[nicofromtheblock] Mes critiques en 2010

[zack_]

Express' mais complète

[nicofromtheblock]

MY OWN LOVE SONG
Olivier Dahan - 2010
6,5/10

Capable du bon (Déjà mort, La vie promise) comme du moins bon (Le petit poucet, Les rivières pourpres 2), le réalisateur français Olivier Dahan a tenté sa chance de l'autre côté de l'Atlantique avec son nouveau film. Et on peut dire qu'il ressemble un peu à La vie promise dans sa construction comme dans son sujet. En effet, c'est un road movie à travers les grands espaces américains au cours duquel les personnages vont essayer de se trouver ...

Le scénario est assez simpliste puisqu'il raconte l'histoire de 2 amis (une femme en fauteuil roulant et un homme noir un peu simplet) qui décident de traverser les États-Unis officiellement pour rencontrer un écrivain que l'homme admire mais secrètement pour que la femme puisse rendre visite à son fils qu'elle n'a pas vu depuis des années. Tout au long de leur périple, ils vont devoir faire face à des imprévus mais aussi faire de belles rencontres. Autrement dit, c'est un road movie on ne peut plus traditionnel.

Néanmoins, le film est servi pour un joli duo d'acteurs. Forrest Whitaker prouve une fois de plus toute l'étendue de son talent en simple d'esprit (limite attardé) qui est persuadé de voir des anges. A ses côtés, Renée Zellwegger tient l'un de ses meilleurs rôles. On lui reproche souvent d'avoir un visage inexpressif mais là, ça colle parfaitement à son rôle de femme meurtrie par la vie qui s'est créé une carapace pour se protéger du monde. De plus, elle avait déjà prouver qu'elle savait chanter dans le très moyen Chicago mais là, elle nous livre 2 superbes moments d'émotion lors de 2 chansons. Dans les seconds rôles, on retrouve Madeline Zima en jeune fille à la recherche de son fiancé qui va les accompagner pendant un moment et Nick Nolte joue un vieux musicien qui va pousser Zellwegger à remonter sur scène. Il a vraiment la classe avec sa voix bien rauque !

Côté mise en scène, Olivier Dahan s'est appliqué et les paysages de l'Amérique profonde sont un personnage à part entière. Il arrive à imprimer un ton assez poétique à son film et on se laisse porter facilement par ces belles images. De plus, les morceaux de musique Blues qui parcourent le film sont bien sympathiques.

Au final, malgré le côté très classique de ce road movie, le réalisateur arrive à nous entrainer dans l'histoire de ces laissés pour compte. Et le duo Whitaker/Zellwegger fait des merveilles.

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LE CHOC DES TITANS
Louis Leterrier - 2010
5/10

30 ans après l'original de Desmond Davis (que je n'ai jamais vu), Warner décide de nous pondre un remake afin de se remplir un peu les poches. Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'ils ne se sont pas foulés ...

Je me suis laissé convaincre d'aller voir le film en 3D et ce fut une belle erreur ! C'est le pire rendu en 3D que j'ai vu et pourtant, j'ai déjà vu 6 films en 3D au cinéma. C'est simple : le gonflage du film est totalement foiré et je pense que je l'aurais d'avantage apprécié en version normale.

Je ne suis pas un grand fan de ce genre de film à la base mais là, j'ai trouvé que c'était le bas de gamme ... Le scénario est vraiment simpliste et on ne porte que peu d'intérêt à ce qui peut arriver aux héros. Et comme si ça ne suffisait pas, la bande-annonce nous montrait déjà tout ! Franchement, cette quête menée par Persée n'est absolument pas passionnante au point qu'une fois arrivé à la fin, on se demande quel était le but de cette quête.

Côté casting, Sam Worthington n'est vraiment pas crédible avec son crâne rasé et il prouve qu'il n'est définitivement pas un bon acteur. Mais il est "bankable" et c'est ce qu'il faut pour ce genre de film. Ralph Fiennes cabotine à mort et son personnage n'a aucun charisme. Liam Neeson, quant à lui, s'en sort pas trop mal mais son rôle reste assez secondaire en fin de compte. Pour ce qui est des armures, je ne rentrerai pas dans le débat mais personnellement, je les ai trouvé un peu kitch. Mais encore une fois, c'est Mads Mikkelsen qui sort du lot : si son rôle n'est pas aussi ultime que dans Valhalla rising, il n'en demeure pas moins excellent ! Et puis, je signalerai également le joli casting féminin : Gemma Arterton et Alexa Davalos sont franchement charmantes à défaut d'avoir des rôles vraiment intéressants ...

