[nicofromtheblock] Mes critiques en 2010

[Kakemono]

J'ai survolé ta critique, mais ce film m'interpelle. J'irais surement le voir du coup.

[Alegas]

EMBRASSE-MOI, IDIOT
Billy Wilder - 1964
8/10

Le réalisateur américain Billy Wilder est réputé pour ses comédies réalisées au cours des années 50-60. Après Sept ans de réflexion, Certains l'aiment chaud, La garçonnière ou encore Irma la douce, il nous livre une nouvelle fois une comédie qui entrera dans les classiques du genre.

On se laisse entrainer dans cette histoire où 2 amis musiciens veulent profiter du passage de la star du music-hall Dino dans leur petite ville pour lui présenter leurs compositions. Cette star étant connu pour sa frivolité, ils vont user d'un stratagème en engageant une "fille de joie" travaillant au bouge du coin. Mais Orville, l'un des 2 compères d'une jalousie maladive, va d'abord tout faire pour éloigner sa femme de la maison ... Va s'ensuivre des quiproquos en tout genre dans une ambiance humoristique très réussie.

Le casting est vraiment réussi avec en tête Dean Martin qui s'autoparodie dans le rôle du crooner qui fait craquer toutes les femmes. Ray Walston est également étonnant dans le rôle du mari ultra jaloux et accessoirement professeur de piano. Quant à Doris Day, elle s'en donne à cœur joie en fille de joie totalement indifférente au charme du chanteur mais qui est prête à se sacrifier pour faire plaisir à Orville sous le charme duquel elle est tombée. Enfin, Felicia Farr complète le casting dans le rôle de la femme congédiée qui va pourtant pardonner à son mari.

Cette comédie est vraiment une référence du genre et on ne s'ennuie pas une seule seconde en suivant ces évènements rocambolesques. Du mari qui fait tout pour mettre sa femme en colère en vain au meilleur ami prêt à tout pour que Dino écoute leurs chansons en passant par le chanteur en question qui ne pense qu'à conclure même en présence de son hôte : tout est sujet à un humour qui fait mouche à chaque fois. Billy Wilder est une valeur sûre dans le domaine de la comédie et il continue à arpenter son style inimitable pour notre plus grand plaisir !

Au final, ce film mérite largement son statut de classique de la comédie américaine des années 60 ! Le réalisateur maitrise parfaitement l'écriture de ces situations comiques. Ça m'a bien fait plaisir de découvrir enfin cette comédie et ça m'a donné envie de voir les quelques films du réalisateur que je n'ai pas encore vu.

[Moviewar]

ÂMES EN STOCK
Sophie Barthes - 2009
5/10

Après avoir commencé dans le documentaire et avoir réalisé 2 courts-métrages plutôt bien réputés, la réalisatrice française Sophie Barthes se lance dans le long avec ce premier film. La première impression que j'ai eu en sortant du film est "Tout le monde n'a pas le talent de Charlie Kaufman !".

En effet, il est impossible de ne pas penser aux différents scénarios de Charlie Kaufman en regardant ce film. De Dans la peau de John Malkovich à Eternal sunshine en passant par Synecdoche, New York, les ressemblances sont frappantes ! On retrouve Paul Giamatti qui joue son propre rôle : un acteur en manque d'inspiration qui tombe sur l'annonce d'un laboratoire qui propose à ses patients de changer d'âme. Parallèlement, on suit une femme russe qui sert de "mule" pour transporter des âmes d'un pays à l'autre ... c'est un véritable trafic auquel on a affaire ! Mais quand Paul Giamatti va vouloir récupérer son âme stockée au laboratoire, il va s'apercevoir qu'elle a disparu et qu'elle se trouve en possession d'une actrice de soap opera russe ...

La réflexion sur ce qu'est l'âme et les conséquences de ne plus en avoir est abordée de façon assez maladroite. Du coup, on ne sait pas réellement où veut en venir le film et on a tendance à s'ennuyer un petit peu. La réalisatrice ne semble pas savoir comment tirer partie de son histoire et le ton du film oscille difficilement entre drame et comédie. Il y a bien quelques passages oniriques au moment du transfert d'âme (sorte de réminiscence de la vie du propriétaire) mais ces extraits sont bien trop succincts pour apporter une quelconque réflexion. On sent qu'à vouloir rester trop terre à terre sur un sujet qui ne mériterait pas de l'être, la réalisatrice passe un peu à côté de son sujet.

