Prince des Ténèbres John Carpenter - 1987
A l'époque Carpenter sort d'un bide monstrueux avec son pourtant excellent
Jack Burton qu'il a réalisé pour la Fox, du coup les gros studio lui ferment leur porte et il n'a pas d'autres choix que de retourner vers les petits studio et il arrive a avoir carte blanche de la part de Alive Films, mais il obtient aussi un budget minuscule ( 3 millions ) mais ça c'est pas le genre de truc qui le dérange, il obtient un contrat de 3 films ( il n'en fera que 2, le second étant l'excellent Invasion LA ).
Princes des Ténèbres fait sans aucun doute partie des films majeur du maitre de l'horreur, c'est son second film de son tryptique sur l'apocalypse, les 2 autres étant
The Thing et L'antre de la Folie, dès le long générique de début qui nous présente tout les protagonistes avec une zic Carpentienne on voit que c'est maitrisé, ainsi en très peu de plan il nous présente tout le casting et pourquoi il sont là.
Le père Loomis ( Donald Pleasance bon comme d'hab et qui reprend le même nom que dans Halloween ) découvre enfermé dans la crypte d'une vieille église ce qui semble être le fils du Mal absolu, Satan, représenté par un liquide verdâtre emprisonné dans un cylindre hermétique, il va devoir veiller sur cette crypte mais il va vouloir savoir ce qu'est que ce liquide verdatre il va donc demander à Victor Wong ( qu'on retrouvait déjà dans Jack Burton ), un physicien de découvrir les mystères qui se cache dans cette crypte analysé le liquide et décrypté le manuscrit ( l'anti bible ), aidé par une poignée d'étudiant, ce petit monde va connaitre l'enfer, le mal se réveille petit à petit en prenant possession des clochards du coin ( comment ça on le saura jamais, c'est le seul point non éclairé du métrage ) et mine de rien des clochards possédé ça fout les boules :
et pas ça grouille aussi d'insectes dégoutant.
Carpenter livre ici sa version de l'éternel combat du bien contre le mal.
Les confrontations en Loomis qui croit en Dieu et le professeur Birack qui en bon physicien croit à la science donne lieu a des scènes de dialogues sympathique ( et pourtant la physique quantique c'est vraiment pas un truc qui me passionne, bon y a des moments j'ai pas trop compris de quoi y parlait quand même
), j'adore quand Loomis sort en parlant du diable : "on a vendu un produit".
Carpenter revient a des films plus sombre et adulte après les trucs plus léger qu'on été Starman et Burton, ici c'est sans concession et rentre dedans, il ne verse jamais dans la surenchère, ainsi les scènes choc sont glissé avec parcimonie, on retiendra bien entendu la transformation de la pauvre fille, le meurtre au ciseaux tout droit sorti d'un
Argento, la décomposition express avec les scarabées,le meurtre a coup de cadre de bicyclette et les scènes avec le miroir ( ah putain la main de Satan qu'on aperçoit, d'ailleurs à ce sujet Carpenter déclara : "Au départ, nous voulions que l'anti-Dieu ait l'aspect d'une créature de Lovecraft, mais nous n'y sommes pas parvenus.[...] Mais peut-être que Prince of Darkness ressemble de cette façon plus à un film lovecraftien, que si nous avions inclus ces plans.Vous savez, on peut arriver à décrire un monstre de Lovecraft facilement, mais lorsqu'il s'agit de lui donner une forme visuelle, le problème prend une autre dimension."), une fois de plus Carpenter livre un film de siège ( ils sont encerclé par les clochards d'Alice Cooper ) ou le mal est partout ( à l'extérieur donc mais aussi à l'intérieur ou il gagne de plus en plus de puissance et le mal va finir par faire exploser toute les barrières : barrières physique donc avec la barricade qu'ils ont construit mais aussi les barrières religieuse et scientifique ) et il choisit de ne pas avoir de héros dans son film ( et c'est bien car quand on voit la gueule de l'acteur a moustache on se dit heureusement qu'il se la joue pas Kurt Russell, d'ailleurs mise à part Pleasance et les 2 acteurs de Jack Burton le cast est loin d'être bon ), personne ne sort du lot et fait rare dans ce genre de film le petit groupe ne subira pas de dissensions, tout le film repose sur l'ambiance et niveau ambiance Carpenter c'est un peu le boss quoi, ici ça commence doucement et petit à petit ça devient oppressant avec des mouvements de caméra assez lent et panoramiques, des couloirs sombre et exigu, c'est pessimiste, les visions cauchemardesques sont très réussi, y a aucun espoir pour l'humanité et quand le MAL arrive tout s'enchaine rapidement ( le montage de ces séquences est sans faille, avec un gestion des différentes action vraiment maitrisé et l'issue de cette scène est vraiment surprenante
), j'aime bien aussi comment le mal se propage c'est très classe comme manière
La fin en faux happy déchire et L'ultime plan est génial et fait définitivement rentré le film dans la catégorie grande réussite de Big John.
8,5/10