[cinemarium] Mes critiques en 2010

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Re: [cinemarium] Mes critiques en 2010

Messagepar Zeek » Mer 23 Juin 2010, 09:31

cinemarium a écrit:Tout est filmé comme un véritable film de guerre
sur le terrain c'est un peu la même chose...
cinemarium a écrit:J'ai personnellement trouvé les scènes de rugby ultra "hollywoodalisé"
c'est un film pas un documentaire sur le rugby ou un match sur France 2. Donc pour un film je trouve que c'est pas mal.
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Re: [cinemarium] Mes critiques en 2010

Messagepar cinemarium » Mer 23 Juin 2010, 11:00

Oui dans l'esprit mais pas dans les faits. Ne comparons pas un soldat à un rugbyman. :|
Et je trouve l'effet vraiment trop marqué.
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Re: [cinemarium] Mes critiques en 2010

Messagepar Zeek » Mer 23 Juin 2010, 13:21

cinemarium a écrit:Ne comparons pas un soldat à un rugbyman. :|
non on compare les manières de filmer, et je maintient qu'elles devraient être assez similaire.
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Re: [cinemarium] Mes critiques en 2010

Messagepar cinemarium » Ven 25 Juin 2010, 13:17

Chacun aura son avis sur la question mais j'aurais préféré des scènes de rugby plus réalistes et plus en accord avec le sujet du film.
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Dog Pound - 6,5/10

Messagepar cinemarium » Ven 25 Juin 2010, 13:19

Dog Pound, de Kim Chapiron: 6.5/10

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Kim Chapiron, fondateur emblématique de Kourtrajmé, revient avec Dog Pound, quatre ans après son premier long métrage, Sheitan. Ce dernier, bien qu’imparfait, était particulièrement réussi, notamment grâce à une mise en scène succulente et à des acteurs géniaux ; éléments qui avaient d’ailleurs fait le succès des précédents courts métrages du réalisateur.
Dog Pound pourrait bien être une transition, une porte de sortie, pour ce réalisateur talentueux à la vision pessimiste. Son nouveau film, retraçant efficacement le destin de trois mineurs prisonniers au caractère atypique, restera cependant comme un film simple et souvent naïf. Un excellent réalisateur ne fait pas un excellent film.

La haine et l’amour en confrontation
Le film commence par la présentation très brève des faits qui seront reprochés aux trois futurs jeunes internés : trafique de drogue, vols de voiture et violence auront raison de leur liberté écourtée. Ces trois jeunes, inconscients de la réalité, rétabliront l’égalité de leur différence ethnique : les traitements de faveur n’existent plus en prison. Très vite, le film prend toute l’ampleur du débat qu’il soulève, à savoir le traitement inhumain de ces jeunes aux ailes coupées et au destin rendu aveugle. Car dès la première demi-heure du film, toute l’intrigue, si on peut l’appeler comme cela, se met en place. Découverte du milieu carcéral, conflits entre internés, formation de gang et rackets se succèdent et permettent d’introduire avec une lucidité certaine une ambiance juvénile mais extrêmement malsaine. Juvénile, car les internes dorment ensembles, dans de sortes de dortoirs qui évoquent certaines colonies de vacance. Malsaine, car la violence va rapidement s’imposer dans le comportement de nos trois jeunes, soumis à l’arrogance de gangs et à l’incompétence des surveillants.
Cette introduction, assez efficace, montre tout de même le certain manque de créativité qui fera défaut au film durant toute sa durée. Car, en effet, tous ces évènements sont présentés avec un classicisme ahurissant. Les jeunes se battent, s’entraident, et s’organisent comme nous l’avons vu déjà de nombreuses fois au cinéma. Durant toute la première partie du film, rien de bien excitant ne nous est ainsi présenté. La réalisation efficace permet de cacher un film froid et sans réelles saveurs : l’ennui est absent mais la lassitude est très vite atteinte.
A travers des plans recherchés et des acteurs inconnus mais talentueux, Kim Chapiron arrive à tenir en haleine ses spectateurs mais sans réellement les époustouflés. Ce qui aurait pu émouvoir, à savoir la présence enfantine dans une prison froide et déshumanisante, n’arrive jamais à faire surface, tout du moins dans la première partie du film. Les situations étant traitées d’une manière si caricaturale et si simpliste, comme cette scène où les équipes de sport sont constituées selon la couleur de peau, le film n’arrivera jamais à réellement décoller pour offrir un spectateur un véritable frisson de haine, d’amour ou d’attachement. Dommage.

