[nicofromtheblock] Mes critiques en 2010

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SOUL KITCHEN
Fatih Akin - 2009
7/10

Le réalisateur allemand d'origine turc Fatih Akin a déjà prouvé toute l'étendue de son talent avec 2 de ses précédents films : Head-on et De l'autre côté, 2 superbes drames d'une grande justesse. Cette fois-ci, il change totalement de registre et se laisse aller à réaliser une comédie fort sympathique.

Son nouveau film raconte l'histoire du propriétaire d'un petit resto à qui il n'arrive que des galères : sa copine doit déménager en Chine pour son boulot, son frère est en liberté conditionnelle et lui demande de l'engager dans son resto, son nouveau cuisinier est très caractériel, un promoteur véreux veut lui racheter son resto par tous les moyens et pour couronner le tout, il se bloque le dos mais ne peut pas se soigner car il n'a pas d'assurance ...
On obtient donc un "feel good movie" où les évènements s'enchainent sur le ton de la comédie. Le film est bien rythmé et le tout est accentué par une BO soul (comme le titre l'indique) de grande qualité : Kool & the Gang, Quincy Jones, Curtis Mayfield, The Isley Brothers, Louis Armstrong, ...

L'interprétation collective est très réussie. L'acteur principal Adam Bousdoukos joue un personnage vraiment attachant. On le suit dans ses galères pas à pas et il garde toujours un look et une attitude très cool ! Dans le rôle du cuisinier déjanté, Birol Ünel (acteur principal de Head-on) est excellent et prouve qu'il peut aussi bien jouer le drame que la comédie. Et on retrouve l'acteur Moritz Bleibtreu dans le rôle du frère qui attire les problèmes et qui n'est pourtant pas un mauvais gars ... Côté casting féminin, chacune des 3 actrices a un style différent mais elles sont toutes les 3 charmantes : Anna Bederke en belle serveuse au style très rock, Pheline Roggan en petite amie rousse du genre un peu coincée et Dorka Gryllus en charmante kiné au style très naturelle.

Niveau réalisation, rien à signaler de particulier. Fatih Akin livre une mise en scène simple et efficace qui nous permet de nous plonger facilement dans l'histoire.

Au final, voici une bonne comédie qu'on prend plaisir à regarder. A déconseiller au gens qui ont des problèmes de dos : ayant eu quelques lumbagos récemment, j'ai souffert pour le personnage pendant tout le film.

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HENRY
Kafka & Pascal Remy - 2010
5,5/10

Comme ses compères du Groland Benoit Delépine et Gustave Kervern, Francis Kuntz est passé derrière la caméra pour réaliser une comédie irrévérencieuse dans la lignée de ce que fait le Groland. J'ai pu voir le film en avant-première en présence de l'équipe du film. Film qui a d'ailleurs été tourné à Nancy en septembre dernier.

Ma note représente bien mon avis mitigé sur le film. Budget riquiqui, durée de tournage très courte (seulement 5 semaines !) : le résultat ressemble plus à un film fait entre potes qu'à un véritable long métrage de cinéma ... D'ailleurs, la mise en scène est proche de l'amateurisme et on sent que Francis Kuntz et son ami de longue date Pascal Remy ont dû filmer un peu à l'arrache sans préparatifs.

Heureusement que les personnages sont un minimum intéressants. Francis Kuntz interprète un rôle proche de son personnage dans le Groland mais en un peu moins extrême quand même. C'est un musicien raté qui vit avec sa sœur et qui fait tout pour la faire passer pour folle et l'interner. Comme le dit la phrase d'accroche sur l'affiche : "S'il n'était pas si minable, ce serait une véritable ordure !". Et en effet, le personnage d'Henry est un vrai minable, toutes les magouilles qu'il essaye de faire se retourne contre lui car il est incapable de s'y prendre correctement ... En plus, il a toutes les tares : il est raciste, sexiste, profiteur, sournois, ... Il va s'occuper de chanter pour le bal du MNR, il va essayer d'arnaquer la mère de son ami défunt, il va draguer un travesti sans savoir que s'en est un, ...