Reste un excellent Paul Giamatti qui porte le film sur ses épaules en livrant une interprétation qui colle assez bien à l'image qu'on peut se faire de l'acteur. Je ne pense pas qu'il y ait une part autobiographique dans ce personnage mais il arrive à le faire croire ! A ses côtés, l'actrice inconnue Dina Korzun arrive à transmettre une sorte de malaise de son personnage, malaise dû aux résidus des âmes qu'elles transportent et qui la rendent de plus en plus malade. Quant à Emily Watson et David Strathairn, ils font quasiment de la figuration dans les rôles respectifs de la femme de Paul Giamatti et du directeur du laboratoire. Enfin, je ne saurais dire où j'ai déjà vu l'actrice Katheryn Winnick mais elle est franchement charmante dans son rôle d'actrice russe sans talent.

Au final, même si le film se laisse regarder, on a l'impression que la réalisatrice est passée à côté de son sujet. Je m'attendais vraiment à quelque chose de plus barré et pas simplement à un petit film qui a tendance à brasser de l'air. A réserver aux fans de Paul Giamatti.

[Heatmann]

oooh merde par plus , bon ben dommage il me tentais bien celui la . t'as vue " The hawk is dying " nico ?

[nicofromtheblock]

AVANT QU'IL NE SOIT TROP TARD
Laurent Dussaux - 2005
6,5/10

Adepte de la réalisation de téléfilms et même de 3 épisodes de la série Joséphine, ange gardien, Laurent Dussaux semble être un réalisateur sans réel talent ... Je n'avais d'ailleurs pas un souvenir génial de ce film que j'avais découvert au cinéma à l'époque de sa sortie mais c'est un ami qui me rappelle régulièrement les qualités de ce film.

Du coup, je l'ai revu pour m'en faire une idée plus fraiche et il est clair que c'est une bonne surprise : le film a de réelles qualités dont je ne me souvenais plus ! Tout d'abord, le film s'ouvre sur un générique qui fait penser à celui de Shining avec la caméra qui survole les paysages montagneux. Sauf qu'au lieu d'avoir en musique stressante, on a l'excellent morceau "Again" du groupe Archive. Ce titre semble d'ailleurs associé à Emilie Dequenne puisqu'on l'entend également dans La fille du RER.

Le film enchaine ensuite sur un huit clos dans un chalet isolé où se retrouvent des amis qui ne se sont pas vus depuis un an et l'enterrement de l'un d'entre eux. La trame narrative est exclusivement basée sur les dialogues : on n'a pas de flashs-back qui nous expliquent le passé des personnages, on le comprend uniquement à travers leurs discussions. Et on peut dire que de ce côté là, le dialoguiste a fait un super boulot car toutes les discussions sont d'un grand naturel.

Côté mise en scène, ça reste assez classique dans son ensemble mais le film est parcouru de plan-séquences parfaitement maitrisés où l'on suit les personnages s'entrecroiser d'une pièce à l'autre au gré de leurs conversations. On sent que ces plan-séquences ont été travaillé avec minutie et que rien a été laissé au hasard. Ce procédé utilisé au moins 5 ou 6 fois au cours du film est remarquable et prouve que le réalisateur est plus qu'un simple réalisateur de télévision. Étonnant qu'il n'ait pas fait d'autres films par la suite !

Le casting est également une belle réussite. Frédéric Diefenthal s'en sort bien pour une fois et joue un personnage cool en apparence mais qui cache des souffrances profondes, Émilie Dequenne joue la fille facile mais qui a un grand cœur, Olivier Sitruk et Arthur Jugnot joue un couple homo tout à fait crédible et Élodie Navarre et Édouard Montoute joue un jeune couple dont les sentiments sont mis à rudes épreuves. On pouvait craindre le pire de ce casting mais il semble particulièrement bien dirigé et chacun des personnage arrive à être attachant malgré ses défauts.

Le défaut du film est également l'une de ses qualités : petit à petit les esprits s'échauffent et ça devient le grand déballage. Tout le monde dit tout haut ce qu'il pensait tout bas et ça devient un véritable règlement de compte ! C'est cela qui rend l'histoire si intéressant mais en même temps, on se demande vraiment comment ces personnages peuvent être les meilleurs amis du monde avec autant de rancœur les uns pour les autres ... De plus, chacun des personnages est sorti ou a couché avec l'autre et on se rapproche presque des Feux de l'amour par moments. Il y a tellement de conflits compilés en 1h20 que ça n'est pas toujours crédible.