Niveau mise en scène, Louis Leterrier confirme qu'il est un "yes man" sans réel talent. Il s'améliore un peu de film en film mais c'est encore loin d'être du grand cinéma ... Disons qu'il arrive à être efficace sur certaines scènes. Les effets spéciaux sont difficiles à juger étant donné la piètre qualité de la 3D mais je ne me sens pas le courage de le revoir en 2D pour m'en faire une opinion plus précise.

Au final, on a affaire à un gros blockbuster pour les adeptes de divertissements décérébrés. Mais franchement, je préfère encore me revoir un film de Michael Bay plutôt que ça. Le film s'oublie aussi rapidement qu'il a été vu et 2 semaines après, je me trouve bien généreux sur la note que je lui ai attribué !

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LA PRIMA LINEA
Renato De Maria - 2009
5,5/10

Les années 70 sont un vivier sans fin pour le cinéma italien ! Entre les films sur la révolte des étudiants et ceux sur les mouvements extrémistes, on commence à connaitre cette période par cœur. Ce film s'intéresse donc à un groupuscule terroriste proche des "Brigades Rouges" appelé "La Prima Linea".

On suit donc pendant 1h40 le destin des membres de ce groupuscule d'abord pacifiste et qui va petit à petit s'orienter vers des actes violents allant jusqu'au meurtre d'hommes politiques. L'histoire se déroule donc sur une dizaine d'années et est racontée en flash-back par le héros Sergio Segio qui est interrogé en prison en 1982. L'utilisation systématique de la voix-off finit par être un peu chiant. Mais il est intéressant de voir le point de vue sur ses propres exactions d'un homme qui a reconnu ses erreurs ...

En suivant les évènements depuis la formation de ce groupuscule jusqu'à son démantèlement, on a une vue d'ensemble intéressante mais le film manque de rythme et on a tendance à se désintéresser un peu de l'histoire par moments. Et puis, même si c'est tiré d'une histoire vraie, la romance entre les 2 personnages principaux fait forcément un peu cliché. Heureusement, le film se termine sur une évasion de prison assez brutale et elle est particulièrement bien mise en scène. Du coup, il y a quand même une scène qui nous reste bien en tête.

Côté interprétation, on retrouve 2 figures incontournable du cinéma italien actuel : Riccardo Scamarcio (Romanzo criminale) et Giovanna Mezzogiorno (Vincere). Leur couple est crédible et ils s'en sortent tous les 2 fort bien. Malheureusement, les seconds rôles passent un peu à la trappe car la caméra n'a d'yeux que pour eux ...

Au final, ce film ne marquera pas les esprits mais il reste un bon complément à d'autres films comme Buongiorno notte, Nos meilleures années ou encore Year of the gun. En tout cas, ça n'est pas une priorité à voir.

[zack_]

Côté casting, Sam Worthington n'est vraiment pas crédible avec son crâne rasé et il prouve qu'il n'est définitivement pas un bon acteur.

Sans avoir le charisme d'un Bâle ou d'un Pitt, je trouve qu'il s'en sort pas mal... Je vois pas son mauvais jeu d'acteur, après le faite de voir en VF aide pas à juger ses performances.

mais je ne me sens pas le courage de le revoir en 2D

Disons que l'univers terne aide à intégrer les effets et les incrustations. L'image est pas la plus net (on est pas chez Pixar) mais les effets passent pas trop mal.

[nicofromtheblock]

Bilan du mois d'Avril

32 films vus (24 au cinéma - 8 en DVD)

Moyenne : 6,45/10

Classement par pays :

USA : 22
France : 6
Angleterre : 2
Israël : 1
Italie : 1


Film du mois




Coups de cœur du mois




Films découverts (26 films)

- Dear John - Lasse Hallström [Ciné, VF] 6,5/10
- Tête de turc - Pascal Elbé [Ciné, VF] 6/10
- White material - Claire Denis [Ciné, VF] 4,5/10
- The ghost writer - Roman Polanski [Ciné, VOST] 7/10
- La vida loca - Christian Poveda [Ciné, VOST] 7,5/10
- Ensemble, nous allons vivre une très très grande histoire d'amour ... - Pascal Thomas [Ciné, VF] 3/10
- Gardiens de l'ordre - Nicolas Boukhrief [Ciné, VF] 6,5/10
- Ajami - Scandar Copti & Yaron Shani [Ciné, VOST] 7,5/10
- My own love song - Olivier Dahan [Ciné, VOST] 6,5/10
- Clash of the titans - Louis Leterrier [Ciné, VF] 5/10
- La prima linea - Renato De Maria [Ciné, VOST] 5,5/10
- New York, I love you - Fatih Akin, Yvan Attal, Allen Hughes, ... [Ciné, VOST] 8/10
- Alice in Wonderland - Tim Burton [Ciné, VOST] 6/10
- Defendor - Peter Stebbings [DVD, VOST] 6/10
- The Bounty hunter - Andy Tennant [Ciné, VF] 5/10
- Remember me - Allen Coulter [Ciné, VF] 6/10
- Kick-Ass - Matthew Vaughn [Ciné, VF] 8,5/10
- Green zone - Paul Greengrass [Ciné, VOST] 6,5/10
- The comebacks - Tom Brady [DVD, VOST] 4/10
- Office space - Mike Judge [DVD, VOST] 6,5/10
- The countess - Julie Delpy [Ciné, VOST] 7/10
- Mammuth - Benoit Delépine & Gustave Kervern [Ciné, VF] 7,5/10
- Greenberg - Noah Baumbach [Ciné, VOST] 6,5/10
- Life during wartime - Todd Solondz [Ciné, VOST] 7/10
- Unmade beds - Alexis Dos Santos [Ciné, VOST] 6,5/10
- Summer's blood - Lee Demarbre [DVD, VOST] 4/10

