Green Zone de Paul Greengrass
Un film d'action efficace à la testostérone bournienne saupoudré d'un petit sous texte politique
On le sait depuis que Greengrass a reprit la série Jason Bourne en main, il a imposé un style embarqué cut et shacky qui a renouvelé le genre du film d'action.
Avec Green Zone il confirme ce talent pour les séquences rythmés ne changeant pas une recette qui fonctionne, c'est à peine si sa caméra est un "peu" plus posé, le réalisateur déroule à toute vitesse son intrigue pas le temps de s'ennuyer, les péripéties s'enchainent, entre deux scènes d'actions la grande supercherie américaine en Irak dévoile ses véritables intentions.
L'emballage luxueux du film est à la fois sa force et sa limite à aucun moment Greengrass ne laisse ses personnages respirer et son histoire en pâtit, limité à de simple ébauches ses personnages sont incarnée de manières convaincante, avec un Matt Damon en tête, mais ont du mal à dépasser leur statut de pion d'un scénario relativement simpliste.
On aurait aimé que le film gratte un peu plus son fond plutôt que de privilégié la carte de l'efficacité néanmoins le réalisateur délivre une course poursuite urbaine granuleuse terriblement prenante et insère quelques courtes scènes représentatives du bourbier Irakien (avec du Snoop Dogg ) et en deux plans finaux il résume à la fois l'origine économique et l'avenir incertain du conflit.
Au final on aura pas eu droit au grand film sur l'Irak mais certainement la pièce d'action de l'année.
8/10