Au final, je dois avouer que j'ai été agréablement surpris par ce film dont je n'avais pas de réels souvenirs de la première vision. Malgré l'accumulation des relations conflictuelles, les acteurs arrivent à rendre le tout crédible et je regretterai juste que le film se finisse un peu trop bien ...

[nicofromtheblock]

t'as vue " The hawk is dying " nico ?

Ah non ... je ne connaissais pas du tout mais vu le casting, il me tente vraiment bien.
Paul Giamatti, Michelle Williams, Michael Pitt : que des acteurs que j'aime beaucoup

[Dunandan]

ENTER THE VOID
Gaspard Noé - 2009
7/10

Annoncé comme le nouveau 2001, l'odyssée de l'espace, le nouveau film de Gaspard Noé était attendu au tournant par tous les fans du réalisateur. Et même s'il a d'indiscutables qualités, le film ne tient pas toutes ses promesses ! Je pense même qu'il risque d'être qualifié de "prétentieux" par de nombreuses personnes ... En tout cas, on ne pourra pas reprocher au réalisateur du nous prendre à contre-pied : son style inimitable reste bien présent !

Le film se découpe en 3 parties assez distinctes. La trame scénaristique nous est d'ailleurs annoncée dés le premier acte par un des personnages. En effet, celui-ci nous résume les préceptes du "Livre des morts" tibétain et à partir de là, l'évolution du film va suivre ces préceptes au pied de la lettre. Du coup, il ne faut pas s'attendre à avoir une approche approfondie de la religion tibétaine car celle-ci n'est qu'un prétexte au déroulement du film et on n'en entend plus parler après ce passage ... Voici donc un premier point négatif pour ceux qui s'attendaient à voir une véritable réflexion sur cette civilisation.

- La première partie nous immerge totalement dans l'histoire en nous montrant les évènements en vision subjective du personnage principal. Tout est mis en place pour qu'on se sente vraiment à la place du personnage (jusqu'aux clignements des yeux). J'ai trouvé cette partie très réussie même si le trip sous drogue à la manière de Blueberry risque d'être un peu chiant lors d'une deuxième vision ... c'est très beau et très trippant mais c'est quand même sacrément long !
- Dés lors que le personnage se fait tuer, on passe dans la deuxième partie du film : l'âme du personnage s'échappe de son corps puis celui-ci revoit toute sa vie passer devant ses yeux. C'est franchement ma partie préférée ! Sur le papier, ça pourrait paraitre du déjà vu mais Gaspard Noé a un réel talent et il arrive à nous mettre tout cela en images de façon assez impressionnante. Il ne nous repasse pas ces évènements de façon chronologique mais on voyage au fil de ses souvenirs à l'aide de transitions très réussies. Et la scène de l'accident de voiture est vraiment impressionnante ! Cette seconde partie se termine au même endroit où s'était fini la première : au moment où il se fait tuer.
- C'est après que ça se gâte ... L'âme du personnage se met à errer au-dessus de la ville de Tokyo en suivant la vie des personnages qu'il a quitté. Ça dure 3 bons quart d'heure et on finit vraiment par en avoir marre de ces allers et venus dans le ciel de Tokyo ! Je préfère le procédé où l'âme s'échappe par un élément cylindrique pour ressortir à un autre endroit plutôt que ces survols de la ville d'un ennui mortel ! Il aurait mieux fait de choisir un des 2 procédés plutôt que de les alterner. Après ce passage interminable, le personnage est sensé vivre ses pires cauchemars. J'ai trouvé cette partie vraiment bâclée ! Ça se limite au fait qu'il se voit revenir à la vie et que personne ne le reconnait : franchement, niveau cauchemar, je m'attendais à plus barré. En plus, c'est dans cette partie qu'on a pas mal d'éléments redondants qu'on avait déjà vu précédemment et qui ne servent pas à grand chose ... Et enfin, le film se termine par du pur Gaspard Noé : alors qu'on pénètre dans un bâtiment appelé le "Love Hotel", on s'attend à trouver un endroit un minimum accueillant mais on se retrouve dans un tripot hyper glauque où le personnage comme le spectateur se retrouvent en position de voyeurs devant des scènes de baise bien trash. Ça dure un bon quart d'heure et on finit par arriver là où on savait qu'on arriverait depuis une bonne heure de film. A noter le plan culte du film : on est à l'intérieur du vagin et on voit le va et vient du pénis. Un grand moment de cinéma.