Films revus (6 films)

- Fantastic Mr. Fox - Wes Anderson [Ciné, VOST] 7,5/10
- Welcome to the dollhouse - Todd Solondz [DVD, VOST] 8/10
- Happiness - Todd Solondz [DVD, VOST] 8/10
- Straw dogs - Sam Peckinpah [Ciné, VOST] 7,5/10
- (500) days of Summer - Marc Webb [DVD, VOST] 9/10
- Storytelling - Todd Solondz [DVD, VOST] 6/10

Séries

- How to make it in America 1x07 et 1x08
- Arrested development 2x01 à 2x18
- Arrested development 3x01 à 3x13
- How I met yout mother 5x19 et 5x20
- The Big Bang theory 3x19
- Dexter 4x01 à 4x07

Beauté du mois

Amanda Seyfried (Dear John)

Lyndsy Fonseca (Kick-Ass)



Gemma Arterton (Clash of the titans)



Kat Dennings (Defendor)



Lara Flynn Boyle (Happiness)



Brooke Nevin (The comebacks)

[nicofromtheblock]

NEW YORK, I LOVE YOU
11 réalisateurs - 2009
8/10

Après Paris, je t'aime, le concept de la série de courts-métrages sur une ville autour du thème de l'amour continue avec cette fois-ci New York comme cadre à ces différentes histoires. Ce film est mon coup de cœur du mois d'Avril tant j'ai été porté par ces jolies histoires dans ce cadre magnifique.

Contrairement au premier film, les réalisateurs ont décidé de ne pas simplement faire des courts-métrages mis bout à bout mais de construire une véritable continuité avec des personnages qui se croisent d'un histoire à l'autre. Et pour cela, ils ont fait appel à Randall Balsmeyer qui est plutôt habitué à travailler comme superviseur des effets visuels (je ne sais pas vraiment en quoi ça consiste) et qui a également été assistant réalisateur sur Dear John. Du coup, le tout est beaucoup plus homogène et on ne sent pas vraiment de différences de qualité entre chaque métrage ...

Il faut dire qu'il y a moins d'histoires chiantes que sur Paris, je t'aime. J'irai même jusqu'à dire qu'elles sont toutes un minimum intéressantes. L'ensemble dégage une véritable poésie et la ville de New York est particulièrement bien mise en valeur. On ne s'attache pas à un quartier précis mais on erre avec les personnages dans cette grande ville cosmopolite. Le fait que les histoires soient reliées les unes aux autres fait que le film passe très vite et je n'aurais pas dit non à quelques histoires en plus !