A ses côtés, Elise Larnicol est excellente dans le rôle de sa sœur qui se laisse mener par le bout du nez par son frère. Elle pratique le même humour à froid qu'à l'époque des Robins des Bois. Quelques seconds rôles sont bien sympas aussi : Gustave Kervern en milliardaire, Lucien Jean-Baptiste en contrôleur des impôts noir, Bruno Lochet en joueur de synthé alcoolo, Jean-François Dérec en joueur d'accordéon freestyle ou encore Nitsa Benchetrit en chanteuse travestie. Y'a quand même certains rôles secondaires qui semblent être joués par des acteurs amateurs et qui sonnent bien faux ...

Après, scénaristiquement le film va un peu nulle part et nous présente juste un morceau de vie d'un gros loser. Ça fera plaisir aux spectateurs nancéens de voir leur ville servir de décor sur grand écran et à la communauté musicale qui se reconnaitra dans ce microcosme d'artiste à la petite semaine. D'ailleurs, à l'avant-première à laquelle j'ai participé, il y avait une centaine de figurants du film qui étaient invités et la rencontre avec l'équipe après le film ressemblait plus à une succession de private jokes plutôt qu'à une vraie discussion sur le film.

Au final, je reste assez déçu par ce film dont j'attendais bien plus. Ça semble bien trop amateur et bâclé pour qu'on prenne vraiment plaisir devant ce film. On rigole quand même bien par moment mais c'est loin d'être aussi bien qu'espéré ... Vivement Mammuth, le prochain film du duo Delépine/Kervern !!!

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LA RÉVÉLATION
Hans-Christian Schmid - 2009
7/10

Avec l'adaptation de ce livre de Bernd Lange, le réalisateur allemand Hans-Christian Schmid s'attaque à un sujet épineux : le tribunal de La Haye et les jugements pour crimes de guerre. Le bouquin avait déjà fait polémique par son franc-parlé et le film suit le même chemin.

Le film s'intéresse donc à la guerre qu'il y a eu en Bosnie-Herzégovine entre 1992 et 1995 et nous parle des crimes de guerre perpétrés par l'armée serbe sur le peuple bosniaque. Mais on n'a pas affaire ici à un simple film de procès. Le réalisateur se sert de ce contexte pour nous décrire le portrait de 2 femmes : l'une procureur qui se bat pour se faire sa place dans ce milieu machiste et l'autre jeune femme bosniaque qui va devoir remonter à la surface des souvenirs enfouis afin de témoigner contre un général serbe.

Ces portraits de femmes sont particulièrement bien écrits. Aucun raccourci n'est fait et chacun de leur agissement est justifié par un élément de leur caractère ou de leur vécu. Il est rare qu'un réalisateur homme arrive à brosser des portraits de femmes aussi justes et réalistes.
Il faut dire que les 2 interprètes y sont aussi pour beaucoup. Kerry Fox est parfaite dans le rôle de ce procureur qui s'est fait voler le poste qui lui était promis pour la simple raison qu'elle est une femme. Elle va alors prendre cette affaire à cœur afin d'obtenir la reconnaissance qu'elle mérite mais petit à petit, elle va s'impliquer plus que de raison pour mener à bout ce combat qu'elle trouve juste. A ses côtés, l'actrice roumaine Anamaria Marinca (découverte dans 4 mois, 3 semaines, 2 jours) s'en sort vraiment bien dans le rôle de cette jeune bosniaque qui hésite à aider la justice en témoignant car elle a peur des représailles et qu'elle ne veut pas ressasser le passé qu'elle s'est efforcée d'oublier ...

Le film met également en avant l'étroite relation entre la politique et la justice et la pression que l'une met sur l'autre. En effet, on voit que l'union européenne fait pression sur la cour de La Haye de façon à ce que la Serbie ne soit pas mal vue par l'opinion publique. Peu importe si pour cela il faut que des criminels de guerre soient libérés ! Il y a toujours moyen de trouver une faille dans le système judiciaire et les tribunaux s'en sert eux mêmes pour se disculper de toute manipulation politique.

