe. Il a laissé libre court à son imagination et le résultat est vraiment bluffant. Surtout que plus le film avance, plus cet univers se dérègle et visuellement, c'est bourré d'idées. On voit tout de même que le réalisateur a commencé sa carrière en travaillant sur la série Digimon car on a affaire à un univers très "manga". Pour ce qui est le l'animation du monde réel, c'est également très soigné mais il n'y a pas vraiment de surprise si on a déjà vu La traversée du temps auparavant.

Grâce à ce scénario très riche, le réalisateur mélange les genres. Film fantastique par son côté futuriste, film d'aventure à travers cet objectif de sauver le monde, film romantique par cette relation platonique entre les 2 héros, et tradition japonaise par les coutumes ancestrales de cette famille. Le tout est particulièrement succinct et on arrive toujours à suivre cette histoire : on n'est clairement pas devant un film de Mamoru Oshii

Au final, ce film d'animation est à la fois complexe et intelligent. Il est parfaitement rythmé et on ne s'ennuie à aucun moment. Mamoru Hosoda confirme donc tout le bien que je pensais de son premier film. Il ne reste plus qu'à espérer qu'il soit un peu plus prolifique.

[nicofromtheblock]

Bilan du mois de Juin

26 films vus (16 au cinéma - 7 en DVD - 3 en DivX)

Moyenne : 6,19/10

Classement par pays :

USA : 9
France : 7
Angleterre : 4
Japon : 2
Brésil : 1
Danemark : 1
Italie : 1
Mexique : 1


Film du mois




Coups de cœur du mois




Films découverts (26 films)

- Prince of Persia : The sands of time - Mike Newell [Ciné, VF] 5,5/10
- Estômago - Marcos Jorge [Ciné, VOST] 7/10
- Infestation - Kyle Rankin [DivX, VOST] 5/10
- Dellamorte Dellamore - Michele Soavi [DVD, VOST] 8,5/10
- La tête en friche - Jean Becker [Ciné, VF] 5,5/10
- Kærlighed på film - Ole Bornedal [DVD, VOST] 7,5/10
- Ça commence par la fin - Michaël Cohen [Ciné, VF] 4,5/10
- Running on empty - Sidney Lumet [Ciné, VOST] 7,5/10
- La horde - Yannick Dahan & Benjamin Rocher [DivX, VF] 4,5/10
- Samâ Wôzu - Mamoru Hosoda [Ciné, VF] 7/10
- Primer - Shane Carruth [DVD, VOST] 6,5/10
- Les mains en l'air - Romain Goupil [Ciné, VF] 6/10
- When you're strange - Tom DiCillo [Ciné, VOST] 7,5/10
- Bébés - Thomas Balmes [Ciné, VF] 6,5/10
- L'illusionniste - Sylvain Chomet [Ciné, VF] 7/10
- Triage - Danis Tanovic [Ciné, VOST] 6,5/10
- Kumo no mukô, yakusoku no basho - Makoto Shinkai [DVD, VOST] 7,5/10
- The A-Team - Joe Carnahan [Ciné, VF] 5/10
- Dog pound - Kim Chapiron [Ciné, VOST] 8/10
- Triangle - Christopher Smith [DivX, VOST] 7,5/10
- Killers - Robert Luketic [Ciné, VF] 4,5/10
- Año bisiesto - Michael Rowe [Ciné, VOST] 5,5/10
- Shuttle - Edward Anderson [DVD, VOST] 4/10
- St. Trinian's - Oliver Parker & Barnaby Thompson [DVD, VOST] 4,5/10
- The disappearance of Alice Creed - J. Blakeson [Ciné, VOST] 6,5/10
- She's out of my league - Jim Field Smith [DVD, VOST] 5,5/10

Séries

- Modern family 1x01 à 1x24
- Blue Mountain State 1x01 à 1x13
- Community 1x01 à 1x08

Beauté du mois

Gemma Arterton (Prince of Persia, St. Trinian's, Alice Creed)

Peyton List (Shuttle)



Alison Brie (Community)



Alice Eve (She's out of my league)



Kelly Reilly (Triage)



Katherine Heigl (Killers)

[Scalp]

C'est pas Anna Falchi la beauté du mois non parce que la Gemma c'est de la bimbo de base quand même

[nicofromtheblock]

Ouais, je préfère les bimbos de base ...