Chaque réalisateur arrive à trouver un ton personnel sans non plus trop s'isoler du travail des autres :
Le réalisateur chinois Jiang Wen nous raconte la rencontre de 2 pickpockets interprétés par Hayden Christensen et Andy Garcia qui vont montrer leur talent lors d'un "duel" dans un bar sous les yeux de Rachel Bilson : un bon petit court-métrage assez marrant.
La réalisatrice indienne Mira Nair (Vanity fair, Amelia) s'attache à la rencontre d'un bijoutier indien (Irrfan Khan) et d'une jeune femme juive (Natalie Portman). Une sorte de complicité va vite se mettre en place entre eux au point que la jeune femme va se mettre à rêver que c'est lui qu'elle va épouser. La mise en scène de la réalisatrice est très poétique.
De son côté le français Yvan Attal livre un court-métrage en 2 parties. La première suit une discussion de trottoir entre un dragueur invétéré (Ethan Hawke) et une call-girl (Maggie Q) : c'est franchement le court-métrage le plus marrant avec des dialogues assez crus. Le second suit le jeu amoureux d'un couple d'âge mûr interprété par Chris Cooper et Robin Wright Penn : celui-ci est certainement le plus romantique de tous et on reste sous le charme de cette histoire.
Le réalisateur japonais Shunji Iwai raconte l'histoire d'un compositeur de musique de films (Orlando Bloom) qui tombe sous le charme de l'assistante de son producteur (Christina Ricci) alors qu'il ne l'a jamais vu : ils n'ont que des discussions par téléphone. Un court-métrage sympa sur les moyens de communication qui isolent les individus ...
L'américain Brett Ratner nous livre également un court-métrage très sympathique sur un jeune homme (Anton Yelchin) qui se retrouve à devoir amener une jeune fille en fauteuil roulant (Olivia Thirlby) à son bal de promo après l'avoir promis à son père (James Caan). Cette histoire dégage beaucoup de bonne humeur et finit sur une chute inattendue.
On retrouve un autre réalisateur indien Shekhar Kapur qui livre un conte très onirique dont on ne comprend pas tout mais qui nous envoute littéralement. On y retrouve Julie Christie en cliente d'un hôtel qui est reçue par un majordome boiteux interprété par Shia LaBoeuf.
Le réalisateur Allen Hughes travaille ici sans son frère et nous livre un court-métrage assez sensoriel sur le lendemain d'une rencontre passionnelle entre Bradley Cooper et Drea De Matteo : chacun repense de son côté à la soirée qu'il a passé tout en stressant sur leur second rendez-vous. Le film est plutôt bien mis en scène mais je trouve que c'est la partie la moins intéressante ...
Le réalisateur turc Fatih Akin ( Soul Kitchen) a fait appel à un compatriote pour tenir le rôle principal de son court-métrage : Ugur Yücel y joue un peintre qui a trouvé sa muse en la personne de Shu Qi et qui l'espionne afin de pouvoir la peindre de mémoire. C'est une jolie réflexion sur l'art et l'inspiration qui malheureusement ne finit pas très bien.
En plus de jouer dans l'un des courts-métrages, Natalie Portman en réalise un autre ! Elle a fait appel au danseur de ballet Carlos Acosta pour jouer le rôle d'un père se promenant avec sa fille (Taylor Geare) dans Central Park. Pas facile pour un père divorcé d'associer vie de famille et travail ...
Enfin, le film se termine sur le très joli court-métrage de Joshua Marston (Maria pleine de grâce). Le réalisateur suit un couple d'octogénaire qui traverse New York à pied pour se rendre à Coney Island. C'est Eli Wallach et Cloris Leachman qui joue ce couple amoureux comme au premier jour mais qui se chamaille continuellement. Quelle plus belle fin que cette amour qui résiste au temps qui passe ?

Le casting est donc 4 étoiles et chaque acteur semble s'être bien amusé sur ce projet. Mes préférences vont à James Caan et son personnage de vieux pharmacien au franc parlé, Ethan Hawke et son personnage de dragueur qui se prend un joli râteau et Olivia Thirlby et sa chaise roulante qui dégage une joie de vivre communicative. Enfin, l'actrice Emilie Ohana revient régulièrement dans les parties intermédiaires comme un fil conducteur qui parcourt le film caméscope à la main. Elle n'est pas connue mais elle est vraiment charmante et elle semble associée au concept puisqu'elle jouait déjà un petit rôle dans Paris, je t'aime et qu'elle est annoncée au casting de Shangai, I love you ...

Au final, j'ai préféré ce film à Paris, je t'aime car le concept de courts-métrages n'est pas utilisé au pied de la lettre et on a une véritable homogénéité entre les parties. A cela, il faut ajouter que New York est vraiment une ville superbe et que depuis que j'y suis allé, je kiffe vraiment de la redécouvrir sur grand écran.

[nicofromtheblock]

ALICE AU PAYS DES MERVEILLES
Tim Burton - 2010
6/10

Après un dernier film plutôt décevant (Sweeney Todd), Tim Burton nous revient avec l'adaptation d'un roman qui semble parfaitement coller à son univers : "Alice au pays des merveilles" ou plutôt sa suite "De l'autre côté du miroir" de Lewis Carroll. Et même si l'histoire n'est pas la même que le classique de Disney, il souffre néanmoins de sa comparaison ...

Tout d'abord, je dois dire que la 3D ne m'a pas dérangé. Elle a beau être assez inutile, elle a quand même l'avantage d'être réussie (contrairement au Choc des titans). Il faut dire que ça doit être plus facile de gonfler un film en 3D quand 90% des images sont en images de synthèse ... Mais c'est une expérience que je ne regrette pas et j'essayerai certainement de voir la version plate en DVD.

