Légèrement déçu par ce roman :
Ça se lit agréablement, c'est léger, mais bien trop en fait : on passe de la pure SF maitrisée et réaliste (Arthur C.Clarke était scientifique et a basé ce roman sur de vraies théories ) à bien trop de bons sentiments et de légéreté niveau intrigue. Pourtant la base est vraiment passionnante : La terre mourante envoya des vaisseaux(semeurs (ADN humain et tout ce qui composait notre monde) un peu partotu dans l'univers au pif, espérant qu'un jour nous nous fixions sur une planète "vivable" et que les robots du vaisseau-semeur face leur travail : Nous "concevoir".
Les humains chanceux et survivants fabriquèrent un vaisseau de 4km de long et 900 000 personnes cryogénisés pour un long voyage vers une planète où tout serait à refaire mais sans ce qui aboutissait à la violence de notre humanité : dans le vaisseau ils n'ont pris que le nécessaire et ils ont jetés tout ce qui était religion etc... Sur la route il s'arrête sur une planète où un vaisseau semeur a justement atterrit voilà des décennies, des centaines d'années et la vie est là, humaine, un bout de société et une vie quasi parfaite : bisexualité normale et assumée, pas de jalousie ni d'attachment et de fidélité, les femmes sont importantes , la nature y a une bonne place etc...et la rencontre des deux civilisations va amener sont lot d'aventures "légéres" hein comme la découverte d'un genre de Homard géant "intelligent" ou sur la bonne voie qui mène à l'intelligence. Des histoires d'amour etc...roman très humaniste , ces Chants de la terre lointaine est pas assez profond et l'univers est pas assez détaillé. Ca se suit trop facilement et même si c'est distrayant, ce n'est pas super non plus.
Passages:
" On aurait pu penser que , à mesure que la nouvelle fuirait et se répandrait lentement, l'annonce de la fin du monde provoquerait une certaine panique. Au contraire, la réaction générale fut d'abord un silence de stupeur, suivi d'un haussement d'épaules indifférent et de la reprise du train-train quotidien. Peu de gouvernements envisagèrent les prochaines élections, peu d'individus au-delà de la longévité de leurs petits-enfants. Et puis les astronomes pouvaient se tromper. Même si l'humanité était condamnée à mort, la date de l'exécution restait indéfinie. Le Soleil n'allait pas exploser avant au moins mille ans et qui allait pleurer sur le sort de la quarantième génération?".
" Les larmes aux yeux, les commissions de sélection avaient rejeté les Veda, la Bible, le Tripitaka, le Coran et toute la littérature- fiction ou histoire- qui en découlait. En dépit de tous les Trésors de beauté et de sagesse contenus dans ces ouvrages, on ne pouvait leur permettre de réinfester des planètes vierges avec les anciens poisons des haines religieuses, de la croyance au surnaturel et tout le pieux jargon qui avait jadis réconforté d'innombrables milliards d'hommes et de femmes, au prix de leur raison.".
" Comme le révélaient les archives, il y avait eu sur la Terre des animaux qui collectionnaient des objets insolites - souvent faits par l'homme - pou s'en servir de façons extraordinaires.
Si cela n'avait pas été parfaitement documenté, personne n'aurait cru à la manie du bowbird australien ou du rat d'Amérique de collectionner de menus objets brillants ou colorés et même de les disposer en motifs artistiques."