à propos de l'ambiance, historiquement ce mois de juin a été tout aussi pourri que celui que nous connaissons actuellement et c'est vrai qu'ici le temps est un facteur crucial pour faciliter le débarquement !
C'est très vrai aussi que dans tous les états-majors chacun était suspendu à cette décision que doit prendre Ike Eisenhower et que ce type d'opérations est génératrice d'angoisses parfaitement retranscrites dans ce film puisque nous faisant approcher aussi bien les officiers que les hommes de troupe ! Les anecdotes sont nombreuses voire historiques.
Le cadre de ce qu'ont vécu les pilotes de la RAF est rigoureusement exact avec l'apparition d'un Burton quelque peu désabusé !
s'il faut comparer
il faut sauver Ryan et
le jour le plus long du point de vue réalisme il faut avouer que le bouquin de Cornelius Ryan est suffisamment explicite dans sa description des scènes sanglantes qui ont marqué cette journée !
Ce qu'il convient de noter c'est qu'au moment où
Darryl F. ZANUCK a lancé le projet
Sam Peckimpah ne nous avait pas encore gratifié de sa
Horde Sauvage de là la sagesse des scènes de carnage qui figurent pourtant dans le récit de Cornelius Ryan !
Ambiance qui a profité à Spielberg pour le réalisme des scènes qu'il a dirigées !
Les scènes à bord du transport de troupes avec Richard Beymer et Sal Mineo portent l'empreinte d'Andrew Marton évoqué à propos du film
L'attaque dura sept jours (voir ma critique) il me semble qu'elles ont inspiré Malick pour son
The fine red line (il faudrait que je revoie!
Le rôle de la résistante au décolleté généreux a été introduit dans le film parce que l'actrice était la petite amie de Darryl F. Zanuck elle est un personnage fictif mais qui par sa présence permet d'évoquer le cadre de l'occupation allemande .
La scène d'action évoquée avec la prise du casino par les commandos de
Kiefer est une séquence de cinéma pure puisque de fait les lieux sont historiquement inexacts ce qui n'enlève rien aux actions héroïques de cette journée bien au contraire .
Et la dernière scène se passant sur la plage d'Omaha avec
Robert Mitchum Norman Cota est fausse dans son cadre il n'existait pas de bunker qui a sauté avec des bungalores c'est une séquence additionnelle qui néanmoins illustre parfaitement l'état d'esprit du général
Norman Cota galvanisant ses troupes pour sortir du guépier d'Omaha la sanglante.
La scène qui m'agace le plus est celle où John Wayne a réuni ses troupes (à propos des criquets) et où intervient Red Button qu'on retrouvera à ses côtés dans le Hatari de Howard Hawks (Pocket !) C'est néanmoins intéressant dans la mesure où la séquence nous introduit l'homme qui est resté suspendu par son parachute au clocher de Sainte Mère Eglise rendu sourd par les cloches qui ont sonné de longues heures durant !
Le rôle du maire confié à Bourvil est ridicule et conforme à l'image de la France et des français caractéristique du cinéma hollywoodien !
Mais c'est vrai que c'est un film très intéressant qu'il faut connaître et qui vaut le détour et que court-circuité par Jean-Michel j'envisageais de vous en parler ...
bravo Jean-Michel