L'affaire Polanski dure depuis le 26 septembre 2009 : toujours retenu en Suisse où il attend son extradition ou non vers les Etats-Unis, le réalisateur avait jusque là maintenu le silence et ne s'était jamais exprimé sur cette affaire, préférant "que les Autorités Judiciaires de Suisse et des États-Unis ainsi que mes avocats puissent faire leur travail sans polémique".
Un silence qu'il vient de briser en publiant via son ami Bernard Henry-Lévy une lettre intitulée "Je ne peux plus me taire", où il dénonce tour à tour la lenteur de la justice, l'aberration de cet incarcération (Polanski a déjà effectué sa peine de prison il y a 33 ans), et la manipulation médiatique de la part du juge chargé de l'affaire, cherchant à faire parler de lui alors qu'il est en pleine campagne électorale. Toujours interdit de sortir de son chalet suisse, Polanski a dû payer une caution pour éviter d'être retenu en prison, caution qui lui a valu d'hypothéquer son appartement parisien.
Polanski souligne également dans cette lettre ouverte avoir été trahi par la justice, le témoignage du procureur chargé de l'affaire en 1977 confirmant que sa peine a été effectuée à 100% et n'étant pas pris en compte par l'actuel procureur, sa victime s'étant vu rejeter un énième recours pour que ces poursuites soient abandonnées.
Retrouvez la lettre complète de Polanski sur le site de
laregledujeu.org.