[nicofromtheblock]

PRIMER
Shane Carruth - 2004
6,5/10

J'avais entendu parlé de ce petit film lorsqu'il avait remporté le "grand prix du jury" au festival de Sundance en 2004 mais je n'avais jamais en l'occasion de le voir jusqu'à ce qu'un ami et collègue m'en reparle et me prête le DVD. Autant prévenir tout de suite : dans le genre "voyage temporel", il faut s'accrocher pour tout comprendre !

En tout cas, pour son premier film, Shane Carruth prouve qu'il n'y a pas besoin d'un gros budget pour faire un bon film fantastique. Ici, il n'y a aucun effets spéciaux : tout est dans le suggéré. On est face à un petit film tourné entre potes avec les moyens du bord (7000$) mais il s'y dégage une véritable maitrise du scénario et des dialogues.

Le film raconte donc l'histoire de 2 amis scientifiques qui ont créé une auto-entreprise spécialisée dans l'électronique avec 2 autres amis mais à leurs heures perdues, ils aiment faire des expérimentations dans leur garage ... Jusqu'au jour où ils vont fabriquer une machine qui permet d'accélérer le temps. Ils vont alors se fabriquer des caissons qui va leur permettre de voyager dans le futur. Mais lorsqu'ils vont s'apercevoir qu'ils créent des clones d'eux-mêmes, les choses vont se compliquer ...

Le film se permet l'audace de nous plonger directement dans le vif du sujet avec des discussions scientifiques dont on ne comprend rien. Je suppose d'ailleurs que ces discussions n'ont aucun sens mais le but était de donner l'impression au spectateur qu'il est dépassé par ce jargon spécialisé et l'effet est totalement réussi. Quant aux voyages dans le temps, ils se font par l'intermédiaire d'un caisson dans lequel ils restent quelques minutes pour ressortir quelques jours plus tard. Pas besoin d'effets spéciaux puisque leur voyage dans le temps est symbolisé par un simple compteur. Le réalisateur arrive à nous plonger dans un univers fantastique avec le minimum requis et ça, c'est plutôt fort.

Le but primaire de leur voyage dans le futur est de repérer les mouvements de la bourse en faisant de bons placements pour gagner de l'argent facilement mais ils vont s'apercevoir qu'ils peuvent agir sur les évènements futurs. Ils sont alors embarqués dans un engrenage dont il va être difficile de se sortir. Je dois bien avouer que j'ai perdu le fil en cours de route et que je suis loin d'avoir tout compris à la première vision. Cependant, j'ai trouvé que ça ne gâchait en rien le ressenti général que procurait le film. On se retrouve dans une ambiance étrange accentuée par la musique et on se laisse porter par le film malgré tout.

Côté interprétation, le réalisateur s'est attribué l'un des 2 rôles principaux et s'en sort fort bien : on sent que Shane Carruth est lui-même ingénieur et qu'il maitrise parfaitement le sujet dont il parle. Son acolyte est interprété par David Sullivan dont c'était le premier rôle également et lui aussi est plutôt convainquant. Le film se centre vraiment sur ces 2 personnages et le reste du casting fait quasiment de la figuration.

Au final, ce film est à ranger au côté du Pi de Darren Aronofsky dans la catégorie "OFNI". C'est un film vraiment audacieux qui ne brosse pas le spectateur dans le sens du poil et qui lui impose d'en faire plusieurs visionnages. Pour ma part, je vais attendre un peu avant de le revoir mais je suis certain qu'au fur et à mesure des visions, on doit pouvoir reconstituer ce puzzle complexe.

Le trailer :

[nicofromtheblock]

LES MAINS EN L'AIR
Romain Goupil - 2010
6/10

Ça faisait 8 ans que Romain Goupil n'avait pas fait de film ! Réalisateur engagé politiquement, il n'a jamais caché ses préférences pour les partis de gauche (voir d'extrême gauche) et ce film est l'occasion de critiquer la politique gouvernementale sur l'immigration. C'est donc un sujet épineux qu'il aborde et il faut avouer qu'il rate un peu son coup ...

Le film s'intéresse à la vie de 2 enfants d'une douzaine d'années : l'un est français et vit avec ses parents et sa petite sœur et l'autre est roumaine et vit avec sa mère et ses cousins . Ils sont sans papiers et vont devoir faire face aux descentes de police qui essayent de les arrêter. Premier point négatif : au lieu d'avoir affaire à une bande d'enfants sans histoire, le réalisateur nous présente des petits délinquants qui font du traffic de DVD, qui trichent en classe et qui volent dans la réserve d'une supérette ... vu leur âge, ça n'est pas très crédible quand même ! Hormis ce détail, la routine quotidienne est plutôt bien racontée entre l'école et la maison. Et l'élément perturbateur viendra par l'intervention de la police qui obligera les enfants à fuguer ...

