[nicofromtheblock] Mes critiques en 2010

[zack_]

Oy! c'est quoi s'te tête! C'est le gamin de chez Mad

Edit: Pardon pour cette intervention, je viens de lire ta critique malheureusement ni Happiness ni ce film me parle pour rebondir dessus.

[nicofromtheblock]

LONDON NIGHTS
Alexis Dos Santos - 2009
6,5/10

Après un premier film tourné dans son pays d'origine (Glue qui me tente bien), l'argentin Alexis Dos Santos est parti en Angleterre pour réaliser son second film. On a donc affaire ici à un petit film indépendant anglais dont la bande-annonce donnait bien envie d'aller le découvrir.

Le réalisateur nous raconte l'histoire d'un jeune homme espagnol qui débarque à Londres à la recherche de son père qui l'a abandonné à sa naissance. Ce garçon est un roi du squattage et ne passe jamais 2 nuits d'affilée dans le même lit (d'où le titre original). Mais arrivé à Londres, il va trouver lieu de résidence dans un squat au-dessus d'un bar et va y faire la connaissance de son propriétaire avec qui il va rapidement devenir ami. Parallèlement à cette histoire, on suit également une jeune française insouciante qui loge aussi dans ce squat. Celle-ci va vivre une relation particulière avec un garçon qu'elle a rencontré dans une soirée : ils ne connaissent ni leurs prénoms ni leurs numéros de téléphone et vivent une relation amoureuse au jour le jour sans contrainte ...

Le film nous présente un "London by night" qu'on connait assez mal. On découvre cette facette "underground" de la ville avec ses concerts nocturnes où se retrouvent toujours les mêmes personnes : des jeunes sans attache qui profitent pleinement de la vie et abusent un peu de l'alcool. Le bar où se déroule la plus grosse partie du film reçoit de nombreux concerts et c'est l'occasion pour le spectateur de découvrir des groupes inconnus du grand public : (We Are) Performance, Connan Mockasin, Good Shoes, Black Moustache, Kimya Dawson, Tindersticks ... La BO est vraiment sympa mais c'est dommage que les extraits musicaux soient aussi courts : on passe rapidement d'un morceau à un autre et rare sont les extraits qui font plus d'une minute. Du coup, il faut réécouter l'album pour apprécier pleinement les morceaux ...

Niveau mise en scène, c'est très déstructuré. Le réalisateur aime la caméra à l'épaule et suit ses protagonistes sur le vif quitte à avoir des cadrages peu orthodoxes. De même, les flous ne le dérangent pas et il en fait même un atout esthétique. Du coup, il faut un temps d'adaptation pour se faire à ce style mais on s'aperçoit que ça apporte un charme particulier au film. Il se dégage une sorte de poésie de cette mise en scène en apparence si déstructurée.

Enfin, les interprètes sont inconnus pour la plupart. Seule Déborah François a déjà une belle filmographie derrière elle. Fernando Tielve était habitué à des petits seconds rôles. C'est son premier vrai rôle et il s'en sort vraiment bien. Tout comme Michiel Huisman (qu'on peut voir actuellement dans la série Treme) et Iddo Goldberg, ils ont tous un jeu très naturel au point qu'on se demande s'il n'y a pas une part d'autobiographie dans chacun de ces personnages. Et pour en revenir à Déborah Fraçois, elle est toujours aussi charmante et pour son premier film en anglais, elle nous prouve une nouvelle fois tout son talent.

Au final, on obtient un joli petit film qui nous fait découvrir la vie nocturne londonienne. On pourra être un peu déstabilisé par la mise en scène mais on en ressort satisfait. Et la BO est vraiment sympathique ! Un film sans prétention qui mérite d'être découvert.

[jean-michel]

belle article!! j'aime bien les films un peu décalé et inconnu de moi que tu propose!! mais je les achèterais pas a 19 euros...achat pas cher! m'étonnerais de les voir en loc...

[kenshiro]

Alors, Niko06 si tu lis ces lignes, jette-toi sur Happiness car tu risques de beaucoup aimer à la vue de ta critique de celui-ci

Bonjour France télécom vous informe que votre correspondant à changer d'adresse

[nicofromtheblock]

Mauvaise langue : il passe encore faire une visite de temps à autre ...

