[Alegas] Mes critiques en 2010

[Scalp]

Déjà oublié pour ma part

[Alegas]

[Val]

Le pire dans le film je crois, c'est quand même Sigourney Weaver qui dort littéralement tout le long tellement elle se fait chier à jouer devant un écran vert.

[Alegas]

Moon de Duncan Jones

(2009)

Sans atteindre les films de science-fiction comme 2001, A Space Odyssey ou Solaris dont Moon s'inspire très largement, force est de reconnaître qu'on aimerait voir plus souvent de premier film comme celui-là.

Parlons tout d'abord du véritable phénomène du film : l'acteur Sam Rockwell. Seul à l'écran pendant la presque totalité du film, il porte véritablement le film sur ses épaules et prouve qu'il est un acteur qui peut devenir très grand. La réalisation de Jones, sans être révolutionnaire, reste néanmoins très sympathique et ne peut que donner envie de voir ses futures œuvres. D'autant que le film est loin d'avoir le budget rêvé. Pourtant, l'atmosphère du film est réellement convaincante avec ses décors réussis et ses scènes d'extérieurs aux CGI plus que corrects.

Le réel point noir du film vient de son scénario : intéressant sur le début, il sombre beaucoup trop dans la facilité et écourte des passages pourtant primordiaux. Cela n'empêche pas bien sur d'avoir de très bonnes scènes (la destruction de la maquette notamment ou encore les dialogues avec le robot-smiley Kevin Spacey) mais le tout laisse un goût de trop peu hélas. Quand au final, on pourra apprécier ou non, reste que celle-ci aurait pu être un peu plus travaillée, quitte à augmenter la durée du métrage.

Au final, Moon reste un tour de force en tant que premier film du film de David Bowie qui prouve qu'il a un talent certain pour la mise en scène. Dommage que le scénario ne soit pas aussi ambitieux que le projet lui-même.

6,5/10

[Milkshake]

Bien d'accord avec cette critique, le potentiel du film est jamais véritablement exploité dommage car c'est bien shooté et interprété en tout cas on suit de près les prochain projets de Ducan Jones.

[Alegas]

Tron de Steven Lisberger

(1982)

On aura beau dire que Tron est dépassé ou que son rendu visuel est désormais (et même surement déjà à sa sortie) archi-kitsch, on ne peut fermer les yeux sur l'audace du projet et les inspirations qu'il a provoqué. Car quand on y repense, Tron est l'un des premiers films à raconter l'histoire d'un combat entre un homme et un programme cybernétique. 2 ans avant Skynet chez James Cameron et 17 ans avant la Matrice chez les Wachowski, Tron anticipait clairement l'importance grandissante du pouvoir des machines sur l'être humain.

Le scénario est pourtant loin d'être original, s'inspirant des jeux vidéos de l'époque : une quête, des alliés, un nouveau monde, des méchants en nombre et un boss final où il faut trouver la bonne technique pour pouvoir s'en débarrasser. Là où le film marque des points, c'est dans son univers. Tron est connu pour être le premier film a utiliser des plans totalement conçus en image de synthèse et cela lui permet de proposer un monde proche de celui créé par George Lucas dans Star Wars : un univers riche, où des lois sont déjà instaurées et où les fonctionnements des principes ne sont pas forcément expliqués au spectateur. Avec cela, Lisberger donne plus de crédibilité à son film et à son histoire. Le visuel du métrage, quand à lui, est assez impressionnant pour l'époque même si, de nos jours, il prête à sourire. Car, en effet, Tron est le genre de film qui vieillit très mal et qui aurait bien besoin d'une réadaptation avec les moyens d'aujourd'hui. En espérant donc que Joseph Kisinski saura, avec Tron Legacy, à la fois renouer avec le charme du film original tout en réactualisant les enjeux et les problématiques.

Au final, on se retrouve avec un film facile à apprécier si l'on se replonge dans le contexte de l'époque. Dommage cependant que le rendu visuel et le rendu sonore (musique synthé 80's atroce, vivement les Daft Punk) soient aujourd'hui totalement démodés. Tron est un film emblématique des années 80 et du film de science-fiction d'anticipation mais est condamné, hélas, à attendre d'être remis au goût du jour avec succès.

6/10

[droudrou]

production Walt Disney "TRON" n'a pas connu un grand succès public ...

