Minority Report de Steven Spielberg
Lorsque Spielberg entre dans l'univers de Philip K Dick cela donne une des ses œuvre la plus maitrisé formellement mais surtout son long métrage le plus adulte et sombre.
Minority Report est à la fois un thriller paranoïaque haletant combiné à une réflexion sur l'utilisation d'un pouvoir quasi-divin, le réalisateur s'applique à mettre en scène un futur réaliste ou l'existence des "Precogs" a changé la donne en matière de criminalité. Entre deux panneaux publicitaires interactifs et quelques reconnaissances oculaires, le leader de Precrime se retrouve assaillit de toute part lorsqu'il découvre être la prochaine victime du système dont il est le représentant.
Un divertissement intelligent de haut vol dans lequel Spielberg réuni quelques unes des ses meilleures séquences de la reconnaissance archéenne, à la poursuite dans une usine en passant par le montage rythmé de ses images holographiques. Le tout offre une ambiance à la fois prenante et oppressante porté par une photographie qui alterne les teintes bleutées et une lumière saturé : le réalisateur délivre une nouvelle œuvre techniquement irréprochable.
L'ensemble des acteurs, du jeune loup aux dents longues interprété par Colin Farrell à un Tom Cruise tourmenté par la mort de son fils, malgré l'enchainement de péripéties arrive dans son final à délivrer l'émotion nécessaire au long métrage dont le point d'orgue est le récit d'un futur qui ne verra jamais le jour.
On pourra tout juste reprocher une ou deux facilités dans le scénario et à Spielberg l'incapacité de ne pas aller au bout en ajoutant quelques tics cartoonesque à travers des personnages secondaire un poil trop excentrique (morve opératoire et plantes carnivores) et un optimise final en décalage avec le ton du film.
Spielberg signe avec Minority Report, un de ses meilleurs films et une pièce marquante de la science-fiction.
9/10