Les Sentiers de la Perdition de Sam Mendes
Sam Mendes impressionne par sa capacité à traité des thèmes et récit différents de film en film il saute d'un sujet à l'autre tout en gardant une extrême rigueur artistique autant plastique qu'en terme de direction d'acteurs.
Road To Perdition propose une histoire classique de vengeance en plein période de prohibition saupoudré d'un drame dans lequel le père et le fils semble destiné à suivre le même chemin. Il faut le dire c'est par son fond traité de manière assez convenu que Mendes empêche ses sentiers de la Perdition d'atteindre le statut de grand film. Il manque le petit plus d'émotion, de tension, d'énergie ou d'originalité pour que le spectateur soit totalement prit par la trame du film. Les parallèles Père-fils entre plusieurs familles qui dépassent les liens du sang constituant la moelle du film sont soit trop court (plusieurs second rôle aurait méritait d'être approfondit) soit amené de manière un poil trop téléphoné, le scénario à l'image de sa voix off finale qui réexplique la dernière scène alourdit l'ensemble.
Néanmois malgré ses justesses scénaristiques, le film est d'une rigueur implacable avec l'aide du grand directeur photo Conrad Hall, Sam Mendès effectue un véritable travail d'orfèvre en terme de réalisation, jamais un film de cette periode n'aura paru aussi nécessairement léché chaque jeu d'ombre, de lumière crée l'ambiance cruciale à chaque scène. Porté par une très belle partition, Sam mendes s'offre un solide reconstitution ou la caméra est toujours judicieusement placé. Le réalisateur allie des mouvements de caméra à la fois ample et proche de ses personnages, poussant à une extrême sobriété, ses acteurs de Daniel Craig à Jude Law en passant par Tom Hanks trouvent ici une de leur meilleur interprétation.
Le final délivré atteint les sommets du genre entre fusillades étouffé d'une beauté folle, soulagement sableux du devoir accomplie et mort funeste inéluctable le tout porté par un Paul Newman bouleversant. Du grand cinéma.
9/10