[Heatmann]

ah bah moi je l'ai jamais vue tron et j'ai toujour pas envie

[jean-michel]

moi je l'ai vu et j'aime beaucoup!! même encore maintenant, mais bon je concède que sortie du contexte de l'époque et pour un jeune de maintenant c'est désuet!

[droudrou]

à propos de TRON les studios disney étaient lancés dans des projets assez utopiques



comme le trou noir entre autres qui ont très mal fonctionné…

[francesco34]

J'avais vu les 2 à leur sortie ciné et j'avais beaucoup aimé à l'époque (faut dire que j'étais le public cible parfait).
C'est vrai que l'un comme l'autre ont pris un coup de vieux. Mais par son côté précurseur, Tron garde un vrai charme encore aujourd'hui. Le trou noir ça reste sympa mais très en-dessous des concurrents de l'époque, Star Wars ou Star Trek...

[jean-michel]

idem que francesco!!

[zack_]

Même avis que Alegas sur Tron que j'ai revu et critiqué y a quelques mois (edit: ah merde fin 2007, le temps passe vite)

[Alegas]

Bilan du mois de juin 2010

Films vus (en gras les découvertes) :

Braindead, Peter Jackson, 1992 : 7,5/10
Le Jour Se Lève, Marcel Carné, 1939 : 7/10
Otto E Mezzo, Frederico Fellini, 1963 : 9,5/10
Avatar, James Cameron, 2009 : 8/10
Moon, Duncan Jones, 2009 : 6,5/10
Tron, Steven Lisberger, 1982 : 6/10
The Passion Of The Christ, Mel Gibson, 2004 : 5/10
The Tragedy Of Hamlet, Peter Brook, 2002 : 5/10
Le Hérisson, Mona Achache, 2009 : 6,5/10
Fanboys, Kyle Newman, 2008 : 6,5/10
The Princess And The Frog, Ron Clements & John Marker, 2009 : 6/10
Predator, John McTiernan, 1987 : 6,5/10
Carne, Gaspar Noé, 1991 : 9/10
Dogma, Kevin Smith, 1999 : 6/10
The Road, John Hillcoat, 2009 : 8,5/10
Cop Out, Kevin Smith, 2010 : 4/10
The A-Team, Joe Carnahan, 2010 : 7/10
Letters From Iwo Jima, Clint Eastwood, 2006 : 7,5/10
Dog Pound, Kim Chapiron, 2010 : 8/10
Killers, Robert Luketic, 2010 : 2/10
Shutter Island, Martin Scorsese, 2010 : 8,5/10

Découverte cinématographique du mois :

[Alegas]

Shutter Island de Martin Scorsese

(2010)

Revoir le dernier long-métrage du maître Scorsese en Blu-Ray a été l'occasion de remonter d'un cran la note que j'aurais donné à ce film après la vision cinéma. Ayant lu le livre de Dennis Lehane il y a quelques semaines, j'ai pu me rendre compte à quel point Scorsese a su garder tout ce qui faisait le force de l'ouvrage et d'y rajouter une atmosphère oppressante d'une ampleur rarement atteinte. C'est d'ailleurs l'énorme point fort du film avec l'interprétation du génial DiCaprio qui n'a plus rien à prouver désormais. Le casting n'étant pas en reste puisque Mark Ruffalo et surtout Ben Kingsley signent là des interprétations grandioses.

Tout contribue à faire de Shutter Island un exemple même du talent de Scorsese en tant que metteur en scène : réalisation simple mais extrêmement efficace, photographie somptueuse (les scènes de rêves ou celles de Dachau) mais aussi et surtout un travail de montage très pointilleux (les nombreux faux-raccords). La seule chose que l'on pourrait véritablement lui reprocher est de ne pas être aussi efficace concernant le twist final, beaucoup mieux amené dans le livre original. A noter aussi, une composition musicale glaçante et originale qui ne fait que renforcer le sentiment d'oppression qu'amène l'ambiance générale du métrage.

Alors que certain ont, depuis les années 90, annoncés la mort artistique de Martin Scorsese, Shutter Island prouve, bien plus que ne l'avait fait The Departed ou Aviator, que celui-ci reste l'un des meilleurs cinéastes américains encore en activité. Sans aller jusqu'à dire que le film est majeur dans sa filmographie comme peuvent l'être des œuvres telles que Raging Bull, Casino ou The Goodfellas , Shutter Island est clairement l'un de ses films les plus aboutis en terme de mise en scène. Cela ne peut que donner envie concernant ses futurs projets. Vivement.

9/10