Au final, voici un film passionnant qui, en plus d'aborder un sujet assez méconnu du grand public, nous livre un joli portrait croisé de femmes. Sans oublier que le réalisateur arrive à insuffler à son film un rythme qui le rapproche du thriller politiquo-judiciaire. Une belle réussite.

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FEEL THE MUSIC
Alejandro Chomski - 2007
3/10

Qu'est-ce qui m'a pris de regarder ce film alors que j'ai tant d'autres films à voir ??? Ce film produit par Jennifer Lopez est un véritable cliché ambulant ! Rien ne nous est épargné et on a du mal à comprendre comment un tel projet à pu aller jusqu'à son terme ...

Le film raconte donc l'histoire d'un jeune homme noir qui vit seul à New York avec sa mère (son père les a abandonné quand il était bébé). Il veut devenir chanteur de rap et écrit des textes qu'il chante sur scène dans les boites du coin. Jusqu'au jour où il va essayer de voler les jantes du caïd du quartier pour se faire un peu d'argent ... malheureusement pour lui, celui-ci va mal le prendre et va vouloir le tuer (véridique !). C'est alors qu'il apprend l'existence de son père qui vit à Porto Rico et qui propose de l'accueillir chez lui le temps que ça se calme. A peine arrivé sur place, il fait la connaissance d'un mec qui partage la même passion pour la musique et ils décident de collaborer en mixant le reggaton avec le rap. Une semaine plus tard, ils sont prêt à enregistrer leur album. Parallèlement à ça, il fait également la connaissance d'une "bomba latina" qui veut devenir danseuse professionnelle et qui craque direct pour lui. Bien sûr, elle va tomber sur un producteur véreux qui va essayer de profiter d'elle mais elle est trop naïve pour s'en rendre compte ... Heureusement, tout se finira bien avec un super concert dans les rues de New York et un baiser magique entre les 2 tourtereaux.

Côté interprétation, on retrouve le chanteur de RnB Omarion dans le rôle principal. Autant dans Street dancers, ça passait encore car on ne lui demandait pas de faire dans le rôle de composition, autant là il est vraiment mauvais ! Toute la relation avec son père à qui il ne pardonne pas de les avoir abandonné lui et sa mère se limite à une seule expression : il fait la gueule. Y'a que quand il chante qu'il est à peu près crédible et encore, il n'est pas dans son registre de prédilection. A ses côtés, Victor Rasuk confirme qu'il est un bon acteur mais son rôle est un peu limité : il joue juste le bon pote. Enfin, Zulay Henao est habituée aux films de merde ! Après avoir joué la petite amie de Channing Tatum dans Fighting, elle joue encore la petite amie du héros ici. Le point positif, c'est qu'ici elle danse et on peut dire qu'elle sait mettre son joli corps en valeur

Quant à la musique, je dois avouer que le reggaton, c'est sympa à petite dose mais pendant tout le film, ça devient soulant ! Et puis, la musique n'est même pas mise en valeur et sert juste de prétexte à une histoire bidon. Je vais plutôt retourner écouter l'album d'Omarion, ça sera toujours mieux ...

Au final, le réalisateur argentin Alejandro Chomski nous livre une bonne purge ! A part Victor Rasuk et l'actrice qui est sexy (à défaut de savoir jouer), y'a vraiment rien à sauver dans ce film. J'aurais dû m'en douter mais j'ai quand même fait l'erreur de le regarder.

[Eikichi Onizuka]

Soul Kitchen me tente bien !
j'ai vu la BA et j'ai bien aimé !

