[Jipi] Mes critiques en 2010

[Eikichi Onizuka]

Le bal des actrices Maïween 2007

« On ne peut pas faire ce métier si l’on n’est pas névrosé »

Elles sont belles nos actrices dans leurs nomenclatures extirpées d’un milieu ou se côtoient en permanence les plus folles antinomies.

Le rire remplace soudainement une hystérie talonnée par le doute.

L'euphorie, le découragement, la haine et la révolte se succèdent sur des visages presque encore adolescents subitement en relation avec le réalisme des difficultés de ces métiers du paraitre dont les impacts sur des prétendantes passionnées et motivées transforment au coup par coup des espérances en défaites cuisantes.

La vie c’est la réaction et la procédure lié à la réaction dans un chapelet exécutoire en relation avec le préjudice subit.

Les larmes émouvantes de Muriel Robin poussée à bout par un Jacques Weber cataclysmique s’unissent merveilleusement au visage épuré d’Estelle Lefébure en plein doute sur son devenir ainsi qu’au magnifique profil de Romane Bohringer et au visage charismatique et apaisé de Joe Star.

Jamais les femmes et les hommes n’ont été aussi beaux que dépourvues de dorures.

Nos belles rutilent de prétentions ou s’affalent dans la déprime. Ces deux composants offrent à toutes ces jeunes vies la plus belle des parures, une énergie faisant sombrer ou exulter des esprits dans un contexte ou l’on est encensée ou remise à sa place sous l'oeil d'une caméra se contentant de filmer sans dénoncer.

Le tout est de rebondir et de continuer sans jamais douter de sa valeur.

« Le bal des actrices » est un produit effervescent garni de bulles harmonieuses contradictoires permettant à chaque composant de clamer ses réussites ou ses échecs dans un contexte soumis aux lois de l’indifférence si l’on ne correspond pas au produit recherché.

Bravo Maïwenn pour cette magnifique capture sensible de notre monde

10/10

[jean-michel]

je connais pas ... a voir a l'occasion mais ma liste est tellement longue!!

[zack_]

Ce film est un leurre, une vaste supercherie, que de la mise en scène et c'est bien dommage

[Milkshake]

Faudrait me payer pour voir ce film

[Scalp]

Même sous la torture je le regarderais pas.

[nicofromtheblock]

[jean-michel]

bande de trouillard!!! pas de prise de risque pour vous!!

[Jipi]

C'est vrai vous avez raison dans ce film tout est faux mais tout sonne vrai mais n'est-ce pas la fonction première du cinéma?

"Faudrait me payer pour voir ce film"

Les copains je vous adore mais le site manque un peu de Nanas. Elles elles aimeraient certainement le bal des actrices.

[zack_]

Pas sur la mienne n'a pas aimé - ou en tout cas autant que moi

[Jipi]

La rose et la flèche Richard lester 1976

L’esprit est vif mais le corps est fatigué par cette multitude d’investissements physiques accumulés sur tous les fronts. De retour au pays Robin quinquagénaire s’aperçoit que rien n’a changé.

Marianne lassée de l’attendre a pris le voile. Le shérif de Nottingham est toujours aussi motivé à régler ses comptes à cet ennemi incontournable depuis plusieurs décennies. Tout recommence sans réellement s’être arrêté.

La bravoure légendaire de Robin le prive d’un retrait contemplatif, il y a tant à faire mais la machinerie malmenée peine à suivre. Les retrouvailles avec Marianne d’une froideur calculée ne sont qu’un prétexte d'attisement envers une boule de nerfs au repos prête à recombattre en respectant les procédures légendaires d’un héros toujours opérationnel chaleureusement accueilli par ses anciens compagnons.

La rose et la flèche est une époque tendre, généreuse par ses automatismes amoureux. L’investissement et le doux regard de Marianne redonne de l’ardeur à Robin conçu pour le mouvement protecteur.

La lutte pour la défense de l'opprimé redémarre au quart de tour en plein air avec armes et cuirasses.

Ces personnages condamnés à une vie à l'image d'un météore sont néanmoins accompagnés d’un humour leur permettant de mieux supporter une époque tragique.

Certains déboires dus à une logistique approximative (Le saut dans la charrette par exemple) sont hilarants.

Ce nouveau style permet au spectateur d’alterner ses positions sur un sujet habilement maîtrisé par un cinéaste n’offrant à la réflexion aucun jugement définitif.

8/10

[Dunandan]

Munich Steven Spielberg 2006

Œil pour œil, dent pour dent. Cette célèbre citation biblique projette sur le terrain cinq hommes programmés pour retrouver et éliminer onze preneurs d’otages disséminés un peu partout.

Le bien fondé de leur mission va s’élimer. Pour obtenir des renseignements il faut dépenser des sommes considérables. Certains sont peu expérimentés, doutent devant l’acte final. La manipulation des engins explosifs est dangereuse. Le statut de nouveau père de l’un d’entre eux est décalé en relation à l’extrême violence des combats.

Ces cinq agents du Mossad vont devoir accueillir un démon encombrant, un seuil de tolérance qui au fil de la mission va bousculer un déterminisme.

On ne vit que pour soi-même en employant la loi naturelle de la bonté, cette violence est hors norme, elle détruit un processus de vie basée sur l’amour du prochain. Les lois internes naturelles sont fissurées.

Robert est trop tendre pour cette mission, Carl trop religieux. L’architecture morale de ces hommes se fragilise. La loi du talion fabrique des assassins, le rang d’homme s’estompe.

Comment s’accepter comme père et criminel?

A quoi bon couper des branches, tout repousse irrémédiablement, ces terroristes éliminés sont remplacés par d’autres encore plus dangereux. Devant cette réfléxion la coalition se remet en question de l’intérieur.

Une exécution de trop va remuer définitivement ces consciences agissant parfois sans analyses.

Le cas Eichmann est évoqué, n’était-il pas préférable de rapatrier vivant ces hommes à la maison puis les juger. Cette déferlante sanguinaire sans finalité semble dominée par un seul processus, l’élimination brutale pure et simple sans procès.

Une vie pour une vie alors que la vie est un pole universel en commun.

Munich bénéficie d’une reconstitution urbaine des années 70 exemplaire, on s’y croit vraiment. Paris respire au son d’une chanson de Georgette Lemaire, Comment diable Steven Splieberg a-t-il pu découvrir ce morceau surgit du néant?

Les nombreuses cassures de rythmes empêchent une vitesse de croisière constante, Munich s’essouffle pour soudain repartir dans des scènes trépidantes auditives et mouvantes semblant vouloir combler l’ennui précédant.

Munich offre une pensée à ces machines d’exécutions dans l’incapacité de se positionner entre la rigueur et la miséricorde. Le patriotisme a besoin de toute urgence de sécuriser ses enfants en respectant leurs avenirs d’hommes

8/10

[jean-michel]

oui un très bon film!

[zack_]

Certes même si un peu long

[Heatmann]

excellent la rose et la fleche , meconnue , et pourtant un super robin , un super connery , un swashbuckler de la grande epoque

[Waylander]

Vous êtes bizarre les mecs parce que le Bal des actrices c'est super. Si vous vous arrêtez au titre , à l'affiche et au fait que ce soit "français" vous vous trompez. C'est une des mise en scène les plus fraiche qui soit dans notre pays avec un sujet vraiment bien exploité, un jeu d'actrices touchant, drôle, et c'est superbement rythmé. Dans le fond c'est pas niais en plus. Je comprend pas vos impressions.