Niveau histoire, j'ai trouvé que cette suite était loin de valoir l'histoire originale. Mais je ne peux pas juger l'adaptation vu que je n'ai jamais lu "De l'autre côté du miroir". En tout cas, je pense que j'aurais d'avantage apprécié un remake de la version de Disney. En effet, cette histoire semble être un resucé de la première sans véritable nouveau élément : elle aborde les même thèmes et reprend les mêmes personnages. On retrouve juste une Alice plus âgée qui se trouve à un moment crucial de sa vie et qui ne sait quelle direction choisir. En replongeant dans son imaginaire, elle va venir en aide à ses amis mais surtout suivre un parcours initiatique qui va l'aider à prendre la bonne décision. On a donc un scénario sans surprise qui ne sort à aucun moment de son chemin tout tracé ...

L'univers de "Wonderland" imaginé par Tim Burton comporte du bon comme du moins bon. Je n'ai pas été totalement conquis par la vision du réalisateur même s'il y a de l'idée. Le chat du Cheshire, bien que moins flippant que dans le dessin animé, est bien sympa. Tout comme la reine Rouge interprétée par une Helena Bonham Carter à la tête déformée. Par contre, je n'ai pas du tout accroché au personnage du chapelier. Il faudra m'expliquer cette obsession qu'a Tim Burton à faire jouer Johnny Depp dans tous ses films au mépris du bon sens ! On a encore le droit à un numéro de l'acteur qui est totalement à côté de son personnage et qui est juste là pour faire du Johnny Depp ... on lui aurait mis un foulard de pirate à la place du chapeau et on obtenait Jack Sparrow. C'est là qu'est toute la différence : Helena Bonham Carter s'efface pour laisser place à son personnage alors que Johnny Depp en est devenu incapable (surtout chez Burton).

Sinon, niveau casting, j'aime beaucoup l'actrice Mia Wasikowska mais je me demande si c'était le bon choix pour jouer Alice : je la trouve assez fade dans son jeu. Je lui préfère Anne Hathaway en reine Blanche même si son rôle n'est que secondaire. Crispin Glover s'en sort pas mal non plus malgré un rôle très caricatural de valet de la reine Rouge.

Au final, cette adaptation de Lewis Carroll n'est pas une totale déception mais Tim Burton n'est clairement plus capable de nous livrer un film aussi marquant qu'à ses débuts ... J'ai bien peur que comme Sweeney Todd, ce film ne se bonifie pas au fur et à mesure des visions. Rien ne vaut une bonne petite séance du classique de Clyde Geronimi et Wilfred Jackson.

[nicofromtheblock]

LES CHIENS DE PAILLE
Sam Peckinpah - 1971
7,5/10

Encore une excellente réédition dans mon cinéma avec la redécouverte sur grand écran de ce classique de Sam Peckinpah. Je n'en avais que très peu de souvenir et ça fait bien plaisir de se rafraichir la mémoire même s'il faut avouer que le film a un peu vieilli ...

Le réalisateur nous livre donc un faux film de "Rape & revenge". En effet, les évènements qui suivent le viol ne peuvent pas être considérés comme une vengeance à proprement parlé. C'est plutôt un "film de siège" à la Rio Bravo où le héros n'a pas d'autres choix que de se défendre pour sauver sa peau. On a donc affaire à un bon mélange des genres pour un résultat final très convaincant.

Le scénario joue à fond sur l'ambiguïté des situations : la scène de viol est ambiguë car la jeune femme semble avoir vécu une histoire avec son violeur par le passé et on ne sait pas vraiment si elle finit par se laisser faire par désespoir ou pas. Il faut dire que le personnage féminin est lui-même ambigu et fait un peu la girouette ... elle ne semble pas sûre de ses sentiments ni de la sincérité de ceux de son mari. De même, lorsque le mari s'en prend à ses agresseurs, on ne sait jamais s'il le fait uniquement par légitime défense ou s'il a compris ce qui était arrivé à sa femme. D'un côté, c'est un scientifique qui a un excellent esprit de déduction et de l'autre, on sent qu'il a vraiment du mal à cerner les réactions de sa femme. Il plane donc une ambiguïté permanente sur le film.

Côté interprétation, Dustin Hoffman est très convaincant et on peut même dire que ça reste l'un de ses meilleurs rôles à ce jour avec Marathon man. Son personnage de mathématicien peu sûr de lui évolue vraiment au fur et à mesure du film jusqu'à ce qu'il devienne encore plus violent que ses agresseurs. D'ailleurs, la dernière phrase qu'il prononce semble suggérer qu'il arrive même à se libérer de l'emprise que sa femme a sur lui :

Lorsqu'il part en voiture avec le pédophile, celui-ci lui dit : "Je crois que je ne sais même plus où se trouve ma maison". Et lui esquisse un sourire et lui répond : "Ça n'est pas grave ... moi non plus". Comme s'il avait l'intention de ne pas revenir.