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Bilan du mois de Mars

32 films vus (26 au cinéma - 5 en DVD - 1 en DivX)

Moyenne : 6,53/10

Classement par pays :

USA : 16
France : 5
Allemagne : 3
Danemark : 2
Japon : 2
Angleterre : 1
Bulgarie : 1
Chine : 1
Italie : 1


Film du mois




Coups de cœur du mois




Films découverts (26 films)

- Everybody's fine - Kirk Jones [DVD, VOST] 6,5/10
- Crazy heart - Scott Cooper [Ciné, VOST] 7,5/10
- Precious - Lee Daniels [Ciné, VOST] 6,5/10
- Nine - Rob Marshall [Ciné, VOST] 3/10
- Korkoro - Tony Gatlif [Ciné, VOST] 6,5/10
- Akiresu to kame - Takeshi Kitano [Ciné, VOST] 7/10
- Valhalla rising - Nicolas Winding Refn [Ciné, VOST] 8/10
- Wholetrain - Florian Gaag [Ciné, VOST] 7/10
- The haunted world of El Superbeasto - Rob Zombie [DivX, VOST] 8/10
- Il grande sogno - Michele Placido [Ciné, VOST] 6,5/10
- Eastern plays - Kamen Kalev [Ciné, VOST] 6,5/10
- Fang zhi gu niang - Wang Quan' An [Ciné, VOST] 6/10
- The men who stare at goats - Grant Heslov [Ciné, VF] 7/10
- The children - Tom Shankland [DVD, VOST] 6/10
- Soul kitchen - Fatih Akin [Ciné, VOST] 7/10
- Henry - Kafka & Pascal Rémy [Ciné, VF] 6/10
- Storm - Hans-Christian Schmid [Ciné, VOST] 7/10
- Feel the noise - Alejandro Chomski [Ciné, VOST] 3/10
- L'arnacoeur - Pascal Chaumeil [Ciné, VF] 7/10
- Toutes les filles pleurent - Judith Godrèche [Ciné, VF] 6/10
- Daybreakers - Michael & Peter Spierig [Ciné, VF] 6/10
- The bad lieutenant : Port of call New Orleans - Werner Herzog [Ciné, VF] 4,5/10
- The good heart - Dagur Kari [Ciné, VOST] 6/10
- Angus, thongs & perfect snogging - Gurinder Chadha [DVD, VOST] 5,5/10
- The blind side - John Lee Hancock [DVD, VOST] 7,5/10
- Tout ce qui brille - Géraldine Nakache & Hervé Mimran [Ciné, VF] 6/10

Films revus (6 films)

- The lovely bones - Peter Jackson [Ciné, VOST] 8,5/10
- Shutter Island - Martin Scorsese [Ciné, VOST] 8,5/10
- One flew over the cuckoo's nest - Milos Forman [Ciné, VOST] 8/10
- Gake no ue no Ponyo - Hayao Miyazaki [Ciné, VF] 8,5/10
- Valhalla rising - Nicolas Winding Refn [Ciné, VOST] 8/10
- The in crowd - Mary Lambert [DVD, VOST] 4,5/10

Séries

- How I met your mother 5x16 à 5x18
- The Big Bang theory 3x16 à 3x18
- Californication 3x11 et 3x12
- Arrested development 1x11 à 1x22
- 10 things I hate about you 1x01 à 1x10
- How to make it in America 1x01 à 1x06

Beauté du mois

Susan Ward

Jasmine Trinca (Il grande sogno)



Isabel Lucas (Daybreakers)



Zulay Henao (Feel the noise)



Saadet Aksoy (Eastern plays)



Judith Godrèche (Toutes les filles pleurent)

[Max59]

Sacré bilan de cinéma et certain tres beau films

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L'ARNACŒUR
Pascal Chaumeil - 2010
7/10

Je ne partais pas optimiste en allant voir ce film. Les comédies romantiques à la française sont généralement de beaux navets pour les ménagères de moins de 50 ans ... Mais pour une fois, on peut dire qu'on ne nous prend pas pour des cons et on a le droit à une jolie comédie qui rivalise avec les productions américaines du même genre.