La prison enferme l’espoir
La difficulté de la prison est donc abordée avec légèreté et simplicité. Mais est-ce réellement un défaut ? Car tout le propos de Dog Pound se retrouve à lui-seul sublimé par la seconde partie du film, nettement plus élaborée et aboutie que la première.
Alors que la première était en effet plutôt lente et pas franchement palpitante, tout en restant tout de même d’une qualité cinématographique intéressante, la seconde partie se révèle extrêmement plus réussie car plus crue et plus pathétique. La dégradation des relations et la série de drames s’enchainant les uns aux autres provoquent un cachet pathétique et dramatique au récit. De plus, la violence, filmée avec grâce par Kim Chapiron, permet de créer une intensité extraordinaire au film, à l’image de la vivacité et de la vitalité des protagonistes.

L’humour, sentiment très contrasté face à ce tourbillon de haine et d’angoisse, fait aussi une apparition fracassante et permet de créer, avec une intelligence brillante, une réelle faille dans le film. Les anecdotes contées par les jeunes prisonniers, avec simplicité mais profondeur, sont misent en scène avec un brio et permettent une fracture spatio-temporel excellente. Et relèvent aussi la seule lueur d’optimisme du film. Car, comme le soulignera la fin du film qui n’en est pas vraiment une, l’avenir est incertain. Et ce n’est que par le passé que ces jeunes réussiront à vibrer et à frémir, dans une prison qui souligne la neutralité des sentiments et des traitements envers les enfants. Là est aussi le message de Kim Chapiron : les prisons pour mineurs ne sont que très peu différentes de celles des adultes. Mais les voyages forment la jeunesse, et même ceux qui mènent à la prison. La maturité de certains détenus est étonnante, mais le cordon ombilical ne sera jamais coupé dans un tel cadre, où la seule liberté consiste à rencontrer ses parents. Un film pessimiste, efficace, mais indéniablement inachevé.
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Caméléon (Le) - 4/10

Messagepar cinemarium » Mar 29 Juin 2010, 14:45

Le caméléon, de Jean-Paul Salomé: 4/10

Image

Les faits divers portent parfois mal leur nom. L’histoire vraie de Frédéric Bourdin n’a en effet rien de « divers » ou de classique. Spécialisé dans l’usurpation d’identité, le jeune homme, né en 1974, s’est fait passer à plusieurs reprises pour un enfant disparu quelques années auparavant pour intégrer une famille qui lui est étrangère en tout point. Ses mensonges l’emmèneront jusqu’en Louisiane, où une famille semble reconnaître leur malheureux disparu.
Cette incroyable histoire était donc parfaite pour une adaptation cinématographique, le personnage ressemblant à s’y méprendre à celui joué par Leonardo Dicaprio dans Arrêtes-moi si tu peux. Malheureusement, Le Camélon, surnom donné à l’imposteur, est film raté, malgré des acteurs qui parviennent à impressionner par leur puissance émotive et leur sincérité exemplaire.

Un rythme effroyable
Jean-Paul Salomé était connu pour des films à la vision simpliste et au coté commercial évident. Belphégor, Arsène Lupin et Les femmes de l’ombre, pour ne citer qu’eux, sont en effet des films assez simpliste et sans grands intérêts ; à part peut-être le dernier cité, qui ose informer les spectateurs sur des faits par forcément connus du grand public. Le réalisateur arrive donc aujourd’hui avec Le Caméléon, film qu’il qualifie comme « le plus personnel », car risqué : le financement du film, tourné en Louisiane, fut assez compliqué.
Le Caméléon commence plutôt bien : le premier plan, mouvementé et remuant, présente le personnage de Frédéric Bourdin rasant violemment l’intégralité de son corps juvénile et blanchâtre. Le prédateur prépare son piège sous nos yeux impuissants. Mais rapidement, l’intrigue prendra le dessus et tout s’enchainera à une vitesse exemplaire qui permettra un déroulement très soutenu du récit. Une première demi-heure plutôt réussie donc, mais qui ne sera malheureusement qu’un essai non transformé.
Le mystère autour des personnages et de leur relation est lui aussi rapidement mis en avant. La « mère », la « sœur » et le « frère » de l’imposteur imposent un climat d’angoisse et de secret exemplaire. Le spectateur est donc surprit de leur comportement et en attente constante d’une évolution du récit. Mais cette dernière tardera à définitivement apparaître. Car Le caméléon est d’une monotonie abominable. Répétitif, par ses situations émotionnelles et son approche mystérieuse des personnages, le film dispose d’un rythme abominable qui endormira tout spectateur victime d’un somnambulisme avéré. Pendant près de deux heures, le film pédale sans cesse dans la semoule et l’intrigue fait du surplace comme rarement vu ces derniers temps au cinéma.

