• Date de sortie : 12 mars 2003 • Réalisé par Spike Lee • Film américain • Avec Edward Norton, Philip Seymour Hoffman, Barry Pepper • Durée : 2h14min
10/10
La25èmeheure
"- You know, you're wearing a striped shirt with a striped tie, you know that, right? - Yeah, I do it for the ladies. - Oh - the ladies ever tell you that you look like a fucking optical illusion?"
Bon alors petit changement de plan, hier j'ai décidé de regarder la 25ème heure. J'aurais dû regarder le Baiser mortel du dragon mais j'ai changé d'avis. J'ai bien fait je crois. Ça faisait un moment que je voulais le matter, après être tombé sur cette vidéo sur youtube:
J'ai tellement adoré la séquence que je me suis dit "Y a pas moyen, je vais adorer le film!" Et ça a pas loupé. Ce film met en images la dernière journée de Montgomery Brogan avant qu'il n'aille passer sept ans dans la prison d'Otisville. C'était un dealer de drogues et les stup' ont trouvé du fric et du "shi-i-i-i-t" dans le sofa. Ainsi, on va passer cette ultime journée avec lui, ses amis et sa famille. Enfin sa famille, son père quoi.
Alors déjà le premier truc que je tiens à dire sur ce film c'est que j'ai juste adoré CHAQUE séquence, chaque plan, même lorsqu'ils durent trois plombes. Parce que bon généralement vous pouvez voir des films où ils te carrent des plans qui durent 350 ans, à la Sergio Leone, sauf que y a pas de sens derrière, c'est juste pour rajouter quelques secondes au compteur et emmerder le spectateur. Eh bah là pas du tout. Certains plans durent longtemps, mais c'est jamais vide de sens. On entre carrément dans l'esprit, dans le coeur des personnages et on comprend tout ce qui se passe dans leurs petites caboches. D'ailleurs lors de ces plans (le début sur le banc,Jakob dans le night-club, Monty sous l'arche (comprendra qui pourra, je peux pas dire plus sans spoiler), etc.) les sons sont très importants. Parce que parfois y en a aucun, ou juste des petits bruits (d'oiseaux, souffle). Ça amplifie le sens du plan.
Autre point important: les flashbacks. Ça destabilise un peu au début car on a jamais de repère donc ça prend quelques secondes avant de se dire "Ah, flashback!" mais c'est bien fait je trouve car ça m'a donné l'impression que le film est justement à l'image de la journée de Monty: il y a pas de temps pour indiquer au spectateur que tel flashback commence à tel endroit. On jongle entre le présent et le passé.
(Et le futur? )
Monty est un personnage intelligent qui a fait des mauvais choix. Beaucoup de mauvais choix. On apprend son "histoire" par petits bouts, que c'est à nous de remettre au bon endroit. Mais il a fait des bons choix également: ses amis. En effet, il a su s'entourer de deux gars bien atypiques dans leur genre: un trader qui se trouve dans le 99% et un prof d'histoire dans le 62% (faut voir pour comprendre). Ils ont chacun une personnalité singulière, ils sont "réalistes". Et je crois que ça se joue en grande partie par le fait que les acteurs sont très bons dans leurs rôles. Déjà j'aime bien Seymour Hoffman, et il se débrouille super bien en tant que prof qu'a flashé sur son élève. Barry Pepper quant à lui (putain lui je l'ai vu dans un autre film mais je me souviens plus lequel... ) est excellent dans ce rôle de trader désabusé. Il emmerde un peu tout le monde et vit dans une pseudo-réalité: celle des chiffres et pourcentages. Bon Rosario Dawson elle est bonne mais je l'ai pas trouvée extraordinaire. Enfin elle a de beaux seins et de belles fesses donc je lui en veux pas.
Tiens d'ailleurs pendant que j'y suis sur les acteurs, je sais pas si c'est juste moi mais ça m'a surpris de voir deux acteurs qui ont joué dans X-Men. L'étudiante et un autre trader que Pepper envoie chier. Enfin bref passons...