Plus que le duo Romain Duris/Vanessa Paradis, le gros point positif du film est le duo François Damiens/Julie Ferrier. Ils s'en donnent à cœur joie dans la comédie et c'est eux qui maintiennent le rythme du film de manière à ce que le public ne s'ennuie pas. Ils jouent donc les collègues de Romain Duris et organisent avec lui des coups montés pour briser des couples. Romain Duris nous livre un rôle de playboy dont il a le secret et qui en fera craquer plus d'une. Ça reste un rôle assez stéréotypé mais il arrive à le rendre crédible. Enfin, Vanessa Paradis a beau avoir un certain charme, je n'accroche vraiment pas à son physique ... Y'a rien à lui reprocher dans son jeu mais j'ai eu du mal à m'identifier à Romain Duris qui tombe sous son charme vu qu'elle ne me fait ni chaud ni froid.

Pour une comédie romantique, il faut quand même reconnaitre que les scènes les plus marquantes sont celles purement comiques. Est-ce vraiment un défaut ? Je ne sais pas mais en tout cas, l'alchimie fonctionne bien. La scène d'introduction en Afrique, où l'on découvre les méthodes de travail de Duris et de son équipe, donne tout de suite le ton du film. Elle est vraiment réussie. J'ai également beaucoup aimé les références à Dirty dancing et la scène où il apprend la chorégraphie avec François Damiens.

Pour moi, la déception du film reste la fin beaucoup trop conventionnelle. Alors qu'ils auraient pu faire une fin à la In the air qui aurait été beaucoup plus originale, ils ont opté pour la grosse fin cliché avec les amoureux qui courent l'un vers l'autre et qui s'embrassent ... Vive l'originalité ! Même si le duo Romain Duris/Vanessa Paradis fonctionne bien, j'aurais préféré qu'ils ne finissent pas ensemble.

Au final, on obtient un bon divertissement qui sort vraiment du lot par rapport aux films auxquels on a le droit habituellement en France. Toutefois, la partie comédie et plus réussie que la partie romantique donc à découvrir en connaissance de cause.

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TOUTES LES FILLES PLEURENT
Judith Godrèche - 2010
6/10

Vu en avant-première en présence de la réalisatrice, ce premier film de Judith Godrèche est prometteur même s'il comporte quelques défauts. Il y a de plus en plus d'acteurs et d'actrices qui décident de passer derrière la caméra et ça n'est pas toujours une réussite ...

En abordant un sujet déjà vu mainte et mainte fois, la vie d'une jeune femme ayant une aventure avec un homme marié, la réalisatrice prend le pari risqué de ne pas suivre une narration traditionnelle mais de nous présenter ses personnages par petites touches dans un récit assez déstructuré. Ça donne un charme certain au film mais on sent qu'elle ne maitrise pas totalement son procédé et par moments, ça manque sérieusement de continuité d'une scène à l'autre. Elle arrive quand même à installer une sorte de "spleen" tout au long de son film que beaucoup de cinéastes français lui envieraient !

Le personnage principal qu'elle interprète elle-même fait un peu cliché mais elle arrive à lui insuffler une réelle prestance qui la rend attachante malgré tout. Il faut dire que Judith Godrèche est particulièrement rayonnante dans ce film ... elle fait moins cruche que d'habitude. Elle est donc très craquante dans le rôle de cette femme aux apparences fragiles qui se cherche pendant tout le film. Et il faut également signaler qu'elle joue le rôle d'une chanteuse et que c'est elle qui chante des textes écrits par Julien Doré.
Dans les seconds rôles, on retrouve Eric Elmosnino et Maurice Barthélémy. Le premier dans le rôle de l'homme marié qui lui fait miroiter un avenir meilleur s'en sort bien même si on sent que son talent n'est pas exploité au maximum. Mais c'est surtout le second qui est épatant dans un rôle à contre-emploi, celui du voisin qui élève seul son gamin et qui semble froid et introverti au premier abord.

Par son sujet, la réalisatrice flirte quand même beaucoup avec le cinéma "bobo" à la Christophe Honoré. D'ailleurs, on retrouve une habituée du genre dans un petit rôle : Agathe Bonitzer (La belle personne, Un chat un chat). Et je me suis dit qu'on aurait très bien pu avoir Chiara Mastroianni dans le rôle principal et Louis Garrel dans le rôle du voisin, ça ne m'aurait même pas surpris et tous les critiques auraient adoré ... Heureusement, elle arrive toujours à se démarquer de ces films chiants.