Les acteurs rattrapent ce qui reste à rattraper
Et ce n’est pas ces nombreux allers-retours temporels du récit qui rattraperont un film déjà raté, même si ces derniers sont très bien amenés et créés un effet de style certain ; imagé par la grossesse d’un agent du FBI. Ils soulignent plutôt la qualité formelle du film. Car, en ce qui concerne la mise en scène au sens propre du terme, Jean-Paul Salomé n’a, il est vrai, pas grand-chose à se reprocher.
Ce dernier a par exemple choisi de filmer son œuvre à l’aide de plans serrés et descriptifs, qui permettent de redonner tout leur sens aux images et, surtout, aux acteurs. Car les acteurs constituent indéniablement la qualité principale de ce film presque sans saveurs. Incroyables dans leurs attitudes et dans leurs expressions, ils démontrent sans cesse la difficulté familiale de la reconstruction. Ellen Barkin, déjà remarquée dans Shit Year cette année à Cannes, interprète son rôle de mère toxicomane névrosée avec une grâce exquise, proche de la perfection. Marc-André Grondin, qui incarne le causeur de troubles, est lui aussi exempt de tout reproches. Froid, sensuel, émotif, l’acteur parvient à incarner un tourbillon de sentiments avec un naturel irréprochable. Brian Geraghty, le frère, est lui aussi particulièrement convaincant dans le rôle de son personnage alcoolique et agressif. Enfin, Emilie de Ravin, la sœur, parvient à émouvoir avec son personnage engagé et débordant d’amour envers son frère définitivement perdu. Passons sur les performances de Famke Janssen et Tory Kittles, agents du FBI sobres et plutôt fades.

Toutes ces prestations irréprochables permettent au film d’acquérir une certaine dose dramatique, qui souligne la difficulté de la reconstruction sentimentale. Dans un climat de pauvreté et de fatalité ultime, l’échec social et émotionnel semble inévitable. Tout comme l’échec d’un film ennuyeux et qui ne peut, comme le ferait un véritable caméléon, camoufler sa médiocrité derrière une esthétique convenable.
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Memento - 8/10

Messagepar cinemarium » Jeu 01 Juil 2010, 21:43

Memento, de Christopher Nolan: 8/10

Image

Aujourd’hui devenu un des piliers du cinéma hollywoodien, Christopher Nolan possède néanmoins une filmographie plutôt décousue, parsemée de très bons films comme de mauvais. Le réalisateur possède cependant un graal, que beaucoup cherchent, et qui, avec le temps, s’affermit et prend définitivement la forme d’une œuvre intemporel et exemplaire. Ce graal est nommé Memento. Car, au delà même de son scénario atypique et particulièrement efficace, l’effet de style est convaincant et le film ne peut se targuer que d’un seul défaut majeur : sa relative simplicité physique.
Pour le reste, c’est un sans faute.