Niveau interprétation, Nathaniel Brown qui joue le rôle principal est quasiment inexistant de l'écran puisqu'on est toujours en vision subjective. Il est donc difficile de juger son jeu. En revanche, j'aime beaucoup Paz De La Huerta et son personnage de jeune fille paumée qui gagne sa vie comme prostituée mais qui rêve de jours meilleurs est vraiment attachant. Et elle est franchement super belle ! Enfin, dans le rôle du meilleur pote du héros, Cyril Roy s'en sort vraiment pas mal.

Le gros point positif du film, c'est sa mise en scène totalement maitrisée et sa photographie assez "fantasmagorique". Gaspard Noé est définitivement un grand metteur en scène et il l'avait déjà prouvé avec ses précédents films. Dommage que le fond ne suive pas et que ça brasse de l'air plutôt qu'autre chose. Il y avait vraiment un potentiel pour faire un film plus profond mais le réalisateur semble rattrapé par ses vieux démons et ne peut s'empêcher de replonger dans le voyeurisme gratuit ...

Au final, sur les 2 premiers tiers, le film mériterait une note de 9/10 mais j'ai trouvé le dernier tiers vraiment raté. Du coup, on ressort du film avec un sentiment de déception alors qu'il y a quand même de très bonnes choses. Pour ma part, j'aurais préféré que la dernière partie soit raccourcie d'une bonne demie-heure et j'aurais trouvé plus judicieux de nous dévoiler les préceptes du "Livre des morts" tout à la fin de façon qu'on fasse le rapprochement rétrospectivement. Enfin, c'est un film qui mérite d'être vu mais il comporte vraiment de grosses longueurs !

[jean-michel]

Embrasse-moi, idiot de Billy Wilder
celui là il me le faut!!

[Moviewar]

L'ÉLITE DE BROOKLYN
Antoine Fuqua - 2009
5,5/10

Le réalisateur Antoine Fuqua nous a toujours habitué à des films sympathiques mais loin d'être parfaits : Training day, Les larmes du soleil, Shooter. On ne change pas les habitudes avec ce nouveau film qui n'est pas désagréable à regarder mais qui n'est pas plus dépourvu de défauts ... En d'autres mots, il nous livre un polar assez mineur.

En s'intéressant aux destins de 3 flics, Fuqua nous livre un scénario plutôt bien construit où les différentes histoires évoluent en parallèle jusqu'à une rencontre finale. Le scénario a beau être basique, ça n'est pas de ce côté qu'il faut chercher les défauts mais plutôt du côté de l'écriture des personnages. On est constamment dans les clichés du genre ! On a le flic alcoolique proche de la retraite qui est super réglo, le flic d'expérience qui aspire à une vie meilleure quitte à faire quelques magouilles et le flic infiltré chez les dealers qui ne sait plus trop dans quel camp il est ... Chacun des personnages suit une route toute tracée sans qu'on n'ait jamais de réelles surprises. Ça n'empêche pas de suivre le film sans réel ennui mais ça aurait mérité de sortir un peu plus des sentiers battus.

Les interprètes s'en sortent plutôt bien malgré tout. Richard Gere colle bien au personnage du vieux flic blasé qui est pressé d'atteindre la retraite mais qui met un soin particulier à ce que son travail soit bien fait. Le coup de la prostituée dont il est amoureux est un cliché de plus à ajouter à la liste. On sait déjà comment ça va se finir et on a l'impression que cette histoire est juste là pour broder un peu plus son personnage. Quant à Ethan Hawke, je dois dire que j'aime bien cet acteur et même si son rôle ressemble un peu à celui qu'il tenait dans Little New York, je le trouve toujours crédible. Avec le temps, sa gueule de jeune premier s'efface au profit d'un certain charisme ... De son côté, j'ai trouvé Don Cheadle très convaincant également. Il arrive très bien à retranscrire l'ambiguïté de son personnage et c'est selon moi le personnage le plus intéressant des 3. Par contre, je n'ai pas trop accroché au jeu de Wesley Snipes qui en fait des tonnes en caïd de la drogue fraichement sorti de prison. Et on a une bonne galerie de seconds rôles : Ellen Barkin, Will Patton, Brian O'Byrne, Michael K. Williams et on a même une petite apparition bien sympa en guest de Vincent D'Onofrio.

