The Ghost Writer de Roman Polanski
Il ne fait aucun doute The Ghost Writer est le meilleur film de Polanski depuis bien longtemps, le réalisateur revient à son genre de prédilection le thriller fait avec classicisme pur.
Le film démarre avec un postulat intriguant, Polanski prendre tout son temps pour exposer son ambiance oppressante et ses magnifiques décors nordiques suivant au plus près un excellent Ewan Mcgregor en nègre naïf enfermer dans un bunker design. L'acteur trouve ici son meilleur rôle depuis longtemps représentant l'homme ordinaire dont les choix permettent au spectateur de s'identifier.
Roman Polanski distille savamment un soupçon de paranoïa pour chacun des rôles secondaires, relativement peu fouiller on ne sait jamais exactement sur quel pied ils dansent, en tête Pierce Brosnan parfait en homme politique charmeur. Les femmes se taille une belle part du gâteau permettant d'ajouter une touche d'ironie et d'humour au métrage.
Jusqu'au dernier tiers on a du mal à voir ou le réalisateur veut nous mener, puis d'un coup Polanski appuie sur l'accélérateur résolvant son enquête en quelques minutes grâce à des raccourci grossier digne de mauvaise série B à ce moment là on ressent l'adaptation du livre de Robert Harris ici co-scénariste qui permet de délivrer deux bonnes séquences de suspenses mais entache en grande partie tout ce qui a été construit précédemment sous le prétexte d'un complot survolé bien trop ancré dans l'ère du temps.
Malgré quelques piques sur le jeu d'acteur des hommes politiques et la précision de sa mise en scène résumé en une séquence finale raffiné, le réalisateur ne peut enlever le gout amer de la déception procuré par une fin jamais aussi tordu que le laissait présager le reste du long métrage jusqu'ici sans fausse note.
Un élégant château de carte paranoïaque qui s'effondre sur les faiblesses finales de son scénario.
7.5/10