Côté musique, outre les compositions de Julien Doré, j'ai surtout été marqué par un thème qui revient régulièrement dans le film. En effet, Nick Cave reprend son thème de L'assassinat de Jesse James et en fait une nouvelle variante après l'avoir déjà fait sur The road. Cette version au violon est vraiment sympathique et marque bien l'esprit.

Au final, pour un premier film, Judith Godrèche n'a pas à rougir du résultat et même si certaines personnes ne rentreront pas dans ce film à la narration particulière et trouveront le film chiant, moi j'ai plutôt apprécié. Et en plus, la réalisatrice a été fort sympathique et a parlé de son film avec une grande sincérité ... ça m'aurait presque donné envie de surnoter le film mais j'ai essayé de rester objectif.

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DAYBREAKERS
Peter & Michael Spierig - 2009
6/10

Depuis le succès de Twilight, les films de vampires ont tendance à refaire leur apparition sur nos écrans. Après un premier film de zombies Undead (que je n'ai toujours pas vu), les frères Spierig décident de s'essayer à ce genre en vogue et ils font même l'effort d'innover un peu en plongeant leur histoire dans un univers futuriste.

En effet, contrairement aux autres films du genre où les vampires sont en minorité et doivent se cacher des hommes, ils sont devenus ici les dominants et les humains sont devenus une simple nourriture. Le postulat de départ est donc très intéressant surtout quand le sang humain commence à manquer et que les vampires en manque se transforment progressivement en créatures assoiffées de sang. Il faut alors trouver une alternative en fabriquant un sang de substitution, c'est ce qu'essaye de faire le héros interprété par Ethan Hawke.

L'univers mis en place par les réalisateurs est particulièrement soigné et tout à fait crédible. Tout a été conçu de façon à rendre la vie plus facile pour les vampires. Même si les vampires ont pris le dessus sur les humains, l'argent est toujours l'élément qui domine le monde et le laboratoire qui distribue le sang semble être une superpuissance tant elle a le contrôle sur un élément indispensable aux vampires. Le patron de cette entreprise (joué par Sam Neill) est mégalomane et dirige cette société à sa guise.

Jusque là, le scénario tient la route mais c'est après que ça se gate ! On a l'impression que les réalisateurs ne savent pas trop où emmener leur film et ils se laissent emporter dans une histoire invraisemblable qui va à l'encontre du mythe du vampire ...

On nous raconte que si les vampires sont exposés au soleil un laps de temps suffisant, ils peuvent redevenir humains. Et encore pire, si des vampires mordent ces personnes redevenues humaines, ils redeviennent humains à leur tour. C'est quand même une idée bien nase ! Du coup, les humains peuvent reprendre le dessus sur les vampires et on a le droit à une belle morale sur le fait que c'est quand même super cool d'être humain ...

Côté interprétation, Ethan Hawke joue un rôle proche de celui de Bienvenue à Gattaca : le mec impassible qui se pose des questions sur son existence. Willem Dafoe quant à lui, a toujours la classe dans le rôle de l'humain par qui l'espoir renait. Sam Neill cabotine un peu trop dans le rôle du PDG du laboratoire mais c'est son rôle de bad guy qui veut ça. Enfin, je suis bien déçu qu'on voit aussi peu Isabel Lucas Je pensais qu'elle aurait un rôle assez conséquent alors qu'elle ne fait quasiment que de la figuration !

Pour ce qui est de la mise en scène et des effets spéciaux, les frères Spierig ont l'air de plutôt bien maitriser leur sujet. Ça n'est pas non plus génial mais c'est un produit bien calibré qui satisfera parfaitement le public visé. J'ai quand même trouvé la séquence finale un peu abusée : les réalisateurs font dans la surenchère de gore et même si c'est fun, ça n'est pas très crédible car on a l'impression de faire face à des zombies cannibales plus qu'à des vampires ...