[nicofromtheblock]

SUMMER'S BLOOD
Lee Demarbre - 2009
4/10

C'est bien sûr la présence d'Ashley Greene en tête d'affiche qui m'a poussé à voir ce film qui sentait à des kilomètres le petit film d'horreur fauché. Et en effet, le résultat est loin d'être génial ! C'est le bas de gamme du genre "famille psychopathe" façon La dernière maison sur la gauche ...

La faute à un scénario bien mince dont on a vite fait de cerner les tenants et les aboutissants. Une jeune fille partie à la recherche de son père qu'elle n'a pas connu, va tomber sur un jeune homme qui va la ramener chez lui avant de la séquestrer dans sa cave. Y'a vraiment rien d'innovant dans ce film avec une famille de rednecks déjantés et une jolie jeune fille innocente qui va essayer de s'en sortir. Le seul élément innovant, c'est le twist final mais on le sent venir à des kilomètres et il semble invraisemblable. Il y a quand même une ambiance assez glauque mise en place grâce aux relations incestueuses de cette famille.

Niveau mise en scène, ça évite l'amateurisme mais on sent que le budget est vraiment minuscule. A la manière de The lost, y'a quand même une ambiance "cinéma indépendant" qui se dégage. Par contre niveau hémoglobine, y'a pas grand chose à se mettre sous la dent ... un peu de torture gentillette, un head-shot et puis c'est tout ! En tout cas, ça semble quand même mieux que le film précédent du réalisateur : j'ai vu quelques extraits de Smash cut et ça a vraiment l'air bien pourri !

Le casting, quant à lui, se limite surtout à la présence de la belle Ashley Greene qui malheureusement ne nous montre même pas ses atouts. Elle s'en sort quand même plutôt bien. A ses côtés, Peter Mooney n'est pas très convaincant : la faute à un personnage assez mal écrit dont on ne connait pas les motivations ... On a par contre un bon Stephen McHattie dans le rôle du père psychopathe mais il faut attendre la deuxième moitié du film pour le voir enfin arriver. Et le rôle de la mère est également bien joué par Barbara Niven mais son personnage est un peu trop secondaire.

Au final, ce film ne restera pas dans les annales du genre. Ça se regarde une fois pour le plaisir de voir Ashley Greene de se faire séquestrer ( ) mais ça ne marque vraiment pas les esprits car le film n'est ni dérangeant ni gore ...

[nicofromtheblock]

THÉORÈME
Pier Paolo Pasolini - 1968
7/10

C'est le premier film de Pasolini que je vois et la première chose que j'ai envie de dire, c'est que ce film m'a fait penser à du Jodorowsky. Je ne sais pas si tous ses films sont dans ce style mais ça m'a donné envie d'en découvrir d'autres. En tout cas, ça fait toujours plaisir ces rééditions qui permettent de découvrir des classiques du cinéma sur grand écran !

Le moins que l'on puisse dire, c'est que j'ai été déstabilisé par ce film car je ne m'attendais pas à ça. C'est après avoir vu le film que j'ai lu sur IMDb qu'il n'y avait que 923 mots prononcés dans le film ... autrement dit, y'a vraiment pas beaucoup de dialogues et quand on ne s'y attend pas, ça fait bizarre ! A commencer par cette introduction où l'on nous présente les personnages comme dans un film muet : les personnages parlent mais on ne les entend pas, ce qui ne nous empêche pas de comprendre la place qu'a chacun dans l'histoire. Il faut presque attendre une dizaine de minutes avant d'avoir les premiers mots prononcés ...

Le film raconte donc l'histoire d'une famille bourgeoise italienne (les 2 parents, les 2 enfants et leur servante) qui va voir débarquer chez elle un homme énigmatique. Celui-ci va "envouter" chaque membre de la famille au point de changer leurs comportements. C'est comme s'il dégageait un charme auquel personne ne pourrait résister. D'ailleurs, je crois que ça n'est jamais dit explicitement dans le film mais ce personnage est souvent considéré comme étant un ange ... Puis ce visiteur repart aussi subitement qu'il est arrivé et chacun des personnages va se trouver désemparé et changer radicalement de vie.

La servante va quitter la famille et retourner dans son village natal où elle va s'enfermer dans sa foi jusqu'à réaliser des miracles. La fille va tomber dans une catatonie totale et être internée dans un hôpital. Le fils va se lancer dans l'art expérimental jusqu'à atteindre un certain stade de folie. La mère va devenir nymphomane et coucher avec tous les hommes qu'elle rencontre. Et enfin, le père va offrir son entreprise à ses employés avant de partir courir à poil dans le désert.