Scotché de la première à la dernière seconde
Comme son titre aurait pu nous le faire deviner, Memento articule l’ensemble de son fonctionnement autour de la mémoire et des conséquences de ses possibles défaillances.
Leonard Shelby a vécu un drame : sa femme aimée fut brutalement violée et assassinée sous ses yeux, dans leur maison. Un des deux malfaiteurs réussira à s’échapper en assommant Leonard à l’aide d’une matraque. Cette blessure, morale mais aussi physique, fera perdre la mémoire à court terme du désormais veuf. Mais celui-ci, à l’aide d’astuces et d’organisation, va chercher par tous les moyens à se venger, et ce, malgré ses défaillances mémorielles.
Le scénario, qui peut paraître relativement classique au premier abord, est d’une efficacité remarquable. Dès les premières minutes, le spectateur est happé par le désir de vengeance du personnage principal, incarné de fort belle manière par Guy Pearce dont le charisme est évident. Cette introduction efficace permet aussi d’introduire très rapidement le mode opératoire du récit : à l’aide de flashbacks, qui pourront déstabiliser les moins attentionnés, Christopher Nolan parvient à créer une faille temporelle excellente et qui fait du spectateur le témoin affirmé du drame qui se déroule sous ses yeux.
Car l’originalité première de Memento est de commercer par la fin et de constamment revenir en arrière jusqu’au moment initial. Une boucle sous forme de cercle vicieux. Cette destruction temporelle, faisant sus à toute possible monotonie, réussie à redonner tout leur sens aux images et à leur intensité. Comment le personnage principal en est-il arrivé là et pourquoi ? Une question sans cesse posée dans l’esprit du spectateur tout au long du film et qui trouvera toutes ses réponses dans un final explosif aux révélations multiples. D’ailleurs, cette innovation de procédé, comme on pourrait l’appelé, est d’une telle réussite que de nombreux films suivront cette nouvelle « mode » : on pourrait citer par exemple l’excellent Irréversible (dont vous pouvez lire la critique ici) qui se déroule sur un procédé similaire.

Quelques maladresses
Cette destruction linéaire du film provoquera néanmoins d’inéluctables nœuds dans le fil conducteur du scénario. Car Memento est un film difficilement accessible. La volonté d’originalité est certes marquante, mais celle-ci n’est pas sans conséquences. La mémoire du spectateur devra, elle aussi, être sans failles. En effet, les nombreux évènements, s’entremêlant constamment, auront comme conséquence un certain aveuglement chez le spectateur. Mais cela peut aussi être considéré comme une réelle force du film de Nolan, qui réussi à cacher aux yeux de tous la solution, pourtant évidente, de son puzzle.

Concernant la forme même de ce Memento, la réalisation générale est très classique, hors évidemment l’effet yoyo du détraquement temporel. Le ton froid souligne la solitude du héros. Mais ce qui est le plus gênant est l’absence de réel cachet à l’image : les plans sont simplistes et la caméra n’est jamais exigeante ni ambitieuse. Tout le monde ne se nomme pas David Fincher, c’est un fait. Il reste néanmoins dommage que Nolan n’est pas invité son photographe à transmettre de plus de vitalité à travers son objectif.

Mais là n’est pas l’essentiel. Espérons juste qu’Inception soit aussi bon que ce Memento, qui est à ce jour le meilleur film de son réalisateur. Réponse dans une quinzaine de jours.
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Re: [cinemarium] Mes critiques en 2010

Messagepar zack_ » Ven 02 Juil 2010, 11:01

Je me rappelle d'un film pas simple à comprendre mais rondement bien menée ;)
J'ai jamais découvert le montage dans l'autre sens (sens chronologique)
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Re: [cinemarium] Mes critiques en 2010

Messagepar Scalp » Ven 02 Juil 2010, 11:03

Le grand intérêt du film c'est le montage inversé, le montage dans le sens chronologique et le film perd toute sa puissance.
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Re: [cinemarium] Mes critiques en 2010

Messagepar zack_ » Ven 02 Juil 2010, 11:05

C'est clair
C'est pour ça que lorsque je l'ai vu en DVD j'ai pas tenté la vision dans l'autre sens
zack_
 

Re: [cinemarium] Mes critiques en 2010

Messagepar Alegas » Ven 02 Juil 2010, 11:07

La vision dans l'ordre chronologique sert surtout pour ceux qui ont rien captés en fait.
"Our films were never intended for a passive audience. There are enough of those kinds of films being made. We wanted our audience to have to work, to have to think, to have to actually participate in order to enjoy them."

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Re: [cinemarium] Mes critiques en 2010

Messagepar kenshiro » Ven 02 Juil 2010, 11:08

Bah c'est clair que méménto à cette grande force de montage inversé (qui a été repris pour Irréversible suite à la vision de mémento de l'aveux même de Gaspard Noé). par contre je me suis toujours dit que je le verais dans le sens chronologique pour vérifier les cohérences.
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Re: [cinemarium] Mes critiques en 2010

Messagepar Scalp » Ven 02 Juil 2010, 11:08

:eheh:
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Re: [cinemarium] Mes critiques en 2010

Messagepar cinemarium » Ven 02 Juil 2010, 11:08

C'est clair que le montage inversé est essentiel. Je n'ai jamais vu le film que dans ce sens d'ailleurs.
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Tournée - 8/10