Au final, sur un postulat de départ vraiment prometteur, on a l'impression que les réalisateurs ne savaient trop où aller et qu'ils nous ont pondu un scénario tiré par les cheveux ! Dans ce sens, le film pourrait être un peu comparé à Je suis une légende : un produit de départ intéressant et un résultat final un peu bancal. Le film mérite toutefois le coup d'œil.

[jean-michel]

moi c'est La révélation qui m'interpelle!! si c'était a moitié aussi excitant que le laisse a penser l'article plus haut et bien...cela m'intéresserais encore!!

[Jeff Buckley]

Toutes les filles pleurent
Titre de merde
Affiche à chier

[zack_]

Quoi que tu peux l'imaginer à genoux devant toi comme ça

Daybreakers m'interpelle mais bon les vampires me gavent

[Scalp]

Toutes les filles pleurent
Titre de merde
Affiche à chier

Actrice de merde aussi.

[Alegas]

BAD LIEUTENANT : ESCALE A LA NOUVELLE-ORLÉANS
Werner Herzog - 2009
4,5/10

Quand le réalisateur barré Werner Herzog s'essaye au remake d'un grand film d'Abel Ferrara, on peut être curieux de voir le résultat mais malheureusement, ce film n'a de remake que le nom tant on est loin de l'original ! Et cela tant au niveau de l'histoire que de la qualité du film ...

Tout d'abord, on a le droit à un scénario bien stéréotypé : un flic va tomber dans la drogue après avoir dû prendre des anti-douleurs suite à un problème de dos. Et il va se retrouver embarqué dans des histoires de magouilles et de corruption plus invraisemblables les unes que les autres ! Il se retrouve à devoir de l'argent à tout le monde : bookmakers, mecs de la mafia, dealers, ... Et en gros loser qu'il est, ses petites magouilles partent en vrille les unes après les autres. Sauf qu'on a du mal à croire qu'il puisse avoir autant de chance à chaque fois pour rester en vie.

Côté interprétation, j'espérai retrouver le Nicolas Cage de Leaving Las Vegas ou de A tombeaux ouverts (il était quand même plutôt doué pour les rôles de drogués à une époque) mais il faut croire que son talent a définitivement disparu ! Ça reste quand même son meilleur rôle depuis bien longtemps mais ça n'est pas difficile vu qu'il avait touché le fond ... Enfin, il cabotine à mort pendant tout le film.
A ses côtés, y'a pleins de bons acteurs dans les seconds rôles mais la plupart ne fait que de la figuration. Eva Mendes joue la pétasse de service qui ne sert à rien, Val Kilmer joue le coéquipier de Cage qu'on doit voir 5 minutes à tout casser, Brad Dourif joue le rôle du bookmaker tout aussi peu présent. Et que dire de Vondie Curtis-Hall, Fairuza Balk ou encore Michael Shannon ? C'est vraiment du gâchis d'avoir autant de bons acteurs et de les sous-exploiter à ce point. Alors qu'Xzibit on a bien le temps de le voir dans un rôle de dealer bien stéréotypé comme il faut. Il a la classe mais il ne sait pas vraiment jouer ...

De la part de Werner Herzog, on était en droit de s'attendre à mieux ! Les décors de la Nouvelle-Orléans post-Katrina ne sont absolument pas exploités et le film aurait pu se passer n'importe où que ça n'aurait rien changé. La Louisiane est une région qui permet généralement aux réalisateurs de mettre en place une ambiance poisseuse et pesante, là il n'en est rien. Et ces plans répétés sur des lézards ne servent strictement à rien ! Il faudra dire à Herzog que prendre de la drogue, c'est bien quand ça permet d'être plus créatif sinon autant s'en passer. Le seul truc qui m'a marqué et que j'ai trouvé sympa, c'est quand y'a l'âme d'un des personnages qui vient de se faire buter qui continue à danser

Au final, je ne peut que conseiller à tout le monde d'éviter ce film et de lui préférer l'original d'Abel Ferrara qui lui est largement supérieur. Je vais quand même me mater Rescue dawn du même Herzog : ça ne pourra être que meilleur ...