Comme je le disais, le problème vient surtout de la façon dont le réalisateur aborde le thème de l'immigration. C'est très manichéen : les méchants policiers contre les gentils immigrés. On peut justifié cette naïveté en prétendant que c'est la vision dans enfants mais alors Romain Goupil s'y prend mal car dès que ça parle politique, les enfants ne sont plus en cause mais c'est les adultes qui débattent vainement de leur point de vue. Il y va avec ses gros sabots et il n'y a aucune subtilité dans sa critique !

Le point positif est l'interprétation des enfants. Je ne dis pas non plus qu'ils sont parfait, il y a bien quelques passages où ils jouent faux mais dans l'ensemble, ils s'en sortent vraiment bien. Et c'est en particularité Linda Doudaeva qui tire son épingle du jeu en arrivant à nous émouvoir avec son personnage de jeune immigrée obligée de quitter sa famille. La petite sœur jouée par Louna Klanit est également remarquable de naturel. En revanche, les adultes sont bien stéréotypés : entre Valeria Bruni Tedeschi qui joue une mère bobo qui milite pour se sentir vivante et Hippolyte Girardot qui joue son opposé en bon conservatiste qu'il se doit.

Enfin, je n'ai absolument pas compris l'intérêt de placer l'action en 2067 avec les enfants devenus vieux qui racontent leurs souvenirs de l'époque ... C'est bien bidon et ça n'apporte absolument rien au film si ce n'est une vision du futur où tout serait arrangé et où tout le monde vivrait heureux au pays des bisounours !

Au final, à partir d'un sujet intéressant sur le papier, Romain Goupil nous livre un film maladroit et le point de vue des enfants ne semble être qu'un prétexte pour justifier la naïveté du film. Étant donné ma note, j'ai quand même passé un moment agréable grâce à une bonne interprétation des gamins mais ça n'est pas un film que je reverrai ...

[Moviewar]

WHEN YOU'RE STRANGE
Tom DiCillo - 2009
7,5/10

Quand le réalisateur indépendant Tom DiCillo livre une biographie d'un groupe mythique comme les Doors, on est en droit d'attendre quelque chose de très bon et on n'est vraiment pas déçu ! Après avoir commencé comme directeur de la photographie pour Jim Jarmusch et avoir réalisé quelques films indépendants plutôt réputés (Ça tourne à Manhattan, Box of moon light), DiCillo s'attaque au documentaire musical avec une approche fort originale.

Loin des documentaires musicaux traditionnels entrecoupés de nombreuses interviews, le film se compose exclusivement de documents d'archives plus ou moins connus. C'était un pari risqué mais il est relevé de main de maitre car il y a de la matière pour tenir 1h30 sans problème. De même, le choix de la voix-off était risqué. Il faut reconnaitre qu'elle est peut-être un poil trop utilisée mais heureusement la voix de Johnny Depp est particulièrement agréable à écouter !

Je connaissais surtout la musique des Doors mais je ne connaissais pas trop leur histoire si ce n'est les évènements les plus marquants de la vie de Jim Morrisson. Ce film est donc particulièrement intéressant à voir car il ne s'arrête pas à brosser un portrait de son leader mais s'intéresse à l'ensemble des membres du groupe. Bien sûr, Jim Morrisson reste le personnage principal car emblématique du groupe mais ce qui fait toute l'originalité du film, c'est de découvrir ses relations avec John Densmore, Robby Krieger et Ray Manzarek.

J'ai trouvé que le film était vraiment bien rythmé entre les images d'archives des coulisses, de leur vie publique et des concerts. D'ailleurs, les extraits de concerts sont bien mis en valeur et c'est un plaisir d'entendre tous ces morceaux mythiques ! Il faut noter également la présence d'extraits d'un petit film que Jim Morrisson avait réalisé lui-même quelques temps avant sa mort où on le voit errer sur les routes américaines. Ses passages semblent assez hallucinatoires et rajoutent un aspect mystique supplémentaire au personnage qu'est Jim Morrisson.

Au final, Tom DiCillo arrive à livrer un documentaire fort instructif pour les novices comme moi tout en gardant une certaine originalité dans sa façon d'aborder le groupe. Et c'est en cela que le film se différencie d'autres documentaires qui paraitront bien plus plats et rébarbatifs. Un joli film à découvrir pour tous les fans des Doors !