Le personnage de la femme est également intéressant mais on ne peut pas dire que Susan George soit une bonne actrice. En tout cas, elle nous montre ses jolis formes à plusieurs reprises et c'est déjà pas mal. Et dans les rôles des assaillants, on a un bon casting de "rednecks" ! A commencer par Del Henney et son style à la Eric Roberts et Peter Vaughan en vieux patriarche alcoolo.

Le film restera dans les annales pour sa scène de viol très osée pour l'époque. Sam Peckinpah utilise un montage réussi où l'on suit en parallèle et de façon de plus en plus rapide le mari qui chasse d'un côté et la femme qui se fait violer de l'autre. Même 40 ans après, cette scène fait encore son effet ! De même la scène du banquet du village est montée sur le même principe et le malaise passe tout aussi bien. C'est surtout la photographie qui fait que le film a pris un petit coup de vieux mais une fois qu'on est bien dans le film, on arrive à en faire abstraction.

Au final, le réalisateur prouve avec ce film qu'il est capable de s'attaquer à un autre genre que le western avec autant de réussite. Peckinpah est définitivement un grand metteur en scène et il est temps que je rattrape mes lacunes en découvrant Pat Garrett & Billy the Kid, Cable Hogue, Apportez-moi la tête d'Alfredo Garcia ou encore Croix de fer ...

[Scalp]

Ouep putain de film et putain de réal.

[zack_]

Parait-il...

Je reviens pas sur Alice qui a été abordé à multiples reprises, et je lirai ta critique fort détaillé de NY I love you quand j'aurai vu le film ainsi que le 1er opus Paris, je t'aime.

[nicofromtheblock]

DEFENDOR
Peter Stebbings - 2009
6/10

Et un 6/10 de plus pour ce film qui reste encore inédit en France. Pour son premier film derrière la caméra, Peter Stebbings nous livre une comédie dramatique qui a été bien mal vendue ... je m'attendais à voir une comédie personnellement.

Le film raconte donc l'histoire d'un homme un peu attardé qui se prend pour un super-héros et qui essaye de combattre le crime. Il s'est fabriqué son propre costume et ses propres armes et il est à fond dans son trip sans se soucier du danger qu'il court. Ayant vu Kick-Ass entre temps, il est clair que la comparaison est inévitable. Mais là où ce dernier joue la carte du fun, Defendor joue clairement celle du drame. On a l'impression de voir une sorte de Forrest Gump des super-héros : on rigole de lui mais en même temps, on sent que sa naïveté risque de lui causer des problèmes. Et son côté naïf est vraiment amené par petites touches qui font toujours mouche comme lorsqu'on comprend enfin pourquoi il recherche un soit-disant "Captain Industry".

Woody Harrelson nous livre encore une prestation remarquable après ses derniers rôles dans Zombieland et 2012. Alors que sa carrière battait un peu de l'aile, il prouve depuis quelques temps qu'on peut compter sur lui pour des rôles comiques voir même plus dramatiques. A ses côtés, on retrouve la belle Kat Dennings dans le rôle d'une jeune junkie qui va se lier d'amitié avec lui. Même si elle s'en sort pas mal, je l'ai trouvé plus convaincante dans Nick & Norah's infinite playlist. Quant à Elias Koteas, il est également à la hauteur en flic ripoux qui lui aussi est accro au crack.

La narration construite autour des séances du personnage chez une psy interprétée par Sandra Oh casse un peu le rythme de l'ensemble. Mise à part ça, l'évolution du scénario suit une logique implacable : ce qui doit arriver arrive et personne ne peut s'y opposer. C'était un pari risqué de donner une tournure aussi noire à son film mais le réalisateur avait l'air bien décidé à livrer une critique de cet univers mafieux ainsi que de l'image que l'on se fait du super-héros. Malheureusement, le manque de prétention du film fait qu'il ne marque pas réellement les esprits malgré son sujet grave.

Au final, on obtient un petit film honorable qui fait quand même son effet à court terme : on en ressort avec une sorte d'amertume. Un film à découvrir à l'occasion mais qui n'est pas non plus indispensable ...

[Dunandan]

LE CHASSEUR DE PRIMES
Andy Tennant - 2010
5/10

Étant un adepte de ce genre de comédie américaine, je fais toujours l'effort d'aller les voir quand elles sortent au cinéma tout en sachant à quoi m'attendre. Et encore plus quand on sait que c'est Andy Tennant, réalisateur de Sweet home Alabama et Hitch, qui est derrière la caméra.