Plus haut j'ai parlé de choix, bons et mauvais. Ce film tourne autour de ces choix car Montgomery ne cesse d'y penser, d'où les flashbacks. C'est typique je pense des "dernières journées", on pense aux choix qu'on a fait. Il y pense tellement qu'il en vient à douter, douter de ses amis, de sa compagne. La scène que j'ai postée au dessus en est l'exemple parfait: il extériorise ses doutes devant le miroir. Il pète un cable car il a peur. Il a une belle gueule, il est intelligent, mais il sait que ça ne vaudra rien en prison. Pire, ça pourrait lui causer des problèmes. C'est ainsi que vers la fin du film il est submergé par ses doutes, ses choix et il en résulte une des meilleures scènes du film. Si vous l'avez pas vu, regardez le rien que pour cette scène.
C'est là où je me suis dit que les plans étaient vraiment maitrisés et où les silences et plans contemplatifs étaient pas là pour rien. Tout a un sens.
Dernier point: les dialogues. Et là tout comme pour la façon de filmer, eh bah c'est parfait! C'est savamment écrit, et chaque "fuck" est super classe. Parce que là aussi t'as des films où ils disent "fuck" toutes les cinq secondes et où t'en viens à te dire "oui bon c'est bon j'ai compris". Là c'est différent parce que le niveau des dialogues est bien élevé. C'est réaliste encore une fois. Tout est réaliste dans ce film, bien que Spike Lee force un peu le trait j'avoue.
Et pour ceux qui ont vu le film:
Véritable dernier point: la fin. J'ai donc dit que la scène sous l'arche où Monty demande à Frank de lui péter la gueule était une des meilleures scènes du film. Une des meilleures donc, car DA BEST pour moi c'est bien celle de la fin. Oui, celle avec la voix off du père qui parle de la vie de Monty s'il choisit de fuir. Et là niveau texte c'est de la haute volée, c'est super beau. J'ai über kiffé ma race. Surtout qu'à la fin il dit un truc du genre "and it came close to never happening". Et là BOUM on revient sur la voiture et Monty à l'intérieur avec sa gueule défoncée. Et c'est fini. Alors là tu te dis que soit ça va se passer, soit ça ne se passera pas. J'ai adoré cette fin semi-ouverte car encore une fois ça se joue sur un choix qu'il va faire ou ne va pas faire. Ou qu'il n'a pas fait?
En conclusion La 25ème heure n'a pas été une surprise pour moi, car je m'attendais à voir un très grand film, et j'ai vu un très grand film. J'étais parti pour lui mettre 8.5, puis 9. Et puis je lui mets 10 car bon, c'est un putain de film bordel de merde!
PS: Honte sur moi avec tout ce que je voulais écrire sur ce film j'en ai oublié le plus important, qui fut la prestation remarquable d'Edward Norton. Je l'adore cet acteur il joue juste, il joue bien, il est sexy quoi.
+100 magnifique critique tyty ! et d'accord avec ton 10 une vrai baffe et un coup de coeur immense , mon lee prefere de loin , un film qui me fait un effet de ouf a chaque fois , la b.o , le chien , brian cox , norton , NY , la real , les potes , les themes tout tout tout ...
• Date de sortie : 1 août 2001 • Réalisé par Chris Nahon • Film français, américain • Avec Jet Li, Bridget Fonda, Tchéky Karyo • Durée : 01h38min
5,5/10
Le Baiser mortel du dragon
Fatigué? Une petite aiguille dans le cul et ça repart!
Bon alors là désolé mais je vais pas me montrer aussi enthousiaste que pour la critique du Maitre d'armes. Et la critique ne sera pas non plus aussi longue que celle du dessus, pour la simple et bonne raison que Le Baiser mortel du dragon est un peu comme un Transporteur (vous pouvez lire la critique de mon copain Niko ici. ), c'est à dire que c'est fun à regarder, on s'amuse plus ou moins pendant le visionnage mais une fois que c'est fini, eh bah on l'oublie! En effet, là j'ai même du mal à me souvenir de ce qui s'est passé dans le film tellement il m'a peu marqué...