[nicofromtheblock]

BÉBÉS
Thomas Balmès - 2010
6,5/10

Sur une idée d'Alain Chabat, le documentaliste Thomas Balmès va suivre la vie de 4 bébés des 4 coins du monde pendant un an. En s'intéressant à un bébé de Namibie, un de Mongolie, un de Tokyo et un de San Francisco, le réalisateur met en valeur les différents us et coutumes de chaque région du monde et la façon que chacun a d'élever ses enfants. De ce point de vue là, le film est très intéressant.

Niveau mise en scène, y'a pas grand chose à dire : le réalisateur pose sa caméra et s'efface totalement pour laisser le cours de la vie de ces familles se dérouler le plus naturellement possible. Cela permet de capter de beaux moments d'intimités depuis la naissance jusqu'aux premiers mots en passant par l'allaitement et les premiers pas. Certains diront que le voir à l'écran ne vaut pas de le vivre en vrai mais en attendant de pouvoir peut-être un jour le vivre, j'ai été touché par ces images.

Le bébé namibien et le bébé mongol sont les plus intéressants à suivre car la façon dont ils sont élevés est assez originale. Alors que le bébé japonais et le bébé américain sont élevés selon les traditions occidentales qu'on connait déjà bien. Ils ont également décidé de suivre 2 garçons et 2 filles afin de mettre en valeur la différence de caractère dès le plus jeune âge ... Les garçons se montrent plutôt bagarreur (le bébé namibien et son grand frère qui se chamaillent et le bébé mongol qui maltraite le chat) et les filles ont un caractère bien trempé (le bébé japonais qui s'énerve avec ses jouets). Mais ce qui ressort de tous ces morceaux de vie, c'est l'amour qui lie les bébés à leurs mères.

Au final, malgré une certaine platitude, ce documentaire arrive à capter de beaux moments et c'est bien là le principal de ce genre de film. Ça donne franchement envie de faire un gamin et je suppose que ça doit rappeler de bons souvenirs à ceux qui en ont déjà.

[nicofromtheblock]

L'ILLUSIONNISTE
Sylvain Chomet - 2010
7/10

Il aura fallu attendre 7 ans depuis Les triplettes de Belleville pour découvrir un nouveau film de Sylvain Chomet. A partir d'un scénario écrit par Jacques Tati qu'il n'a jamais eu le temps de porter à l'écran, le réalisateur nous livre un film d'animation qui rend parfaitement hommage au style de ce grand cinéaste.

Ceux qui s'attendent à voir une comédie comme l'était Les triplettes de Belleville risquent d'être déçus car mis à part quelques sourires esquissés, le ton du film est particulièrement nostalgique et aurait presque tendance à nous faire ressortir déprimé ... En effet, le film suit la vie d'un magicien sur le déclin. Devant la modernisation de la société symbolisée par un groupe de rock pour jeunes filles en fleur, ce pauvre magicien ne peut rien faire d'autre que continuer machinalement ce qu'il sait faire de mieux malgré la disparition progressive des spectateurs. Et le personnage de la jeune fille qui l'accompagne n'est qu'un symbole supplémentaire de notre société individualiste. Alors qu'au premier abord, elle semblait un peu naïve, on se rend compte progressivement qu'elle est arriviste et qu'elle se sert du vieil homme pour arriver à ses fins ...

Visuellement, Sylvain Chomet nous livre une animation de toute beauté. Avec ses méthodes d'animation à l'ancienne, il nous dépeind de superbes décors et son film est d'une grande fluidité ! De plus, il arrive à tirer l'essence même des films de Jacques Tati avec cet humour burlesque et des dialogues quasi inexistants. On ne peut être que conquis par un tel hommage ! Et il faut ajouter à cela la place importante consacrée à la musique que le réalisateur a lui-même composée. Et cette chanson de fin qu'on retrouve sur la bande annonce et qui fait référence aux grands noms de la chanson française est simplement superbe.

Au final, sur un ton clairement nostalgique, Sylvain Chomet rend le plus bel hommage qu'il soit au grand Jacques Tati. Il est clair que, comme le magicien en question, ce film risque de passer inaperçu aux yeux du plus grand nombre et c'est bien dommage. En tout cas, ça donne envie de se replonger dans la belle filmographie de ce cher Mr. Hulot ...