Les conscrits Un film de A. Edward Sutherland 1939
Une perception nouvelle envahit un contexte dur est contraignant, le burlesque par l’intermédiaire de Stan Laurel et Oliver Hardy entamé par un chagrin d’amour s’attaque à la guérison des blessures d’Eros en titillant discipline et procédures.
La légion est un met de choix pour mettre en pratique une approche personnelle du relationnel militaire hiérarchique qui pour nos deux compères ne signifie pas grand-chose.
Le bureau du commandant est envahi, on pille ses cigares en discutant du montant de sa solde, Stan et Oliver se ballade dans la caserne comme dans un supermarché, critiquent l’organisation, brûlent par maladresse l’intégralité de la lingerie, on est aux anges devant cette faune militaire bafouée jusque sur ses terres par cette double inconscience ne répondant qu’a une perception interne et personnelle du relationnel.
Rien ne les arrêtent, le camp militaire est en plein naufrage, les gags s’amoncèlent, Stan et Oliver dont la négligence naturelle du règlement est un vrai régal s’en donnent à cœur joie, la caserne devient un parc de jeux ou tout le monde court dans tous les sens afin d’enrayer au maximum cette inévitable chute de dominos, la ou il passent rien ne repousse.
Le déclic de la cruelle déception amoureuse Parisienne de départ permet à Oliver grâce aux circonstances de se rattraper sur site du dédain de la belle présente en ces lieux, la déferlante vengeresse ne s’en prend pas aux individualités mais à l’organisation complète qui paie pour la moquerie féminine envers un gros balourd amoureux et sincère.
Le respect envers le gradé est ridiculisé dans la joie et la bonne humeur, le spectateur se pâme de voir la hiérarchie militaire manipulée par deux civils déchaînés.
En cette fin des années 30 (sortie du film) et de ses nombreuses diffusions dans les années 60 à la télévision Française, le climat est lourd, le respect militaire est pesant, la discipline dure, Les extravagances de Stan et Oliver se payant le luxe de démissionner de l’armée amusent tous ces jeunes appelés en partance appréhendant un service militaire de 18 mois à l’époque.
Les conscrits n’est pas un film mineur, il montre certes par le rire, une certaine rébellion naturelle et inconsciente envers la servitude.
10/10
Le zéro bipolaire. Le néant infini et son absolu infini. Une forme pleine dans une valeur nulle.