Voici donc une comédie US super classique qui a vraiment un air de déjà vu. En effet, le film ressemble beaucoup au récent Où sont passés les Morgan ? ... Mais personnellement, j'ai une préférence pour le duo Jennifer Aniston/Gerard Butler plutôt que celui Sarah Jessica Parker/Hugh Grant. L'un comme l'autre ont beaucoup plus de charme que leurs concurrents !

Mise à part ce détail de casting, on se retrouve devant une comédie sans aucune surprise et on la suit donc avec assez peu d'intérêt : de toute façon, on sait dés le départ qu'ils finiront ensemble à la fin. Et leurs mésaventures ne font qu'esquisser de brefs sourires ... on est loin de la comédie hilarante.

Malgré tout, les acteurs arrivent à rendre leurs personnages un minimum attachants et pour peu qu'on soit dans un bon jour, y'a moyen de trouver que le film est bien rythmé. Au moins, ça rattrape l'absence de surprise qui aurait tendance à nous embarquer dans un profond ennui !

Au final, pas grand chose à raconter sur cette énième comédie qui sera donc à réserver uniquement aux fans du genre ou à la limite aux fans des acteurs.

[Dunandan]

REMEMBER ME
Allen Coulter - 2010
6/10

Alors que je n'étais absolument pas motivé pour aller voir ce film, je me suis laissé convaincre par le nom du réalisateur Allen Coulter (Hollywoodland et quelques épisodes des Sopranos). Et même si certaines de mes craintes étaient fondées, je m'attendais à bien pire que ça.

Comme je m'en doutais, il y a bel et bien erreur de casting : Robert Pattinson n'est définitivement pas un acteur et il le prouve une nouvelle fois. Son jeu se limite à une nonchalance constante. Quant à Emilie De Ravin et Pierce Brosnan, je dois bien avouer que je m'attendais à pire. J'irai même jusqu'à dire que l'actrice joue bien contrairement à sa prestation dans la série Lost. Le seul problème, c'est que le meilleur acteur est de loin Chris Cooper et que c'est celui dont le personnage est le moins exploité.

Scénaristiquement, voici encore un film très mal vendu ! Sous prétexte qu'il y a Robert Pattinson en tête d'affiche, on nous vend le film comme une énième comédie romantique à l'eau de rose alors que ça n'est pas du tout ça ! Le film traite avant tout des relations entre enfants et parents. La relation entre Robert Pattinson et Emilie De Ravin est donc secondaire par rapport à celle entre Pattinson et son père interprété par Pierce Brosnan. Le film traite vraiment du problème de communication entre un père et son fils depuis la mort du fils ainé quelques années auparavant. Et du coup, cette relation se répercute également sur la petite sœur du héros (Ruby Jerins) qui vit très mal l'ignorance de son père. De son côté, Emilie De Ravin est surprotégé par son père depuis que sa mère a été tué sous ses yeux lors d'une agression dans le métro : la relation amoureuse de sa fille va donc faire apparaitre des tensions. Ça fait malheureusement un peu trop cliché.

Toute cette histoire se déroule à New York mais il faut avouer que la ville n'est pas du tout mise en valeur. S'il n'y avait pas 2-3 scènes à Central Park, je crois qu'on ne s'apercevrait même pas qu'on est à New York. Or ce détail a une grosse importance sur la fin de l'histoire ... Je n'en dirai pas plus pour ne pas spoiler ceux qui voudrait voir le film.

En parlant de la fin, j'ai trouvé qu'elle était particulièrement bien amenée même si j'avais eu quelques échos sur la tournure que prenait le film et que je n'ai donc pas eu d'effet de surprise. Le seul problème, c'est qu'après coup, on a le sentiment que le film n'est qu'un grand vide prétexte à cette surprise finale. Et c'est bien la seule chose qu'on retienne du film alors que toute la thématique qui a été développée avant semble vaine ...

Au final, j'ai un peu de mal à juger ce film. Il y a vraiment des thèmes intéressants abordés mais le mauvais choix de casting et cette fin à double tranchant font que je reste assez mitigé. A revoir en DVD pour s'en faire une opinion plus précise.

[Moviewar]

KICK-ASS
Matthew Vaughn - 2010
8,5/10

Film du mois !!! Je ne connais pas du tout le comic book de Mark Millar et John Romita dont est adapté le film mais ça ne m'a pas empêché de kiffer quand même ! A noter que je n'ai toujours pas vu Layer Cake, le premier film du réalisateur mais Stardust laissait déjà présager de très bonnes choses.