Messagepar cinemarium » Ven 02 Juil 2010, 11:11

Tournée, de Mathieu Amalric: 8/10

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Mathieu Amalric est un fou de spectacle et de vitalité. Même si favorisé par des éléments qu’il n’a pas choisit (sa mère et son père travaillait, respectivement, au Monde et à Libération), l’acteur et désormais réalisateur français est une perle rare de notre cinéma et de notre soi-disant exception culturelle. Une personnalité cultivée et intéressante, tout simplement.
Le personnage, atypique comme jamais, arrive donc, plus d’un mois après Cannes, dans les salles obscures françaises pour nous présenter sa Tournée, avec, en prime, la décoration gracieuse du « Prix de la mise en scène » du fameux festival. Vous étiez fâché avec le cinéma français et sa relative médiocrité ? Moi aussi. Mais cela est maintenant une histoire ancienne.

Un film vivant
Joachim, ancien producteur et personnalité du PAF, a tourné la page sur sa vie fade et plein d’amertumes pour se réfugier aux Etats-Unis. Cet amoureux du spectacle revient aujourd’hui en France accompagné d’une troupe de strip-teaseuse d’un certain « new burlesque », phénomène américain par excellence, pour faire découvrir à la France la joie et la bonne humeur qui en découle.
Tournée est un film exactement à l’image de ses images, à savoir le new burlesque et ses femmes à la chair généreuse. Car en plaçant ses caméras dans les coulisses de cette tournée rocambolesque, Mathieu Amalric parvient à retranscrire toute la gaieté et tout le naturel de sa troupe.
Vulgaires, bruyantes, parfois provocatrices mais toujours sincères, ces femmes égocentriques et édulcorées débordent d’énergie et font du film un concentré de bonne humeur et un tourbillon de sensualité exigée. Tournée est un film vivant, qui soulage et qui régale, loin des alchimies imposée par nos sociétés contemporaines et nos magazines qui nous enseignent la beauté. Ces femmes sont grasses, tatouées même resteront toujours féminines et sensuelles.
Certes, les situations, filmées avec une grâce exquise, sont parfois répétitives et pourront paraitre fatigantes pour qui n’aime pas la compagnie bruyante. Car les phrases fusent et éclatent parfois dans tous les sens. Mais là est la force de ce film intimiste au possible : quel naturel ! A titre de comparaison, Tournée fait parfois penser à La Graine et le mulet d’Abdellatif Kechiche pour son honnêteté et sa simplicité. La comparaison est flatteuse mais bien réelle. Cette saveur est bien entendu rendue possible grâce aux jeux succulents des différentes actrices, mais aussi et surtout à la réalisation particulièrement réussie du film. Les plans, parfois en mouvements, notamment dans les scènes véhiculées, parfois portraitistes et parfois paysagistes, sont toujours recherchés et disposent d’une précision chirurgicale insolente. Le voyeurisme des scènes dansantes, filmées entre deux rideaux, accentue aussi ce rapprochement évident avec ces filles qui ont pourtant tout pour repousser. Le prix de la mise en scène semble justifié.

Parfaitement équilibré
Mais Tournée ne se résume pas qu’à un classique documentaire intimiste de cette cavalerie joyeuse. Il dispose aussi d’un réel cachet dramatique et mélancolique, matérialisé par le personnage de Joachim, interprété et sublimé par le jeu d’acteur de Monsieur Amalric. Car la juxtaposition de ce personnage triste, travailleur et fumeur, à sa troupe permet de poser les contours d’un film émouvant et particulièrement moraliste. Cette scène, dans une station essence d’autoroute, où Joachim discute et vanne avec cette caissière, est d’un humanisme débordant grâce aux dialogues savoureux des deux interlocuteurs. Une merveille, presque théâtrale, par sa forme burlesque et ses situations cocasses.
Le film est donc parfaitement équilibré grâce à cet échange dramatique et joyeux de personnalités en quête de reconnaissance et d’amour réciproque. Cette troupe est sublime, et cet homme, prêt à mentir pour arriver à ses fins, est émouvant, principalement grâce au charisme inégalé de l’acteur/réalisateur. On acceptera volontiers ce road-trip existentialiste et lunatique.
Tournée est un film imparfait, parfois répétitif, mais tellement réjouissant et rassurant pour l’avenir de notre cher cinéma, qui commençait sérieusement à Tournée en rond.
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Note: 7/10
Auteur: nicofromtheblock

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