On est face à un film d'un grand onirisme où il ne s'agit pas de rationaliser tout ce qu'on voit mais de se laisser porter par cette ambiance étrange et envoutante. Il y a vraiment des passages marquants dans ce film (principalement ceux avec la servante) où l'esthétique et la poésie des images passent avant le reste. Il y a certainement une lecture métaphorique dans chacun de ces scènes mais c'est avant tout un cinéma viscéral qui se ressent plus qu'il ne s'explique. C'est en cela que j'ai trouvé des ressemblances avec le cinéma de Jodorowsky. De plus, l'ambiance est appuyée par une belle BO alternant musique classique (Mozart) et musique jazzy (Ennio Morricone assez méconnaissable).

Quant à l'interprétation, elle est plutôt réussie dans son ensemble mais il faut dire que c'est difficile à juger vu que les dialogues ont été redoublés en postproduction et que donc les phrases ne suivent pas les lèvres des personnages. A part ce détail gênant, Terence Stamp est "magnétique" dans le rôle du visiteur, Laura Betti est impressionnante d'inexpressivité dans le rôle de la servante et Anne Wiazemsky dégage une beauté d'un grande froideur dans le rôle de la fille. Massimo Girotti et Silvana Mangano sont également très bons dans le rôle des parents. Seul Andrés José Cruz Soublette qui joue le rôle du fils semble plutôt mauvais dans son interprétation. Il joue un jeune homme qui sombre légèrement dans la folie mais il en fait un peu trop quand même ...

Au final, cette note de 7/10 n'est pas vraiment représentative de la qualité du film mais plus de la déstabilisation que m'a procuré cette première vision. Ce film mérite son statut et je risque de l'apprécier d'avantage à chaque vision. En tout cas, je pense que je vais me pencher un peu sur la filmo de Pasolini histoire d'en découvrir quelques autres ... si vous avez des conseils, n'hésitez pas.

[Val]

Pas du tout aimé ce Théorème pour ma part.
Je suis resté complètement hermétique à l'histoire, et je n'y ai pas vu de points communs avec Jodorowsky, cinéaste que je sur-adore. Il faut dire que je l'ai vu dans l'édition pourrie de chez Films Sans Frontières, cela n'aide sans doute pas à apprécier le film.

[Alegas]

IRON MAN 2
Jon Favreau - 2010
5,5/10

N'étant pas un grand fan des films de superhéros, j'avais été agréablement surpris par le premier épisode auquel j'avais mis une jolie note de 7/10. Je suis donc allé voir cette suite en espérant être aussi satisfait ... ça n'est malheureusement pas le cas.

Tout d'abord, ça a beau être un film de superhéros, j'ai besoin que le scénario soit quand même un minimum vraisemblable ! Je m'explique : dés la première scène de combat au grand prix de Monaco, y'a déjà des choses qui ne sont pas crédibles. Vanko se retrouve avec Stark à sa merci et il n'arrive pas à le toucher une seule fois ... par contre, dès que celui-ci enfile son armure, il se met à le toucher à chaque fois. Je suis d'accord qu'on ne pouvait pas faire mourir le héros d'entrée mais à ce moment-là, les scénaristes n'auraient pas dû le mettre dans une position si vulnérable ! De même, quelques minutes après, c'est Vanko qui se fait rentrer dedans en voiture 2 ou 3 fois de suite ... je suis désolé mais son armure ne le protège pas du tout et pourtant, il ressort sans aucune égratignure ! Même si cette séquence est très réussie, je suis resté bloqué sur ces invraisemblances scénaristiques. Ça commençait donc déjà plutôt mal !

Ensuite, je sais que c'est le personnage de Tony Stark qui veut ça mais je trouve que l'humour à 2 balles est devenu un élément incontournable des blockbusters américains ! Personnellement, ça ne me fait absolument pas rire ... t'as l'impression que les scénaristes ont écrit des "private jokes" à part et qu'ils essayent de les insérer dans les scènes quand ils le peuvent. Ça n'est pas aussi naze que dans les Transformers mais ça reste quand même assez pathétique.