Côté mise en scène, rien de spécial à signaler ... Antoine Fuqua n'a jamais été un génie mais il sait être efficace quand il le faut. Le final avec la séquence alternée entre les 3 histoires est vraiment bien menée et la tension est bien présente. Même si c'est un peu mou par moments, dans l'ensemble ça reste correct. Par contre, si vous vous attendez à un film bien "burné" à la Training day, vous risquez d'être déçu car ça reste très gentillet. D'ailleurs les fusillades ne sont pas très violentes en fin de compte ...

Au final, le réalisateur nous livre un petit polar honnête qui n'échappe malheureusement pas aux clichés. Le film est servi par un joli casting qui arrive à tirer le meilleur de chacun des personnages. Ça n'est pas un grand film mais ça reste sympathique à regarder.

[jean-michel]

parfait!! à voir en location!! merci!

[Max59]

A retenir pour chauper a petit prix

[Heatmann]

moi j ai bien aimer brooklyn finest , je lui ai mit 6.5 ( j'ai aussi un avis de referencer ) . ca aussi je le prendrai en BR

[nicofromtheblock]

NUITS D'IVRESSE PRINTANIÈRE
Lou Ye - 2009
6,5/10

C'est étrange, il y a parfois des films que j'apprécie et qui pourtant sortent rapidement de ma mémoire. Ce film de Lou Ye en fait partie. Je l'ai vu au cinéma il y a 15 jours et pourtant, seule la dernière demie-heure de film m'a vraiment marquée ... Du coup, il est difficile d'en faire une critique approfondie.

Je crois que c'est le premier film du réalisateur que je vois. Quoique j'ai très bien pu voir Suzhou river et Une jeunesse chinoise mais si c'est le cas, je n'en ai plus aucun souvenir ! Lou Ye est un réalisateur qui fait scandale en Chine à force d'aborder des sujets tabous. Ce nouveau film n'échappe pas à la règle puisqu'il aborde le thème de la passion amoureuse entre des hommes. En effet, le film a pour personnage principal un homme qui enchaine les histoires avec des hommes mariés. Jusqu'au jour où il va tomber sur un homme dont la femme va les faire suivre. Petit à petit, une relation triangulaire va se mettre en place entre les personnages.

Le réalisateur filme ses protagonistes et leurs relations passionnelles de façon très sensuelle et il se dégage une véritable mélancolie de ces images. L'image un peu granuleuse due à l'utilisation d'une caméra numérique ne dérange pas et ajoute même au film une touche poétique. Il faut quand même avouer que le réalisateur aime prendre son temps et que ça peut devenir soporifique par moments. Ce style s'est vraiment répendu dans le cinéma chinois mais j'ai toujours un peu de mal à m'y faire ...

Comme je le disais, c'est surtout la dernière partie du film qui m'a marqué avec cette relation à 3 qui se met en place. La femme ne voulant pas perdre son mari, décide d'accepter la relation qu'il a avec cet homme et les 3 protagonistes partent dans un périple qui les mettra à rude épreuve. Toutes ces scènes sont d'une grande mélancolie et la souffrance des personnages des personnages se fait réellement ressentir. J'ai vraiment beaucoup aimé la scène du karaoke. A travers cette histoire, le réalisateur arrive parfaitement à montrer la complexité des sentiments humains où passion se confond souvent avec amour.

L'interprète principal Hao Quin dégage un véritable magnétisme qui fait que son personnage est parfaitement crédible. Dans le rôle de l'homme marié, Sicheng Chen est quand même beaucoup plus fade ... son personnage dégage peu d'ambiguïté par rapport aux autres. Et enfin, dans le rôle de la femme trompée, Zhuo Tan tient son premier rôle avec beaucoup de maitrise : son personnage semble cacher sa souffrance sous une carapace qui se fissure progressivement.

Au final, Lou Ye nous livre un film au sujet fort intéressant mais il est dommage que le rythme soit si lent. Je crains que le film soit totalement sorti de mon esprit d'ici quelques mois au point que je pourrai le revoir dans un an en ayant l'impression de ne l'avoir jamais vu !

[zack_]

Bon ben ca y es je suis en retard sur ma lecture de critique
Je continue de référencer avec zirko et reviendrai lire les critiques qui m'intéresse comme Enter the void ou Âmes en stock

[jean-michel]

moi aussi!! p** les gens vous travaillez plus! c'est la retraite pour pouvoir visionner autant de films!!