Au lieu d'énumérer point par point les éléments qui clochent et me déplaisent, je vais plutôt critiquer le film en général cette fois ci. Déjà on voit direct la Besson's touch (gros black, pute à sauver, scénario sur un rouleau de PQ), et je suis pas hyper fan quoi. Encore que bien que n'étant absolument pas fan de RAP (je déteste à vrai dire), j'ai trouvé que les morceaux partaient au bon moment et donnaient un dynamisme franc aux séquences. Mais en général, y a toujours un petit truc qui me gêne avec lui, je saurais pas trop dire pourquoi. Je sais qu'il a pas réalisé mais ça ressemble tellement à du Besson que pour moi c'est tout comme. Nahon a peut-être mal choisi ses acteurs (excepté les chinois)? Parce que bon je veux pas dire (mais j'le dis quand même), ils jouent tous comme des pines. Tchéky Karyo il a un jeu qui me donne envie de le frapper, et en plus il joue en anglais, ce qui n'arrange pas les choses...Cyril Raffaelli, si c'est bien lui, est simplement ridicule (même si la scène contre Jet Li dans le quartier général est assez classe je trouve). La faute a un petit mouvement de main qu'il effectue avant d'effectuer un high kick mortel. Ca fait too much et bien kéké des balkans je trouve.
Pis son accolyte là, le mastodonte qui peut pas s'empêcher de balancer un râle dès qu'il balance un coup de pied. Dans le genre écervelé il est pas mal lui aussi. Au final y a pleins de petits trucs comme ça qui font que j'ai vite été agacé, même si les combats sont plutôt bons. Parlons-en d'ailleurs des combats. Alors apparemment c'est Corey Yuen (corrigez si je me trompe) qui en a pris la charge et j'ai envie de dire que ça se voit. Les combats font très Transporteur, c'est à dire mouvements au corps-à-corps et prises de CQC ( ). Bon y a quand même le style de Jet Li hein, ça fait parfois un peu Fist of Legend, mais en beaucoup moins bien.
Autre point également: les armes. Alors ça, ça m'a bien choqué. Pourtant je suis pas très regardant mais là...MAIS LÀ BORDEL DE DIEU! Rien qu'au début l'espèce de capitaine que Jet Li rencontre au bar, vlà qu'il te sort deux gros guns ou j'sais pas trop quoi de son sac, en en tenant un dans chaque main comme si les armes étaient en mousse (ce qui devait être le cas). Et un autre moment ou Richard (Tchéky Karyo (encore un nom à coucher dehors ça)) a un espère d'uzzi et qu'il tire sur Jet Li qui descend en rappel avec un rideau. Je sais pas trop mais quand t'as le poignet tourné et que tu tires avec un uzzi, tu dois quand même avoir un peu de mal à cause du recul non? Eh bah là non! Pis aussi le Richard il est sacrément chanceux car comme l'a écrit Max59 dans sa critique, le gars il te bute chépakombien d'innocents et il est jamais inquiété. Je veux bien que les policiers français soient ripoux, mais quand même!
En définitive, Le Baiser mortel du dragon se place comme un film qu'on matte et apprécie quand on a rien d'autre à regarder, et qu'on oublie très vite à cause d'acteurs ridicules et d'une profondeur scénaristique inexistante.
PS: Petite mention à Bridget Fonda, qu'est quand même pas si mauvaise que ça. Pis en plus elle a une belle denture. PS2: Et au final j'ai énuméré les défauts point par point. J'suis con alors.
et bien tyty , tu continue de mater que des film bien sympa , et ouai j aime bien ce pti kiss of the dragon , bon moi avec jet aussi .. tient j'ai recut mon bluray uk de Fist of legend hier et dedans y a une pub pour le futur bluray uk de tai-chi master en avril-mai