Le gros point fort du film, ce sont les effets spéciaux. Rien à dire de ce côté là, c'est très réussi. Dommage tout de même qu'on n'ait pas plus de scènes de baston ! A part la première et la dernière scène du film, on n'a pas grand chose à se mettre sous la dent. On a même tendance à s'ennuyer par moments. Par exemple, toute l'histoire avec l'armateur Justin Hammer est assez chiante : ça n'arrête pas de parler alors qu'on a cerné les tenants et les aboutissants en 30 secondes ... Franchement, pour un film d'action, je m'attendais à voir plus d'action ! Surtout que la dernière scène avec les drones est vite bâclée et le coup du "one shot", c'était tout naze !!!

Côté casting, y'a rien à dire sur Robert Downey Jr.. Il est parfait dans le rôle de Tony Stark et même s'il cabotine un peu par moments, ça correspond bien à son personnage narcissique. De même, j'ai trouvé Mickey Rourke particulièrement bon dans le rôle du bad guy. Dommage qu'on ne le voit pas un peu plus. Par contre, les autres personnages sont assez sous-exploités. Ça n'est pas trop grave pour le personnage de Don Cheadle vu qu'il s'en sort beaucoup moins bien que Terrence Howard dans le premier. On voit bien assez Sam Rockwell qui tient un rôle peu passionnant. Mais c'est surtout le personnage de Scarlett Johansson qui est totalement sous-exploitée : elle arrive comme un cheveu sur la soupe et elle ne sert pas à grand chose en fin de compte. Je me suis quand même bien marré devant la scène où elle se prend pour Rey Mysterio. Quant à Samuel L. Jackson, je ne sais pas à quoi devait ressembler son personnage de Nick Fury mais une chose est sûre : il n'est absolument pas charismatique ! Et je finirai par Gwyneth Paltrow : je ne répèterai jamais assez à quel point elle est belle en rousse mais son rôle fait vraiment potiche et cette amourette avec Tony Stark est d'une mièvrerie sans nom.

Au final, ce deuxième opus est une belle déception. Il reste quelques scènes d'action réussies et des armures bien classes mais sur un film de 2h, ça fait quand même bien peu ... Franchement, c'est juste un blockbuster à voir une fois pour le fun mais revoir le premier est une bien meilleure idée.

P.s : Je n'ai même pas pensé à rester jusqu'à la fin du générique pour voir les références à Capitain America et Thor.

[Scalp]

Le Nick Furry version Samuel L Jackson est beaucoup trop gentil, le perso bien plus badass normalement.

[nicofromtheblock]

8 FOIS DEBOUT
Xabi Molia - 2009
6,5/10

Xabi Molia est à la base écrivain avant d'être cinéaste. Après quelques courts-métrages dont S'éloigner du virage sur lequel il a collaboré avec l'actrice Julie Gayet, il réalise son premier long. Pour ce premier film, il s'intéresse à l'univers du travail et à la recherche d'emploi avec un regard à la fois sarcastique et réaliste.

En effet, en s'intéressant à ces 2 personnages qui galèrent de petits boulots en petits boulots pour subvenir à leurs besoins, le réalisateur pointe du doigt le problème de la précarité. Tout d'abord voisins, les protagonistes vont se retrouver tous les 2 à la rue ne pouvant plus payer leur loyer ... Sans aucun diplôme, ils enchainent les déconvenues en entretien d'embauche et semblent blasés face à leur sort. Pour survivre, elle nettoie des bus au black et lui fait des sondages dans la rue. Au fil de leurs rencontres, ils vont apprendre à se connaitre et à s'épauler face à l'adversité.

Sous couvert de comédie, le film aborde un sujet grave et nous livre une vision assez déprimante de la société. Toutefois, le film est parsemé de passages marrants qui sortent un peu le film de cette ambiance déprimante. Malheureusement, la plupart des scènes comiques était visible dans les différentes bandes annonces vu que le film a été vendu comme une comédie. Ces situations comiques fonctionnent parfaitement car elles sont intégrées à l'absurdité de notre société. Il est clair que toutes ces situations doivent être inspirées d'évènements vécus car elles sentent le réalisme. Chacun pourra se reconnaitre dans une situation ou une autre.