Ce film est donc un savant mélange entre comédie et action. Il commence comme un teen-movie de qualité à la Superbad avec son héros complexé qui essaye tant bien que mal de se faire une place dans ce microcosme cruel qu'est le lycée. Mais on se rend rapidement compte que lui et ses copains sont de vrais geeks et on retrouve un peu l'humour à la Fanboys où les personnages font référence à leur culture personnelle très orientée quitte à passer pour des extraterrestres auprès de leur entourage. Et lors qu'arrive enfin la partie de super-héros (assez rapidement en fin de compte), on a le droit à de pures scènes d'action à la Kill Bill Vol.1. Ce mélange donne donc un bon film pour geeks bourré de références en tout genre.

Dans le rôle principal, Aaron Johnson jusqu'alors inconnu, s'en sort fort bien : il est parfaitement crédible en jeune geek amoureux de la plus belle fille du lycée et qui va se laisser dépasser par les évènements lorsqu'il va décider de se faire justice lui-même en enfilant un costume de super-héros qu'il a commandé sur internet. A ses côtés, le duo Nicolas Cage/Chloe Moretz lui voleraient presque la vedette en duo père/fille complètement déjanté. Heureusement, le réalisateur arrive à trouver un juste équilibre entre ses différents personnages. Et dans le genre gros loser, Christopher Mintz-Plasse bat des records dans le rôle du fils du chef de la mafia locale qui va lui-aussi se prendre pour un super-héros afin d'infiltrer l'équipe et prouver ses capacités à son père. Un père joué par Mark Strong, habitué aux films de Guy Ritchie mais pas aux bons rôles. Ici, il s'en sort bien en mafieux charismatique. Enfin, il faut noter la présence de Lyndsy Fonseca. Même si son rôle reste secondaire, il faut avouer que la demoiselle est particulièrement charmante ...

Ensuite, il est important de signaler à quel point le réalisateur s'est lâché sur la représentation de la violence à l'écran. Généralement, ce genre de film reste très gentil et ne montre pas grand chose. Ici, même si on peut toujours se dire qu'il aurait pu aller plus loin, il faut déjà reconnaitre que ça va loin. Tout d'abord au niveau du début du personnage comme super-héros qui va vite redescendre sur terre en même temps que le spectateur ... Quand on se prend un coup de couteau ou qu'on se fait tabasser, on ne peut pas espérer s'en sortir indemne. Le ton est donné avec cette violence brutale à laquelle on doit faire face d'entrée. Par la suite, le film s'oriente plus vers le gros actionner avec une surenchère de violence décérébrée. Du coup, on rigole d'avantage car c'est moins sérieux. On a le droit à des "head shot" et autres fusillades rythmés par des musiques entrainantes : du pur plaisir coupable. Mais le film arrive à alterner admirablement les scènes fun et les scènes graves et le kidnapping de Big Daddy et Hit-Girl ne laissera pas le spectateur indemne ...

Côté mise en scène, on peut dire que Matthew Vaughn maitrise son sujet. Pour son premier véritable film d'action, on a l'impression qu'il a emmagasiné et digéré de nombreuses références pour nous livrer des scènes d'action d'une grande fluidité qu'on prend vraiment plaisir à suivre ! Et même en dehors des scènes d'action, on sent une certaine maitrise chez le réalisateur qui promet encore de bonnes choses pour le futur.

S'il fallait relever quelques défauts dans ce film, je noterai d'abord la partition de John Murphy qui ne s'est pas foulé sur ce film ! Il nous a pondu de légères variantes de ses thèmes de 28 semaines plus tard et Sunshine. D'ailleurs j'ai trouvé que la scène de "fight stroboscopique" était gâché par le thème musical qui faisait vraiment trop penser à la musique finale de Sunshine (film que j'aime beaucoup).
Et l'autre défaut qui m'a marqué, c'est que les méchants sont un peu trop caricaturaux. Il y a un vrai travail d'écriture pour nous livrer des personnages crédibles auxquels on puisse s'attacher mais on a l'impression que les mafieux ont été écrit à la va vite ... il n'y a que le personnage joué par Mark Strong qui soit un temps soit peu crédible. J'ai trouvé ça un peu dommage.

A noter que j'avais peur de la qualité de la VF mais en fin de compte, elle passe plutôt bien. J'avais entendu dire que la voix de Chloe Moretz avait été volontairement choisie plus mure pour vieillir un peu son personnage mais c'est la voix qu'elle avait déjà sur la VF de (500) days of Summer (toutes les occasions sont bonnes pour faire un peu de pub pour ce film )

Au final, on peut dire que ce film est une totale réussite ! J'ai tellement aimé que je pense retourner le voir une deuxième fois au cinéma avant de pouvoir le voir enfin en VO lors de sa sortie DVD qui ne devrait pas tarder. En tout cas, je ne pourrais que le conseiller aux quelques personnes qui ne l'ont pas encore vu.