De plus, le réalisateur s'attache les services de 2 excellents comédiens. On ne présente plus Denis Podalydès qui joue toujours aussi bien les monsieur tout le monde avec cette petite touche de tête en l'air à la "Mr. Hulot". Julie Gayet, quant à elle, se fait plutôt rare et c'est bien dommage. Elle semble très impliquée dans ce projet puisqu'elle est également productrice du film. En tout cas, elle est vraiment parfaite dans le rôle de cette mère divorcée qui essaye par tous les moyens de se stabiliser professionnellement pour récupérer la garde de son fils. La cohésion entre les 2 personnages fonctionnent très bien. On sent qu'il y a des sentiments qui se développent entre eux mais ils ont déjà assez à faire avec leurs galères personnelles pour s'engager dans une relation ...

A noter également une jolie musique composée par Hey hey My My : du folk bien sympathique qui rappelle un peu l'ambiance des films indépendants américains comme Juno.

Au final, ce film français est une belle petite surprise. Le film prend le spectateur à contre pied en ne jouant pas totalement dans le registre de la comédie mais plutôt dans la comédie douce-amère. On en ressort ni vraiment joyeux ni vraiment déprimé mais en ayant passé un bon moment.

[zack_]

Y a qu'un plan sur le marteau de Thor à la fin, rien d'autres.

[francesco34]

Life during wartime de Todd Solondz 7/10

J'avais vu Happiness mais je l'avais aimé seulement moyennement.
De Solondz j'ai essayé de revoir hier "Palindromes" que j'avais vu en salles à sa sortie... j'avais pourtant pas un mauvais souvenir du film, mais hier soir j'ai tenu 20 minutes et j'ai arrêté, c'est rare que ça m'arrive!
Je dois avoir un problème avec ce réal...

[Moviewar]

DANS SES YEUX
Juan José Campanella - 2009
8/10

Ce film argentin a reçu l'Oscar du meilleur film étranger au nez et la barbe des films Un prophète et Le ruban blanc annoncés comme favoris de cette catégorie lors de la dernière cérémonie. Autrement dit, j'attendais de le voir avec impatience afin de savoir s'il tenait toutes ses promesses. Et on peut dire qu'il les tient puisqu'on est embarqué pendant 2h dans cette belle histoire.

Le film s'intéresse donc à un magistrat à la retraite qui décide de revenir sur une affaire qui a marquée sa carrière à travers un roman qu'il est en train d'écrire. Pour cette occasion, il va mettre retourner sa supérieure de l'époque ... Cette plongée dans ses souvenirs va rouvrir de vieilles blessures et remettre en question la résolution de cette affaire.

Avec sa narration en flash-back, le réalisateur arrive parfaitement à nous raconter cette histoire selon le point de vue du héros. Les passages réguliers entre le présent et le passé sont parfaitement compréhensible sans même qu'il y ait besoin d'un quelconque gimmick. Plus qu'une simple enquête policière sur un meurtre, le film mélange les genres et s'oriente tantôt vers l'histoire d'amour impossible tantôt vers une critique du régime politique corrompu. Le tout est amené de façon très fluide et on est à la fois intrigué par cette enquête passionnante et ému par cette histoire d'amour qui doit faire face aux jugements sociaux ...

Le réalisateur maitrise vraiment sa mise en scène et il se permet même un plan-séquence de 5 bonnes minutes assez monstrueux dans un stade de foot ! Après avoir fait ses armes sur des séries américaines comme Dr. House ou New York : Unité spéciale, Campanella montre toute l'étendue de son talent pour un résultat final particulièrement remarquable.

Côté interpréttion, Ricardo Darin est tout simplement génial : il habite son personnage avec une très grande sensibilité et on ne peut être que conquis ! Toutes les émotions qu'il transmet passent naturellement et on comprend parfaitement les états d'âmes de son personnage. C'est un très grand acteur qui a enfin un rôle à sa juste mesure ... Ça m'a vraiment donné envie de découvrir El aura. Le reste du casting est également très réussi : Soledad Villamil joue la supérieure un peu dépassée par ses sentiments et Pablo Rago joue le mari détruit par la mort de sa femme. Quant à l'actrice qui joue le rôle de la victime Carla Quevedo, on ne la voit pas beaucoup mais elle est vraiment superbe !

Au final, le réalisateur nous livre un film totalement maitrisé qui arrive à mélanger les genres avec ingéniosité. Dans le genre thriller sur fond d'histoire d'amour et engagé politiquement, ce film est à ranger au côté de l'excellent La vie des autres. Un film qu'il ne faut pas rater !

[Moviewar]

enfin une critique pour ce magnifique film!! Je voulais le voir jeudi soir mais plus de place, donc je vais y aller demain je pense!!